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ÉDITORIAL

La gestion des forêts au XIIe Congrès forestier mondial

Ce numéro d’Unasylva présente un échantillon des meilleures contributions sur la gestion des forêts du XIIe Congrès forestier mondial. Organisé tous les six ans sous les auspices de la FAO, ce congrès est l’événement forestier le plus important du monde. Sa douzième session s’est tenue du 21 au 28 septembre à Québec, Canada, et portait sur le thème «Les forêts, source de vie». Plus de 4 000 personnes venant de 137 pays y ont participé.

Rédigés suivant les trois domaines thématiques du congrès – Les forêts pour les gens, Les forêts pour la planète et Des gens et des forêts en harmonie – ,1 036 mémoires volontaires, 32 mémoires invités et 456 affiches sont parvenus de tous les pays du monde. Le programme technique était solidement structuré en 10 sessions plénières, 38 sessions thématiques, des sessions d’affiches et 115 réunions collatérales. Les innovations par rapport aux congrès précédents comprenaient 10 sessions écorégionales suivies de tables rondes, et six forums ouverts.

Le thème de la gestion des forêts faisait partie des trois domaines thématiques. Presque toutes les contributions de ce numéro sont adaptées ou extraites de documents préparés pour le Congrès et présentées à cette occasion; ceux-ci se distinguent grâce à un petit logo sur leur page de titre. Certains documents choisis n’ont pas été publiés intégralement dans les actes du Congrès.

«La gestion forestière durable» et «l’approche fondée sur l’écosystème» figuraient parmi les termes utilisés pour décrire au Congrès forestier mondial les concepts et pratiques actuels de la gestion des forêts. Le premier article par S.M. Davey, J.R.L. Hoare et K.E. Rumba, montre comment l’Australie a incorporé les principes et directives opérationnelles de l’approche fondée sur l’écosystème dans ses accords institutionnels pour la gestion forestière durable. Un bref article à la p. 6 indique les similarités et les différences entre les deux concepts. Une attention croissante est portée à l’utilisation de critères et indicateurs pour mesurer les progrès vers la gestion forestière durable. Trois articles soulignent les efforts déployés pour mettre en pratique ces critères et indicateurs. E. Grinspoon, M. Delfs et P. Brouha décrivent leur utilisation au niveau national dans la planification forestière stratégique aux Etats-Unis. Les autres deux articles fournissent des exemples de l’utilisation de critères et indicateurs au niveau de l’unité de gestion: P.C. Dolom montre comment ils sont utilisés pour évaluer la durabilité d’un projet de gestion forestière à assise communautaire dans les Philippines, et C. Luján Álvarez, J.M. Olivas García et J.E. Magaña Magaña décrivent la mise en place d’un système à quatre niveaux de principes, critères, indicateurs et vérificateurs mis à l’essai dans un programme de forêt modèle au Mexique. Sont aussi inclus des articles plus brefs sur l’emploi des arthropodes et des fougères épiphytiques comme indicateurs des perturbations de la forêt et des perturbations du sol. Le deuxième groupe d’articles se penche sur les aspects participatifs de la gestion des forêts. A. Akumsi décrit la stratégie de gestion de la faune sauvage au Cameroun qui comprend la participation des communautés locales. M. Headley présente un projet pilote en Jamaïque où des comités de gestion forestière locaux ont été organisés pour engager les communautés dans l’utilisation et la gestion de réserves forestières. Q. Lai offre des suggestions pour tirer des enseignements des expériences de gestion communautaire des aires protégées dans le sud-ouest de la Chine. L’article suivant examine les plantations forestières dans une stratégie globale de conservation et de gestion des forêts. C. Messier, B. Bigué et L. Bernier proposent de désigner des zones forestières au Canada pour différents objectifs allant de la production super-intensive de bois à la protection intégrale. Une telle stratégie pourrait accroître les aires protégées tout en maintenant les hauts niveaux de production de bois du pays.

C. Laurent décrit les mesures de gestion promues par le Gouvernement de Wallonie en Belgique, lesquelles visent à accroître la résistance des forêts aux changements environnementaux tout en renforçant leur contribution à l’atténuation du changement climatique.

Le dernier article, le seul qui n’est pas écrit pour le Congrès forestier mondial, porte sur la gestion des forêts dont l’objectif principal est la production de bois. L.K. Snook et les autres auteurs de cet article décrivent des expériences faites dans les forêts du Mexique, qui créent une base pour l’exploitation durable de l’acajou (Swietenia macrophylla) à partir des forêts naturelles. L’article est particulièrement actuel étant donné l’entrée en vigueur en novembre 2003 de l’Appendice II de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) – où l’acajou a été inscrit sur la liste en 2002.

Le XIIe Congrès forestier mondial a souligné les efforts nombreux et variés en cours – ainsi que certaines des contraintes – pour l’amélioration des pratiques de gestion forestière dans le monde. L’énoncé final préconisait la mise au point et la diffusion de méthodes pour évaluer, communiquer et gérer toute la panoplie des produits forestiers. Il a lancé un appel afin que soient prises des mesures pour gérer les forêts et intensifier les activités de remise en état du paysage pour renforcer les moyens d’existence, étendre le couvert forestier, enrichir la diversité biologique et développer la fonctionnalité et réduire au minimum l’impact des espèces exotiques envahissantes. Les participants se sont engagés à encourager les partenariats de collaboration comprenant des femmes, des propriétaires forestiers, des populations autochtones, des organisations non gouvernementales, des communautés locales, l’industrie et des institutions du secteur public.


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