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ANNEXE E

Rapport d’évaluation du Groupe spécial d’experts de la FAO sur le requin blanc


PROPOSITION No 32

ESPÈCE: Carcharodon carcharias - Requin blanc

PROPOSITION: Inscription du Carcharodon carcharias (requin blanc) à l’Annexe II, avec une annotation mentionnant un quota zéro d’exportation annuelle pour cette espèce.

Base de la proposition: Il est indiqué dans la proposition que le requin blanc "répond aux critères de la Résolution Conf. 9.24 (Rév. CoP12), critères A et B i) et ii) de l’Annexe 2a (AC19 Doc. 9) à cause de la baisse significative et continue des populations rapportée dans les ouvrages spécialisés ainsi que dans les données non publiées."

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RÉSUMÉ DE L’ÉVALUATION

Le Groupe consultatif spécial d’experts a établi qu’il ne serait vraisemblablement pas possible de maintenir indéfiniment les captures historiques, s’agissant de la fraction des populations de requins blancs rencontrées en Australie et dans l’Adriatique. Il ne se prononce pas sur les effets de la réduction actuelle des captures en Australie. En Afrique du Sud, les captures survenues durant les décennies écoulées, semblent avoir été responsables de la baisse. La durabilité des prises récentes dans l’ouest de l’Atlantique Nord n’est pas établie avec certitude, en raison du manque de données et de l’exploitation incorrecte qui en a été faite dans certaines sources citées. Les données disponibles pourraient venir étayer des thèses diverses et n’ont pas permis au Groupe d’affirmer avec certitude que l’ensemble de l’espèce répondait aux critères d’inscription à l’Annexe II, ni d’en exclure la possibilité. S’interrogeant sur la logique du quota zéro si les Parties devaient trancher en faveur de l’inscription à l’Annexe II, le Groupe s’est accordé à dire qu’il paraissait inopportun, dans le cas où l’espèce ne satisferait pas aux conditions d’inscription, que la Conférence des Parties impose en parallèle un quota zéro. Les informations fournies dans la proposition sont insuffisantes pour pouvoir formuler un avis solidement étayé concernant l’importance relative du commerce international sur l’état de conservation du requin blanc.

OBSERVATIONS DU GROUPE D’EXPERTS

Paramètres biologiques

Les paramètres biologiques du requin blanc sont résumés au Tableau 1 de la proposition. Il aurait été intéressant de préciser dans la proposition la méthode utilisée pour établir les paramètres de population. Faute de disposer de cette information, les experts ont examiné un certain nombre de documents ayant servi de base au résumé et noté que de très nombreux paramètres avaient été calculés à partir d’autres paramètres sans faire l’objet de calculs séparés. Les estimations concernant notamment le taux de mortalité naturelle et le taux d’accroissement intrinsèque avaient été établies à partir des paramètres d’accroissement de von Bertalanffy, eux-mêmes, déterminés à partir de données rares (Smith et al., 1998). En outre, la dimension estimée des portées, au Tableau 1, repose sur un échantillon d’une taille de 10 femelles. Un degré élevé d’incertitude entoure donc ces estimations. Mollet et Cailliet (2002) fournissent une analyse beaucoup plus détaillée des populations de requins blancs, même si elle pâtit également des mêmes insuffisances de donnée pertinentes. S’agissant de la description des paramètres, le Groupe a conclu qu’il paraissait difficile de faire mieux que les auteurs de la proposition, compte tenu du manque de données disponibles.

Le Groupe d’experts a également observé que la variable «taux d’accroissement intrinsèque» (le taux d’accroissement des populations, à effectifs réduits est normalement représenté par l’abréviation r) figurant au Tableau 1, représente en fait rMSY (le taux d’accroissement des populations à la biomasse correspondant à la production maximale équilibrée). La valeur de rMSY est égale à environ la moitié de la représentation habituelle de r. Ce paramètre pourrait, semble-t-il, avoir été calculé (par Smith et al., 1998) sans tenir compte de plusieurs facteurs importants, notamment de l’intervalle de reproduction qui est de 2 à 3 ans.

Malgré ces anomalies, dont certaines pourraient avoir pour effet de relever le niveau de productivité estimée et d’autres de le faire baisser, le Groupe a conclu que le requin blanc était susceptible de se ranger dans la catégorie des espèces marines à basse productivité, définie par la FAO.

Répartition géographique et habitat disponible

Les données concernant la circulation et le schéma de résidence des requins blancs sont rares. Or elles sont importantes pour estimer la fraction de la population globale ou les populations ayant souffert de l’exploitation. Le Groupe s’est longuement penché sur cette question avant de conclure que les «périodes» de résidence des requins blancs sont vraisemblablement de courte durée (par exemple, 2 à 4 mois) et que rien ne permet de penser que certains individus résideraient en permanence sur des sites spécifiques. Tout porte à croire, par ailleurs, que certains retournent d’une manière saisonnière ou avec une régularité plus grande vers des sites particuliers, avec pour effet la formation de zones de concentration prévisibles susceptibles d’être exploitées par des pêches commerciales et récréatives.

Les informations concernant la structure des stocks sont peu nombreuses, sinon inexistantes. Cela étant, pas moins de six points focaux d’abondance, actuels ou historiques ont été recensés en Méditerranée, à l’ouest de l’Atlantique Nord, en Afrique australe, en Australasie, dans l’Archipel japonais et dans les zones avoisinantes ainsi qu’à l’est du Pacifique Nord (Californie - nord du Mexique). Un autre point focal d’abondance pourrait exister au large des côtes chiliennes. La Figure E.1 montre la répartition géographique connue des requins blancs; les principaux points focaux d’abondance sont signalés par des ovales noirs. Le Groupe d’experts a estimé que cette figure complétait utilement la figure correspondante dans la proposition sur le requin blanc.

Etat des populations et tendances

La proposition relative au Requin blanc contenait deux estimations de population en chiffres absolus. Le Groupe a estimé qu’aucune de ces deux estimations n’apportait d’informations utiles sur la taille de la population mondiale, et qu’elles peuvent aussi ne pas être d’une grande utilité pour estimer la taille des populations locales.

Figure E.1. Carte indiquant la répartition géographique et les points focaux d’abondance du requin blanc dans le monde, non publiée (extraite de Compagno, en préparation[2]). Voir Annexe 1 pour plus d’informations.

L’interprétation de l’estimation de 1 279 individus (d’après Cliff et al., coll. 1996) comme estimation du stock absolu de requins blancs au large de l’Afrique du Sud n’est pas suffisamment étayée. Les marquages n’ont été effectués que sur les jeunes; l’estimation ne constitue donc pas un indice d’abondance de la population totale. Les résultats font également supposer des taux de migration élevés dans les populations recensées. Seuls 73 individus ont été marqués (en cinq ans) et seulement six recaptures ont été prises en compte dans l’analyse.

L’autre estimation de population en données absolues (200 Requins blancs à Dangerous Reef au large du Sud australien; Strong et al., coll. 1996) semble également ne représenter qu’un agrégat local de population ou une partie de population, et n’est donc que d’une utilité limitée pour déterminer la taille de la population régionale ou mondiale.

Le Groupe s’est penché sur une autre estimation de population absolue qui n’a pas été incluse dans les paragraphes justificatifs de la proposition relative au requin blanc. Cette estimation découle d’un modèle déterministe utilisant des données disponibles et les chiffres des captures actuelles pour estimer la taille minimale de la population australienne de requins blancs femelles (âgées d’un an au moins) qui pourrait supporter le niveau actuel des captures (en supposant que ce dernier soit pérennisable). Thompson (dans Malcolm et al., coll. 2001) a estimé que la taille de cette population minimale se situait dans une fourchette comprise entre 2 728 et 13 746 femelles de requins blancs. Cette estimation peut représenter un minimum à l’échelle mondiale, mais le rapport entre ce niveau plancher et la taille véritable de la population mondiale ne peut être déduit en raison du manque d’informations sur la structure du stock et les échanges qui l’animent.

Les taux de recaptures communiqués dans la proposition paraissent élevés (4 à 6 pour cent pour le sud de l’Australie) et pourraient être un indice de la petite taille de la population globale. Le Groupe n’a cependant pas été convaincu que ces données soient pertinentes à l’ensemble des populations, et il considère qu’elles représentent des agrégats de population locaux auxquels des individus peuvent montrer un certain degré de fidélité en fonction du site, en y retournant suivant un rythme saisonnier ou annuel.

Les tendances de la population sont récapitulées au tableau 2 de la proposition sur le requin blanc. Bien que principalement articulées sur une série chronologique localisée, les estimations de tendance des populations sont présentées pour quatre des six centres d’abondance désignés dans la figure E.1. Le Groupe a rendu hommage aux auteurs de la proposition pour avoir présenté les données de tendance sous forme de tableau, ce qui offre au lecteur un résumé utile des descriptions plus détaillées du texte. Toutefois, dans de nombreux cas, on manque de précision sur manière dont ont été obtenues les estimations quantitatives du déclin, et le Groupe a conclu que ces estimations ne reflètent pas toujours les données traduites en courbes dans les figures de la proposition. On trouvera ci-après des observations plus précises sur chacune des rangées du tableau 2 de la proposition.

Rangée 1 (nord-ouest de l’Atlantique): Le Groupe a noté que les données sur le nord-ouest de l’Atlantique (figure 2 de la proposition; d’après Baum et al., coll. 2003) paraissaient représenter deux séries chronologiques différentes avec un décrochage en 1993-94 qui pourrait représenter un changement dans la gestion des pratiques de pêche. En fait, le Groupe a appris que le premier Plan des Etats Unis de gestion du requin en Atlantique (United States Atlantic Shark Management Plan), entré en vigueur en 1993, était assorti d’exigences nouvelles en matière d’établissement de rapports qui peuvent expliquer le décrochage des données dans la série chronologique (Karyl Brewster - Geisz, National Marine Fisheries Service, communication privée). Antérieurement à 1993, les pêcheurs visant le requin pouvaient consigner leurs prises de requins dans leur carnet de pêche hauturière à la palangre, comme pouvaient le faire les autres palangriers qui opéraient des captures de requins accidentelles en pêchant le thon ou l’espadon de manière intentionnelle. A partir de 1993, de nombreux pêcheurs ont commencé à rapporter leurs captures intentionnelles de requins dans un nouveau carnet de pêche conçu spécifiquement pour le requin, et non plus dans le carnet de pêche hauturière à la palangre. Certains pêcheurs ont continué d’employer le carnet de pêche hauturière à la palangre, mais ces pêcheurs ne visaient pas le requin. Or, ce sont les carnets de pêche hauturière à la palangre qui ont fourni le matériau à partir duquel a été effectuée l’analyse de Baum et al., coll. 2003. Ce changement de registre de pêche s’est probablement traduit par des réductions substantielles des estimations et des taux de captures dès lors que ces estimations reposaient sur les seuls carnets de pêche hauturière à la palangre, car il est vraisemblable que les pêcheurs ciblant des requins, réalisent davantage de captures de requins blancs que les pêcheurs ciblant l’espadon ou le thon (Karyl Brewster - Geisz, communication privée). Le Groupe considère donc comme trop élevée l’estimation d’un déclin d’ensemble de 79 pour cent. Le Groupe a attribué un indice de fiabilité zéro à ces estimations de déclin, en raison de l’impossibilité de comparer les données de la première et de la dernière tranches de la série chronologique.

Par ailleurs, les données recueillies par les programmes d’observation des Etats-Unis et canadiens des pêcheries hauturières à la palangre dans la même zone ont été mentionnées dans le texte de la proposition sans pour autant figurer dans le tableau 2 de la proposition; or le Groupe considère que cet ensemble de données est probablement l’un des plus fiables de ceux retenus dans la proposition, et qu’il aurait donc dû y figurer en bonne place. Comme cela a été mentionné dans la proposition (en citant Baum et al., coll., 2003), ces observateurs ont recensé un total de 142 requins blancs pendant les 12 années de 1978 à 1990, mais aucun dans les 4 200 calées observés durant les 13 années de 1990 à 2002. L’observatoire des Etats Unis National Marine Fisheries Service Pelagic Observer Program échantillonne la pêche hauturière à la palangre. Depuis sa création en 1992, il a couvert 3 à 5 pour cent du total des calées réalisées dans cette pêche, soit un total de 794 sorties de palangriers durant lesquelles les observateurs ont passé 10 613 jours en mer et observé 5 895 calées et 6 137 relevages de filets. Sur les 215 807 captures intentionnelles et accidentelles de vertébrés observées de 1992 à 2002, 29 pour cent étaient des requins et des raies, mais aucun requin blanc n’a été recensé depuis le lancement de ce programme (Beerkircher et coll. 2004). Le Groupe a recommandé que les auteurs de la proposition sur le requin blanc réexaminent les données d’observation citées dans leur proposition et qu’ils en présentent les résultats ventilés par zone sous forme graphique. Le Groupe a attribué à cette rangée un coefficient de fiabilité de deux à trois.

Le Groupe a également noté que le choix de la référence historique ne devrait pas être ignorée et que la plus forte baisse des niveaux de population des espèces de poissons pélagiques dans ce domaine s’était probablement produite dans les années 60, c'est-à-dire longtemps avant l’apparition des tendances présentées dans la proposition.

Rangée 2 (mer Adriatique): Cette estimation se fonde sur des échantillons extrêmement réduits, même si les zéros consécutifs inscrits dans les deux dernières décennies apportent des preuves raisonnablement convaincantes que la population est sur le déclin, au moins au niveau local (figure 3 de la proposition). Le Groupe a attribué à cette rangée le coefficient de fiabilité de deux.

Rangée 3 (KwaZulu Natal, Afrique du Sud): La conclusion d’une tendance négative dans les taux de capture s’explique en grande partie par un ou deux pics en début de série (figure 4 de la proposition). Dudley (2002) a mis en doute la fiabilité des données des premières années et les a exclues de ses analyses répétées ultérieurement (rangée 4). Le Groupe a donc conclu que la rangée 3, qui donne un déclin supérieur à 66 pour cent, n’aurait pas dû être incluse dans le tableau 2. Le Groupe lui a attribué un coefficient de fiabilité de un.

Rangée 4 (KwaZulu-Natal, Afrique du Sud): Le déclin supérieur à 60 pour cent sur la période comprise entre 1978 et 1999 rapporté au tableau 2 découle de la figure 5a de la proposition. Cependant, les données de la figure 5a n’ont pas été corrigées des anomalies d’une année sur l’autre dans le déploiement des équipements d’échantillonnage (filets de protection des plages) lors du pic annuel de la course aux sardines en juin et juillet. Cette correction élimine toute tendance notable dans l’évolution des taux de capture (figure 5b; Dudley 2002). Le Groupe a conclu que les estimations reposant sur les données corrigées de la figure 5b auraient dû être transcrites dans le tableau 2, tandis que les estimations fondées sur les données incorrectes de la figure 5a n’auraient pas dû s’y trouver.

En outre, la proposition ne mentionne pas Bergh et Barkai (1996) qui ont réexaminé un sous-ensemble de ces données en vue de déterminer les incidences des autres variables connexes que sont la plage, le mois et la fréquence des enlèvements de poissons pris aux filets. Le Groupe a constaté que la courbe des captures par unité d’effort (CPUE) estimée par Bergh et Barkai était légèrement négative sans que l’on puisse pour autant en tirer des conclusions.

A la demande du Groupe, C. Dudley et G. Cliff de la Natal Sharks Board ont fourni une actualisation sur quatre ans des données non normalisées de protection des plages (figure E.2). Ces données présentent elles aussi une pente négligeable ne donnant lieu à aucune conclusion.

Le Groupe a attribué un coefficient de fiabilité de trois à quatre aux informations contenues dans la figure 5b, à Bergh et Barkai (1996) et à la série chronologique de Dudley et Cliff.

Figure E.2. Série chronologique actualisée des taux de captures non normalisés - fournie par le programme de protection des plages de KwaZulu Natal en Afrique du Sud (C. Dudley, Natal Shark Board, communication privée)

Rangée 5 (Nouvelles-Galles du Sud [NSW], Australie): La figure 6 de la proposition paraît représenter deux séries chronologiques différentes avec une pointe dans les années 1978-1979 quand les efforts ont augmenté. Les estimations de la dernière partie de la série sont indiscutablement inférieures à celles de la première partie de la série; le Groupe a cependant mis en doute la validité de la conclusion qui voudrait qu’on assiste à un déclin d’ensemble de la population d’un ordre supérieur à 70 pour cent entre les relevés les plus anciens et ceux les plus récents. Le Groupe a suggéré qu’il serait plus raisonnable de calculer la moyenne de chacune des deux parties de la série et d’en comparer les valeurs. On ferait ainsi ressortir un déclin général depuis les années 50 similaire à l’estimation de près de 50 pour cent que donnent Malcom et coll. (2001). Malcom et coll. ont également fait observer que le déclin estimé serait plus accusé si des données étaient disponibles sur les années antérieures. Le Groupe a attribué à ces données un coefficient de fiabilité de deux à trois.

Rangée 6 (NSW, Australie): Le recul de la taille moyenne de 2,5 m à 1,7 m apparaît constant. Ce recul pourrait s’expliquer par un accroissement de la mortalité provoquée par la pêche, qui se traduit normalement par des réductions de la taille moyenne. Le Groupe a suggéré qu’un modèle structuré en classes d’âge soit mis au point pour déterminer si la réduction de la taille moyenne est compatible avec les prélèvements estimés. Les années représentées dans le tableau sont incorrectes: elles devraient être les années 50 à 90 et non les années 50 à 70. Sachant que l’évolution de la taille moyenne diffère qualitativement de l’évolution des coefficients considérés comme proportionnels aux stocks (tel le CPUE), le Groupe a considéré qu’il n’y avait pas lieu d’attribuer un indice de fiabilité à ces données.

Rangée 7 (Queensland, Australie): L’évolution du taux de captures par unité d’effort sur les requins blancs pris à l’aide de filets et de lignes suspendues à un flotteur (drum lines) qui ressort du programme de contrôle des requins du Queensland repose sur une plus grande densité de données, et ces données constituent des éléments plus probants d’un déclin sur le long terme (figures 7 et 8 de la proposition). Le Groupe a attribué à ces données un coefficient de fiabilité de trois à quatre.

Rangée 8 (sud-est de l’Australie): Le groupe a noté qu’il aurait été utile de présenter dans le corps de la proposition des graphiques illustrant les déclins estimés, afin de faciliter une évaluation exhaustive des tendances. Le Groupe a attribué à ces données un coefficient de fiabilité de trois à quatre.

Rangée 9 (sud de l’Australie): Le groupe a noté qu’il aurait été utile de présenter dans le corps de la proposition des graphiques illustrant les déclins estimés, afin de faciliter une évaluation exhaustive des tendances. Le Groupe a attribué à ces données un coefficient de fiabilité de un.

Concernant les rangées 8 et 9, comme le mentionnent la proposition elle-même et Malcom et al. (2001), ces déclins pourraient s’expliquer en partie au moins par les facteurs que sont les changements de pêcheries, les modifications d’équipement et de techniques de pêche, et une tendance au marquage et au relâchage dans la pêche.

Autres commentaires: L’atelier de la Wildlife Conservation Society qui s’est tenu en janvier 2004 (Document CITES AC20 Inf.1) n’a pu identifier aucun ensemble de données montrant des tendances à l’augmentation, même pour les populations ou parties de populations de requins blancs ayant bénéficié d’une protection depuis plusieurs années.

Utilisation et commerce

Selon les informations que renferme la proposition, les principaux produits de requin blanc objet d’un commerce international paraissent être les mâchoires, les dents et les ailerons. Les volumes sont apparemment peu importants, mais les produits sont très prisés et font l’objet d’une demande attestée. Plusieurs saisies ont été opérées de petits lots commercialisés internationalement, mais aucune saisie majeure n’a été réalisée.

Dans ses commentaires sur la proposition, le Mexique laisse entendre que les peaux (cuir de requin blanc) font également l’objet d’un commerce international. Toutefois, l’ampleur et l’importance de ce commerce demeurent inconnues. Le Mexique a communiqué des chiffres sur ce commerce indiquant qu’en 1999, un total de 4 676 peaux ont été exportées, 352 ont été réexportées et 13 202 ont été importées, mais la taille de ces peaux n’a pas été indiquée. Le Groupe estime que l’étendue du commerce de produits de pelleterie en peau de requin blanc devrait faire l’objet d’une enquête poussée, plus particulièrement en raison des problèmes de mise en oeuvre que ce phénomène peut poser (voir ci-dessous).

Conservation et gestion

Comme le signalent les auteurs de la proposition sur le requin blanc, plusieurs Parties (Afrique du Sud, Namibie, Communauté d’Australie et de tous les Etats et Territoires d’Australie, eaux fédérales des Etats-Unis de l’océan Atlantique et du Golfe, eaux des Etats de Californie et de Floride, Malte et la Nouvelle-Zélande) ont institué des programmes de protection intégrale ou partielle du requin blanc. Cependant, les longues migrations transfrontalières qu’opèrent régulièrement les requins blancs font que les mesures de protection appliquées par les législations nationales peuvent, à elles seules, s’avérer insuffisantes. La proposition sur le requin blanc mentionne «qu’aucune organisation régionale de gestion de la pêche (ORGP) ne recueille de données sur les captures de requins blancs, ne planifie ni n’évalue les stocks de requins blancs, ni ne planifie la mise en œuvre d’une gestion régionale des stocks communs de requins blancs». Le Groupe a adressé des courriels aux ORGP leur demandant de réagir à ces affirmations. La Commission pour la conservation du thon rouge du sud (CCSBT), la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique (CICTA), la Commission des thons de l’océan Indien (CTOI) et la Commission interaméricaine du thon des tropiques (IATTC) ont déclaré qu’elles recueillaient des données sur les captures de requins. La CCSBT avait produit une plaquette destinée aux pêcheurs devant permettre à ces derniers d’identifier les requins, dont le requin blanc. La CICTA compte des observateurs qui recueillent des informations sur les requins à bord de navires équipés de senne coulissante. Aucune prise de requin blanc n’a été constatée à bord de ces vaisseaux. La CICTA a fait savoir que quelques captures accessoires de requins blancs avaient été recensées. Aucune des réponses reçues ne fait mention de bilans prévus ou en préparation sur les populations de requins blancs; cependant, le Centre de développement des pêches de l’Asie du Sud-Est (SEAFDEC) et la CTOI ont fait savoir que leurs membres oeuvraient à l’élaboration de Plans d’action nationaux pour le requin, et la CTOI a également convenu d’élaborer un Plan d’action régional.

Efficacité probable en termes de conservation

Le Groupe n’est pas certain qu’une inscription sur la liste de l’Annexe II profiterait à la conservation du requin blanc, et il doute en particulier qu’elle aide à endiguer le trafic de ses produits. Sachant que l’actuelle inscription sur la liste de l’Annexe III n’est assortie d’aucune annotation, on ne sait si elle s’applique aux seuls spécimens entiers, forme sous laquelle cette espèce est rarement commercialisée. L’inscription à l’Annexe III n’ayant pris effet que fin 2001, les données dont on dispose aujourd’hui sont trop peu fournies pour pouvoir en dresser un bilan.

Les mâchoires, les dents et les ailerons de cette espèce la distinguent suffisamment pour que ne survienne aucun problème de similitudes avec d’autres espèces de requins. Cependant, une fois la peau du requin blanc dépouillée de ses denticules et traitée pour en faire des produits de maroquinerie, elle peut être confondue avec le cuir d’autres espèces de requins et créer une similitude problématique, ce qui peut requérir l’inscription d’autres espèces de requins sur la liste de l’Annexe II au titre de l’Annexe 2b, ou le recours à tous autres moyens propres à résoudre les problèmes de mise en application. Le Groupe a noté l’importance d’une expertise qui déterminera l’ampleur actuelle et potentielle du commerce de tous les produits tirés du requin blanc.

Autres observations

Le secrétariat de la CITES a informé le Groupe du fait qu’une inscription sur la liste de l’Annexe II assortie d’un quota de zéro est en réalité plus restrictive qu’une inscription à l’Annexe I, car les inscriptions à l’Annexe I autorisent généralement les échanges internationaux à finalités scientifiques ou destinés à un usage personnel. Une fois l’un ou l’autre de ces types d’inscription adopté, tout changement ultérieur en une inscription à l’Annexe II assortie d’un quota positif ne sera possible qu’avec une majorité des deux tiers de la Conférence des Parties. Compte tenu de l’objectif qui sous-tend les inscriptions aux listes de l’Annexe II, lequel est d’assurer la maîtrise des niveaux d’exploitation et d’empêcher l’épuisement des stocks, le Groupe a mis en doute la logique d’un quota zéro dans l’éventualité où une inscription à l’Annexe II recevrait l’appui des Parties, et il a convenu que si une espèce n’est pas admissible à une inscription d’Annexe I, l’imposition simultanée d’un quota zéro de la part de la Conférence des Parties lui paraissait inappropriée.

ÉVALUATION SELON LES CRITÈRES D’INSCRIPTION À LA LISTE DE LA CITES

Les critères pertinents aux propositions relatives à l’inscription d'espèces sur la liste de l’Annexe II examinées par le Groupe sont ceux de l’Annexe 2a assortis de leurs lignes directrices figurant à l’Annexe 5 de la Résolution Conf. 9.24 (Rév. CoP12). Une révision de cette résolution est toutefois aujourd’hui en cours. A la date de réunion du Groupe, le projet de résolution révisée (document CITES CoP13 Doc. 57) diffère de la Résolution Conf. 9.24 (Rév. CoP12) sur un certain nombre de points. Pour les espèces aquatiques faisant l’objet d’une exploitation commerciale, le point le plus important est la révision, détaillée ci-dessous, de l’énoncé des critères de l’Annexe 2a et de leurs lignes directrices relatives aux déclins qui figurent à l’Annexe 5. La Résolution Conf. 9.24 (Rév. CoP12) sera utilisée à la prochaine réunion de la CdP (CoP13). La FAO considère néanmoins que l’actuelle révision (CoP13 Doc. 57) est mieux adaptée aux espèces aquatiques, objet d’une exploitation commerciale.

L’Annexe 5 de la résolution Conf. 9.24 (Rév. CoP12) mentionne les éléments suivants dans la ligne directrice relative au déclin: on a constaté qu’une diminution totale égale ou supérieure à 50 pour cent en l'espace de cinq ans ou de deux générations, la plus longue de ces deux périodes étant retenue, constitue un chiffre indicatif (et non pas limite) d'un déclin, mais elle mentionne également que ces chiffres sont présentés à titre d'exemples, puisqu'il est impossible de donner des valeurs quantitatives applicables à tous les taxons. Dans de nombreux cas, ces chiffres indicatifs ne sont pas utilisables. Le rapport FAO 667[3] sur la pêche recommande des lignes directrices pour l’interprétation des déclins d’espèces aquatiques, objet d’une exploitation commerciale. Ces lignes directrices résultent d’un examen exhaustif et d’une analyse de la théorie et des résultats empiriques découlant de la dynamique des populations de poissons de mer. La FAO les considère comme représentant la meilleure orientation actuelle dans l’interprétation des déclins constatés par application des critères de la CITES aux espèces aquatiques objet d’une exploitation commerciale, et, en conséquence, on devrait les utiliser au lieu de la ligne directrice de 50 pour cent donnée en exemple dans la Résolution Conf. 9.24 (Rev. CoP12). Les directives de la FAO relatives aux déclins sont résumées en note de bas de page aux directives relatives aux déclins de l’Annexe 5 du projet de critères CITES révisés (CoP13 Doc. 57). S’il est adopté par la CdP13 en octobre 2004, ce projet de critères remplacera les critères et directives existants de la Résolution Conf. 9.24 (Rev. CoP12).

Evaluation par le Groupe spécial au regard de la Résolution Conf. 9.24 (Rev. CoP12):

Annexe 2a:

«Une espèce devrait être inscrite à l'Annexe II lorsque l'un ou l'autre des critères suivants [A ou B] est rempli.»

Annexe 2a, critère A: «Il est établi, déduit ou prévu que l'espèce remplira l'un au moins des critères énumérés à l'annexe 1 dans un avenir proche, à moins que le commerce de ladite espèce ne soit strictement réglementé.»

Evaluation par le Groupe: Deux paramètres de l’Annexe 1 ont été considérés: la petite taille de la population et son déclin. Le Groupe a conclu que la proposition ne renfermait aucune estimation correspondant à la taille de la population totale et en conséquence, qu’elle ne contient aucun élément justifiant que l’on fonde l’inscription sur le critère d’une population suffisamment faible. Le Groupe a également conclu que la ligne directrice de l’Annexe 5 relative à «un déclin total égal ou supérieur à 50 pour cent en l'espace de cinq ans ou de deux générations, la plus longue de ces deux périodes étant retenue», n’était pas une considération pertinente pour les espèces aquatiques objet d’un commerce international. Une réduction de 50 pour cent par rapport à un niveau relativement inexploité est généralement considérée comme se rapprochant de l’optimal pour maximiser la productivité de l’espèce (il se situe habituellement à un niveau légèrement supérieur ou proche de celui de la biomasse correspondant à un rendement durable maximal). Le Groupe a conclu que les recommandations du rapport 667 de la FAO sur la pêche, figurant en note de bas de page de l’Annexe 5 du document 57 de CdP13, sont davantage pertinentes aux espèces aquatiques, objet d’une exploitation commerciale (voir sections pertinentes ci-après).

Annexe 2a, critère B: «Il est établi, déduit ou prévu que le prélèvement de spécimens dans la nature aux fins de commerce international nuit ou pourrait nuire à l'espèce pour l'une ou l'autre des raisons suivantes:

i) il excède, sur une longue période, le niveau pouvant être maintenu indéfiniment; ou

ii) il réduit l'espèce à un niveau de population auquel sa survie pourrait être menacée par d'autres facteurs»

Evaluation par le Groupe: En ce qui concerne le volet commerce de ce critère, insuffisamment d’éléments ont été fournis dans la proposition pour permettre au Groupe de se constituer une opinion informée sur l’importance relative du commerce international pour l’état de conservation du requin blanc. Le nombre d’articles de commerce international tirés du requin blanc ne paraît pas important, mais les articles que constituent les mâchoires et les dents sont prisés et pourraient créer des incitations à viser les grandes femelles sur les sites de concentration, ce qui représenterait une menace pour la conservation de l’espèce.

En ce qui concerne les critères biologiques, le Groupe a conclu que les captures passées d’éléments constitutifs des populations des mers d’Australie et de l’Adriatique ne pouvaient se poursuivre à perpétuité. On a moins de certitudes concernant les incidences des captures aujourd’hui réduites en Australie. Pour l’Afrique du Sud, le niveau des captures des décennies récentes apparaît comme pouvant être maintenu. Pour le nord-ouest de l’Atlantique, le caractère durable des captures récentes est incertain en raison de données limitées et de leur traitement inadéquat par certaines des sources utilisées. Il n’est pas certain que la population mondiale ait été réduite à un niveau où sa survie serait menacée par d’autres influences (voir ci-dessous). On ne peut non plus déterminer avec certitude dans quelle mesure le commerce international se trouve associé aux tendances que montre la population.

Evaluation par le Groupe spécial concernant les critères révisés intégrant les recommandations de la FAO (CoP13 Doc. 57):

Annexe 2a:

«Une espèce devrait être inscrite à l'Annexe II lorsque, sur la base des informations et des données commerciales disponibles sur l'état et les tendances de population dans la nature, au moins l'un des critères suivants [A or B] est rempli.»

Annexe 2a, critère A: «Il est établi, ou il est possible de déduire ou de prévoir, qu'une réglementation du commerce de l'espèce est nécessaire afin d'éviter que celle-ci ne remplisse, dans un avenir proche, les conditions voulues pour qu'elle soit inscrite à l'Annexe I.»

Annexe 2a, critère B: "Il est établi, ou il est possible de déduire ou de prévoir, qu’une réglementation du commerce de l’espèce est nécessaire pour faire en sorte que le prélèvement de ces spécimens dans la nature ne réduise pas la population sauvage à un niveau auquel sa survie pourrait être menacée par la poursuite du prélèvement ou d’autres influences.»

Evaluation par le Groupe: En ce qui concerne le volet commerce de ce critère, le commentaire ci-dessus est également valable. De par leur insuffisance, les éléments fournis dans la proposition ne permettent pas au Groupe de se constituer une opinion informée sur la contribution relative du commerce international aux déclins de population de requins blancs.

En ce qui concerne les critères biologiques, le Groupe s’est à nouveau référé à la note de l’Annexe 5 du document CoP13 Doc. 57 relative aux espèces objet d’une exploitation commerciale, qu’il a considérée comme pertinente aux critères A et B. Les portions pertinentes de cette note sont: i) [pour une inscription sur la liste de l’Annexe I] «une fourchette de 15-20 pour cent est applicable aux espèces à faible productivité», ii) «même si une population ne subit pas de déclin appréciable, son inscription à l’Annexe II devrait être envisagée si son déclin est proche de l'indication recommandée plus haut pour envisager une inscription à l’Annexe I. Une fourchette de cinq à dix pour cent au-dessus du déclin pertinent pourrait être envisagée pour définir "proche", en tenant dûment compte de la productivité de l’espèce», et iii) «un taux de déclin récent n'a d'importance que s'il persiste ou pourrait resurgir, et s'il est prévu que l'espèce atteindra dans les dix ans environ le point qui lui est applicable dans les indications de déclin relatives à l’Annexe I».

Le Groupe a conclu que des déclins se situant à des niveaux proches de la fourchette comprise entre 15 et 20 pour cent pouvait se trouver exprimés dans les séries chronologiques de l’Australie et de la mer Adriatique, mais non dans la série chronologique de l’Afrique du Sud. L’ampleur du déclin de la population du nord-ouest de l’Atlantique est incertaine en raison des limites que comportent les données et de leur traitement inadéquat par certaines sources utilisées. Les séries chronologiques de l’Australie et de l’Adriatique ne sont pas assez probantes pour conclure que ces composantes de la population ou des populations planétaires se situent dans les "valeurs de voisinage" au sens de ii). De nouveau, les courbes d’abondance en Afrique du Sud ne paraissent pas répondre à ces lignes directrices, et les courbes d’abondance du nord-ouest de l’Atlantique sont incertaines en raison des limites dont souffrent ces données.

CONCLUSIONS GÉNÉRALES

Les éléments probants dont on dispose permettent d’affirmer que le requin blanc est naturellement rare, que sa productivité est faible, et qu’il a souffert d’un épuisement des stocks dans plusieurs zones, au moins à l’échelon local. Le Groupe a conclu que les éléments probants disponibles pourraient étayer un éventail d’hypothèses, et qu’il n’était pas possible de confirmer ni d’exclure la possibilité que l’espèce dans son ensemble réponde aux critères d’inscription sur la liste de l’Annexe II. Il a également jugé préoccupante la manière dont les données de la proposition (en particulier au tableau 2) ont été présentées de même que la fiabilité de certains chiffres comme coefficients d’abondance des populations. Le Groupe a également mis en doute la logique d’un quota zéro si l’inscription à l’Annexe II venait à être appuyée par les Parties, et il a convenu que si une espèce n’est pas admissible à une inscription à l’Annexe I, l’imposition simultanée d’un quota zéro de la part de la Conférence des Parties lui paraissait inappropriée.

Proposition relative au requin blanc, Annexe I. Répartition et centres d’abondance du requin blanc (informations supplémentaires à la figure 1).

Le requin blanc est le plus communément recensé dans les eaux d’Afrique australe (en particulier en Namibie, à KwaZulu-Natal et au Mozambique, celles de l’Est australien, de l’Ouest australien et d’Australie méridionale; en Nouvelle-Zélande, et dans l’Archipel japonais; sur le plateau continental du nord-est de l’Amérique du Nord, en particulier près de Long Island et de ses environs; près de la côte Pacifique d’Amérique du Nord, principalement d’Oregon à la Basse Californie; le long des côtes du centre du Chili; et en mer Méditerranée, principalement dans la région du Centre-Ouest et en mer Tyrrhénienne (Fergusson et coll. sous presse[4]).

Centres d’abondance connus comprenant des zones de reproduction:

  1. Nord-est de l’océan Pacifique au large du nord et du sud de la Californie, avec des adultes des deux sexes et des jeunes de l’année au large de la Californie du Sud, et une extension probable vers la côte ouest du Mexique. Aucune femelle en gestation recensée.
  2. Côte nord-ouest de l’Atlantique au large du rivage des Etats-Unis, dans le Mid-Atlantic Bight entre le sud du Massachusetts et le New Jersey, comprenant des adultes des deux sexes et probablement des jeunes de l’année, mais sans aucune femelle en gestation recensée.
  3. Est de l’océan Atlantique Sud et sud-ouest de l’océan Indien: côte sud-est de l’Afrique du Sud, de False Bay à Eastern Cape et KwaZulu-Natal, comprenant des adultes des deux sexes et probablement des jeunes de l’année, mais sans aucune femelle en gestation recensée.
  4. Sud-est de l’océan Indien et ouest du Pacifique Sud: sud-est de l’Australie (Ouest australien aux Nouvelles-Galles du Sud et au Queensland), comprenant la Grande baie d’Australie, avec des adultes des deux sexes et recensement de femelles en gestation, de petits, et peut-être de jeunes de l’année. Nouvelle-Zélande: recensement similaire avec des jeunes et des femelles en gestation, mais continuité possible avec le site australien par migration.
  5. Ouest du Pacifique Nord: le Japon et éventuellement des zones adjacentes de Corée et de Chine, dont Taïwan. Présence de femelles en gestation et de jeunes, bien connue cependant que dans d’autres zones.
  6. Mer Méditerranée: principalement dans la région du Centre-Ouest et en mer Tyrrhénienne, accouplement et femelles en gestation recensés. Aujourd’hui extrêmement rare dans cette zone.

[2] Compagno, L.J.V. En préparation. Natural History of the White Shark (Carcharodon carcharias).
[3] FAO. 2002. Rapport de la deuxième Consultation technique sur la pertinence des critères d'établissement de la liste des espèces aquatiques faisant l'objet d'une exploitation commerciale au titre de la CITES Windhoek (Namibie), 22-25 octobre 2001. FAO Fisherie Report 667. FAO, Rome. 87pp
[4] Fergusson, I.K, Compagno, L.J.V. et Marks, M.A. sous presse (2004). White sharki Carcharodon carcharias. In: Fowler, S.L., Camhi, M., Burgess, G.H., Cailliet, G., Fordham, S.V., Cavanagh, R.D., Simpfendorfer, C.A. and Musick, J.A. sous presse (2004). Sharks, rays and chimaeras: the status of the chondrichyan fishes. IUCN SSC Shark Specialist Group. IUCN, Gland, Suisse et Cambridge, Royaume-Uni.

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