21. Le Secrétariat a présenté ce point de lordre du jour sur la base du document TC/SUB/2004/2, intitulé «Une Initiative technique mondiale sur le recours aux subventions dans le secteur des pêches», ainsi que du document complémentaire TC/SUB/2004/Inf.4, mais a signalé que lapproche proposée dans ce document devrait être adaptée aux circonstances actuelles.
22. Le Secrétariat a proposé que les débats portant sur les travaux futurs de la FAO soient axés sur les quatre thèmes suivants:
identifier les différents types de subventions sujettes à controverse et utiliser des monographies à cet effet;
établir un cadre de référence pour létude des subventions dans les pays en développement;
évaluer les systèmes de gestion sans risque et ceux comportant des risques;
identifier les indicateurs dune sous-exploitation/exploitation modérée, par
opposition à une surexploitation.
23. La Consultation na pas donné son aval à lInitiative technique mondiale. Cependant, elle sest félicitée de lapproche novatrice proposée lors de la présentation orale du Secrétariat. Cette approche a constitué une base utile qui a permis à la Consultation délaborer les orientations requises suivantes.
24. La Consultation a noté que les travaux de la FAO ne devraient pas être conditionnés par les activités de toute autre instance internationale. À cet égard, il a été noté par exemple, que la FAO, en vertu de son mandat, soccupe de questions de gestion des pêches, alors que le mandat de lOrganisation mondiale du commerce (OMC) porte sur les questions liées au commerce. Il nempêche que si la FAO peut contribuer aux travaux en cours dans dautres instances, comme à lOMC, cela constituerait un fait positif, étant entendu que les travaux de la FAO devaient être structurés de façon à ne pas pouvoir être interprétés comme préjugeant de ceux de lOMC.
25. La Consultation est convenue que la FAO devrait préciser le degré de priorité des activités prévues dans son programme de travail, certaines devant être réalisées à court terme et dautres à plus long terme. A court terme, la FAO devrait examiner lensemble des liens existant entre les subventions, la surcapacité et la pêche illicite non déclarée et non réglementée. Cet examen devrait tenir compte de la situation des pays développés et des pays en développement, de la pêche hauturière et de la pêche dans les ZEE, ainsi que des secteurs artisanaux et industriels. De plus, la FAO devrait examiner le rôle et les effets des subventions sur le développement des pêches, notamment dans le secteur artisanal et sous langle de la sécurité alimentaire et des moyens dexistence, et examiner les effets et le rôle dautres instruments économiques. Cela sapplique particulièrement à la situation des pays en développement et à leurs besoins particuliers. Dans ce contexte, il a été fait référence aux orientations données aux paragraphes 45 et 47 du document TC SUB/2004/2
26. Un aperçu détaillé de ce programme de travail à court terme devrait être présenté au Comité des pêches, à sa vingt sixième session, pour examen et décision.
27. Certaines délégations ont demandé à la FAO dévaluer le rôle et le champ dapplication des accords sur laccès aux ressources et ont souligné lutilité détablir un modèle de référence; dévaluer le rôle des infrastructures, en ce qui concerne le classement des transferts en tant quavantages publics ou privés; dévaluer la nature, la portée et les tendances des transferts dans les principales catégories; et détudier le rôle des subventions dans le développement de laquaculture. Dautres délégations ont souligné que les paiements entre gouvernements et les infrastructures générales étaient exclus des définitions en vigueur à lOMC concernant les subventions. Malgré lintérêt porté par de nombreuses délégations aux subventions à laquaculture, la plupart des délégations ont estimé que cette question devrait être examinée dans le cadre du programme de travail à plus long terme.
28. Il a été reconnu que les effets des subventions sur la durabilité des pêches dépendaient notamment du système de gestion en place, ainsi que de létat des stocks. Il faudrait donc, à long terme, évaluer limpact des subventions du secteur des pêches sur les différents systèmes de gestion des pêches. La Consultation est également convenue que la FAO devrait définir, conformément aux instruments internationaux en vigueur, des indicateurs permettant didentifier les ressources qui sont sous-exploitées, modérément exploitées et surexploitées. Il a été noté que ce travail était un élément permanent du mandat de la FAO.
29. La Consultation a suggéré que la FAO travaille en coopération avec dautres organismes (par exemple PNUE et OCDE), si une telle coopération est possible dans la pratique, afin de réduire les coûts et déliminer les chevauchements defforts et elle a reconnu que les travaux à long terme de la FAO sur lélaboration de directives opérationnelles et dindicateurs pourraient compléter les approches axées sur les règles. De même, il a été noté que les activités de la FAO concernant le renforcement des capacités des pays en développement, en coopération avec des groupes régionaux comme lANASE, le CARICOM, lUnion africaine, le Forum des Îles du Pacifique et la Commission de locéan Indien, était une activité à long terme.
30. Un aperçu détaillé de ce programme de travail à long terme devrait être soumis au Comité des pêches, à sa vingt sixième session, pour examen et décision.
31. Certaines délégations ont proposé lutilisation de modèles bioéconomiques multidisciplinaires intégrés pour létude des subventions, modèles qui pourraient aider les pays à évaluer leurs activités en fonction du Code de conduite pour une pêche responsable. Toutefois, les participants ont également noté lors des débats les faiblesses des modèles bioéconomiques dues au manque de données et dapplication directe, notamment au secteur des pêches artisanales.
32. La Consultation a reconnu que la FAO était confrontée à des contraintes budgétaires, mais a recommandé que lOrganisation réalise ses activités dans le cadre des crédits inscrits au Programme ordinaire.
33. A la lumière du mandat déjà reçu auparavant du Comité des pêches, il a été recommandé que la FAO commence à appliquer le mandat pratique défini par la Consultation sans attendre lapprobation de ce rapport par le Comité des pêches, ou en préjuger ladoption. Lobjectif est de disposer danalyses pratiques pouvant être examinées par le Comité des pêches, tel que cécrit aux paragraphes 25 et 29 du présent rapport.