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ANNEXE F

Rapport d’évaluation du Groupe consultatif spécial d’experts de la FAO sur le napoléon


PROPOSITION No 33

ESPÈCE: Cheilinus undulatus - Napoléon

PROPOSITION: Inscription de Cheilinus undulatus à l’Annexe II conformément à l’Article II, paragraphe 2 a), de la Convention et à la Résolution Conf. 9.24 (Rev. CoP12), Annexe 2a, paragraphe B.

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RÉSUMÉ DE L’ÉVALUATION

Le Groupe consultatif spécial d’experts de la FAO a conclu que les éléments de preuve dont on dispose justifient l’inscription du napoléon à l’Annexe II de la CITES en vertu du critère 2a B, voire du critère 2a A. Il est arrivé à cette conclusion en considération de la grande vulnérabilité de ce poisson, de sa faible productivité et des signes manifestes d’une exploitation aux effets sérieux et étendus dans la plus grande partie de l’aire de répartition de l’espèce.

Le napoléon est une espèce à faible productivité dont l’aire de répartition est fragmentée et qui, de par sa grande taille et sa nature sédentaire, est particulièrement sensible à la méthode de pêche utilisée pour la capture de cette espèce. De ce fait, les populations peuvent être facilement décimées, même en cas d’intensité de pêche moyenne. Il s’agit de l’une des espèces les plus vulnérables, peut-être même de la plus à risque de l’assemblage des poissons de récif dont elle fait partie. Il existe des signes certains d’un déclin important des populations locales en de nombreux endroits au sein de l’aire de répartition de l’espèce, ce qui permet de conclure que l’appauvrissement est un phénomène généralisé. D’autres éléments témoignent également d’une exploitation à orientation commerciale qui s’est étendue dans les trois dernières décennies à la majeure partie de l’aire de répartition. En raison de la valeur élevée de cette espèce sur les marchés des poissons de récif vivants pour l’alimentation, le commerce est considéré comme étant un facteur important dans son déclin. Cette situation est aggravée par le fait que le napoléon est également exploité pour la consommation locale dans la plupart des Etats de l’aire de répartition. La gestion des pêches de récif, y compris des pêcheries de napoléons, est difficile en soi. Le Groupe spécial est arrivé à la conclusion que la réglementation des échanges commerciaux par suite de l’inscription de cette espèce à la liste CITES pourrait contribuer dans une large mesure à sa conservation. A elle seule, l’inscription à cette liste n’apporterait pas une solution complète aux problèmes de conservation de cette espèce. Aussi une meilleure gestion du commerce des poissons de récif vivants pour l’alimentation et des pêches intérieures, aux niveaux régional et national, est-elle également nécessaire pour assurer la protection du napoléon.

OBSERVATIONS DU GROUPE SPÉCIAL

Répartition géographique et habitat disponible

L’examen des cartes présentées dans Sadovy et al. (2003) et d’une carte ReefBase des récifs coralliens révèle que si l’aire de répartition de l’espèce s’étend à l’ensemble de la région de l’Indo-Pacifique, en réalité son habitat de récifs coralliens est inégalement distribué et occupe une partie relativement restreinte de l’aire de répartition (Figure 1, Sadovy et al., 2003). Cela ne saute pas immédiatement aux yeux dans le texte de la proposition. Dans les zones coralliennes, les napoléons adultes se concentrent dans des habitats bien spécifiques: à l’extérieur des récifs, dans les canaux et les passes entre les récifs.

Etat des populations et tendances

L’explication de l’analyse spatiale des densités de napoléons par rapport à l’intensité de pêche, donnée dans la figure 1 de la proposition, ne permet pas une interprétation complète. L’existence d’une seule zone non exploitée réduit l’importance que le Groupe spécial a pu donner à cette catégorie en tant que base de référence historique. Toutefois, la diminution notable de la densité des populations entre la catégorie un (la plus faible) de l’indice de pêche et la catégorie cinq (la plus élevée), montre bien l’impact de la pêche sur l’abondance du poisson au niveau local. Elle révèle également une grande variabilité au niveau de l’abondance locale de l’espèce. Le fait que le calcul de la densité de poissons, représentée dans la figure 1 par des carrés blancs, ait été effectué dans chaque cas par la même équipe d’étude sur la base d’une méthodologie standard, rend ces données tout à fait dignes de foi.

L’indice de pêche utilisé dans la figure 1 de la proposition, combine la densité de population humaine dans la zone de pêche et un jugement expert de la densité de pêche sur une échelle de 1 à 5. Sachant que divers experts sont intervenus dans les différentes zones et que leurs réponses n’ont pas été normalisées, il est possible qu’il y ait eu des discordances entre les zones quant à l’indice de l’intensité effective de pêche. Toutefois, en l’absence de données réelles concernant l’effort ou la capacité de pêche, l’utilisation d’un tel indice a été jugée appropriée.

Le nombre des spécimens de napoléons par zone, tel qu’établi par les recensements de Reef Check, est nettement supérieur à celui qui ressort des études présentées dans la figure 1 de la proposition. Les discordances entre ces deux sources peuvent être inhérentes aux méthodologies adoptées ou bien imputables à l’utilisation de bénévoles par Reef Check. Les enquêtes de cette organisation sont considérées comme étant moins fiables que les études scientifiques présentées dans la figure 1 de la proposition, parce qu’elles n’ont pas été spécifiquement conçues pour le napoléon. Le fait que les données d’enquête présentées dans la figure 1 de la proposition se réfèrent à un nombre de «poissons/10 000 m2» et celles de Reef Check au nombre de «poissons/100 m2», ne facilite pas la comparaison.

De par les caractéristiques de son cycle biologique, le classement du napoléon selon l’échelle de résilience (productivité) indiquée par la FAO dans son Rapport sur les pêches n° 667, s’avère difficile. Bien que la durée de vie de ce poisson soit longue, sa maturation est relativement précoce. Sur la base de ces seules caractéristiques, il pourrait être considéré comme ayant une résilience plutôt moyenne que faible. Toutefois, l’apparente dépendance, aux fins d’une reproduction fructueuse, de la présence de quelques mâles de grande taille frayant avec un harem de femelles, peut réduire la résilience lorsque les mâles de grande taille sont ciblés. La pêche ciblée des poissons dans les bancs de reproducteurs peut perturber le frai, bien que l’on ignore dans quelle mesure. Chez le napoléon, les mâles satellites de petite taille ne semblent pas jouer un rôle important dans la fécondation des œufs. Le rôle du changement de sexe pour l’obtention de mâles dominants de remplacement est mal connu.

L’analyse de régression, pour les poissons âgés de 5 ans et plus, des données disponibles provenant d’une partie du Récif de la Grande Barrière, dont il est question dans la proposition, donne une mortalité estimative totale de Z=0,11. Le Groupe spécial a estimé que la validité scientifique de cette analyse pourrait être renforcée en utilisant la méthode de Chapman-Robson, mais cela modifierait peu le résultat. Étant donné que dans la zone échantillonnée, les captures sont modérées et plutôt récentes, l’effet de la mortalité par pêche sur cette estimation sera très faible, aussi cette approche fournit-elle une estimation utile de la mortalité naturelle (M=0,11) laissant à penser que ce poisson devrait être considéré comme une espèce à faible productivité.

Concernant encore la résilience, l’importance relative de l’autorecrutement par rapport au recrutement à partir de stocks reproducteurs remontants, est inconnue. Selon l’emplacement des récifs par rapport au jeu des courants, il est possible que le recrutement dans des stocks décimés ne soit donc pas simplement le résultat d’une reproduction efficace au sein de ces stocks. La recrudescence du recrutement observée à Guam, en l’absence d’un stock reproducteur connu, peut indiquer une dispersion du plancton et met en évidence le caractère incertain de la résilience de cette espèce.

Les informations fournies concernant les tendances temporelles de l’abondance se sont révélées être un recueil exhaustif des éléments disponibles, mais avec des écarts en termes de qualité. Certaines des tendances signalées étaient fondées sur des enquêtes, tandis que d’autres avaient un caractère anecdotique. Ces informations sont récapitulées et commentées au tableau F.1.

Dans bon nombre des cas indiqués dans le tableau F.1, il est probable que des informations plus complètes concernant les méthodes de collecte et d’analyse des données permettraient d’attribuer un niveau de fiabilité plus élevé. Dans plusieurs cas, une diminution de la taille des poissons était également signalée (lignes 5, 12, 14, 16 et 17). La rareté du napoléon aux Fidji dans les zones d’habitat appropriées explorées où l’on pensait le trouver, n’est pas considérée comme constituant une indication d’appauvrissement probante, car il est possible que dans le passé la densité de population de cette espèce y ait été faible. Dans sa réponse au questionnaire, l’Indonésie a indiqué que le napoléon était un poisson commun et localement abondant dans ses eaux. Les informations recueillies à la suite d’entretiens avec les pêcheurs en Indonésie et aux Fidji (lignes 12 et 16), qui sont considérées parmi les plus fiables, sont présentées dans la figure F.1.

Tableau F.1. Récapitulatif des séries chronologiques relatives à l’abondance des napoléons. Ces séries sont classées de 0 à 5 selon l’échelle de fiabilité de l’indice de l’abondance des populations du Groupe spécial (voir le tableau 1, à la section «Observations et remarques générales»). Les informations présentées correspondent aux pages 3 à 7 de la proposition. Les informations «spatiales» relatives aux zones exploitées par opposition aux zones non exploitées ne sont pas prises en compte.

Pays/séries

Source

Abondance

Type

Indice de fiabilité

1. Malaisie - Achats d’un négociant de Kudat, poissons de toute taille

Hendry, communication personnelle

1995: 3500 kg/an
2002: 300 kg/an

Recettes du négociant
Données relatives aux captures, non à l’effort de pêche

2-3
Quelques informations implicites concernant l’effort de pêche, les captures provenant d’un sous-ensemble constant de bateaux

2. Malaisie - Taux de capture, bateaux approvisionnant le même négociant

Hendry, communication personnelle

1995:10kg/bateau/mois
2002: 0 kg/bateau/mois

Recettes du négociant

3

3. Australie - Queensland

Samoilys, 2002

1989: 6 kg/bateau/jour
1992: 25
1993-98: 20

Données concernant les captures

2
Induit par le marché. Donc susceptible de ne pas être un bon indicateur de l’abondance

4. Australie - Queensland

OCconnell, communication personnelle

1991: 0,23 t/bateau/jour
1998: 0,12

Communication personnelle

3

5. Australie - Queensland

Pogonoski, 2002

Prises récentes nettement inférieures aux captures antérieures

Résultats d’une étude

3

6. Australie - Observations des récifs

OConnell, in litt. 2002; a. Johannes et Squire, 1988. b. Plongeurs bénévoles

a. Bancs de centaines de reproducteurs, années 80 b. Bancs de 10 reproducteurs ou moins depuis 1999

Observation de bancs de reproducteurs
2 sites

1-2

7. Australie - Queensland
Récifs extérieurs

OConnell

Prises nettement inférieures aujourd’hui aux captures antérieures

Information anecdotique

1

8. Australie - Grande Barrière, AIMS

OConnell, in litt. 2002

Disparition de l’espèce des sites de peuplement antérieurs, suivi depuis 1992

Information anecdotique

1

9. Australie - Récifs de Swain et Pompey, Musée du Queensland

OConnell, in litt. 2002

Populations très réduites par rapport aux années 50 et 60

Information anecdotique

1

10. Fidji

Thaman, 1998

Disparition pratiquement totale dans certains sites

Information anecdotique

1

11. Fidji

Dulvy et autres, 2003

Disparition probable de l’espèce dans une île

Information anecdotique

1

12. Fidji - Entretiens avec des pêcheurs (N=24 ayant capturé cette espèce)

SCRFA, 2003

Années 70 - 80: 2-5 poissons/mois
Aujourd’hui: 1 poisson/mois ou moins

Questionnaires normalisés

3

13. Fidji - Ventes annuelles

Département des pêches de Fidji

1994 et 1996: 22,5 t
2002: 10,6 t
2003: 3,5 t

Données relatives aux captures, non à l’effort de pêche

2-3

14. Indonésie - Pêcheurs

Bentley, 1999

Début années 90: 50-70 kg/mois
Fin années 90: 10-50 kg/mois
Appauvrissements en série communs.

Entretiens structurés

3

15. Indonésie - Comptes rendus de plongeurs

Erdmann, communication personnelle

Espèce rare là où elle était facilement observée auparavant

Information anecdotique

1

16. Entretiens avec des pêcheurs des Célèbes du sud-ouest et des îles Kei (N=40)

SCRFA, 2003

Espèce rare dans les 10-15 dernières années là où elle était pêchée;
Encore observée ou capturée fortuitement là où elle n’est pas exploitée

Questionnaires normalisés

3

17. Entretiens avec des pêcheurs des Palaos (N=9 pêchant le napoléon)

SCRFA 2003

Populations en déclin

Questionnaires normalisés

3

18. Prises commercialisées, Palaos (en haut de la page 10, version anglaise de la proposition)

Sadovy et al. 2003

1986: 3500 kg
1993: 682 kg
1994: 138 kg
1995: 26 kg
1996: 0 kg

Données relatives aux captures, non à l’effort de pêche

2

19. Japon, région des Îles Ryukyu, Préfecture d’Okinawa

Agence japonaise des pêches

1994-2003: débarquements stables d’environ 9 tonnes

Données relatives aux captures, non à l’effort de pêche

2

Figure F.1. Taux de capture de spécimens adultes de napoléons déclaré par les pêcheurs interrogés aux Fidji et en Indonésie en 2003/04 (N = 53). Les données révèlent les changements temporels perçus au niveau du taux de capture, tels qu’ils ressortent de ces entretiens. Society for the Conservation of Reef Fish Aggregations (les rapports complets seront disponibles à l’adresse www.scrfa.org)

La répartition géographique des habitats coralliens dans l’aire de répartition du napoléon est indiquée dans la figure F.2. Les emplacements relatifs aux informations chronologiques récapitulées dans le tableau F.1 y figurent également

La question du pourcentage de l’aire de répartition totale du napoléon, dans laquelle les stocks sont considérés comme gravement appauvris, est essentielle aux fins de l’évaluation et a donc été soulevée. A ce propos, le Groupe spécial a pris note des observations des négociants en poisson de Hong Kong et des informations de base des pays, indiquant une progression séquentielle de l’exploitation à partir de Hong Kong (le principal importateur). Cette progression est illustrée dans une autre carte (figure F.3) montrant l’expansion géographique des pêches de poissons de récif vivants (Banque asiatique de développement, 2003) par accroissements décennaux. Dès les années 2000, au moins 86 pour cent de l’ensemble des récifs de l’aire de répartition géographique du napoléon étaient exploités pour cette espèce (notamment pour le commerce intérieur et international); qui plus est, la plupart des autres récifs rentrant dans l’aire de répartition de cette espèce sont exploités, mais pour ce qui concerne le napoléon, le niveau de l’effort de pêche n’est pas connu (Banque asiatique de développement, 2003).

Figure F.2. Répartition géographique du napoléon. L’aire de répartition de cette espèce se situe à l’intérieur de la ligne continue et autour des zones récifales (les zones éparses grisées représentent les récifs coralliens). Les chiffres se réfèrent aux éléments du tableau F.1.

Figure F.3. Carte de l’expansion cumulative du commerce des poissons de récif vivants à partir de Hong Kong dans les années 70 (cercle interne), 80 (cercle intermédiaire) et 90 (cercle externe), indiquant le pourcentage de la zone récifale totale de cette espèce faisant l’objet d’activités d’exploitation (Banque asiatique de développement, 2003).

L’exploitation la plus intensive (en termes de volume) semble être associée au commerce à l’exportation de poissons de récif vivants pour l’alimentation, avec une expansion séquentielle de la superficie exploitée tout au long des années 70, 80 et 90, superficie qui est ainsi passée de 10,5 pour cent à 33,5 pour cent, pour atteindre dans les années 90, 78 pour cent de la zone récifale totale rentrant dans l’aire de répartition de l’espèce (figure F.3). L’expansion des échanges commerciaux a fait suite à une augmentation de la demande de poissons vivants et à la recherche d’approvisionnements en poissons de récif vivants de la part des entreprises (napoléons, mais aussi et surtout mérous) (Banque asiatique de développement, 2003).

Le Groupe spécial a procédé à une estimation de la pression de la pêche dans les zones exploitées à des fins commerciales pour les poissons de récif comestibles vivants, dans les années 90, afin d’obtenir une mesure indicative de cette pression dans les zones en question (figure F.4). Une forte pression est attribuée aux pays dans lesquels ce poisson fait l’objet d’une exploitation extensive (c’est-à-dire étendue) dans les zones de récifs (cela correspond approximativement à l’indice de pêche maximal indiqué dans la figure 1 de la proposition). Une pression moyenne est à peu près équivalente à l’indice de pêche moyen de la figure 1 de la proposition. Une pression faible est celle qui est exercée par les pays dont les exportations de poissons vivants sont limitées, et équivaut plus ou moins à l’indice de pêche minimum de la figure 1 de la proposition. Les zones, pour lesquelles on ne dispose pas d’indications concernant le niveau de pression de la pêche, n’ont pas été incluses dans la figure F.4.

Figure F.4. Pourcentage de l’aire de répartition géographique sujette au commerce des poissons de récif vivants pour l’alimentation dans les années 70, 80 et 90 (voir figure F.3). Pour ce qui est des années 90, cette zone a été divisée en fonction de l’intensité de pêche (voir le texte explicatif, ainsi que les données figurant à l’Annexe 1 du présent rapport). La colonne de droite indique le pourcentage de la zone récifale concernée par des règlements interdisant l’exportation de napoléons à fin 2003.

En 2003, environ 25 pour cent des récifs rentrant dans l’aire de répartition de cette espèce, relevaient de la juridiction de pays qui n’autorisaient pas l’exportation de napoléons, l’Australie étant la zone récifale la plus importante et mettant une telle réglementation en application depuis 2003. Des réglementations sont en vigueur dans d’autres pays pour les poissons de certaines tailles, mais les dérogations prévues pour l’élevage permettent la capture et l’engraissement des juvéniles pour l’exportation. Par ailleurs, les exportations illicites contribuent à réduire le niveau de protection de cette espèce (Sadovy et autres, 2003; Banque asiatique de développement, 2003).

Concernant les paramètres biologiques, le Groupe spécial est arrivé aux conclusions suivantes:

Menaces

Le napoléon est particulièrement vulnérable à l’exploitation, et cela pour plusieurs raisons:

Les différentes menaces indiquées dans la proposition sont toutes des facettes du même problème: l’exploitation d’une espèce particulièrement vulnérable aux fins du commerce international. La proposition souligne que cette espèce dépend d’un écosystème corallien en bonne santé. D’autre part, il est indiqué qu’au centre de l’aire de répartition du napoléon, 88 pour cent des récifs coralliens sont à risque, et 50 pour cent à très haut risque, de dégradation de l’habitat. Le Groupe spécial a noté que les exigences de ce poisson en matière d’habitat dépendent de l’âge. Les mâles de grande taille, qui sont importants pour une bonne reproduction, ont notamment des besoins très spécifiques dans ce domaine. Le Groupe n’a pas eu d’informations concernant le taux de destruction de l’habitat.

Utilisation et commerce

Des éclaircissements sur les informations figurant dans la proposition au sujet du commerce international des napoléons, ont révélé que cette espèce constitue un élément de grande valeur, mais néanmoins mineur d’un commerce global bien plus vaste de poissons de récif vivants, commerce qui détermine des déplacements de navires commerciaux et des expéditions aériennes. La diminution des disponibilités de napoléons ne devrait donc pas avoir de répercussions sur l’ampleur d’un tel commerce, et les perspectives d’expéditions maritimes de poissons de récif vivants destinés à l’alimentation resteront élevées tant que d’autres espèces seront disponibles. C’est pourquoi, en l’absence de toute réglementation, une grande partie des captures de napoléons continueront probablement d’être exportées.

L’abandon des livraisons maritimes au profit des expéditions par voie aérienne peut indiquer le déplacement séquentiel de l’exploitation dans des zones plus éloignées du marché principal. Toutefois, d’autres facteurs tels que le coût réduit, l’accroissement des disponibilités et un taux de survie plus élevé des animaux expédiés, ont peut-être aussi joué un rôle dans le recours accru aux transports aériens. Le Groupe spécial a noté que ces derniers pourraient faire l’objet d’un suivi plus aisé que les expéditions maritimes.

La rareté des napoléons semble avoir déterminé une hausse des prix à Hong Kong. Le Groupe spécial a reçu d’autres informations indiquant qu’entre 1996 et 2003, les prix corrigés par l’Indice des prix à la consommation et l’Indice de satisfaction des consommateurs, ont marqué une augmentation supérieure aux prévisions, tandis que les disponibilités ont fléchi (Liu, 2004)[5].

Conservation et gestion

Comme indiqué dans la proposition, plusieurs Etats de l’aire de répartition ont mis en place une série de mesures de gestion. Ces mesures vont d’une protection totale à Nioué à des interdictions d’exporter dans divers pays (Australie, Fidji (prochainement), Maldives, Palaos, Philippines). D’autres mesures sont également appliquées, comme la fixation d’une taille minimale, l’interdiction d’utiliser des appareils respiratoires sous-marins autonomes, l’interdiction de capturer des juvéniles et l’interdiction des captures de napoléons durant les compétitions de pêche au harpon. Aux Philippines et en Indonésie, les réglementations existantes prévoient des dérogations autorisant la capture des juvéniles pour l’engraissement.

Efficacité probable en termes de conservation

Le Groupe spécial a noté que la gestion de petites pêcheries aussi dispersées que celles des napoléons, présente de grandes difficultés. Bon nombre des Etats de l’aire de répartition pratiquant l’exportation de poissons de récif vivants appartiennent au groupe des petits Etats insulaires en développement (PEID) caractérisés par une extension territoriale limitée et une population réduite par rapport aux espaces marins, ainsi que par une faible capacité d’application de la réglementation des pêches. L’observation des interdictions nationales d’exporter sera donc probablement difficile à assurer, comme le montre le cas des Maldives. Dans de telles circonstances, la mise en place de mesures de contrôle au point d’importation serait sans doute plus efficace. Le napoléon étant un élément relativement peu important du commerce des poissons de récif vivants pour l’alimentation, les négociants pourraient juger préférable d’en cesser le commerce plutôt que d’avoir à obtenir une certification et/ou risquer la saisie de leurs expéditions. Selon les indications, la RAS de Hong Kong dispose d’une unité de contrôle CITES efficace. S’agissant du principal point d’importation de poissons de récif vivants destinés à l’alimentation dans la région, l’inscription à la liste CITES devrait permettre de réduire sensiblement le commerce illicite de napoléons vivants. Il a été noté que le Directeur du Département de l’agriculture, des pêches et de la conservation de Hong Kong, invité par les auteurs de la proposition à s’exprimer, a attiré l’attention sur le fait que dans certains pays, les pêcheries de poissons de récif vivants destinés à la consommation sont particulièrement étendues et parfois très éloignées. Il a déclaré que l’inscription du napoléon à la liste CITES demanderait donc qu’une attention particulière soit apportée aux procédures d’obtention des licences. Le Groupe spécial a également fait remarquer que les exportateurs de l’un des principaux pays d’exportation doivent déjà être en possession de licences d’exportation et que leur expérience pourrait être utile pour résoudre ce problème.

Le Groupe spécial a conclu que la réglementation du commerce du fait de l’inscription à la liste CITES pourrait avoir un effet positif notable en empêchant un ultérieur appauvrissement de l’espèce.

Le Groupe spécial a, toutefois, noté par ailleurs qu’en raison de la vulnérabilité de l’espèce et de l’existence de pêcheries pour la consommation locale dans de nombreux Etats de l’aire de répartition, les programmes de gestion de cette espèce aux niveaux national et régional devraient avoir une priorité élevée. La dégradation constante des récifs coralliens en Asie du Sud-Est et dans d’autres zones de l’aire de répartition du napoléon, continuera de retentir négativement sur cette espèce indépendamment des mesures de gestion spécifiques envisagées ici.

Autres observations

Dans la section de la proposition consacrée aux tendances géographiques, la première phrase indiquait que des appauvrissements et des disparitions localisés avaient été enregistrés principalement en lisière de l’aire de répartition, tandis qu’en son centre les stocks étaient en bonne santé. Une telle affirmation est démentie par les témoignages recueillis, qui indiquent un déclin des stocks en de nombreux endroits, dans toute l’aire de répartition.

La mariculture des espèces surexploitées peut favoriser leur conservation en permettant de satisfaire une partie de la demande d’espèces prélevées en milieu naturel. Certains pays pratiquent, pour le napoléon, une mariculture consistant à engraisser des juvéniles prélevés en milieu naturel et prévoient même parfois des dispenses à la réglementation des pêches permettant la capture de juvéniles à cette fin. Le Groupe spécial a noté que la pratique de la mariculture est néanmoins considérée comme favorisant un accroissement de la pression de la pêche sur les stocks naturels, au lieu de leur assurer la protection accrue qui découlerait d’une mariculture à cycle complet. La mariculture intégrale de cette espèce n’est pas encore possible.

ÉVALUATION SELON LES CRITÈRES D’INSCRIPTION À LA LISTE DE LA CITES

Les critères pertinents aux propositions relatives à l’inscription d’espèces à l’Annexe II de la liste examinées par le Groupe spécial, sont ceux de l’Annexe 2a, conjointement avec les lignes directrices de l’Annexe 5 de la Résolution Conf. 9.24 (Rév. CoP12). Toutefois, cette résolution est actuellement en cours de révision. La version préliminaire du texte révisé au moment de la réunion du Groupe spécial (CITES, CoP13 Doc.57) diffère à divers égards de la Résolution Conf. 9.24 (Rév. CoP12). Cette version révisée présente surtout, pour les espèces aquatiques exploitées commercialement, un nouvel énoncé des critères de l’Annexe 2a et des lignes directrices connexes de l’Annexe 5, comme on le verra plus loin. La Résolution Conf. 9.24 (Rév. CoP12) sera utilisée pour la prochaine réunion de la Conférence des Parties (CoP13). La FAO considère toutefois la révision actuelle (CoP13 Doc.57) comme étant plus pertinente pour les espèces aquatiques exploitées commercialement.

Evaluation par le Groupe spécial au regard de la Résolution Conf. 9.24 (Rev. CoP12)

Annexe 2a:

«Une espèce devrait être inscrite à l'Annexe II lorsque l'un ou l'autre des critères suivants [A ou B] est rempli.»

Annexe 2a, critère A: «Il est établi, déduit ou prévu que l'espèce remplira l'un au moins des critères énumérés à l'annexe 1 dans un avenir proche, à moins que le commerce de ladite espèce ne soit strictement réglementé.»

Evaluation par le Groupe spécial: Concernant la référence qui est faite au commerce, le Groupe est arrivé à la conclusion que le contrôle des échanges commerciaux pourrait avoir un effet important en empêchant un ultérieur appauvrissement des populations de napoléons.

Au sujet des critères biologiques, le Groupe a conclu que les informations données dans le tableau F.1, bien que de caractère qualitatif pour la plupart, répondaient de façon satisfaisante à ce critère. Une explication plus complète est donnée ci-après dans le cadre de l’évaluation du Groupe concernant les critères révisés incorporant les recommandations de la FAO (CoP13 Doc.57).

Annexe 2a, critère B: «Il est établi, déduit ou prévu que le prélèvement de spécimens dans la nature aux fins de commerce international nuit ou pourrait nuire à l'espèce pour l'une ou l'autre des raisons suivantes:

i) il excède, sur une longue période, le niveau pouvant être maintenu indéfiniment; ou

ii) il réduit l'espèce à un niveau de population auquel sa survie pourrait être menacée par d'autres facteurs.»

Evaluation par le Groupe spécial: Le Groupe est parvenu à la conclusion que la faible productivité, la grande vulnérabilité à la pêche et la fragmentation des populations de napoléons, jointes aux informations indiquant que la pêche a déjà eu des effets sérieux et étendus sur les populations locales de napoléons dans la plus grande partie de l’aire de répartition de ce poisson, constituaient une preuve suffisante de la conformité de l’espèce aux critères ci-dessus. Un examen plus complet est également effectué ci-après dans le cadre de l’évaluation du Groupe concernant les critères révisés incorporant les recommandations de la FAO (CoP13 Doc.57).

Evaluation par le Groupe spécial concernant les critères révisés intégrant les recommandations de la FAO (CoP13 Doc.57):

Annexe 2a:

«Une espèce devrait être inscrite à l'Annexe II lorsque, sur la base des informations et des données commerciales disponibles sur l'état et les tendances de population dans la nature, au moins l'un des critères [A ou B] suivants est rempli.»

Annexe 2a, critère A: «Il est établi, ou il est possible de déduire ou de prévoir, qu'une réglementation du commerce de l'espèce est nécessaire afin d'éviter que celle-ci ne remplisse dans un avenir proche, les conditions voulues pour qu'elle soit inscrite à l'Annexe I.»

Annexe 2a, critère B: «Il est établi, ou il est possible de déduire ou de prévoir, qu'une réglementation du commerce de l'espèce est nécessaire pour faire en sorte que le prélèvement de ces spécimens dans la nature ne réduit pas la population sauvage à un niveau auquel sa survie pourrait être menacée par la poursuite du prélèvement ou d'autres influences.»

Evaluation par le Groupe: Concernant la référence qui est faite au commerce, les observations formulées plus haut demeurent applicables: le Groupe spécial est de l’avis que le contrôle des échanges commerciaux pourrait avoir un effet important en empêchant un ultérieur appauvrissement des populations de napoléons.

Au sujet des critères biologiques, le Groupe s’est référé encore une fois à la note de bas de page de l’Annexe 5 du document CoP13 Doc.57 relatives aux espèces aquatiques exploitées commercialement, qu’il considère comme pertinente aux fins des critères A et B. Les parties applicables de cette note sont: i) [pour une inscription à l’Annexe I] «une fourchette de 15-20 pour cent est jugée applicable aux espèces à faible productivité», ii) «même si une population ne subit pas de déclin appréciable, son inscription à l’Annexe II devrait être envisagée si son déclin est proche de l'indication recommandée plus haut pour envisager une inscription à l’Annexe I. Une fourchette de 5 pour cent à 10 pour cent au-dessus du déclin pertinent pourrait être envisagée pour définir "proche", en tenant dûment compte de la productivité de l’espèce», et iii) «un taux de déclin récent n'a d'importance que s'il persiste ou pourrait resurgir, et s'il est prévu que l'espèce atteindra dans les 10 ans environ le point qui lui est applicable dans les indications de déclin relatives à l’Annexe I».

Sur la base des informations disponibles, récapitulées dans le tableau F.1, diverses estimations quantitatives de l’ampleur historique du déclin, ainsi qu’un certain nombre de sources anecdotiques confortant ces estimations, indiquent que les populations de napoléons se situent à l’intérieur ou en dessous de la zone tampon de 5 à 10 pour cent au-dessus du point applicable dans les indications de déclin relatives à l’Annexe I à une espèce à faible productivité (15-20 pour cent de la base de référence) indiqué dans la note de bas de page de l’Annexe 5 du document CoP13 Doc.57. Ces exemples se réfèrent à des situations observées en Malaisie, en Australie, aux Fidji, aux Célèbes et aux Palaos. Si les exemples relatifs au Japon et à certaines régions de l’Indonésie, ainsi que deux estimations concernant l’Australie, révèlent un déclin d’une ampleur plutôt limitée, voire, comme dans le cas du Japon, une certaine stabilité des populations, en revanche le schéma général est indicateur d’un déclin grave. Par ailleurs, à l’exception du Japon et peut-être d’un exemple relatif à l’Australie (tableau F.1, ligne 3), rien n’indique que ces déclins aient cessé. Dans l’ensemble, le Groupe spécial a conclu qu’en ce qui concerne les critères biologiques, les informations données dans le tableau F.1, bien que de caractère essentiellement qualitatif, laissent bien souvent apparaître un déclin constant, largement distribué dans l’espace et conforme aux critères de l’Annexe II du document CoP13 Doc.57, et qu’elles sont donc considérées comme suffisantes pour satisfaire au critère B de l’Annexe 2a, voire au critère A de cette annexe.

CONCLUSIONS GÉNÉRALES

Le napoléon est une espèce à faible productivité dont l’aire de répartition est fragmentée et qui, de par sa grande taille et sa nature sédentaire, est particulièrement sensible à la méthode de pêche utilisée pour la capture des spécimens. De ce fait, les populations peuvent être facilement décimées, même en cas d’intensités de pêche moyennes. Il s’agit de l’une des espèces les plus vulnérables, peut-être même de la plus à risque de l’assemblage des poissons de récif dont elle fait partie. Il existe des signes certains d’un déclin important des populations locales en de nombreux endroits au sein de l’aire de répartition de cette espèce, ce qui permet de conclure que l’appauvrissement est un phénomène généralisé. D’autres éléments témoignent également d’une exploitation à orientation commerciale qui s’est étendue dans les trois dernières décennies à la majeure partie de l’aire de répartition. En raison de la valeur élevée de cette espèce sur les marchés des poissons de récif vivants pour l’alimentation, le commerce est considéré comme étant un facteur important dans son déclin. Cette situation est aggravée par le fait que le napoléon est également exploité pour la consommation locale dans la plupart des Etats de l’aire de répartition. Le Groupe spécial est arrivé à la conclusion que le napoléon répond au critère B de l’Annexe 2a, voire également au critère A de cette Annexe, pour l’inscription à l’Annexe II de la CITES. Le Groupe spécial a également conclu que la réglementation des échanges commerciaux par suite de l’inscription de cette espèce à la liste CITES pourrait contribuer dans une large mesure à sa conservation. Il a été noté qu’à elle seule, l’inscription à cette liste n’apporterait pas une solution complète aux problèmes de conservation de cette espèce. La gestion des pêches de récif, y compris des pêcheries de napoléons, est difficile en soi et une meilleure gestion nationale et régionale des pêcheries de cette espèce, aussi bien pour le commerce des poissons de récif vivants pour l’alimentation que pour l’utilisation intérieure, doit être une priorité.

Proposition concernant le napoléon, Annexe 1. Informations utilisées pour évaluer l’ampleur de l’exploitation du napoléon dans les pays de son aire de répartition.

Pays

Superficie récifale *
(km2)

Pression de la pêche **

Décennie des premières exportations de poissons vivants

Exploitation à l’échelon national

Exportation vers Hong Kong***

Inde

5 790

U




Maldives

8 920

M

****1990


Oui

Sri Lanka

680

U

1990


Oui

Chagos Archipelago

3 770

U

? braconnage



Comores

430

U




Kenya

630

U




Madagascar

2 230

M


Oui


Mayotte

570

M


Oui


Mozambique

1 860

L


Oui


Seychelles

1 690

L

1990

Oui

Oui

Somalie

710

U




Afrique du Sud

50

U




Tanzanie

3 580

L


Oui


Samoa américaines

220

M


Oui


Australie

48 960

M

1990

Oui

Oui

Iles Cook

1 120

L

1990

Oui

Oui

FSM

4 340

M

1990

Oui

Oui

Fidji

10 020

L

****1990

Oui

Oui

Polynésie française

6 000

H


Oui


Kiribati

2 940

L

1990

Oui

Oui

Iles Marshall

6 110

M

1990

Oui

Oui

Nauru

50

U




Nouvelle-Calédonie

5 980

L


Oui


Nioué

170

U


Oui


Palaos

1 150

M

****1980

Oui

Oui

Papouasie-Nouvelle-Guinée

13 840

L

1990

Oui

Oui

Samoa

490

L


Oui


Iles Salomon

5 750

H

****1990

Oui

Oui

Tonga

1 500

U




Tuvalu

710

L

1990


Oui

Vanuatu

4 110

L

1990


Oui

Wallis et Futuna

940

U




Egypte

3 800

U




Erythrée

3 260

U




Israël

10

U




Jordanie

50

U




Arabie saoudite

6 660

U




Soudan

2 720

U




Brunei

210

U




Cambodge

50

M

1980


Oui

Indonésie

51 020

H

***1980

Oui

Oui

Japon

2 900

M


Oui


Chine continentale

1 510

H

1970

Oui

Oui

Malaisie

3 600

H

1980

Oui

Oui

Myanmar

1 870

M

1990


Oui

Philippines

25 060

M

****1970

Oui

Oui

Singapour

100

M

1980

Oui

Importateur

Taïwan

940

M


Oui

Importateur

Thaïlande

2 130

H

1980


Oui

Viet Nam

1 270

H

1990

Oui

Oui

Notes:

Superficie récifale totale dans l’aire de répartition géographique de l’espèce: 252 510 km2 (Spalding et al., 2001)

GUAM: pas d’information disponible concernant la superficie récifale de l’île - utilisation au niveau national seulement - poissons morts

La réglementation interdisant l’exportation de napoléons assure à ce poisson une protection complète aux Maldives, en Australie, à Nioué et aux Palaos

* Spalding et al. (2001)

** Pression de la pêche

(U) inconnue (pourrait être faible ou nulle)

(L) faible - à peu près équivalent à l’intensité de pêche 1 dans la figure 1 de la proposition

(M) moyenne - à peu près équivalent à l’intensité de pêche 3 dans la figure 1 de la proposition

(H) forte - à peu près équivalent à l’intensité de pêche 5 dans la figure 1 de la proposition

*** Données du Département de l’agriculture et des pêches de Hong Kong, Office gouvernemental du recensement et de la statistique;

Lau et Parry-Jones, 1999; BAD, 2003

**** Exportations illicites signalées


[5] Liu, L. 2004. Estimated global population and international fishery and trade for the humphead wrasse Cheilinus undulatus (Labridés). University of Hong Kong, non publié.

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