FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires No.2, juin 2003

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RAPPORTS PAR PAYS1/

1/ Sont indiqués en caractères gras les pays dont les perspectives de récolte pour les cultures en cours sont mauvaises et/ou ceux dont les approvisionnements alimentaires sont déficitaires pendant la campagne en cours et qui nécessitent une assistance exceptionnelle ou d'urgence. Les pays qui sont victimes ou menacés de mauvaises récoltes ou de pénuries alimentaires pendant plusieurs campagnes de suite sont signalés par un astérisque (*).

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AFRIQUE DU NORD

ALGÉRIE (30 mai)

Les cultures céréalières d’hiver de 2003 ont bénéficié de pluies normales ou abondantes au moment des semis et pendant la phase de développement. La récolte est sur le point de commencer et selon des estimations provisoires, la production de blé, principale céréale, s’élèverait à 2,2 millions de tonnes, résultat bien supérieur à la moyenne des cinq dernières années et représentant un net redressement par rapport à la récolte touchée par la sécheresse de 2002 qui était de 1,5 million de tonnes. Provisoirement, on prévoit également une production moyenne d’orge de quelque 450 000 tonnes.

Par rapport au volume de l’an dernier, les importations de blé pour la campagne de commercialisation 2003/04 (juillet/juin) devraient diminuer de 5,3 millions de tonnes à quelque 4,7 millions de tonnes. Les importations de maïs devraient également diminuer de 1,7 million de tonnes à quelque 1,6 million de tonnes pour la campagne de commercialisation 2003/04 (juillet/juin).

ÉGYPTE (30 mai)

La récolte des cultures de blé de 2003 a commencé alors que celle du maïs commencera plus tard en juin. Les perspectives sont bonnes car les cultures ont bénéficié de pluies normales ou abondantes au moment des semis et pendant la végétation. On prévoit une récolte d’environ 6,6 millions de tonnes de blé, résultat comparable à la moyenne des cinq dernières années, de 6,4 millions de tonnes. Ce résultat reflète une légère augmentation des semis de blé, dans le cadre du programme du gouvernement visant à favoriser l’augmentation de la production. Une production moyenne de maïs est également prévue. La production de paddy devrait être supérieure à la moyenne, ce qui se traduira par une augmentation des exportations de riz du pays.

Même si l’on prévoit une bonne production de blé, les importations de blé augmenteront pendant la campagne de commercialisation 2003/04 (juillet/juin), passant de 6,5 millions de tonnes l’an dernier à environ 6,6 millions de tonnes, en réponse à une forte demande intérieure. On prévoit également une augmentation des importations de maïs pour la campagne de commercialisation 2003/04 (juillet/juin) de quelque 100 000 tonnes, par rapport aux 5,3 millions de tonnes importées en 2002/03 (juillet/juin).

MAROC (26 mai)

Les cultures d’hiver de 2003 ont bénéficié de pluies normales ou abondantes au moment des semis et pendant la phase de développement végétatif. Les pluies ont été régulières et bien réparties tout au long de la saison, à l’exception de quelques régions dans le sud, le sud-est et des régions du Sahara; la production céréalière dans ces zones ne représente cependant qu’une faible partie de la production intérieure totale. On signale une augmentation d’environ 13 pour cent des emblavures totales en céréales par rapport à 2002 et de 6 pour cent par rapport à la moyenne des cinq dernières années. La récolte de blé de 2003 a commencé tandis que celle de l’orge est sur le point de démarrer. Les premières prévisions de production laissent présager un niveau record de 5,4 millions de tonnes de blé et de 2,6 millions de tonnes d’orge en grande partie dû à une utilisation accrue d’engrais et d’autres intrants.

On prévoit que les importations de blé pour la campagne de commercialisation 2003/04 (juillet/juin) chuteront de 2,7 millions de tonnes, l’an dernier, à environ 2 millions de tonnes, tandis que les importations de maïs devraient rester au même niveau, à savoir 850 000 tonnes, pour la campagne de commercialisation 2002/03 (juillet/juin).

TUNISIE (26 mai)

La récolte de blé de 2003 est sur le point de commencer alors que celle de l’orge a déjà démarré. Les cultures ont bénéficié de pluies normales ou abondantes au moment des semis, qui ont bien rempli les réservoirs d’eau. Les perspectives sont bonnes et l’on prévoit une production de blé de 1,2 million de tonnes, par rapport à une moyenne d’un million de tonnes sur ces cinq dernières années et à la mauvaise récolte de 423 000 tonnes de l’an dernier. La production d’orge en 2003 devrait presque doubler par rapport à la moyenne des cinq dernières années.

Il est prévu que les importations de blé pour la campagne de commercialisation de 2003/04 (juillet/juin) diminuent considérablement par rapport au bon résultat de l’an dernier, de 1,8 million de tonnes à un million de tonnes. On prévoit que les importations de maïs passeront de 750 000 tonnes à environ 700 000 tonnes.

AFRIQUE DE L’OUEST

BÉNIN (30 mai)

Les premières pluies sont tombées en mars dans le sud, ce qui a permis de procéder aux semis de maïs de la première campagne. Des pluies sont tombées dans tout le pays à partir de la mi-avril et ont été généralisées et supérieures à la moyenne dans le nord, ce dont les cultures de mil et de sorgho ont bénéficié. Les précipitations ont diminué quelque peu en mai dans le sud.

Suite à une récolte céréalière bien supérieure à la moyenne en 2002, la situation globale des approvisionnements alimentaires est satisfaisante au Bénin. Les marchés sont bien fournis et les cours des céréales sont stables dans l’ensemble. Les importations céréalières pour les utilisations intérieures et les réexportations pendant la campagne de commercialisation 2003 sont estimées à 140 000 tonnes et les besoins d’aide alimentaire à 15 000 tonnes.

BURKINA FASO (29 mai)

La saison des pluies a commencé à temps dans le sud et le sud-ouest, où les premières pluies importantes ont été enregistrées début avril. Elles ont progressé vers le nord en mai et couvert presque tout le pays pendant les dix derniers jours du mois. Les semis de mil et de sorgho sont en cours dans le sud, l’ouest et le sud-ouest. Ailleurs, la préparation des terres est en cours.

Selon les dernières estimations, la production céréalière de 2002 atteindrait le chiffre record de 3,12 millions de tonnes, soit 22 pour cent de plus que la moyenne des cinq dernières années. En conséquence, la situation globale des approvisionnements alimentaires est satisfaisante. Toutefois, les rapatriés et les réfugiés de Côte d’Ivoire ainsi que les personnes qui vivent dans les régions à déficit vivrier du nord et du Sahel continueront à avoir besoin d’aide alimentaire.

CAP-VERT (29 mai)

Le temps est sec comme de saison. Les semis de maïs débutent normalement en juillet avec l’arrivée des pluies dans les îles principales. Il est probable que la disponibilité de semences sera un problème suite à la mauvaise récolte de 2002.

Une mission conjointe FAO/PAM d’évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires a estimé, en octobre 2002, la production de maïs à 5 000 tonnes, un quart seulement de la bonne récolte de 2001 et semblable aux mauvaises récoltes de 1997 et 1998. La mission a estimé les besoins d’importations céréalières pour la campagne de commercialisation 2002/03 (novembre/octobre) à 108 518 tonnes, dont 33 250 tonnes étaient prévues par voie commerciale, ce qui laisse 75 268 tonnes à couvrir par l’aide alimentaire.

Une mission conjointe de suivi FAO/CILSS (Comité permanent inter-États de lutte contre la sécheresse dans le Sahel) a remarqué, en janvier 2003, que le gouvernement avait lancé des programmes vivres-contre-travail afin d’améliorer l’accès aux produits vivriers pour les personnes les plus démunies. Toutefois, les programmes ne sont pas suffisamment financés. Le Cap-Vert est bénéficiaire de l’opération d’urgence régionale du PAM lancée en décembre 2002 pour cinq pays victimes de la sécheresse dans l’ouest du Sahel, avec une distribution de 2 400 tonnes de vivres.

CÔTE D'IVOIRE (29 mai)

Après le début des pluies fin février, des précipitations abondantes sont tombées dans tout le pays en avril. Toutefois, les pluies ont diminué et sont restées dans l’ensemble inférieures à la moyenne en mai, ce qui peut avoir eu des conséquences sur le développement végétatif du maïs dans le sud ainsi que sur les semis et sur la levée des cultures de mil et de sorgho dans le nord. La production agricole ne devrait pas atteindre cette année le niveau d’avant la crise en raison de déplacements de population de masse et de pénuries probables de semences, suite à la guerre civile.

Bien que la sécurité ait commencé à s’améliorer, la situation alimentaire dans le pays reste critique, surtout dans les régions du nord et de l’ouest contrôlées par les rebelles. Au nord, l’accès aux produits vivriers est très difficile pour les exploitants de coton qui se sont retrouvés dans l’impossibilité de vendre leur récolte à cause du conflit. À l’ouest, région qui a été au cours des derniers mois victimes d’attaques continues contre les civils et de nouveaux déplacements de population et où le renouvellement des combats a conduit à un nouvel afflux de personnes déplacées, les familles d’agriculteurs ont un accès limité à leurs champs à cause de l’insécurité et ont peu de débouchés pour les cultures commerciales.

Le conflit a provoqué le déplacement de plus d’un million de personnes. Au moins 800 000 personnes ont fui le nord et le centre vers le sud et environ 300 000 ont été déplacées à l’ouest autour de la ville de Man. Deux cent mille autres, pour la plupart des travailleurs migrants des pays voisins du Burkina Faso, de la Guinée, du Libéria et du Mali ont quitté le pays. Le PAM a lancé une opération d’urgence régionale pour assister 588 600 personnes en Côte d’Ivoire et 275 000 personnes en transit/rapatriés vers les pays voisins (Ghana, Burkina Faso et Mali) pour une période de huit mois (mai-décembre 2003). Il reste très difficile, pour les agences humanitaires, d’accéder sans danger aux personnes déplacées à l’intérieur du pays (PDI) en Côte d’Ivoire, en particulier à l’ouest.

GAMBIE (30 mai)

Un temps sec de saison prédomine. Les exploitants agricoles préparent actuellement leurs champs. Les semis devraient commencer dans les prochaines semaines avec l’arrivée des pluies.

La production céréalière en 2002 est officiellement estimée à environ 139 000 tonnes, 30 pour cent de moins que l’an dernier et 7 pour cent en dessous de la moyenne des cinq dernières années. Les cours du mil qui ont considérablement augmenté l’an dernier restent à des niveaux élevés, reflétant la mauvaise récolte de 2002/03 non seulement en Gambie mais également dans tout le Sahel occidental. Les cours élevés du mil rendent l’accès des ménages à cet aliment de base extrêmement difficile, en particulier dans les zones rurales.

La Gambie est bénéficiaire de l’opération d’urgence régionale du PAM lancée en décembre 2002 pour cinq pays touchés par la sécheresse dans l’ouest du Sahel, avec une distribution de 2 340 tonnes de céréales.

GHANA (30 mai)

De premières pluies dans le sud fin février/début mars ont permis la préparation de terres et les semis des cultures de maïs de la première campagne. Ces pluies ont progressé vers le nord en avril, permettant les semis et la levée des cultures de mil et de sorgho. Les images satellites montrent cependant que les précipitations ont diminué fin avril et sont restées inférieures à la moyenne en mai.

La production céréalière totale de 2002 est estimée à environ 1,62 million de tonnes, 5 pour cent en dessous de la moyenne des cinq dernières années. Les besoins d’importations céréalières pour 2003 sont estimés à 520 000 tonnes dont environ 460 000 devraient être couvertes par les importations commerciales. Le gouvernement a augmenté les droits d’importation sur le riz de 20 pour cent à 25 pour cent cette année, afin de soutenir la production rizicole intérieure et de réduire la dépendance du pays à l’égard du riz importé.

Les conséquences de la crise en Côte d’Ivoire sur le Ghana se sont surtout caractérisées par un afflux de ressortissants de pays tiers en route vers leur pays d’origine, d’Ivoiriens en quête d’asile et par le retour de ressortissants ghanéens. On estime que 70 000 personnes sont entrées au Ghana par la Côte d’Ivoire depuis septembre 2002. Cette situation mettrait à rude épreuve la capacité du gouvernement, des bailleurs d’aide humanitaire et des communautés d’accueil de répondre à leurs besoins. Le pays est bénéficiaire de l’opération d’urgence régionale du PAM lancée en mai pour la Côte d’Ivoire et les pays voisins touchés.

GUINÉE* (30 mai)

Les premières pluies ont été enregistrées dans le sud fin mars puis se sont étendues a l’ensemble du pays en mai, permettant la préparation des terres et les premiers semis.

Les premières estimations officielles quant à la production céréalière de 2002, le riz pour la plupart, sont d’environ 1,04 million de tonnes, soit un chiffre moyen. La présence d’une population importante de réfugiés et l’instabilité permanente dans la sous-région ont sérieusement ébranlé le pays, qui accueille actuellement plus de 100 000 réfugiés libériens et sierra-léoniens. Depuis que la guerre a éclaté en Côte d’Ivoire en septembre 2002, des dizaines de milliers de personnes sont entrées dans le pays, dont des ressortissants rapatriés guinéens, ivoiriens et libériens. De plus, il y a toujours plus de 82 000 PDI dans le pays, qui ont été déplacées pendant la période de septembre 2000 à mars 2001 par le conflit armé. Dans la mesure où l’économie s’affaiblit et que le conflit se prolonge dans les pays voisins de Côte d’Ivoire et du Libéria, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a lancé un appel début mai pour obtenir 3,1 millions de dollars EU supplémentaires pour venir en aide aux réfugiés en Guinée et aux Guinéens déplacés à l’intérieur de leur pays.

GUINÉE-BISSAU (30 mai)

Les pluies ne sont pas encore arrivées.

La production céréalière totale de 2002 est officiellement estimée à environ 151 400 tonnes, 8 pour cent de moins que la récolte de l’année précédente et légèrement en dessous de la moyenne. La situation globale des approvisionnements alimentaires est satisfaisante. Toutefois, les personnes vivant dans des régions à déficit vivrier chronique le long de la frontière du nord avec le Sénégal continuent d’avoir besoin d’aide alimentaire.

LIBÉRIA* (30 mai)

Des conflits armés incessants qui limitent l’accès aux zones agricoles et poussent à des déplacements massifs de population sont une cause majeure d’insécurité alimentaire dans le pays. La campagne agricole actuelle est perturbée par la reprise des combats, ce qui laisse présager une nouvelle baisse de la production rizicole cette année. Quelque 200 000 personnes déplacées à l’intérieur provenant du nord, du nord-ouest et des régions centrales vivent actuellement dans des camps dans d’autres régions du pays, tandis que des milliers d’autres ont fui en Sierra Leone à la suite d’une recrudescence des troubles intérieurs depuis février. Au moins 10 000 personnes ont fui en Côte d’Ivoire pour échapper aux combats autour de la ville portuaire libérienne de Harper, dans le Maryland County, laquelle est tombée aux mains des rebelles à la mi-mai. Le PAM fournit actuellement une aide à 182 347 personnes dans le pays.

MALI (30 mai)

Les premières pluies importantes ont été enregistrées dans l’extrême sud du pays à la mi-avril. Elles ont progressé vers le nord et sont restées globalement suffisantes dans le sud, permettant ainsi la préparation des terres et le début des semis de mil et de sorgho.

Selon les dernières estimations officielles, la production céréalière de 2002 s’élèverait à environ 2,5 millions de tonnes, soit un niveau moyen. Les besoins d’importations céréalières de 2002/2003 (novembre/octobre) sont estimés à 279 000 tonnes dont environ 261 000 tonnes, ou 93 pour cent, à couvrir par les conditions commerciales. La situation globale des disponibilités alimentaires est satisfaisante, sauf dans l’ouest où elle est tendue et où le retour de près de 130 000 Maliens de Côte d’Ivoire exerce une pression considérable sur l’offre disponible.

MAURITANIE (31 mai)

Un temps sec de saison règne dans le pays. Les semis commenceront après le début des pluies en juin ou juillet. Des dispositions d’urgence fournissant des intrants agricoles tels que des semis seront nécessaires pour que les foyers touchés par la sécheresse puissent reprendre leur production agricole.

Selon les estimations officielles, l’ensemble de la production céréalière pour 2002 est estimée à 116 200 tonnes, environ 31 pour cent de moins que la moyenne des cinq dernières années et 5 pour cent de moins que la mauvaise récolte de 2001. Les besoins d’importations de céréales (y compris les réexportations) pour la campagne de commercialisation de 2002/03 (novembre/octobre) sont estimés à environ 323 000 tonnes dont environ 258 000 tonnes d’importations commerciales, ce qui laisse 65 000 tonnes à couvrir par l’aide alimentaire. Environ 420 000 personnes sur l’ensemble du territoire mauritanien ont besoin d’aide alimentaire. En mars 2002, le PAM a lancé une opération d’urgence dont le coût s’élève à 7,5 millions de dollars EU (16 230 tonnes de denrées alimentaires) pour venir en aide à 250 000 personnes particulièrement menacées par de graves pénuries alimentaires. Une opération d’urgence régionale approuvée par la FAO et le PAM à la mi-décembre, devant bénéficier à cinq pays touchés par la sécheresse (Cap-Vert, Gambie, Mali, Mauritanie, Sénégal), comprenait une allocation de 43 632 tonnes de nourriture pour la Mauritanie. À la fin du mois de mai, plus de 81 pour cent de ce volume était couvert par les annonces d’aide.

Les distributions d’aide alimentaire d’urgence et les ventes subventionnées de blé ont permis d’améliorer la situation des disponibilités alimentaires à Aftout, dans la vallée du fleuve Sénégal et dans la zone du plateau central de Hodh El Chargui et Hodh El Gharbi où des conditions proches de la famine et des taux de sous-alimentation élevés ont été relevés, avec les maladies que cela entraîne. Cependant, un manque de pâturages accélère la vente en catastrophe d’animaux et les déplacements des troupeaux. Les prix du bétail continuent à baisser malgré la mise en oeuvre par le gouvernement d’un programme subventionnant les aliments pour animaux. Les pasteurs nomades et les agriculteurs tributaires d’une seule culture constituent des groupes de population où l’insécurité alimentaire est très élevée.

NIGER (12 juin)

À la suite des premières pluies tombées dans l’extrême sud-ouest début avril, le temps a été principalement sec jusqu’à la troisième décade de mai, lorsque les précipitations du sud-ouest ont progressé vers le nord, permettant ainsi de commencer la préparation des terres et les premiers semis. On estime qu’environ 9 pour cent des villages avaient effectué leurs semis le 20 mai, par rapport aux 2 pour cent de l’année précédente et aux 28 pour cent de 2001. La disponibilité des semences est généralement adéquate à la suite de la moisson record de 2002. Aucune infestation significative de ravageurs n’a été signalée.

Selon les estimations définitives, la production céréalière s’établirait à 3,34 millions de tonnes pour 2002, chiffre record qui représente une hausse d’environ 8 pour cent par rapport à la récolte record de 2001 et de 31 pour cent par rapport à la moyenne des cinq dernières années. À la suite de cette bonne récolte, l’ensemble de la situation des approvisionnements alimentaires est satisfaisant. Les besoins d’importations de céréales pour la campagne commerciale en 2002/03 sont évalués à 377 000 tonnes. Des ventes subventionnées de 12 000 tonnes de céréales et de 2 000 tonnes de fourrage ont permis aux foyers pauvres et au bétail souffrant d’une disponibilité limitée de pâturages d’avoir un meilleur accès à la nourriture.

NIGÉRIA (30 mai)

Les pluies ont commencé dans le sud au début mars, permettant d’effectuer les travaux de préparation des terres et les semis du maïs de la première campagne. Elles ont progressé vers le nord fin avril/début mai, permettant ainsi d’effectuer les semis de céréales secondaires. On prévoit cette année une augmentation de la production de paddy qui reflète des prix plus élevés à la production à la suite d’une hausse des taxes d’importations imposées par le gouvernement qui a également mis sur pied une équipe spéciale pour la sécurité des approvisionnements nationaux en riz, dans le but de renforcer la production locale de riz.

Globalement, la situation des approvisionnements alimentaires est stable. Cependant, quelques groupes de population, dont le nombre est estimé à 750 000 personnes dans les États de Benue, Nasarawa et Taraba, continuent à souffrir d’insécurité alimentaire à la suite des conflits ethniques et religieux de ces deux dernières années.

SÉNÉGAL (2 juin)

Dans la plupart des régions, il règne un temps sec de saison.

L’ensemble de la production céréalière de 2002 est estimé à environ 851 300 tonnes, soit 11 pour cent de moins que l’année dernière et 8 pour cent de moins que la moyenne des cinq dernières années. À la suite de cette récolte relativement mauvaise, les approvisionnements en céréales secondaires sont très tendus, surtout dans les zones rurales. Par conséquent, les prix des céréales qui ont augmenté brutalement l’année dernière ont maintenu les mêmes niveaux élevés, ce qui rend l’accès à la nourriture très difficile pour de nombreux foyers.

En réponse à cette disponibilité alimentaire tendue, le gouvernement a libéré des fonds s’élevant 15 milliards de francs CFA (23 millions de dollars EU) pour l’achat et la distribution d’environ 54 000 tonnes de riz aux foyers ruraux les plus touchés. Le Sénégal bénéficie d’une opération d’urgence régionale du PAM lancée en décembre 2002 pour 5 pays menacés par la sécheresse à l’ouest du Sahel, avec une allocation de 3 000 tonnes de denrées alimentaires pour les personnes les plus touchées.

SIERRA LEONE* (31 mai)

Des images prises par satellite montrent que les précipitations ont généralement été inférieures à la moyenne, avec dans la plus grande partie du territoire, un temps sec qui a pu avoir des répercussions sur les semis de riz. On prévoit cependant que la production de paddy continuera à augmenter cette année en raison d’une amélioration de la sécurité et d’une expansion des semis due au retour des réfugiés et des agriculteurs déplacés.

La production céréalière de 2002 est estimée à 417 000 tonnes, soit 20 pour cent de plus que l’année précédente. La situation des disponibilités alimentaires est satisfaisante, à la suite de cette bonne moisson. La situation humanitaire dans le pays s’est aussi beaucoup améliorée après la fin de la guerre. En 2002, plus de 100 000 réfugiés sierra-léoniens et 124 000 personnes déplacées ont pu rentrer chez eux. Cependant, de nouveaux conflits civils au Libéria ont poussé 40 000 Libériens à franchir la frontière pour pénétrer en Sierra Leone.

TCHAD (29 mai)

La période de végétation a commencé à temps dans la zone soudanaise. Après des premières pluies sporadiques fin mars, d’importantes pluies ont été enregistrées mi-avril dans le sud. Mais la saison des pluies a véritablement commencé fin mai dans la zone soudanaise, où les semis de céréales secondaires sont maintenant en cours. La préparation des terres commence actuellement dans la région du Sahel. Les pâturages restent en bon état. Les disponibilités de semences sont suffisantes suite à la récolte moyenne de 2002.

Les dernières estimations officielles de la production céréalière totale de 2002 sont d’environ 1,21 millions de tonnes, soit 8 pour cent de moins que la récolte de l’année précédente mais légèrement plus que la moyenne. Selon les prévisions, les besoins d’importations céréalières en 2002/03 (novembre/octobre), principalement de riz et de blé, seraient de 98 100 tonnes, dont environ 7 000 tonnes d’aide alimentaire.

Les approvisionnements alimentaires sont, dans l’ensemble, satisfaisants. Les cours des céréales ont chuté après la récolte. Toutefois, les personnes se situant dans les régions touchées précédemment par les inondations et celles vivant dans les régions à déficit vivrier de Kanem et de Bahr El Ghazel continueront à avoir besoin d’aide alimentaire. De plus, des signes de malnutrition auraient été observés parmi 41 000 personnes qui se seraient réfugiées dans le pays pour échapper aux combats en République centrafricaine.

TOGO (31 mai)

Des précipitations supérieures à la normale en avril et de bonnes pluies en mai permettent à la première culture de maïs de se développer de façon satisfaisante dans le sud et au centre. Les céréales secondaires sont en train de lever dans le nord du pays.

À la suite des bonnes conditions de végétation durant la saison des pluies de 2002, l’ensemble de la production de céréales en 2002 devrait, selon les estimations, atteindre 740 519 tonnes, légèrement plus que l’année dernière et 7 pour cent de mieux que la moyenne. La situation des approvisionnements alimentaires est dans l’ensemble satisfaisante. Les importations de céréales destinées aux utilisations intérieures et à la réexportation durant la campagne de commercialisation 2003 sont estimées à 160 000 tonnes et peuvent se faire aux conditions commerciales.

AFRIQUE CENTRALE

CAMEROUN (31 mai)

Les pluies ont commencé en mai et sont devenues particulièrement abondantes dans le sud et le centre en avril, ce qui a permis de préparer les terres et d’effectuer les premiers semis. Cependant, les précipitations ont généralement été inférieures à la moyenne en mai.

À la suite d’une production céréalière moyenne en 2002 qui a été estimée à environ 1,3 million de tonnes, la situation des disponibilités alimentaires est dans l’ensemble satisfaisante. Les besoins d’importations de céréales pour la campagne de commercialisation de 2003 qui devraient principalement être couverts par des importations sont estimés à quelque 367 500 tonnes.

CONGO, RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU * (30 mai)

Malgré des conditions climatiques favorables dans les régions orientales, la production agricole demeure perturbée par l’intensification des combats interethniques, en particulier, dans la région d’Ituri au nord-est, dans les environs de la ville principale de Bunia où des milliers de personnes ont été déplacées à la suite de violences ethniques. La Conseil de sécurité des Nations Unies a autorisé un renforcement de la présence militaire des Nations Unies et des troupes de renforts sont en train d’arriver. Le PAM a récemment enregistré 50 000 personnes déplacées à l’intérieur du pays (PDI) dans le nord de la province du Kivu, parmi lesquelles se trouvaient de nombreuses personnes qui ont fui les combats dans la région de Bunia. Cent mille autres PDI, déplacées lors de précédents combats en mars dans le Nord-Kivu, ont été enregistrées à Lubero, au nord de la ville de Goma. La situation alimentaire de ces populations est très préoccupante. Une insécurité permanente alliée à une insuffisance de l’aide alimentaire dans la filière, continue à entraver les distributions.

Si la situation alimentaire et nutritionnelle est grave dans les provinces orientales, une augmentation de la malnutrition est également signalée dans d’autres régions. À Lubumbashi, la ville principale de la province du Katanga où résident 1,5 million d’habitants, certaines évaluations indiquent qu’une baisse des revenus, unie à une baisse des disponibilités alimentaires, a créé une crise nutritionnelle, avec 20 pour cent de la population qui ne mange qu’une fois tous les deux jours et 50 pour cent qui ne mange qu’une fois par jour. Une enquête nutritionnelle menée en janvier cette année a fait ressortir que 5,3 pour cent des enfants de moins de cinq ans vivant à Lubumbashi souffrent de malnutrition aiguë. Une assistance humanitaire est nécessaire de toute urgence dans cette région si l’on veut éviter une crise d’ampleur majeure.

CONGO, RÉPUBLIQUE DU (2 juin)

Les conditions de végétation sont généralement satisfaisantes pour le maïs et les plantes-racines. Cependant, le manque de sécurité continue à perturber l’agriculture et le redressement. Une recrudescence des combats dans la région du Pool (située autour de la capitale Brazzaville) en mars 2002 a entraîné le déplacement d’au moins 74 000 personnes, chiffre sujet à caution, étant donné que la plupart des zones de la région sont inaccessibles aux organismes humanitaires. À la suite d’un accord de paix entre le gouvernement et les rebelles à la mi-mars 2003, une mission humanitaire de grande envergure s’est rendue dans la région du 28 mai au 7 juin, afin d’identifier quels étaient les principaux besoins humanitaires et de faciliter le retour éventuel de PDI. Le PAM fait face à un sérieux manque de ressources et a arrêté tous les programmes de redressement afin de se concentrer sur l’aide d’urgence aux plus vulnérables.

GABON (31 mai)

Les conditions de croissance sont généralement satisfaisantes. Les cultures vivrières de base sont le manioc et les plantains, mais le pays produit aussi un peu de maïs (en moyenne 31 000 tonnes). Il importe, aux conditions commerciales, l’essentiel des céréales dont il a besoin, soit un volume estimé à environ 88 000 tonnes pour 2003.

GUINÉE ÉQUATORIALE (31 mai)

Les pluies ont été dans l’ensemble abondantes et généralisées depuis mars. Les cultures vivrières de base sont la patate douce, le manioc et les plantains. Le pays importe en moyenne 5 000 tonnes de riz et 10 000 tonnes de blé.

RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE (31 mai)

Des pluies qui sont tombées en abondance et un peu partout depuis le mois de mars ont permis de préparer les terres et d’effectuer les premiers semis. Cependant, la production alimentaire ne devrait pas augmenter cette année en raison d’une situation d’insécurité qui persiste surtout dans le nord, et de probables pénuries de semences. Selon une mission conjointe PAM/FAO/UNICEF d’évaluation d’urgence, qui s’est rendue début mai dans les zones les plus touchées, seulement 50 pour cent des champs étaient effectivement ensemencés par rapport aux années normales.

À la suite des conflits intérieurs entre octobre 2002 et mars 2003, la sécurité alimentaire reste précaire. La destruction à grande échelle de biens matériels, les pillages et les déplacements de population ont perturbé les activités agricoles et économiques. À la mi-mars, le PAM n’avait encore reçu aucune annonce d’aide en réponse à l’appel lancé deux mois auparavant, et il a donc lancé un nouvel appel pour obtenir 6,1 millions de dollars EU. On estime que plus de 230 000 personnes ont été déplacées, y compris 41 000 personnes qui se sont réfugiées au Tchad.

SAO TOMÉ-ET-PRINCIPE (5 juin)

Les cultures vivrières de base sont les plantes-racines, les plantains et les tubercules. On ne signale aucune menace pour la sécurité alimentaire.

AFRIQUE DE L’EST

BURUNDI* (28 mai)

La récolte des cultures vivrières de la deuxième campagne de 2003, principalement sorgho et haricots, est sur le point de commencer. Des pluies abondantes, régulières et généralisées à partir de la mi-avril ont amélioré les perspectives. Malgré un début tardif de la saison des pluies, on peut s’attendre à des récoltes à peu près normales.

L’intensification des conflits au cours de ces deux derniers mois a provoqué de nouvelles vagues de déplacements de populations à la recherche de zones sûres, principalement dans les forêts et les collines où les conditions de vie sont difficiles. Le manque de sécurité a entravé la distribution de l’aide alimentaire aux 262 000 personnes les plus vulnérables du groupe de 566 000 personnes ayant besoin d’assistance alimentaire.

ÉRYTHRÉE* (2 juin)

La campagne principale de 2003 a commencé dans certaines zones des plateaux du centre. À l’exception de quelques précipitations isolées dans la partie nord des plateaux du centre, les pluies de printemps (azmera) du mois de mars au mois de mai ont généralement été insuffisantes. Ces petites pluies sont salutaires pour la préparation précoce des terres et la régénération des pâturages.

Les graves pénuries alimentaires causées par la sécheresse de l’année précédente perdurent et touchent gravement les deux tiers de la population dont 1,4 million de personnes ayant besoin d’une assistance alimentaire d’urgence, selon les estimations. Par ailleurs, l’assistance humanitaire continue d’être nécessaire pour un grand nombre de personnes déplacées à l’intérieur du territoire lors de la dernière guerre contre l’Éthiopie, pour les réfugiés qui reviennent du Soudan et les enfants bénéficiant du Programme d’alimentation scolaire d’urgence du PAM.

Le gouvernement et les organisations humanitaires sont sérieusement préoccupés par la lenteur des réponses aux appels sollicitant une assistance alimentaire urgente. À la fin de l’année dernière, le gouvernement de l’Érythrée a lancé un appel pour solliciter 476 000 tonnes au titre de l’aide alimentaire. Au 9 mai 2003, environ 195 000 tonnes (41 pour cent) d’aide avaient été annoncées, et seulement 68 000 tonnes avaient été livrées. Avec la saison de soudure qui vient de commencer, il est nécessaire d’obtenir plus d’annonces d’aide alimentaire et des délais de livraisons plus rapides afin de combler ces graves pénuries alimentaires. La FAO et le PAM ont conjointement approuvé une Opération d’urgence d’un montant de 46,5 millions de dollars EU pour aider environ 900 000 personnes pendant une période de dix mois (mai 2003-février 2004).

ÉTHIOPIE* (2 juin)

Les perspectives concernant les récoltes de la campagne secondaire « belg » de 2003 sont inégales: quelques zones de hauts plateaux ont bénéficié de bonnes précipitations, alors que d’autres cultures dans le nord-ouest du pays n’ont reçu que des pluies éparses ou subi de longues périodes de sécheresse. Normalement, les pluies de la saison belg durent de février à mai et la récolte fournit près de 10 pour cent de la production totale de céréales, mais dans certaines zones elle fournit l’essentiel de la production annuelle de céréales. Par ailleurs, de grosses pluies récentes ont causé des inondations graves dans certains endroits et ont conduit au déplacement d’un grand nombre de personnes et à la destruction de logements et de biens de production. La plupart des personnes touchées se trouvaient dans des zones de basses terres, le long de la rivière Shebelle dans la zone Gode de la région des Somalis. Les opérations de secours pour les victimes des inondations ont été lancées dès que les routes sont devenues carrossables.

De graves pénuries alimentaires continuent à être signalées dans plusieurs parties du pays touchées par la sécheresse de l’année dernière, particulièrement dans la Région des nations, nationalités et populations du Sud (SNNPR). La situation nutritionnelle des enfants de cette zone laisse à désirer et doit être améliorée, moyennant un renforcement des distributions d’aliments et de produits d’appoint. À la suite d’un examen de la situation de la sécurité alimentaire dans plusieurs zones clés, le gouvernement et l'équipe des Nations Unies dans le pays ont révisé à la hausse les besoins d’aide alimentaire pour 2003, de 1,44 million de tonnes à 1,52 million de tonnes. Selon les estimations, il y aurait maintenant 12,5 millions de personnes ayant besoin d’aide en mai et juin, chiffre qui restera élevé en juillet, dépassant 11 millions et qui atteindra 9 ou 10 millions en août et septembre; à la fin du mois de juin une évaluation de la campagne belg pourrait conduire à un ajustement ultérieur de ces chiffres pour ceux qui auraient besoin de secours alimentaires jusqu’à la fin de l’année. Par ailleurs, le montant de l’assistance non alimentaire requise, comprenant des semences, de l’eau et des fournitures pour la santé animale, a été revu à la hausse, de 75 millions de dollars EU à 81 millions de dollars EU. En réponse, une opération d’urgence évaluée à environ 205,5 millions de dollars EU a été approuvée conjointement par la FAO et le PAM en mars 2003 pour venir en aide à environ 4,6 millions de petits agriculteurs et de pasteurs, pendant une période de douze mois (avril 2003 – mars 2004). D’autre part en 2003, l’appel du gouvernement pour obtenir des semences se montait à 23 300 tonnes de céréales et à 7 200 tonnes de légumineuses, et était évalué à environ 10 millions de dollars EU. Bien que plusieurs donateurs aient promis une aide substantielle, le fossé à combler est encore important.

KENYA* (2 juin)

Des pluies abondantes et des inondations en avril et mai 2003 ont entraîné le déplacement de milliers de personnes qui se sont retrouvées démunies. Les cultures ont également été détruites sur de vastes étendues. Les zones les plus durement touchées sont les basses terres proches du lac Victoria dans l’ouest du pays où les rivières sont sorties de leurs lits en submergeant les champs, ainsi que le District de la rivière du Tana à l’est. La perte de ces récoltes, unie à la fin précoce des pluies de la longue saison, a provoqué une révision à la baisse du rendement du maïs de la campagne dite des longues pluies, passant de la moyenne à long terme de 2,2 millions de tonnes à 1,8 million de tonnes.

La plupart des zones pastorales ont également bénéficié de précipitations supérieures à la moyenne qui ont causé quelques inondations. Cependant, de sérieux problèmes alimentaires persistent, tout spécialement dans les districts de Turkana, de Baringo et de West Pokot où les effets d’une sécheresse prolongée continuent à se faire sentir. De plus, une augmentation des vols de bétail et des conflits exacerbe les problèmes d’approvisionnements alimentaires.

OUGANDA (2 juin)

Les perspectives des céréales de la campagne principale de 2003 sont incertaines à la suite de précipitations inférieures à la normale en février et en mars qui ont retardé la préparation des terres et les semis dans plusieurs zones. Cependant, après la stabilisation des pluies dans la plus grande partie du pays, les semis des cultures principales sont pratiquement terminés. Des dégâts causés par la grêle ont été signalés dans certaines parties du sud-ouest du pays, tandis qu’une vague de sécheresse dans l’Ouganda occidental a touché les cultures en phase de maturation. Le bétail a un accès adéquat à l’eau potable et aux pâturages dans une grande partie du pays. Cependant, l’état des pâturages dans la région de Karamoja (Districts de Kotido, Moroto et Nakapiripirit) laisse encore beaucoup à désirer alors que l’accès à l’eau s’est amélioré.

La situation des approvisionnements alimentaires demeure stable. Cependant, la situation alimentaire est précaire dans la région de Karamoja et devrait s’améliorer seulement à partir du mois de juillet, après le début des récoltes. Les prix des céréales ont continué à monter pendant le mois d’avril 2003, pour atteindre une moyenne de 410 ushs par kilo de sorgho, près de 100 ushs de plus qu’en mars et plus du double de la moyenne du mois d’avril. Selon les prévisions, une mauvaise récolte de bananes dans le centre de l’Ouganda devrait aussi avoir des répercussions sur les revenus des foyers et l’approvisionnement alimentaire.

Les insurrections continuent à causer le déplacement de centaines de personnes, principalement dans les districts de Gulu, Kitgum et Pader dans le nord de l’Ouganda. Une récente évaluation réalisée dans le district de Pader a révélé que près des trois quarts de la population était déplacée. Une enquête nutritionnelle réalisée dans l’hôpital du district principal a découvert que 14 pour cent des enfants ayant moins de cinq ans souffraient de malnutrition aiguë, tandis que 29 pour cent d’entre eux risquaient une malnutrition aiguë. Ces résultats correspondent aux conclusions d’une évaluation réalisée séparément dans le district de Gulu en janvier 2003. Une évaluation effectuée en mars 2003 en Ouganda oriental a révélé que de nouvelles attaques perpétrées par les pasteurs Karamojong ont entraîné le déplacement d’environ 89 000 personnes dans le district de Katakwi. Les PDI sont concentrées dans des camps qui ont un accès limité à l’eau, aux installations sanitaires et aux équipements médicaux. Par ailleurs, la situation alimentaire de nombreux foyers dans les districts de Kotido, Moroto et Nakapiripirit dans le nord-est est précaire en raison de mauvaises récoltes lors de la campagne précédente. Le PAM est en train de distribuer des denrées alimentaires aux foyers les plus touchés.

RWANDA (6 juin)

Les perspectives concernant les cultures vivrières de la deuxième campagne de 2003, sur le point d’être rentrées, sont généralement favorables. Bien que la saison des pluies ait commencé avec un certain retard, d’abondantes précipitations en avril et en mai dans pratiquement tout le pays ont permis aux récoltes de céréales et de légumes secs ayant souffert des précédentes périodes de sécheresse, de repartir. Cependant, la production de la principale récolte de sorgho pourrait être inférieure à la moyenne étant donné la réduction des superficies ensemencées à la suite des pluies tardives. Par contre, l’augmentation des terres ensemencées en haricots devrait se traduire par une bonne récolte. Bien qu’au niveau national on puisse s’attendre à une récolte moyenne, dans certaines parties du centre et du sud de la province de Kigali Rural, particulièrement dans la région de Bugesera, où les pluies sont arrivées trop tard pour empêcher des pertes de récoltes, on peut prévoir une diminution des récoltes de cette saison. Dans les provinces de Kibungo et Umutara, le virus de la mosaïque a gravement nui à la récolte de manioc.

Il est possible que les groupes vulnérables dans les zones touchées par le temps sec, où des difficultés alimentaires s’étaient déjà fait sentir les mois derniers, aient encore besoin d’une aide alimentaire.

SOMALIE* (2 juin)

En Somalie, on signale que les perspectives des récoltes de céréales de la campagne principale « gu », qui constituent 70 à 80 pour cent de la production annuelle en temps normal, sont mitigées, d’une part à cause des pluies abondantes et des inondations et de l’autre, à cause des conditions de sécheresse localisées.

Les récoltes de céréales de la campagne secondaire « deyr » venant d’être rentrées, sont estimées à 164 600 tonnes, soit 80 pour cent de plus que la moyenne de l’après-guerre (1995-2001). La production totale de céréales pour 2002/03 est donc évaluée à environ 376 000 tonnes, soit environ 35 pour cent au-dessus de la moyenne de l’après-guerre. La situation des approvisionnements alimentaires dans le sud de la Somalie s’est généralement améliorée, avec de meilleures récoltes « gu » et « deyr », mais les études nutritionnelles révèlent que les taux de malnutrition restent élevés. Dans le nord-ouest de la Somalie (Somaliland) et au nord-est de la Somalie (Puntland) on signale encore de graves pénuries d’eau et de nourrituredans les régions de Togdheer, Sool, Sanaag et Hawd, ainsi que dans plusieurs districts de Bari et dans certaines parties de la région de Nugal.

SOUDAN* (2 juin)

La récolte de blé de 2003 est achevée et l’on prévoit une production de 296 000 tonnes, soit environ 27 pour cent de plus que la moyenne de l’année précédente. La production totale de céréales en 2002/03, estimée à environ 3,8 millions de tonnes, est d’environ 30 pour cent inférieure à la récolte de l’année précédente et d’environ 14 pour cent inférieure à la moyenne des cinq dernières années.

De sérieuses pénuries alimentaires se font sentir dans plusieurs parties du pays et les prix, en particulier ceux du sorgho, sont supérieurs à la normale pour cette période de l’année. Des contrôles de la sécurité alimentaire menés depuis janvier ont confirmé que 1,9 million de personnes dans le sud du Soudan auront besoin d’une aide alimentaire se montant à 101 000 tonnes jusqu’à la prochaine récolte, en septembre 2003. Parmi celles-ci, 700 000 personnes seraient gravement menacées par l’insécurité alimentaire et avaient reçu des secours alimentaires depuis le mois de janvier. En avril 2003, la FAO et le PAM ont conjointement approuvé une opération d’urgence d’un coût évalué approximativement à 130,97 millions de dollars EU, pour la fourniture d’une aide alimentaire à près de 3,25 millions de personnes pendant une période de douze mois (d’avril 2003 à mars 2004). Par ailleurs, on estime que 300 000 foyers, pour pouvoir reprendre leurs activités agricoles lors de la prochaine campagne qui commence en juillet 2003, auraient absolument besoin d’intrants agricoles dont le coût s’élèverait à environ 3,7 millions de dollars EU.

TANZANIE (2 juin)

Les prévisions préliminaires concernant la production des cultures vivrières de l’année 2002/03 indiquent un fléchissement de 10 pour cent par rapport à l’année précédente, principalement parce que le temps est resté sec dans les régions de l’est, du centre et du sud entre février et la mi-mars. Plusieurs régions ont subi plus de trois semaines de sécheresse à une période critique de la croissance des cultures. De meilleures précipitations vers la moitié du mois de mars sont peut-être arrivées trop tard pour empêcher des pertes de rendement importantes. Malgré l’accroissement des superficies ensemencées pour la plupart des cultures vivrières (jusqu’à 39 pour cent de plus que l’année dernière), on prévoit quand même un déclin de la production, surtout en réponse aux prix plus élevés de l’année dernière.

La situation alimentaire du pays demeure dans l’ensemble stable malgré certaines hausses de prix des denrées de base qui sont inhabituelles à cette période de l’année. Dans certaines zones, on signale que les prix du bétail baissent malgré des disponibilités suffisantes d’eau et de fourrage. Les prix des denrées de base devraient fléchir bientôt étant donné que les moissons actuelles vont bientôt arriver sur les marchés.

AFRIQUE AUSTRALE

AFRIQUE DU SUD (30 mai)

La récolte des céréales secondaires de la campagne principale de 2003, de maïs pour l’essentiel, est bien engagée. Selon la quatrième estimation officielle, la récolte de maïs devrait être de l’ordre de 9,2 millions de tonnes, soit un fléchissement de 9 pour cent ou de 855 000 tonnes par rapport à l’an dernier, mais un volume toutefois supérieur à la moyenne. La superficie cultivée a légèrement progressé en 2002 mais les rendements ont baissé sous l’effet des vagues de sécheresse qui ont sévi dans le nord de la région, traditionnellement vouée à la culture du maïs. Le volume des excédents exportables de maïs devrait rester proche du niveau de l’an dernier, ce qui traduit l’augmentation de la production de maïs blanc et la baisse de la production de maïs jaune.

Les semis de blé de la campagne 2003 sont sur le point de commencer. Compte tenu d’une baisse des prix, les agriculteurs envisagent de réduire la superficie emblavée de 11 pour cent, pour la ramener à 841 000 hectares. La production devrait fléchir par rapport à 2002.

ANGOLA* ( 2 juin)

La récolte des céréales de la campagne de 2003 est en cours. Selon les prévisions, la production devrait augmenter considérablement par rapport à l’année précédente du fait de l’accroissement des semis effectués et de meilleurs rendements. La fin de la guerre civile en avril 2002 a permis à un grand nombre de personnes déplacées et de réfugiés de rentrer chez eux et de cultiver la terre. Bien que les pluies aient commencé un peu tard, des précipitations abondantes et régulières durant la période de végétation ont profité à la croissance des cultures. Ceci, associé à une distribution abondante et en temps opportun d’intrants agricoles par le gouvernement et la communauté internationale, a eu pour effet d’améliorer les rendements. Une mission conjointe FAO/PAM d’évaluation des cultures et des disponibilités alimentaires est actuellement dans le pays.

Après trente ans d’une guerre civile dévastatrice pour l’économie du pays et ses infrastructures, une grande partie de la population aura maintenant besoin d’une aide alimentaire prolongée. Une aide internationale sera aussi nécessaire pour redresser le secteur agricole, y compris pour le déminage des zones rurales. En février 2003, le gouvernement a lancé un appel pour obtenir une aide internationale.

BOTSWANA (2 juin)

Les récoltes de céréales de 2003, essentiellement le sorgho, ont été fortement réduites en raison du temps sec. Des pluies tardives et inférieures à la moyenne durant la période de végétation ont entraîné une diminution des rendements et des superficies ensemencées. Selon les prévisions préliminaires, la production atteindrait 13 000 tonnes, soit 42 pour cent de moins que la récolte normale de l’année précédente. Cependant, la situation des disponibilités alimentaires demeure stable, étant donné que même lorsque les années sont bonnes, le pays importe commercialement la majeure partie des céréales dont il a besoin.

Le temps sec, qui a nui aux pâturages, a eu un impact négatif sur le bétail. Le gouvernement a élargi ses interventions pour combattre les effets de la sécheresse dans les zones les plus touchées.

LESOTHO (30 mai)

Une mission FAO/PAM d’évaluation des récoltes et des approvisionnements alimentaires s’est rendue dans le pays du 22 avril au 1er mai. Selon ses estimations, la production totale de céréales de 2002/03 devrait atteindre 89 100 tonnes, dont 61 400 tonnes de maïs, 24 300 tonnes de blé et 3 400 tonnes de sorgho. Par rapport aux chiffres produits l’année dernière par la mission d’évaluation FAO/PAM, la production de cette année enregistrera une hausse de 66 pour cent. La mission a estimé que l’ensemble des superficies cultivées s’élevait à 178 300 hectares, soit environ 84 pour cent de la superficie des années normales, et 33 pour cent de plus que la superficie cultivée l’année précédente. Certaines terres n’ont pas été ensemencées en raison de l’arrivée tardive des intrants subventionnés et l’absence de tracteurs et de machines agricoles.

Les disponibilités céréalières étant estimées globalement à 118 200 tonnes contre des besoins de consommation intérieure s’élevant à 438 900 tonnes, le pays est confronté à un déficit de production d’environ 321 000 tonnes pour la campagne de commercialisation 2002/03. Les importations commerciales devraient, selon les prévisions, s’élever à 288 700 tonnes, ce qui laisse un volume de 32 000 tonnes à couvrir par l’aide alimentaire. Par rapport à ces besoins, l’aide alimentaire du PAM dans la filière pour la campagne de commercialisation actuelle n’est que de 12 000 tonnes. Il y a donc des besoins non couverts de 20 000 tonnes pour lesquels un complément d’aide alimentaire extérieure est nécessaire.

Comme la production céréalière intérieure est en hausse, bien qu’inférieure à la normale, et que les capacités d’importation commerciale sont meilleures, il n’y aura probablement pas de graves pénuries de céréales à l’échelle nationale. En début d’année, les prix des céréales ont commencé à fléchir, à mesure de l’amélioration des perspectives de récolte. Compte tenu de la bonne production de maïs en Afrique du Sud, il est prévu que les prix des céréales continueront à baisser au cours de la campagne de commercialisation. Cependant, la question principale concerne toujours l’accès physique et économique de certains segments de la population à l’alimentation. Du fait de taux de chômage et d’inflation élevés, particulièrement dans les zones rurales, auxquels s’ajoute l’incidence du SIDA, certains segments de la population n’ont pas un pouvoir d’achat suffisant pour se procurer de la nourriture, même si elle est disponible sur les marchés.

La mission a estimé que 38 000 tonnes de produits alimentaires mixtes, y compris 32 000 tonnes de céréales, devront être distribuées en tant qu’aide alimentaire à des foyers ciblés. Le nombre de bénéficiaires variera entre 125 000 et 270 000 durant la période de soudure.

MADAGASCAR (30 mai)

Début mai, le passage du cyclone Manou qui s’est abattu sur la côte est de Madagascar a provoqué des décès, des dégâts aux logements et aux infrastructures, et l’inondation des rizières. À la fin du mois de mai, de nombreuses communautés étaient encore isolées. Les zones touchées ont besoin d’une aide d’urgence.

La production de paddy s’annonce dans l’ensemble satisfaisante pour la campagne de 2003, mais la sécheresse a sévi durant la période de végétation dans les provinces du sud habituellement victimes d’insécurité alimentaire, ce qui a entraîné de mauvaises récoltes de manioc et de maïs, principaux aliments de la région. Le gouvernement a estimé que quelque 600 000 personnes dans 18 districts entre Toliara dans le sud-ouest et Tolagnaro dans le sud-est ont besoin d’une aide urgente. Des rapports locaux indiquent qu’au cours de ces deux derniers mois, la malnutrition aiguë des jeunes enfants avait doublé.

Malgré une dégradation de la situation, l’aide alimentaire annoncée est bien inférieure aux besoins. Il est urgent d’obtenir sans tarder de nouvelles contributions afin d’éviter une détérioration des conditions nutritionnelles de la population touchée.

MALAWI (2 juin)

Compte tenu du volume, raisonnablement satisfaisant, de la récolte de 2003, du niveau élevé des stocks de report de maïs et de la faiblesse actuelle des prix du marché de cette même denrée, les approvisionnements céréaliers du Malawi durant la campagne de commercialisation 2003/04 seront plus abondants qu’au cours des deux dernières années.

Selon la mission FAO/PAM d’évaluation des cultures et des approvisionnements alimentaires qui s’est rendue sur place du 6 au 26 avril 2003, la production de maïs – principale denrée de base du pays – s’établira à 1 900 350 tonnes, soit 22 pour cent de plus que la faible récolte de l’an dernier. Ce résultat est dû pour l’essentiel à une augmentation de la pluviosité cette année et à l’utilisation plus répandue de semences de maïs améliorées et d’engrais. Les disponibilités céréalières pour la campagne de commercialisation 2003/04 (avril/mars) sont estimées à 2,3 millions de tonnes et les besoins d’utilisation, à 2,4 millions de tonnes. Des importations de maïs et de riz, substantielles mais informelles et non enregistrées, en provenance des pays voisins, continuent d’entrer au Malawi où les prix des céréales sont en général relativement plus élevés. Ces importations ainsi que les stocks importants détenus par le gouvernement et la production d’autres cultures devraient garantir un approvisionnement suffisant, ce qui rendra inutile le besoin d’importer des céréales par voie officielle pour la campagne de commercialisation 2003/04, sauf pour les importations de blé habituelles. Au moment de la visite de la mission, les cours du marché du maïs étaient inférieurs au prix de vente du gouvernement (17 kwachas le kilo). La production de racines et de tubercules, qui contribuent de plus en plus à la sécurité alimentaire des ménages, aurait enregistré une hausse sensible par rapport au volume de l’année précédente.

Bien que la production vivrière ait enregistré une hausse sensible dans l’ensemble, plusieurs régions ont subi des pertes de récoltes pour la troisième année consécutive. D’après la mission, il faudra fournir, au total, 30 600 tonnes de céréales pour venir en aide à près de 131 500 personnes à compter de juillet 2003, ce chiffre atteignant le point culminant de 400 000 en janvier 2004. Le volume des stocks de maïs nationaux étant élevé, des achats locaux pourront être effectués. L’accès limité d’un grand nombre de personnes à la nourriture est l’un des principaux problèmes de sécurité alimentaire. Les victimes du VIH/SIDA, les personnes démunies et les ménages victimes de pertes de récoltes auront plus particulièrement besoin d’une aide.

MOZAMBIQUE (13 juin)

D’après une mission FAO/PAM d’évaluation des récoltes et des approvisionnements alimentaires en avril/mai 2003, la production céréalière de la campagne 2002/03 devrait atteindre 1,8 million de tonnes, ce qui correspond à une progression d’environ 2,5 pour cent par rapport à l’an dernier. Le volume comprend 1,2 million de tonnes de maïs, ce qui est proche de la bonne récolte obtenue l’année précédente. Plus de la moitié des céréales (56 pour cent) a été produite dans les provinces centrales, 38 pour cent dans le nord et 6 pour cent seulement dans le sud, touché par la sécheresse. On prévoit une production de manioc de 6,1 millions de tonnes, soit une croissance de 3,8 pour cent par rapport à l’an dernier. Toutefois, dans la majeure partie des provinces méridionales et dans certaines des provinces centrales, de longues vagues de sécheresse et des températures élevées durant la campagne ont entraîné la perte quasi totale des récoltes de maïs. Ailleurs, la situation a été normale en Zambézie (au centre) et dans toutes les provinces septentrionales où la production a été exceptionnelle.

La répartition inégale de la production céréalière entre les régions se traduira par de graves pénuries alimentaires dans les provinces du sud et par d’abondantes disponibilités dans le nord et le centre. À la fin de la campagne de commercialisation 2002/03, les cours des céréales étaient plus faibles que l’an dernier mais nettement plus élevés sur les marchés du sud. Les prix devraient continuer à être en baisse dans le nord mais en hausse dans le sud, reflétant la situation d’excédent et de déficit des régions. Le coût élevé des transports intérieurs pour transférer le maïs du nord vers le sud ainsi que la réduction des possibilités d’exportation due à l’accroissement de la production céréalière en Zambie et au Malawi, pays voisins, risquent de se traduire par des stocks volumineux dans le nord et le centre. Les pénuries existantes dans le sud et dans certaines zones du centre devraient être couvertes par l’aide alimentaire et par des importations commerciales.

La mission estime que 949 000 personnes dans 40 districts des régions méridionale et centrale du Mozambique auront besoin d’une aide alimentaire jusqu’en mars 2004, du fait de l’échec quasi complet des récoltes de 2003 provoqué par la sécheresse, de l’effet cumulé de quatre faibles récoltes, de la prévalence des maladies animales, de l’incidence des maladies chroniques et du VIH/SIDA ainsi que des contraintes structurelles de l’économie. Ce chiffre représente 30 pour cent de la population totale des deux régions, mais seulement 5 pour cent de la population totale du pays. Compte tenu des problèmes actuels de commercialisation, la majeure partie des besoins d’aide alimentaire devront être couverts par des importations; la mission recommande toutefois de privilégier les achats locaux dans le nord et dans le centre afin de soutenir les agriculteurs de ces régions.

NAMIBIE (30 mai)

La récolte des céréales de la campagne 2003 vient de s’achever. Selon les premières estimations officielles, la production céréalière s’élèverait à 119 000 tonnes, ce qui représente une augmentation de 61 pour cent par rapport au médiocre résultat de l’an dernier et un volume supérieur à la moyenne. Ce chiffre inclut 77 600 tonnes de mil/sorgho, 31 800 tonnes de maïs et 9 500 tonnes de blé. Malgré les pluies tardives et irrégulières de la campagne, les précipitations ont été abondantes en février, ce dont ont bénéficié les céréales dans certaines zones. La production devrait être satisfaisante dans les régions du centre-nord (Oshikoto, Ohangwena, Omusati et Oshana) mais encore faible dans la région de Caprivi, de longues vagues de sécheresse durant la campagne ayant entraîné une réduction des emblavures et une baisse des rendements de maïs. Des pluies tardives ont amélioré l’état des pâturages et du cheptel et la situation est en général assez favorable, sauf dans les régions de Omaheke, Karas et Hardap, où les conditions de pâturage sont médiocres. Les ventes de bétail ont donc augmenté alors que les prix fléchissent.

Sur la base du volume de production escompté, les besoins d’importations sont estimés à 108 000 tonnes de céréales, ce qui sera couvert par des achats commerciaux. À l’échelle nationale, la situation globale des disponibilités alimentaires devrait être satisfaisante pendant la campagne de commercialisation 2003/04 (mai/avril) mais elle continuera à être précaire dans les régions ayant engrangé de faibles récoltes pour la seconde année consécutive, notamment celle de Caprivi.

SWAZILAND (30 mai)

Une mission FAO/PAM d’évaluation des cultures et des approvisionnements alimentaires qui s’est rendue dans le pays du 1er au 10 mai 2003 a estimé la production de maïs de la campagne principale à quelque 73 000 tonnes, ce qui correspond à un accroissement de 6 pour cent par rapport à l’an dernier, mais à un recul de 30 pour cent par rapport à la moyenne quinquennale. Ce résultat s’explique par une augmentation de 19 pour cent de la surface cultivée par rapport à l’année précédente, ce qui a été en grande partie induit par la hausse des prix et par la diminution des rendements. Les rendements ont été affaiblis par le démarrage tardif de la saison des pluies et par la forte diminution des précipitations en janvier, puis par une vague de chaleur au milieu du mois au stade critique de la floraison du maïs planté tardivement dans les provinces du Lowveld, du plateau de Lubombo et du Middleveld, qui ont enregistré une chute de la production. Les disponibilités céréalières en 2003/04 ont été estimées à 78 100 tonnes et les besoins alimentaires à 205 800 tonnes, ce qui se solde par des besoins d’importations de 127 700 tonnes. D’après les prévisions, les importations commerciales représenteront 103 400 tonnes et les besoins d’aide alimentaire 24 300 tonnes, volume qui devrait être couvert par les stocks et la filière des produits dont disposent actuellement le gouvernement et le PAM. Les cours des céréales ont fléchi sous l’effet de la légère augmentation de la production intérieure et de la bonne récolte de maïs engrangée en Afrique du Sud. En raison de l’accroissement de la production céréalière intérieure, quoique inférieure à la moyenne, et de l’amélioration de la capacité d’importation commerciale, le pays ne devrait pas éprouver de pénuries céréalières, mais certains segments de la population continuent à éprouver de grandes difficultés économiques à se procurer de la nourriture. Le Swaziland est aujourd’hui victime d’une grave crise socio-économique car le HIV/SIDA continue à se propager et à aggraver l’incidence, déjà très lourde, du chômage élevé, de l’inégalité des revenus et de la pauvreté. La mission estime que 132 250 personnes ont un besoin immédiat de secours alimentaires et que ce chiffre passera à 157 750 pendant six mois (de juillet à décembre), puis à 217 000 pendant la période de soudure (de janvier à mars). Il conviendra donc de fournir, au total, près de 24 300 tonnes de produits alimentaires, à prélever entièrement sur les stocks et la filière des produits du gouvernement et du PAM.

ZAMBIE (1er juin)

Selon la mission FAO/PAM d’évaluation des cultures et des approvisionnements alimentaires qui s’est rendue sur place du 21 avril au 10 mai 2003, la production céréalière de 2003 aurait marqué une nette reprise par rapport aux faibles récoltes des deux dernières années. La production de maïs, qui est la principale culture de base, a été estimée à environ 1,16 million de tonnes, soit presque le double de la production de la campagne 2002 (602 000 tonnes) et environ 28 pour cent de plus que la moyenne des cinq dernières années. La production des autres cultures, de manioc et d’ignames pour l’essentiel, a également donné de bons résultats. En équivalent céréales, la production vivrière totale est évaluée à 1,5 million de tonnes, ce qui représente une hausse sensible par rapport au million de tonnes enregistré en 2002/03. Ce résultat est imputable aux précipitations plus abondantes dont a bénéficié la majeure partie du pays, au programme de distribution d’engrais particulièrement efficace du gouvernement (avec des subventions de 50 pour cent) et aux efforts associés des diverses ONG nationales et internationales et du gouvernement visant à fournir des semences variées. Dans la province du Sud, victime d’une vague de sécheresse et d’inondations pendant la période de végétation, la production de maïs a remonté par rapport au très faible volume de l’an dernier, pour se rapprocher du volume d’environ 210 000 tonnes obtenu en 2001, ce qui est plus conforme à la moyenne. Il existe toutefois des poches où les récoltes ont été mauvaises, en raison soit d’un manque de pluies, soit d’inondations. Le PAM prévoit de fournir une aide alimentaire à 128 044 personnes, soit près de 20 000 ménages. Les besoins seront couverts par des achats locaux.

ZIMBABWE* (1er juin)

La mission FAO/PAM d’évaluation des récoltes et des approvisionnements alimentaires qui a été envoyée dans le pays du 21 avril au 10 mai 2003 a estimé la production céréalière à 980 000 tonnes, soit une avancée de 41 pour cent par rapport à la faible récolte de l’an dernier. La production de maïs, principale denrée de base, a été évaluée à 803 000 millions de tonnes, ce qui correspond à une croissance de 61 pour cent par rapport à l’année précédente, mais à une diminution de 46 pour cent par rapport à 2000/01. Le résultat de cette année, qui est très inférieur à la moyenne, résulte surtout de l’irrégularité des pluies, de la disponibilité limitée de semences et d’engrais (alors que de nombreuses zones doivent réensemencer deux, voire trois fois) et des difficultés qu’ont eu les agriculteurs réinstallés de fraîche date à faire pleinement fructifier la terre par manque d’accès aux capitaux et aux intrants, ou faute de garantie. Suite au programme de réforme agraire, le secteur des grandes exploitations commerciales ne produit aujourd’hui qu’un dixième environ de ce qu’il produisait dans les années 90.

En dépit de l’augmentation considérable de la production nationale de céréales par rapport à l’an dernier, le déficit alimentaire continue à être important, notamment pour les personnes qui ont subi des pertes de récoltes, en raison surtout des fluctuations météorologiques dans diverses régions du pays. Les mécanismes de survie sont fortement érodés, voire quasiment épuisés, par les graves pénuries de l’an dernier. Les besoins d’importations céréalières pour la campagne de commercialisation 2003/04 devraient s’établir à 1,3 million de tonnes, dont 980 000 tonnes de maïs. Avec des importations commerciales de céréales prévues à 677 000 tonnes (370 000 tonnes de maïs, 298 000 tonnes de blé et 9 000 tonnes de riz), le volume du déficit, qui sera couvert par l’aide alimentaire, se chiffrera à 610 000 tonnes. Face à ce besoin, les produits dans la filière représentent 140 000 tonnes. Des contributions supplémentaires, de maïs entièrement, doivent être mobilisées à hauteur de 470 000 tonnes. Les semences de maïs manquent cruellement au Zimbabwe et à moins de s’en procurer, la superficie cultivée sera très réduite lors de la prochaine campagne. Il faut immédiatement réunir des variétés de maïs adaptées et de petites céréales également afin de les distribuer en septembre 2003.

ASIE

AFGHANISTAN (3 juin)

La FAO, en collaboration avec le gouvernement afghan et le PAM, a évalué les cultures et est sur le point de réaliser une étude prérécolte. D’après les premières analyses, la production sera en nette progression par rapport à l’an dernier, ce qui est surtout imputable aux précipitations plus abondantes dont a bénéficié la majeure partie du pays et à l’accroissement des emblavures céréalières. La superficie consacrée au blé de culture pluviale, en particulier, a fortement augmenté cette année, en raison des conditions de végétation favorables pour les céréales non irriguées, mais au détriment, semble-t-il, d’une partie des pâturages et des terres marginales. La FAO et le PAM préparent actuellement une mission d’évaluation conjointe des récoltes et des approvisionnements alimentaires qui devrait débuter à la mi-juin. Un rapport sera publié peu après le retour de la mission.

En dépit du volume de production satisfaisant prévu cette année, de nombreux ménages vulnérables continuent à avoir des difficultés à se procurer de la nourriture. Il faudra donc fournir une aide alimentaire ciblée parallèlement aux efforts concertés visant à accroître la production vivrière pour couvrir les besoins alimentaires l’an prochain. Le PAM, en partenariat avec la FAO, divers organismes gouvernementaux et autres parties concernées, est sur le point d’effectuer une évaluation des risques et de la vulnérabilité afin de préciser les besoins alimentaires et de mieux identifier les personnes les plus vulnérables nécessitant une aide.

ARABIE SAOUDITE (2 juin)

La production totale de blé et d’orge en 2003 devrait quelque peu progresser par rapport à l’an dernier, pour atteindre 1,89 million de tonnes. Les importations de céréales secondaires, d’orge et de maïs principalement, devraient représenter 6,7 millions de tonnes en 2002/03 (juillet/juin).

ARMÉNIE* (2 juin)

La production totale de céréales cette année est estimée à quelque 337 000 tonnes, ce qui correspond à un repli de près de 80 000 tonnes par rapport à 2002. La production de blé devrait se chiffrer à 260 000 tonnes, contre 340 000 tonnes l’an dernier. La production de pommes de terre, une denrée de base importante après le blé, devrait fléchir de 80 000 tonnes cette année par rapport à 2002. Un hiver particulièrement froid et de fortes gelées ont affaibli les rendements de blé et provoqué de graves dégâts aux vergers dans la majeure partie du pays. Les vergers, dans certaines régions, représentent la principale source de revenus. Un grand nombre de personnes auront donc des difficultés à acheter de la nourriture et la capacité d’importer des produits alimentaires diminuera. Les besoins d’utilisation céréalière devraient tourner autour des 820 000 tonnes au total, ce qui laisse un déficit de 354 000 tonnes. Il sera nécessaire de fournir des secours alimentaires et un soutien à la remise en état des vergers afin de combler le déficit et de rétablir la capacité d’accès à la nourriture.

AZERBAÏDJAN (2 juin)

Les perspectives de récoltes sont favorables cette année, malgré certains dégâts provoqués par les inondations au début du printemps. Selon les prévisions actuelles, la production céréalière s’établira, au total, à environ 2,3 millions de tonnes, ce qui représente un repli d’environ 140 000 tonnes par rapport à la récolte, en nette augmentation, de 2002. L’Azerbaïdjan continue d’ensemencer une superficie exceptionnellement vaste en céréales afin de parvenir à l’autonomie de la production alimentaire. La récolte prévue se compose, au total, de 1,8 million de tonnes de blé, de 242 000 tonnes d’orge et de 150 000 tonnes de maïs. Le total de l’utilisation céréalière devrait avoisiner les 3,5 millions de tonnes et les besoins d’importations, qui seront en grande partie couverts par des achats commerciaux, devraient être de l’ordre de 574 000 tonnes.

BANGLADESH (27 mai)

La production de paddy de 2002 est estimée à 39,5 millions de tonnes, soit 8,5 pour cent de plus que l’an dernier, du fait d’une hausse d’utilisation de variétés à haut rendement, d’un approvisionnement continu d’engrais, d’une bonne irrigation et d’un temps clément. La production rizicole de 2003 devrait avoir quelque peu augmenté, pour s’établir à 39,6 millions de tonnes.

Une tempête en mai a fait des victimes et détruit des centaines d’habitations. Les tempêtes saisonnières sont fréquentes au Bangladesh, l’un des pays les plus pauvres au monde. Les météorologues prévoient trois ou quatre tempêtes de plus et il est probable que deux cyclones s’abattent sur le pays. Il est nécessaire de continuer à fournir une aide alimentaire pour couvrir le déficit des importations céréalières.

CAMBODGE (1er juin)

La récolte de riz de la campagne sèche est terminée et le piquage/repiquage du riz de la principale campagne humide, à récolter à partir d’octobre/novembre, est en cours. La production totale de paddy en 2002 est estimée à 3,74 millions de tonnes, soit une chute d’environ 9 pour cent par rapport à l’an dernier, du fait de la contraction des semis et de la baisse des rendements. L’objectif de production rizicole a été fixé à 4,5 millions de tonnes par le Ministère de l’agriculture. Le gouvernement cambodgien cherche à développer le secteur rizicole et à accroître les exportations de riz, deux des principaux axes de la stratégie nationale de développement mise en place. À l’heure actuelle, environ 80 pour cent de la population vit de l’agriculture, qui représente près de 40 pour cent du produit intérieur brut du pays.

CHINE (1er juin)

La récolte de blé d’hiver en Chine, qui commence à la fin du mois de mai en temps normal, a été retardée par un printemps extrêmement frais et par le manque de soleil. Un temps froid et humide a touché la plupart des principales régions de production de blé en avril et début mai alors que le blé d’hiver était parvenu au dernier stade de sa croissance. Les températures sont tombées à 5-9 degrés celsius dans le nord, dans le nord-ouest et le nord-est du pays. Du vent et des orages ont frappé le nord-est de la Chine. Le temps froid et humide a réduit le potentiel de rendement du blé d’hiver et stimulé l’apparition d’organismes nuisibles et de maladies des végétaux. La production de blé d’hiver devrait légèrement décroître par rapport à l’an dernier. La production de blé de printemps, qui représente une fraction seulement de la production totale (moins de 10 pour cent), risque de baisser encore cette année. D’après les estimations, la production totale de blé pour 2003 diminuera d’environ 5,2 pour cent par rapport à l’année précédente.

Les semis de riz précoce, qui est la plus faible des trois récoltes de riz du pays, ont été menés à bien et les emblavures devraient diminuer de 1,2 pour cent. Les semis de la récolte intermédiaire devraient bientôt toucher à leur fin. Selon les prévisions générales, les emblavures de riz ont baissé d’environ 4 pour cent, en raison d’une réduction des surfaces.

Les semis de maïs dans les principales provinces de production du nord-est de la Chine ont souffert d’une très forte sécheresse en mai. Une partie des superficies ont dû être réensemencées. Les premières estimations laissent escompter une production de maïs de 119 millions de tonnes pour 2003/04, soit 3,3 pour cent de moins que l’an dernier, du fait de la diminution des emblavures et de la baisse des rendements.

CHYPRE (2 juin)

Selon les estimations, la production totale de blé et d’orge de 2003, en cours de récolte, s’établira à 97 000 tonnes, ce qui représente un volume légèrement inférieur à la moyenne des cinq dernières années. En temps normal, la production céréalière couvre moins d’un tiers du total des besoins intérieurs.

Les importations céréalières en 2003/04 (mai/avril), de blé et d’orge principalement, devraient approcher les 645 000 tonnes, ce qui est identique au volume de l’an dernier.

CORÉE, RÉPUBLIQUE DE (29 mai)

Les semis de riz, qui est la plus importante culture du pays, sont engagés. La superficie cultivée devrait être ramenée à 1 003 000 hectares en 2003, ce qui représente une diminution de 4,7 pour cent par rapport à l’an dernier et de 6 pour cent par rapport à la moyenne quinquennale, en conséquence surtout de la politique menée par le gouvernement. Depuis le début de l’année 2003, le gouvernement coréen a mis en place un programme de réduction des emblavures de riz conçu pour rétribuer directement les agriculteurs qui ne produisent pas de cultures commerciales sur les superficies jusqu’alors consacrées au riz.

En tant que deuxième importateur mondial de maïs, juste après le Japon, l’on s’attend à ce que la Corée augmente ses importations pour les porter à 9,2 millions de tonnes en 2003/04, contre 8,6 millions de tonnes l’an dernier, afin de répondre à la demande intérieure de produits d’alimentation pour le bétail.

Les importations de blé pour la campagne de commercialisation 2003/04 devraient représenter 3,5 millions de tonnes, soit un recul de 6,7 pour cent par rapport à l’an dernier.

CORÉE, RÉPUBLIQUE POPULAIRE DÉMOCRATIQUE DE * (2 juin)

Le repiquage du riz ainsi que les semis et le sarclage du maïs constituent les principaux travaux agricoles en cours. D’après les rapports de la majeure partie des provinces, le blé et l’orge se développent bien, même si la campagne agricole a été retardée d’environ deux semaines par rapport à l’an dernier. Les estimations provisoires laissent anticiper une production de blé et d’orge en 2002 égale à 204 000 tonnes, soit 2,5 pour cent de plus que la récolte de l’année précédente (199 000 tonnes). La production totale de céréales destinées à la consommation intérieure durant la campagne de commercialisation en cours, qui se terminera en octobre 2003, est évaluée à 3,4 millions de tonnes, ce qui équivaut à une augmentation de 9 pour cent par rapport à l’an dernier. Selon les estimations, la production de pommes de terre en 2002 sera de l’ordre de 500 000 tonnes.

En dépit du volume, relativement élevé, de la production en 2002, de nombreuses familles en République populaire démocratique de Corée sont encore dans l’incapacité de satisfaire leurs besoins alimentaires. Près de 6 millions de personnes ont besoin d’environ 500 000 tonnes de produits alimentaires. La ration attribuée par le Système public de distribution en mai est restée à 250 grammes par personne et par jour. Cette ration céréalière, qui couvre environ 42 pour cent seulement du minimum des besoins énergétiques journaliers, ne devrait pas changer d’ici les prochaines récoltes de la campagne principale en septembre/octobre.

GÉORGIE (2 juin)

Les derniers rapports signalent que la production totale de céréales se situera autour de 667 000 tonnes, soit un léger recul par rapport à la récolte de 2002. Il s’agit d’une estimation provisoire et le résultat final dépendra en grande partie des conditions météorologiques pendant les mois critiques du début de l’été. L’insuffisance des précipitations, le manque d’eau d’irrigation et les tempêtes provoquent généralement de graves dégâts aux emblavures de maïs, qui, avec le blé, constitue la culture de base la plus importante en Géorgie. Selon les premières prévisions, la production totale de maïs s’établira à 400 000 tonnes et celle de blé à 206 000 tonnes. Les besoins d’utilisation céréalière sont estimés, au total, à 1,27 million de tonnes. Les besoins d’importations céréalières sont évalués à 545 000 tonnes, volume qui sera couvert par des importations commerciales et par l’aide alimentaire.

L’intervention prolongée de secours et de redressement, actuellement réalisée par le PAM depuis avril 2003, devrait prendre fin en mars 2006. Au terme de cette IPSR, 50 493 tonnes de produits alimentaires auront été distribuées à 209 500 personnes vulnérables. Cette intervention est destinée aux réfugiés tchétchènes dans l’est de la Géorgie (Pankisi Gorge) ainsi qu’aux retraités et autres groupes vulnérables. Près de 70 pour cent du total des secours alimentaires seront attribués à 160 000 personnes vulnérables par le biais de projets vivres-contre-travail dans six régions du pays.

INDE (8 juin)

La mousson de juin à septembre est capitale pour l’économie indienne, la production agricole étant fortement tributaire de l’arrivée ponctuelle des pluies et de leur bonne répartition. En temps normal, les pluies de la mousson, qui représentent 80 pour cent de la pluviométrie annuelle, débutent le 1er juin dans l’État méridional du Kerala. Cette année, la mousson a été retardée d’une semaine environ et l’est de l’Inde a été touché par une vague de chaleur meurtrière qui a fait près de 1 400 victimes.

L'Inde a été le second exportateur mondial de riz en 2002/03, avec un volume d’exportations proche de 4 millions de tonnes; d’après les prévisions, le pays devrait exporter 3 millions de tonnes en 2003/04.

INDONÉSIE (2 juin)

Le riz de la campagne principale de 2003 a été récolté. La production rizicole de 2003 devrait s’élever à 51,4 millions de tonnes, ce qui représente une légère avancée par rapport à l’année précédente. Dans le but d’encourager les riziculteurs à produire davantage, le gouvernement a augmenté le prix à la production. Des subventions ont été accordées pour l’achat d’engrais et le prix des importations de riz a été relevé, de zéro à 30 pour cent.

La moisson du maïs de la campagne principale de 2003 s’est terminée en avril et la production est estimée à 9,66 millions de tonnes, soit 1,5 pour cent de plus que l’an dernier, du fait d’une légère augmentation des emblavures et des rendements.

La situation alimentaire continue à se stabiliser dans l’ensemble. Les importations de riz en 2003/04 devraient atteindre 3,4 millions de tonnes, soit une progression de 0,1 million de tonnes par rapport à l’année précédente. Compte tenu de la poussée de la demande du secteur de l’élevage, on prévoit que les importations de maïs s’établiront à 1,4 million de tonnes.

IRAN, RÉPUBLIQUE ISLAMIQUE D’ (5 juin)

La récolte de blé et les semis de riz, à récolter à partir du mois d’août, sont engagés en Iran. La production de blé de 2003 est estimée à 12,8 millions de tonnes, soit, respectivement, une progression de 2,8 pour cent par rapport à l’année écoulée et de 26,4 pour cent par rapport à la moyenne quinquennale. Ce résultat est en grande partie imputable aux bonnes conditions météorologiques qui ont permis d’obtenir une hausse des rendements. Grâce à deux ans consécutifs de récoltes satisfaisantes après plusieurs années de sécheresse, les approvisionnements en blé du pays sont beaucoup plus abondants. Les importations de blé en 2003/04 devraient se chiffrer à 2,2 millions de tonnes, contre une moyenne de 6,5 millions de tonnes de 1999/00 à 2001/02.

Les perspectives de riz, d’orge et de maïs en 2003 sont également favorables et l’on prévoit une production de 2,8 millions de tonnes, 3 millions de tonnes et 1,25 million de tonnes respectivement. Les besoins d’importations céréalières pour 2003/04 devraient s’établir, au total, à 4,13 millions de tonnes, ce qui équivaut à un fléchissement de 4,43 millions de tonnes par rapport à l’année précédente et à un recul de 8,93 millions de tonnes par rapport aux deux dernières années.

IRAQ* (2 juin)

La récolte des céréales d’hiver, de blé et d’orge pour l’essentiel, débute normalement en mai/juin en Iraq. Le résultat de 2003 est encore incertain et ne sera déterminé qu’au terme de la mission FAO/PAM d’évaluation des récoltes et des approvisionnements alimentaires prévue en juin/juillet 2003.

En 2002, la production de céréales (blé et orge principalement) a été estimée à quelque 1,7 million de tonnes, soit une hausse de 7 pour cent par rapport à l’année précédente, en raison de l’amélioration du temps. La campagne actuelle bénéficie également de bonnes conditions météorologiques. Au cours des cinq dernières années, la moyenne de la production céréalière totale en Iraq a été inférieure à 2 millions de tonnes, soit moins de la moitié du volume enregistré en 1990. La productivité agricole, en particulier dans les principales régions de production du centre et du sud de l’Iraq, n’a pas cessé d’être freinée par le manque d’investissements, les pénuries d’intrants et la détérioration des réseaux d’irrigation. Trois années consécutives de forte sécheresse (1999-2001) ont également dévasté la production agricole. En 2002, l’amélioration des conditions météorologiques a entraîné un accroissement de la production céréalière.

Les céréales importées au titre de l’accord pétrole-contre-vivres ont permis d’apporter une amélioration sensible à la situation globale des approvisionnements alimentaires. Les déficiences nutritionnelles continuent toutefois à poser un grave problème. Le 22 mai 2003, une résolution du Conseil de sécurité a levé les sanctions jusqu’alors imposées à l’Iraq et prolongé les dispositions de résolutions antérieures pendant six mois; durant cette période, le programme pétrole-contre-vivres sera amené à terme, avec transfert de responsabilité à l’Autorité en Iraq.

Le 11 juin 2003, la FAO et le PAM ont conjointement approuvé la révision d’une opération d’urgence prévoyant de continuer à fournir des secours d’urgence au système public de distribution, aux réfugiés irakiens, aux personnes déplacées à l’intérieur du pays et aux groupes vulnérables. Au titre de cette opération, l’Iraq bénéficiera d’un total de 2,18 millions de tonnes de produits alimentaires, d’une valeur d’environ 1,48 milliard de dollars EU, pendant cinq mois.

ISRAËL (2 juin)

La moisson du blé de la campagne 2003 touche à sa fin et la production devrait être de l’ordre de 170 000 tonnes, soit 38 pour cent de plus que la moyenne des cinq dernières années, du fait des bonnes conditions météorologiques.

Les importations céréalières pour la campagne de commercialisation 2002/03 (juillet/juin), sont estimées à près de 2,88 millions de tonnes, soit en légère augmentation par rapport à l’année précédente.

JAPON (2 juin)

Selon les estimations officielles, la production rizicole en 2002 devrait fléchir de 1,9 pour cent par rapport à l’an dernier pour s’établir à 11,11 millions de tonnes, ce qui résulte d’une réduction de la superficie cultivée de 1,1 pour cent et d’une petite diminution des rendements. Les semis de riz de 2003, à récolter en octobre-novembre, ont commencé en mai.

Compte tenu d’une modeste progression de la demande du secteur de l’élevage, l’utilisation de maïs en 2003/04 devrait atteindre 16,4 millions de tonnes, contre 16,3 millions de tonnes l’an dernier. En revanche, on prévoit que le volume des importations de maïs en 2003/04 fléchira, pour tomber à 16,2 millions de tonnes, contre 16,5 millions de tonnes l’an dernier, du fait de l’importance du volume des stocks de report. Le Japon est le premier importateur mondial de maïs.

JORDANIE (2 juin)

Selon les prévisions, la production totale de blé et d’orge en 2003 sera égale à 147 000 tonnes, soit environ 20 pour cent de plus que l’an dernier et près du triple de la moyenne quinquennale. Ce résultat a été obtenu grâce à de bonnes conditions météorologiques, en dépit de fortes pluies, d’inondations et de tempêtes de neige, plus tôt dans l’année, qui ont provoqué de graves dégâts aux cultures. En temps normal, la production céréalière intérieure ne satisfait qu’une petite partie de la consommation intérieure, le reste devant être couvert par des importations.

Les importations de blé en 2002/03 (juillet/juin) devraient représenter 840 000 tonnes, soit un volume un peu plus faible que l’an dernier. Les importations de céréales secondaires devraient s’établir à 800 000 tonnes, ce qui ne change guère par rapport à 2001/02.

KAZAKHSTAN (2 juin)

Les derniers rapports tablent sur une production céréalière à 13,4 millions de tonnes, ce qui équivaut à un repli d’environ 2,5 millions de tonnes par rapport à la récolte de 2002. D’après les estimations actuelles, la production totale de blé représentera 10,8 millions de tonnes, soit près de 2 millions de tonnes de moins qu’en 2002. La production d’orge devrait également diminuer, passant de 2,2 millions de tonnes en 2002 à 1,8 million de tonnes en 2003. Le résultat relativement faible de la production céréalière de cette année s’explique par l’hiver rigoureux qui a détruit une partie des cultures dans les nouvelles terres du nord et par la contraction des emblavures de blé. On prévoit que les exportations de céréales durant la campagne de commercialisation 2003/04 avoisineront les 4,4 millions de tonnes au total, dont 4 millions de tonnes de blé et 389 000 tonnes d’orge. Le Kazakhstan cible actuellement des marchés d’exportation non traditionnels, comme le Moyen-Orient, l’Afrique du Nord et le Brésil. D’après les estimations actuelles, les exportations céréalières pour la campagne de commercialisation 2002/03 se chiffreront à environ 5,7 millions de tonnes.

LAOS (30 mai)

L’économie du Laos est stable et le produit intérieur brut devrait augmenter de plus de 6 pour cent en 2003.

Le total de la production rizicole de 2002 est estimé à 2,41 millions de tonnes, soit une hausse de 3,3 pour cent par rapport à l’an dernier, ce qui est dû aux bonnes conditions météorologiques. La production céréalière de 2002, évaluée à 1,56 million de tonnes en équivalent riz usiné, couvrira la quasi totalité des besoins de consommation du pays. Les semis de riz irrigué de la campagne principale de 2003 sont engagés et la production de paddy de cette année devrait atteindre 2,5 millions de tonnes, ce qui résulte d’une augmentation de la superficie cultivée.

LIBAN (2 juin)

La production de blé et d’orge de 2003, en cours de récolte, devrait se situer autour des 84 000 tonnes, en légère baisse par rapport à l’année précédente. Le pays est fortement tributaire des importations (environ 90 pour cent) pour répondre à la demande de riz, de sucre et de lait en poudre.

Selon les prévisions, les importations de céréales, de blé pour l’essentiel, en 2002/03 (juillet/juin) avoisineront les 0,76 million de tonnes, soit un volume un peu plus élevé que l’an dernier.

MALAISIE (31 mai)

La récolte de riz de la campagne principale, qui représente 60 pour cent de la production totale en temps normal, et les semis de riz irrigué de la campagne secondaire sont terminés. La production de paddy devrait totaliser 2,4 millions de tonnes, soit 14,8 pour cent de plus qu’en 2002, du fait d’un accroissement de la surface ensemencée et de la hausse des rendements.

D’habitude, les importations couvrent un tiers des besoins de consommation en riz du pays. Le blé et le maïs, quant à eux, sont importés en quasi totalité. Compte tenu de l’accroissement de la production rizicole, les besoins d’importations de riz en 2003 diminueront de 140 000 tonnes par rapport à l’année précédente, pour être ramenés à 500 000 tonnes.

D’après les estimations, les importations de blé en 2003/04 s’établiront à 1,35 million de tonnes, volume identique à l’an dernier, tandis que celles de maïs s’élèveront à 2,5 millions de tonnes, en légère augmentation par rapport à l’an dernier, ce qui permettra de répondre ainsi au changement de la demande intérieure.

MONGOLIE* (29 mai)

Les semis de blé de la campagne principale de 2003, qui est la principale céréale cultivée dans le pays, viennent de s’achever.

La production de blé en 2002 est estimée à 159 000 tonnes, volume supérieur de 20 000 tonnes à l’année précédente marquée par un hiver rigoureux, mais néanmoins inférieur de 79 000 tonnes par rapport à 1997. La production totale de céréales, évaluée à 161 000 tonnes, couvre environ 41 pour cent seulement des besoins céréaliers du pays. Les besoins d’importations s’élèvent donc à 238 000 tonnes.

Près de 665 000 personnes victimes de la sécheresse l’été dernier et de l’hiver extrêmement rigoureux ont besoin de l’aide de la communauté internationale.

MYANMAR (31 mai)

Les semis de riz de la campagne principale débuteront dès l’arrivée des pluies de la mousson du sud-ouest. Cette campagne assure environ 85 pour cent de la production totale, les 15 autres pour cent provenant de la seconde récolte ou riz de saison sèche. Selon les estimations, la production rizicole de 2002 atteindra un total de 22,8 millions de tonnes, soit 4 pour cent de plus que l’an dernier, du fait de l’accroissement des emblavures et des rendements. Les exportations de riz sont également en hausse, de 0,95 million de tonnes à 1,1 million de tonnes. La production et les exportations de riz en 2003 devraient encore croître.

La production de blé de 2002 est estimée à 103 000 tonnes, résultat pour ainsi dire inchangé par rapport à l’an dernier. La production de céréales secondaires de 2002 est évaluée à 837 000 tonnes, ce qui représente un résultat exceptionnel pour les cinq dernières années et résulte d’une augmentation de la superficie emblavée. Les importations de blé et les exportations de maïs en 2002/03 devraient être de 30 000 tonnes et de 168 000 tonnes, respectivement.

NÉPAL (31 mai)

Les semis de riz de la campagne principale sont en cours. La production rizicole en 2002 devrait s’établir à 4,13 millions de tonnes, soit 1 pour cent de moins que de l’an dernier, ce qui est dû aux mauvaises conditions météorologiques. La production de blé, récolté en avril 2003, est estimée à 1,3 million de tonnes, soit une progression de 7 pour cent par rapport à l’an dernier, du fait de l’accroissement des rendements.

OUZBÉKISTAN (2 juin)

D’après les derniers rapports, la récolte céréalière atteindra un volume record estimé à près de 5,4 millions de tonnes, analogue à la récolte de l’an dernier. Ce total comprend environ 4,9 millions de tonnes de blé, 150 000 tonnes d’orge, 130 000 tonnes de maïs et 103 000 tonnes de riz. La production des céréales d’été, comme le riz, le maïs et le blé de printemps, dépendra des précipitations et de la disponibilité d’eau d’irrigation. L’Ouzbékistan a déployé des efforts considérables pour accroître la production céréalière afin de répondre à la demande intérieure et la superficie consacrée aux céréales a été augmentée au détriment des emblavures de coton. Les besoins d’importations de céréales, de blé de mouture et de riz principalement, sont estimés à 268 000 tonnes pour la prochaine campagne de commercialisation.

PAKISTAN (9 juin)

Le blé de 2003 a été moissonné et les semis de riz et de céréales secondaires sont en cours. Selon les estimations provisoires, la production de blé de 2003 se chiffrera à 19,5 millions de tonnes, soit un volume inférieur d’environ 1,5 million de tonnes par rapport aux prévisions antérieures, ce qui est lié à l’échec de la récolte de blé dans les régions du Punjab et du Sindh dû à la sécheresse. Les besoins d’importations de blé permettant de combler le déficit sont évalués à 3 millions de tonnes. Les dégâts provoqués aux cultures de blé seraient beaucoup plus importants dans le Punjab que dans le Sindh. Le PAM continue d’apporter des secours aux victimes de la sécheresse, dont 157 000 se trouvent dans le Sindh et 108 000 dans le Baluchistan.

PHILIPPINES (5 juin)

La récolte de riz et de maïs de la campagne secondaire est en cours. La production de paddy en 2003 est estimée à 13,5 millions de tonnes, ce qui équivaut à une hausse de 2,3 pour cent par rapport à l’an dernier, du fait de l’extension de la superficie cultivée. La production de maïs en 2003 est évaluée à 4,61 millions de tonnes, soit 6,7 pour cent de plus que l’année précédente.

Selon les estimations, les besoins d’importations de blé, de riz et de maïs en 2003/04 s’élèveront respectivement à 3,2 millions de tonnes, 1,1 million de tonnes et 0,4 million de tonnes.

La tempête tropicale Chedeng a fait 18 victimes aux Philippines et provoqué des dégâts d’une valeur proche de 630 000 dollars EU. Le riz, dont la moisson vient juste de se terminer, a toutefois été épargné. Cette tempête a mis un terme à la longue vague de sécheresse provoquée par le phénomène El Niño.

RÉPUBLIQUE KIRGHIZE (2 juin)

Selon les premières estimations, la production céréalière de cette année sera d’environ 1,85 million de tonnes, ce qui est proche du volume, en nette progression, de 1,9 million de tonnes obtenu en 2002. Ce total comprend environ 1,2 million de tonnes de blé et 573 000 tonnes de céréales secondaires (orge et maïs). Le gouvernement avait tablé sur une récolte exceptionnelle cette année, mais la rigueur de l’hiver a provoqué des dégâts à une importante partie des emblavures céréalières, de blé en particulier. Les besoins d’importations céréalières (blé de mouture, principalement) pour la campagne de commercialisation 2002/03 sont évalués à 179 000 tonnes et seront couverts par voie commerciale. Les exportations de céréales, en revanche, sont estimées à 40 000 tonnes.

SRI LANKA (22 mai)

Grâce aux bonnes conditions météorologiques, la production de riz maha de 2003, moissonné en mars, est estimée à 1,3 million de tonnes, ce qui représente une augmentation sensible par rapport à la récolte de 1,1 million de tonnes de l’an dernier. La préparation de la terre et les semis de riz yala de la saison sèche, dont la culture est en grande partie irriguée, sont terminés et les rendements dépendront du temps dans les prochains mois.

Sous l’effet des pluies torrentielles et des violentes tempêtes qui les ont accompagnées, les régions occidentale et méridionale de Sri Lanka ont été victimes d’inondations et de glissements de terrain importants au cours des derniers jours; ces inondations – les pires, dit-on, depuis 50 ans – ont fait plus de 200 victimes et laissé plus de 177 000 familles sans abri. Les dégâts provoqués au riz et au bétail seraient très élevés mais aucune évaluation n’a encore été réalisée. Les besoins de secours alimentaires d’urgence seraient volumineux. La FAO prévoit d’aider les agriculteurs à se remettre des pertes de récoltes subies en fournissant les intrants nécessaires (semences, engrais et outils, par exemple).

SYRIE (2 juin)

La production de blé en 2003, en cours de récolte, devrait s’établir à 4,5 millions de tonnes, volume inférieur de quelque 6 pour cent à la bonne récolte de l’an dernier mais toutefois supérieur de 16 pour cent à la moyenne quinquennale. La récolte d’orge devrait également dépasser la moyenne de 1 million de tonnes.

Les importations de céréales, de blé principalement, pour la campagne de commercialisation 2002/03 (juillet/juin) devraient totaliser 1,8 million de tonnes, soit un quart de plus que l’an dernier.

TADJIKISTAN* (2 juin)

D’après les derniers rapports, le Tadjikistan engrangera une récolte céréalière comparable aux 614 000 tonnes de l’an dernier, résultat en nette augmentation. Le gouvernement avait escompté obtenir cette année une récolte supérieure au volume, déjà en hausse, de 2002. Au début du printemps, des éboulements dans le sud du pays ont toutefois quelque peu compromis la récolte des céréales. Le total de la production se compose de 530 000 tonnes de blé et de 53 000 tonnes de céréales secondaires. Malgré l’accroissement de la production céréalière, le Tadjikistan doit importer près de 440 000 tonnes de blé, dont 100 000 tonnes sous forme d’aide alimentaire, afin de couvrir les besoins intérieurs de céréales.

THAÏLANDE (31 mai)

Les semis des cultures de la campagne principale de 2003 et la récolte de riz de la seconde campagne sont en cours. La production de paddy en 2003 devrait atteindre 27 millions de tonnes, soit environ 1,1 million de tonnes de plus que la récolte exceptionnelle de 2001, grâce surtout aux conditions météorologiques normales qui ont prévalu cette année et à l’extension des superficies induites par une hausse des prix. La Thaïlande, qui est le premier exportateur mondial de riz, devrait exporter 7,5 millions de tonnes de riz en 2003/04, volume pour ainsi dire inchangé par rapport à l’année précédente.

La récolte de maïs de 2003 est estimée à 4,28 millions de tonnes, ce qui correspond à une augmentation de 1,6 pour cent par rapport à l’an dernier. Ce résultat est attribuable au temps favorable et à l’abandon des cultures peu lucratives, comme la canne à sucre, au profit du maïs. La Thaïlande, jadis grande exportatrice de maïs, n’en exporte ou n’en importe plus aujourd’hui qu’une petite quantité, sous l’effet, le cas échéant, d’une baisse de la production ou de la poussée de la demande du secteur de l’alimentation animale.

TIMOR-LESTE, RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU (26 mai)

Le maïs, qui est la principale culture vivrière du pays, a été moissonné et la production devrait chuter d’environ 34 pour cent pour s’établir à 70 000 tonnes en 2003, contre 106 000 tonnes l’année précédente, du fait de la forte sécheresse qui a régné au début de la campagne. La production de maïs s’est ressentie du démarrage tardif des pluies, du manque de semences de maïs et d’autres intrants, de la diminution des emblavures ainsi que d’une pluviosité en général insuffisante.

Le déficit de la production de maïs devrait être en partie compensé par l’accroissement de 12 pour cent de la production rizicole qui s’établirait à 40 000 tonnes, la superficie irriguée ayant été agrandie.

Compte tenu du repli de la production céréalière, les besoins d’importations de céréales pour la campagne de commercialisation 2003/04 sont estimés à 68 000 tonnes. Les besoins d’importations de riz, qui sont évalués à quelque 33 000 tonnes au total, devraient être assurés par le secteur privé. Le déficit en maïs devrait, quant à lui, être couvert plus ou moins à parts égales par les importations privées et publiques. D’après l’estimation de la mission FAO/PAM qui s’est rendue dans le pays en avril/mai 2003, il sera nécessaire de fournir 20 000 tonnes de secours alimentaires à 150 000 personnes vulnérables.

TURQUIE (2 juin)

Selon les premières estimations, la production de blé atteindra 21 millions de tonnes, contre 20 millions de tonnes en 2002. Les pluies abondantes de l’hiver et la bonne couche de neige ont contribué à la hausse des rendements.

Les importations de blé en 2002/03 (juillet/juin) devraient s’établir à 800 000 tonnes, volume identique à l’année précédente. Les importations de maïs devraient toutefois fléchir d’environ 400 000 tonnes par rapport à l’an dernier, pour s’établir à 800 000 tonnes. On prévoit que les exportations de blé et d’orge pour la campagne se terminant en juin augmenteront de plus de 300 000 tonnes, ce qui les portera à 1,7 million de tonnes.

TURKMÉNISTAN (2 juin)

Les perspectives céréalières sont encourageantes cette année en raison de l’amélioration de la pluviosité et d’une plus grande disponibilité d’eau. La production de céréales devrait totaliser près de 2,1 millions de tonnes, ce qui représente une contraction de quelque 100 000 tonnes par rapport à l’an dernier. Cette récolte se compose d’environ 2 millions de tonnes de blé, de 20 000 tonnes de maïs et de 60 000 tonnes d’orge. La superficie sous céréales a peu à peu augmenté au cours des dernières années au détriment du coton et au prix d’un empiétement sur les terres vierges. Si les perspectives de production se concrétisent, le Turkménistan sera en mesure de satisfaire les besoins intérieurs de céréales et d’exporter une petite quantité de blé.

VIET NAM (31 mai)

Dans les provinces du sud, la moisson du riz d’hiver/printemps est en cours tandis que dans celles du nord, les semis d’hiver/printemps sont achevés.

On prévoit une hausse de la production résultant d’une plus grande utilisation d’intrants et de la conversion de surfaces rizicoles marginales à d’autres cultures et à l’aquaculture. La production totale de paddy en 2003 devrait atteindre 34,2 millions de tonnes, ce qui correspond à une légère progression par rapport à l’an dernier et à un volume record par rapport à la moyenne quinquennale.

Le Viet Nam est le troisième exportateur mondial de riz, après la Thaïlande et l’Inde. Cette année, l’objectif d’exportation de riz est fixé à 4,0 millions de tonnes, contre 3,9 millions de tonnes en 2002. Au cours des cinq premiers mois, le pays a exporté 1,91 million de tonnes, soit 47,4 pour cent de plus que l’an dernier.

YÉMEN (2 juin)

Les semis de sorgho et de mil de la campagne principale, à récolter vers la fin de l’année, sont quasiment terminés. Dans certaines zones, des pluies bénéfiques ont permis de relever le taux d’humidité de la terre. La production de sorgho de 2002 est estimée à quelque 268 000 tonnes, ce qui représente un recul d’environ 30 pour cent par rapport à l’année précédente. La production de blé a également quelque peu diminué, pour s’établir à 150 000 tonnes. La production de maïs, évaluée à 50 000 tonnes, est identique à celle de 2001. Les importations de céréales en 2003 – de blé, pour l’essentiel – devraient se chiffrer à 2,4 millions de tonnes, en légère baisse par rapport à l’an dernier.

AMÉRIQUE CENTRALE (y compris les Caraïbes)

COSTA RICA (30 mai)

L’arrivée précoce des pluies torrentielles de saison a provoqué des inondations dans certaines régions, notamment dans la ville de Limón, sur la côte de l’Atlantique, et dans les environs, et occasionné des dégâts aux habitations et à l’infrastructure routière. De fortes pluies et des inondations importantes ont été également signalées dans la province de Guanacaste, au nord-ouest. De grosses pluies sont à nouveau prévues pour les semaines à venir. Les semis des céréales et des haricots de la première campagne 2003/04 ont démarré. Les semis de maïs blanc, qui occupaient une faible superficie l’an dernier, devraient augmenter pour se situer dans la moyenne. On prévoit également que la superficie sous riz sera proche de la moyenne des cinq dernières années.

Selon les estimations, les importations de blé pour la campagne de commercialisation 2003/04 (juillet/juin) seront de l’ordre de 200 000 tonnes, volume analogue à l’an dernier. Les importations de maïs, jaune principalement, devraient également se rapprocher du niveau de 2002/03, soit 565 000 tonnes. Les importations de riz devraient avoisiner les 75 000 tonnes en 2003 (janvier/décembre) et celles de haricots, importante denrée de base dans l’alimentation des habitants, devraient tourner autour des 30 000 tonnes en 2003/04 (juillet/juin), ce qui ne change guère par rapport au volume importé en 2002/03.

CUBA (30 mai)

On a signalé en avril des pluies plus abondantes que la normale, en particulier dans les provinces les plus à l’est, ainsi que dans le centre de l’île. Ces pluies ont aidé à rétablir l’humidité des sols dans différentes zones affectées depuis longtemps par la sécheresse. Cependant, certains secteurs n’ont pas pleinement bénéficié des précipitations d’avril, notamment dans la province occidentale de Pinar del Rio et dans celles de Holguin, Las Tunas et Santiago. Ces secteurs ont été frappés depuis le début de l’année par la sécheresse, qui a sérieusement endommagé les cultures de café.

Les pluies diluviennes ont perturbé la récolte de canne à sucre 2002/03. Ceci a porté un coup à une culture touchée par de multiples problèmes, principalement la pénurie dramatique d’intrants pour l’agriculture. On estime que la production sucrière a nettement baissé par rapport à la récolte 2001/02 de 3,6 millions de tonnes, qui était déjà médiocre.

Les semis, pour 2003, du riz et du maïs de printemps (la campagne principale) ont été favorisés par les pluies diluviennes et on prévoit des emblavures moyennes pour ces deux cultures.

EL SALVADOR (30 mai)

à l’arrivée des premières précipitations, à la mi-mai, ont commencé les semis de la première et principale campagne 2003/04 de maïs, de riz et de haricots. Les emblavures prévues de maïs, la céréale principale, et de sorgho devraient être proches de la dernière moyenne quinquennale. On prévoit des pluies torrentielles dans les semaines à venir et on est en train de prendre des mesures d’urgence dans diverses localités afin de faire face aux inondations et aux glissements de terrain probables. Le pays demeure affecté par la crise internationale du café qui entre dans sa troisième année consécutive. Les autorités locales signalent que les pertes d’emploi se chiffrent à ’environ 90 000 dans ce secteur et que les agriculteurs se sont massivement endettés. On indique la mort d’un certain nombre d’enfants, provoquée par la malnutrition, attribuée en grande partie à l’incapacité des parents sans emploi d’acheter le minimum de nourriture nécessaire à leurs enfants. La communauté internationale, en coopération avec les autorités nationales, poursuit la fourniture d’une aide alimentaire et d’un appui sanitaire, en particulier pour les enfants touchés.

GUATEMALA (30 mai)

Avec l’arrivée de la saison des pluies, on signale des pluies torrentielles dans différentes parties du pays, en particulier dans le centre et dans les régions côtières du sud. Des mesures d’urgence sont en train d’être prises par les pouvoirs publics, surtout à proximité des bassins fluviaux de Escuintla, Suchitepéquez, Retalhuleu et Santa Rosa, entre autres, afin de faire face à d’autres pluies plus dévastatrices et aux inondations probables que l’on prévoit actuellement. Les semis 2003/04 de céréales secondaires, en particulier le maïs, ont commencé et on prévoit des emblavures moyennes d’environ 610 000 hectares. Le volume engrangé ne permet pas de couvrir la demande intérieure de maïs et on envisage l’importation d’à peu près 620 000 tonnes pour la campagne commerciale 2003/04 (juillet/juin), contre 590 000 tonnes environ pour la campagne 2002/03 (juillet/juin). Des secours alimentaires sont encore fournis aux travailleurs sans emploi du secteur du café, frappé depuis trois ans par une crise internationale donnant lieu à une chute des prix. On signale des cas d’enfants souffrant de malnutrition aiguë. Le Programme alimentaire mondial a fourni une aide à environ 25 000 enfants, ainsi qu’à leurs familles entre février 2002 et mars 2003. Lors de ces dernières semaines, une aide particulière a été apportée aux enfants souffrant de malnutrition dans certaines municipalités des départements de Chiquimula et Alta Verapaz.

HAÏTI (30 mai)

En avril, les pluies de volume normal voire supérieur à la normale ont été propices aux semis des cultures pluviales de maïs et de riz de la première campagne 2003, ainsi qu’aux semis de haricots et d’autres cultures vivrières de moindre importance. La récolte de maïs doit démarrer en juin, alors que la culture pluviale de riz doit donner lieu à une récolte en septembre. Les perspectives sont bonnes et on s’attend à une certaine amélioration des récoltes, par rapport à celles de 2002, que la sécheresse avait affectées. Les prévisions sont également bonnes pour l’importante culture de riz d’irrigation dont la récolte doit se faire à partir de juin.

Les importations de blé pour la campagne commerciale 2003/04 (juillet/juin) devraient rester du même ordre que celles de l’an passé, d’un volume de 295 000 tonnes, alors qu’on prévoit une légère diminution des importations de maïs, qui atteignaient 70 000 tonnes en 2002/03 (juillet/juin). On s’attend également à une légère baisse en 2003 des importations de riz, qui passeraient de 250 000 tonnes en 2002 à environ 230 000 tonnes.

HONDURAS (30 mai)

Les semis de céréales et de haricots de la première campagne 2003/04 ont commencé avec les premières précipitations saisonnières, aux alentours de la mi-mai. Les pluies ont été particulièrement violentes sur la capitale et ses environs, entraînant d’importants dégâts pour les habitations et les infrastructures urbaines. Des secours d’urgence ont été fournis aux populations sinistrées et des mesures adoptées pour faire face à de nouvelles pluies torrentielles, qui sont probables, et à de vraisemblables inondations, prévues pour les semaines à venir. Les emblavures de maïs, la principale céréale, devraient se situer dans la dernière moyenne quinquennale. En dépit de l’aide financière des pouvoirs publics aux petits producteurs de café, un grand nombre de travailleurs des plantations de café sont sans emploi, en raison de la crise internationale, donnant lieu à une chute des prix, qui affecte ce secteur depuis trois années consécutives. La communauté internationale maintient la fourniture d’une aide alimentaire aux familles les plus touchées.

JAMAÏQUE (30 mai)

Les semis de maïs et de riz pour 2003 ont commencé en avril avec les premières précipitations saisonnières. Selon des estimations provisoires, les volumes rentrés devraient se situer dans la moyenne, en retenant l’hypothèse de conditions météorologiques normales. Les conditions de croissance sont satisfaisantes pour d’autres cultures vivrières telles que les ignames patates, les eddos et les fruits et légumes, qui constituent des denrées de base essentielles dans l’alimentation de la population.

Pour la campagne commerciale 2003/04 (juillet/juin), on prévoit des importations de blé de l’ordre de 230 000 tonnes, soit autant que le volume importé l’année précédente, alors que celles de maïs devraient augmenter légèrement par rapport au niveau de 2002/03, qui était de 195 000 tonnes. On estime que les importations de riz en 2003 (janvier/décembre) seront d’environ 90 000 tonnes, ce qui est proche du niveau des importations de 2002.

MEXIQUE (30 mai)

La moisson pour 2003 de blé d’irrigation est en cours dans les zones de forte production du nord-ouest. Selon les prévisions, le volume rentré devrait être légèrement inférieur à 3 millions de tonnes, alors que la dernière moyenne quinquennale est de 3,3 millions de tonnes. Ce recul est dû principalement à des disponibilités insuffisantes en eau dans les principaux états producteurs de Sinaloa et de Sonora, qui ont entraîné une réduction des emblavures, qui sont tombées légèrement au-dessous de la moyenne et des rendements très inférieurs à la normale. Par contre, des pluies de volume normal à abondant profitent aux semis en cours de l’importante culture du maïs de printemps/été et à la récolte d’octobre à décembre, dans les principaux états producteurs de Jalisco, Mexico, Michoacán, Chiapas et Puebla. On signale que les pouvoirs publics ont encouragé dans certains états la passation de contrats d’achats à terme, dans le cadre des mesures incitatives destinées aux producteurs. La récolte du maïs d’automne/hiver 2002/03 (semé entre octobre et février) est en cours dans les principaux états producteurs de Sinaloa, Sonora et Chihuaha. Les perspectives sont médiocres dans la mesure où 40 pour cent des cultures de maïs sont irriguées et que le niveau des réservoirs d’eau était extrêmement bas lors des semis. Néanmoins, on prévoit que la baisse du volume engrangé au titre de la récolte du maïs de l’automne/hiver 2002/03 sera compensée par les bons résultats attendus lors de la récolte de printemps/été 2003. Globalement, selon les prévisions initiales, on atteindrait en 2003 un volume moyen de maïs de l’ordre de 19 millions de tonnes. Les semis de sorgho 2003 sont également en cours dans les états du centre-ouest Guanajato, Jalisco et Michoacán, qui sont les plus gros producteurs, pour une récolte devant intervenir à l’automne. La majeure partie de la récolte d’automne provient de ces états. On prévoit une légère diminution des emblavures par rapport à la dernière moyenne quinquennale, ce qui est dû essentiellement à la décision des agriculteurs de passer du sorgho au maïs, car cette culture est plus rentable. L’autre État important et premier producteur de sorgho du pays est celui de Tamaulipas, situé dans le nord-est, où les semis ont lieu entre février et mars, avec une récolte au début de l’été. On indique qu’il y a suffisamment d’eau dans cet État et une augmentation de la production par rapport à 2002 est attendue. Cependant, un volume engrangé en hausse dans l’État de Tamaulipas ne devrait pas compenser le recul prévu dans les États du centre-ouest et on s’attend pour le moment à ce que la production globale de sorgho en 2003 soit un peu inférieure à la moyenne.

NICARAGUA (30 mai)

Les premières pluies de saison sont signalées depuis la mi-mai, mais les précipitations ont été irrégulières et mal réparties. Les semis de la première campagne 2003/04 de céréales et de haricots sont sur le point de commencer. On estime provisoirement que les emblavures de maïs, la principale céréale, et de sorgho devraient être égales ou supérieures à la moyenne. On prévoit aussi que les emblavures de riz devraient être supérieures à la moyenne. La communauté internationale maintient ses secours alimentaires aux familles rurales touchées par la crise du secteur du café. Un grand nombre de travailleurs dans les plantations de café demeurent sans emploi. L’aide internationale se concentre également sur la prévention de la malnutrition chez les enfants, qui est en augmentation.

PANAMA (30 mai)

De violentes pluies de saison et des inondations sont signalées depuis la mi-mai, entraînant des dégâts au niveau des habitations et des infrastructures. Dans la ville côtière de Colón et dans ses environs, on compte un millier de sinistrés et une aide d’urgence a été apportée à la population locale. Les pluies torrentielles ont affecté d’autres localités proches de la frontière avec le Costa Rica. D’autres communautés sont en train d’adopter des mesures d’urgence afin de faire face aux pluies violentes qui sont prévues dans les semaines à venir. Les semis du maïs et du riz de 2003 ont commencé et on prévoit pour le moment des emblavures moyennes.

RÉPUBLIQUE DOMINICAINE (30 mai)

En avril, des pluies d’un niveau normal et bien réparties ont eu un effet bénéfique sur la troisième campagne de maïs 2002/03, dont la récolte est actuellement en cours, ainsi que sur les semis de la première campagne de maïs 2003/04. Le nord, le nord-ouest et l’est du pays ont particulièrement profité de ces pluies. On estime provisoirement à 42 000 tonnes la production de maïs en 2002, ce qui est supérieur à la moyenne. La récolte de la principale campagne de riz pour 2003 a commencé et, d’après les premières estimations, le volume engrangé devrait dépasser la moyenne et se rapprocher des résultats exceptionnels de l’an passé. On s’attend également à de bons résultats concernant les cultures vivrières de moindre importance, telles que les racines, les bananes et les fruits.

Les importations de blé pour la campagne commerciale 2003/04 (juillet/juin) devraient se situer au niveau de 325 000 tonnes, ce qui est proche du niveau de l’année précédente. On devrait importer au moins 700 000 tonnes de maïs lors de la campagne commerciale 2003/04 (juillet/juin) pour répondre à la forte demande du secteur de l’élevage. Environ 30 000 tonnes de haricots seront importées en 2003, afin de faire face à la forte demande que connaît cette denrée de base, qui constitue, avec le riz, l’alimentation essentielle de la population.

AMÉRIQUE DU SUD

ARGENTINE (30 mai)

Les semis de blé de 2003 sont sur le point d’être entrepris dans les principales zones de production, les régions centrale et méridionale du pays. D’après les premières estimations, les emblavures devraient atteindre de 6 à 6,3 millions d’hectares, à comparer à la dernière moyenne quinquennale de 6,2 millions d’hectares. On prévoit en 2003 une utilisation d’engrais accrue par rapport à 2002. L’an dernier, les producteurs de blé estimaient le marché incertain et s’étaient abstenus, dans une large mesure, de faire l’acquisition d’intrants agricoles, ce qui avait entraîné la plus faible production de blé depuis la campagne 1996/1997. Des pluies torrentielles, tombées lors de ces dernières semaines, ont perturbé la récolte de maïs 2003. à la mi-mai, environ 74 pour cent de la récolte avait été rentrée. On prévoit un volume engrangé de l’ordre de 15 millions de tonnes, en progression par rapport aux 14,7 millions de tonnes de l’an dernier, mais inférieur d’environ 1 million de tonnes à la dernière moyenne quinquennale. Ceci est dû essentiellement à une diminution des emblavures. On prévoit en 2003 une production de sorgho légèrement inférieure à la moyenne. Selon les estimations initiales, la production de riz serait cette année de 770 000 tonnes, contre une moyenne quinquennale de 1 million de tonnes. Ce recul est dû en grande partie à des emblavures inférieures à la moyenne, ce qui s’explique tout particulièrement par la décision des agriculteurs de passer à des cultures plus rentables. Des programmes de secours du gouvernement, en coopération avec les organismes internationaux d’aide sociale, ont contribué à la réduction des difficultés d’approvisionnement alimentaire auxquelles sont confrontés des secteurs de la population en raison des difficultés économiques que connaît le pays.

BOLIVIE (30 mai)

Fin mars, à Larecaja, dans le département de La Paz, au nord-ouest, des pluies torrentielles ont entraîné des glissements de terrain, causant d’importants dégâts dans les habitations du village. On signale qu’environ 700 familles ont été sinistrées. Des organisations internationales, en coopération avec les autorités locales, ont apporté des secours. La récolte de blé d’été (les semis ayant été effectués en octobre/novembre 2002) est achevée dans le département oriental de Santa Cruz, le principal producteur, alors que les semis de blé d’hiver sont bien avancés, la moisson devant avoir lieu à partir de septembre. Selon les prévisions initiales, la récolte de blé (blé d’été et d’hiver) devrait être moyenne. La récolte de la première campagne de maïs de 2003 est pratiquement achevée, pour des semis effectués à l’automne 2002, et le volume rentré est d’un bon niveau, alors que les semis de la seconde campagne 2003 sont sur le point de commencer. Selon les premières estimations, la production totale de maïs pour les deux campagnes devrait être supérieur à la moyenne.

On prévoit que les importations de blé pour la campagne commerciale 2003/04 (juillet/juin) devraient rester proches du niveau d’importation de l’année précédente, qui était de 250 000 tonnes.

BRÉSIL (30 mai)

Les semis de blé de 2003 bénéficient de bonnes conditions météorologiques dans les États du sud qui sont de gros producteurs. On prévoit des emblavures en expansion et une utilisation de semences de meilleure qualité. Conformément au programme de développement de la production de blé, la moisson doit commencer en août et, selon les premières estimations officielles, on devrait parvenir à une production record de 4,1 millions de tonnes, bien au-delà de la dernière moyenne quinquennale de 2,5 millions de tonnes. Cette progression prévue va permettre de réduire la dépendance du pays vis-à-vis des importations de blé, qu’on estime en moyenne de l’ordre de 7 millions de tonnes par an. La récolte de la deuxième campagne de maïs 2003, la “zafrihna”, est en cours et on s’attend à une récolte exceptionnelle de l’ordre de 9 millions de tonnes. En 2003, le volume de maïs engrangé au titre de la première et de la deuxième campagne devrait atteindre le niveau record de 42,8 millions de tonnes, en raison d’un accroissement des emblavures par rapport à la moyenne et surtout grâce à des rendements supérieurs à ceux obtenus habituellement jusqu’à présent. La récolte de riz de 2003 s’est achevée récemment et on a rentré 11,1 millions de tonnes, à comparer à la dernière moyenne quinquennale de 10,5 millions de tonnes et à un volume de 10,7 millions de tonnes récolté en 2002.

CHILI (30 mai)

Les semis du blé de 2003 ont été entrepris en général par temps sec. Selon des prévisions initiales, les emblavures devraient être légèrement supérieures à la moyenne et se situer à un niveau proche de celui de 2002. On est sur le point d’achever la récolte de maïs de 2003 et on estime provisoirement que la production devrait dépasser la moyenne et atteindre entre 920 000 et 940 000 tonnes environ.

On prévoit que les importations de blé pour la campagne commerciale 2002/03 (décembre/novembre) devraient être de l’ordre de 300 000 tonnes, ce qui est proche des importations de l’année précédente, alors que les importations de maïs pour la campagne commerciale 2003/04 (février/janvier) devraient se situer entre 1,2 et 1,3 million de tonnes.

COLOMBIE (30 mai)

Les semis de céréales de la première campagne 2003/04, actuellement en cours, ont bénéficié de précipitations de volume normal à abondant, en particulier sur les zones côtières des Caraïbes et le nord-ouest. Les emblavures de blé devraient rester voisines du niveau de 17 000 hectares de l’an dernier.

Les semis de la première (et principale) campagne de maïs 2003 ont commencé. Selon les premières estimations, les emblavures, ainsi que les rendements attendus, devraient être en légère progression par rapport au niveau moyen atteint en 2002. La récolte 2003 de riz d’irrigation vient de s’achever dans le département de Tolima, dans le centre, et dans celui de Cordoba, au nord-ouest. La récolte de l’autre culture importante de riz, la culture pluviale dans les plaines orientales de Los Llanos, aura lieu vers la fin de l’été. On estime provisoirement que le volume global de riz 2003 devrait atteindre 2,4 millions de tonnes, ce qui est légèrement supérieur à la moyenne.

La communauté internationale maintient son aide alimentaire, dans différentes régions du pays, aux populations déplacées de l’intérieur, victimes des troubles civils qui affectent le pays depuis longtemps.

Les importations de blé de la campagne commerciale 2003 (janvier/décembre) devraient légèrement augmenter par rapport au 1,1 million de tonnes importé l’an dernier. On prévoit également un accroissement des importations de maïs, qui devraient passer de 2,1 à 2,2 millions de tonnes en 2003 (janvier/décembre). On prévoit que les importations de riz seront du même ordre que lors de la campagne commerciale 2002 (janvier/décembre), soit un volume de 160 000 tonnes.

ÉQUATEUR (30 mai)

La récolte est en cours pour le maïs de la première (et principale) campagne 2003. Il s’agit essentiellement de maïs jaune. Les perspectives sont médiocres dans la mesure où les semis ont souffert d’un temps sec tardif en 2002 et en janvier 2003, suivi de pluies torrentielles en février et mars. Les semis de maïs blanc doivent être entrepris en juin. Depuis trois ans, les récoltes de maïs ont souffert de mauvaises conditions météorologiques. On prévoit une production globale de maïs en 2003 d’un faible niveau.

Pour la campagne commerciale 2003/04 (juillet/juin), on estime que les importations de blé vont augmenter et passer à environ 475 000 tonnes, contre 460 000 tonnes l’an dernier. Les importations de maïs devraient rester au niveau élevé de 350 000 tonnes atteint en 2002 (janvier/décembre).

PARAGUAY (30 mai)

Les semis de blé pour 2003 sont retardés en raison de pluies inférieures aux besoins et irrégulières. On prévoit des emblavures de blé de 250 000 hectares, supérieures à la moyenne. Ceci est dû essentiellement à des prix à la production attrayants. Les semis ont commencé dans certaines régions productrices; toutefois, les perspectives sont incertaines du fait de l’arrêt des pluies qui a eu pour conséquence une interruption des semis. Fin mai, il ne restait que 15 à 20 jours environ pour procéder aux semis dans la période propice. Le manque d’eau se fait sévèrement sentir dans certaines des régions touchées, telles que les départements occidentaux de Alto Paraguay, Boquerón et Presidente Hayes, où des organisations internationales fournissent une aide d’urgence.

PÉROU (26 mai)

La moisson de blé de 2003 est en cours, principalement dans les régions montagneuses du sud où le blé est cultivé pour la consommation de la population locale. Selon les premières indications, la production devrait être supérieure à la moyenne et proche de 190 000 tonnes. La récolte de maïs blanc de 2003 est pratiquement terminée, alors que la majeure partie de la récolte de l’importante culture de maïs jaune (environ 80 pour cent de la production totale de maïs du pays) est en cours. D’après des estimations provisoires, la production totale de maïs (blanc et jaune) devrait être également supérieure à la moyenne. La récolte de l’importante culture de riz se poursuit dans les départements qui sont les principaux producteurs, Lambayeque et Piura, dans le nord, et Arequipa, dans le sud. La production devrait être proche de la dernière moyenne quinquennale.

On prévoit que les importations de blé de 2003 (janvier/décembre), utilisées essentiellement pour la production de farine et de pâtes alimentaires, devraient légèrement augmenter par rapport à un niveau d’importations en 2002 relativement élevé de l’ordre de 1 250 000 tonnes, ce qui indique une forte demande pour cette denrée de base. Le Pérou est le deuxième consommateur de pâtes alimentaires de la sous-région. Les importations de maïs, destinées essentiellement à satisfaire la demande du secteur de l’élevage de volaille, devraient rester à leur niveau de 2002, soit 600 000 tonnes.

URUGUAY (30 mai)

En avril, les pluies de volume normal à abondant ont favorisé les semis de blé et d’orge de 2003, qui viennent seulement d’être entrepris, alors que la récolte de maïs et de sorgho de 2003 est sur le point de s’achever. On prévoit pour le moment une production moyenne de céréales secondaires. La récolte 2003 de l’importante culture de riz est également presque terminée. Là encore, d’après les premières estimations, le volume engrangé devrait être de l’ordre de 1 million de tonnes, alors que la dernière moyenne quinquennale est de 1,1 million de tonnes.

VENEZUELA (30 mai)

Les semis de maïs et de sorgho de 2003 viennent seulement de commencer, pour une récolte à partir de septembre. Les perspectives sont médiocres, en raison principalement du manque d’engrais et de semences de qualité, dû aux contraintes financières pesant sur les agriculteurs. Le maïs blanc est surtout destiné à la consommation de l’homme et on peut s’attendre à une diminution de la consommation par habitant en fonction de la chute de production prévue. Les importations de maïs, essentiellement du maïs jaune, sont destinées au secteur de l’élevage. On ne prévoit pas d’importer de quantités significatives de maïs blanc, du fait de la situation économique difficile à laquelle le pays est confronté. Les semis de l’importante culture de riz d’irrigation sont en cours. Les perspectives sont là encore médiocres, en raison de l’insuffisance d’eau dans les principales zones de production, conséquence de trois ans de sécheresse.

EUROPE

UE (2 juin)

Les dernières informations laissent toujours prévoir une diminution de la production de blé en 2003, mais, pour la plupart des céréales secondaires, la production serait voisine de celle de l’an dernier. Toutefois, les conditions météorologiques des semaines à venir vont jouer un rôle majeur en la matière. Les cultures ont profité en mai de précipitations assez abondantes dans le nord de l’Europe, survenant après une période de sécheresse. La FAO maintient ses prévisions d’une production globale de blé d’environ 103 millions de tonnes, soit une diminution de l’ordre de 1 million de tonnes par rapport à la récolte de 2002. Il est à peu près certain que la récolte porte cette année sur une surface moindre, compte tenu des appréciables réductions d’emblavure, notamment en France et en Allemagne, les deux principaux producteurs, et des dégâts non négligeables dus au gel hivernal, signalés dans plusieurs régions septentrionales. Toutefois, les perspectives de rendement demeurent tout à fait incertaines. On prévoit une récolte globale de céréales secondaires, dans l’UE, très proche de 107 millions de tonnes, pratiquement inchangée par rapport à l’an dernier. La campagne de riz 2003 est en cours chez les producteurs de riz de l’UE. Selon une première estimation, la surface globale augmenterait, principalement en raison d’une progression des emblavures prévue en Italie. La production devrait se redresser dans les pays Membres qui ont été, l’an dernier, touchés par la sécheresse, à savoir la France, le Portugal et l’Espagne. Dans ces conditions, selon les estimations actuelles, la production globale pour l’UE devrait être de 2,7 millions de tonnes, en progression de 2,4 pour cent par rapport à 2002.

ALBANIE (2 juin)

Après la sécheresse exceptionnelle de l’an dernier, le blé d’hiver a généralement bénéficié de précipitations supérieures à la normale en automne et en hiver et la production de blé en 2003 devrait se redresser et se rapprocher de la dernière moyenne quinquennale. Toutefois, la baisse des précipitations depuis mars pourrait avoir un effet négatif sur les semis de céréales de printemps. Dans le cadre de son opération de secours d’urgence régionale dans les Balkans, le PAM, en 2003, va poursuivre dans le pays son aide aux populations victimes de l’insécurité alimentaire.

BÉLARUS (28 mai)

Les derniers rapports signalent que la récolte globale de céréales dépassera à peine 5 millions de tonnes, soit une diminution de l’ordre de 1 million de tonnes par rapport à la récolte de 2002. Les deux principales cultures céréalières, l’orge et le seigle, ont souffert d’un hiver et d’un printemps relativement froids. Selon les estimations, il y aurait dans la récolte globale de céréales environ 1,8 million de tonnes d’orge, 1,4 million de tonnes de seigle et plus de 1 million de tonnes de blé.

BOSNIE-HERZÉGOVINE (3 juin)

Les derniers rapports indiquent un certain recul cette année de la récolte céréalière, qui s’établirait à 1,2 million de tonnes, contre 2,3 millions de tonnes en 2002. Pour le blé, les rendements sont plutôt inférieurs à ceux de l’an dernier et la récolte devrait être de 195 000 tonnes, soit une baisse de l’ordre de 100 000 tonnes par rapport à 2002. Le maïs est la principale culture céréalière et la récolte attendue de 908 000 tonnes dépendra des inondations et précipitations d’été, qui affectent souvent les cultures d’été dans la région. On évalue l’utilisation globale de céréales à 1,9 million de tonnes. Le déficit prévisionnel de 510 000 tonnes devra être comblé par des importations commerciales et 100 000 tonnes d’aide alimentaire.

BULGARIE (2 juin)

Les perspectives sont médiocres pour les cultures de céréales d’hiver. Cela s’explique par des semis réduits et tardifs et par de mauvaises conditions météorologiques en hiver, entraînant des pertes de récolte dues au gel qui dépassent la normale. La production de blé atteindrait seulement 2,4 millions de tonnes, contre 3,6 millions de tonnes l’an dernier. De même, on prévoit une récolte d’orge d’hiver d’environ 520 000 tonnes, en net recul par rapport au 1,1 million de tonnes de 2002.

CROATIE (3 juin)

Selon les dernières indications, la récolte globale de céréales devrait être cette année légèrement supérieure à 3 millions de tonnes, ce qui correspond à une baisse de 650 000 tonnes par rapport à 2002. On prévoit une récolte de maïs de seulement 2 millions de tonnes, soit 500 000 tonnes de moins que l’an dernier. Ces premières estimations s’expliquent par un recul relatif de l’emblavure de maïs et par un printemps tardif. Toutefois, les conditions météorologiques et les rendements seront déterminants. On estime que la récolte de blé sera de 840 000 tonnes, contre 988 000 tonnes l’an dernier.

ESTONIE (2 juin)

Selon les dernières indications, la récolte globale de céréales serait de 525 000 tonnes, en léger retrait par rapport à l’an dernier. Ce volume comprend environ 150 000 tonnes de blé et 375 000 tonnes de céréales secondaires, essentiellement de l’orge. On estime que les besoins globaux en importations de céréales pour la prochaine campagne commerciale seront de 243 000 tonnes, dont 104 000 tonnes de blé et 139 000 tonnes de céréales secondaires.

FÉDÉRATION DE RUSSIE (29 mai)

Selon les dernières indications, la production céréalière globale de cette année devrait être en baisse sensible et ne pas dépasser 70,5 millions de tonnes, à comparer avec la progression des récoltes de ces dernières années (85 millions de tonnes en 2002). On estime que la récolte globale de blé devrait être de l’ordre de 36,5 millions de tonnes, ce qui est inférieur d’environ 28 pour cent à celle de 2002. On prévoit une production d’orge de 17,5 millions de tonnes, soit un recul d’à peu près 1 million de tonnes par rapport à la récolte de l’an dernier. On explique essentiellement cette baisse de la production céréalière par un hiver extrêmement rigoureux et une couche de neige insuffisante en décembre et janvier, ainsi que par un printemps tardif. Les pertes dues au gel devraient porter sur 3 millions d’hectares de superficie céréalière et les semis de printemps effectués tardivement devraient avoir une incidence négative sur les rendements.

Les exportations de céréales durant la campagne commerciale à venir de 2003/04 ne devraient pas dépasser, au mieux, 5 millions de tonnes, soit 3 millions de tonnes de blé et 2 millions de tonnes d’orge. Les exportations céréalières globales de la campagne commerciale qui s’achève sont à présent estimées à environ 16,8 millions de tonnes, dont 13,5 millions de tonnes de blé et presque 3,2 millions de tonnes d’orge.

Il s’avère nécessaire de maintenir d’une aide alimentaire ciblée aux populations déplacées de l’intérieur et à celles considérées comme vulnérables de Tchétchénie, en raison des troubles civils et des opérations militaires en cours. Le PAM a commencé la distribution de quelque 34 011 tonnes de denrées alimentaires de base à environ 290 500 personnes déplacées de l’intérieur et considérées comme vulnérables en Tchétchénie et en Ingouchie.

HONGRIE (2 juin)

Les emblavures de blé d’hiver devraient être proches du niveau de l’an dernier et on signalait que les cultures étaient dans un état satisfaisant à la fin de l’hiver. Malgré un printemps tardif, les rendements pourraient connaître une certaine amélioration par rapport à ceux de l’an dernier qui avaient souffert d’un temps sec; on prévoit une production de 4,2 millions de tonnes, contre 3,9 millions de tonnes en 2002. Toutefois, l’arrivée tardive du printemps devrait peser de façon significative sur le volume de la récolte d’orge de cette année. Les travaux de printemps ont été achevés très tardivement, bien souvent trop tard pour mettre l’orge en terre. Cela peut avoir généré une tendance nette à délaisser l’orge en faveur du maïs (mais on ne dispose pas encore des chiffres définitifs sur les emblavures).

LETTONIE (2 juin)

Selon les dernières indications, la récolte céréalière s’établirait cette année à 980 000 tonnes, en légère diminution par rapport à celle de 2002, qui avait légèrement dépassé 1 million de tonnes. Certaines zones de culture ont souffert d’un hiver rigoureux. On estime que les besoins globaux s’élèvent à 1,3 million de tonnes de céréales et que les importations commerciales nécessaires seront de 151 000 tonnes pour la campagne commerciale 2003/04.

L’EX-RÉPUBLIQUE YOUGOSLAVE DE MACÉDOINE (2 juin)

Les premières estimations de la prochaine campagne 2002/03 de céréales d’hiver sont satisfaisantes, grâce aux abondantes précipitations durant une partie de l’été, qui ont permis de rétablir l’humidité des sols, après une période de sécheresse.

LITUANIE (2 juin)

On évalue la récolte globale de céréales de cette année à 2,4 millions de tonnes, soit une diminution de l’ordre de 100 000 tonnes par rapport à celle de 2002. Le blé d’hiver a souffert de rigoureuses conditions météorologiques et la production est passée de 900 000 tonnes en 2002 à 800 000 tonnes cette année. La récolte globale de céréales secondaires devrait s’établir à 1,6 million de tonnes, ce qui est voisin du volume de l’an dernier. On prévoit des exportations de céréales durant la campagne commerciale 2003/04 de 168 000 tonnes, pour des importations de 105 000 tonnes.

MOLDOVA (3 juin)

Selon les dernières indications du gouvernement, le gel a causé de graves dommages aux céréales d’hiver, alors qu’un hiver exceptionnellement long empêchait de faire ou de refaire les semis pour le blé, l’orge et le maïs. En outre, durant ces deux derniers mois cruciaux, des conditions météorologiques proches de la sécheresse ont affecté les cultures de céréales d’hiver et fortement retardé les semis de printemps. Le gouvernement estime que le gel et la sécheresse de ces deux derniers mois ont causé la perte de la quasi-totalité de l’orge d’hiver et des trois quarts du blé d’hiver. On prévoit donc que la récolte globale de céréales ne devrait pas atteindre la moitié des 2,3 millions de tonnes récoltées l’an dernier. Selon les premières indications, la récolte de maïs devrait être de 900 000 tonnes, ceci dépendant fortement des pluies estivales et des intrants disponibles. Le gel hivernal a également affecté des zones non négligeables d’arboriculture, qui constituent une source importante de recettes en devises et de revenus pour un grand nombre de familles. Cela va compromettre gravement l’approvisionnement alimentaire des familles et les possibilités d’importations alimentaires. Une aide va être nécessaire pour éviter les répercussions de telles pertes sur de larges tranches de la population.

POLOGNE (2 juin)

Comme dans plusieurs autres pays de la région, les céréales d’hiver ont souffert d’un hiver long et rigoureux. On estime que les emblavures de blé d’hiver ont diminué d’environ 3 pour cent par rapport à celles de l’an dernier et que, sur ces bases, les pertes dues au gel pourraient atteindre 5 pour cent. L’augmentation des emblavures de blé de printemps pourrait compenser partiellement la réduction de la zone d’emblavure d’hiver, mais la superficie globale de la zone de récolte 2003 devrait être légèrement inférieure à celle de 2002. On prévoit aussi une baisse des rendements et on estime actuellement que la récolte de blé s’établira à 8,4 millions de tonnes, contre 9,3 millions de tonnes l’an dernier. En ce qui concerne les céréales secondaires, on prévoit que les récoltes de seigle et d’orge seront en baisse, les raisons étant les mêmes que pour le blé. Toutefois, les emblavures d’orge et de maïs de printemps devraient être en expansion, pour compenser la perte de surface ensemencée en céréales d’hiver et en raison des prix intéressants des céréales fourragères. Le volume global engrangé de céréales secondaires devrait rester voisin du niveau des années précédentes et être de l’ordre de 17,1 millions de tonnes.

RÉPUBLIQUE SLOVAQUE (2 juin)

Dans la République slovaque, les perspectives concernant les céréales d’hiver correspondent à celles d’autres pays de la région, avec une baisse de production attendue; par contre, les semis de printemps se sont déroulés dans des conditions généralement favorables.

RÉPUBLIQUE TCHÈQUE (2 juin)

Les emblavures de céréales d’hiver ont diminué et plusieurs zones ont été sinistrées en raison de conditions météorologiques défavorables cet hiver, avec notamment des inondations. On prévoit un certain recul de la production céréalière par rapport à la moyenne de ces dernières années.

ROUMANIE (2 juin)

En Roumanie, les perspectives des récoltes de céréales d’hiver de 2003 se sont également détériorées après un début prometteur de la campagne, à l’époque des semis. En raison des conditions météorologiques défavorables durant l’hiver, les prévisions de production de blé ont été revues à la baisse et sont à présent de 6 millions de tonnes. Ce résultat serait, néanmoins, encore bien supérieur à celui de l’an dernier, qui avait été affecté par la sécheresse. Bien que les semis de printemps aient connu un retard appréciable, en raison d’un hiver prolongé, d’importantes réserves d’humidité des sols vont faciliter cette année la culture du maïs.

SERBIE-ET-MONTÉNÉGRO (3 juin)

On prévoit une baisse de la récolte céréalière globale de plus de 400 000 tonnes, à comparer aux chiffres satisfaisants de l’an dernier, qu’on estime de l’ordre de 8,2 millions de tonnes. Après un hiver relativement rigoureux et un printemps tardif, la moisson de blé devrait être de 2 millions de tonnes, contre 2,24 millions de tonnes en 2002. Par ailleurs, la récolte de maïs devrait être voisine de 5 millions de tonnes, en baisse d’environ 500 000 tonnes par rapport à l’an dernier. Il s’agit pour le maïs de premières estimations, qui peuvent être remises en cause par les précipitations et les inondations estivales.

Le PAM apporte actuellement une assistance à environ 96 844 réfugiés en Serbie et Monténégro, alors que le CICR fournit une aide à quelque 59 000 personnes déplacées à l’intérieur du pays (PDI).

UKRAINE (28 mai)

Un hiver extrêmement rigoureux, une mauvaise couche insuffisante de neige et un printemps plutôt froid et tardif ont fortement affecté la récolte céréalière de cette année. Le gel de l’hiver dernier a causé la perte de près de 3,7 millions d’hectares de céréales d’hiver. Selon les estimations actuelles, dans la meilleure des hypothèses, la récolte céréalière globale devrait être légèrement supérieure à 29 millions de tonnes, contre 36 millions de tonnes l’an dernier. La FAO évalue la moisson globale de blé à environ 10,5 millions de tonnes, soit une baisse de plus de 46 pour cent par rapport à la moisson de l’an dernier. Par contre, on prévoit que la récolte d’orge devrait s’établir à 11,3 millions de tonnes, correspondant à une progression d’environ 1 million de tonnes par rapport à l’an dernier. Ceci tient compte de la résistance de l’orge à un printemps relativement froid et d’une extension des emblavures d’orge de printemps. La récolte de maïs devrait se situer à environ 4,2 millions de tonnes, en hausse de plus de 1,1 million de tonnes.

On prévoit pour la campagne commerciale 2003/04 des exportations globales de céréales d’environ 6,6 millions de tonnes, ce qui ne représente que 54 pour cent des exportations de la campagne commerciale qui s’achève. On envisage des exportations de blé de 2,5 millions de tonnes pour la campagne commerciale à venir, contre une estimation de 8 millions de tonnes pour la campagne 2002/03.

AMÉRIQUE DU NORD

CANADA (2 juin)

On prévoit un redressement sensible du volume céréalier engrangé en 2003, après sur la production médiocre de l’année précédente, qui avait souffert de la sécheresse. L’enquête officielle de mars sur les intentions d’ensemencement fait état d’un accroissement marginal des emblavures globales de blé en 2003. Une emblavure de blé d’hiver record dans l’Ontario ferait plus que compenser la réduction des surfaces ensemencées dans l’ouest du Canada. Cependant, la superficie globale donnant lieu à une récolte devrait progresser d’environ 25 pour cent en raison d’abandons de culture en baisse et on estime que les rendements moyens grimperont de 32 pour cent. Aussi prévoit-on un volume engrangé de 24,6 millions de tonnes, soit 57 pour cent de plus qu’en 2002. La production de céréales secondaires devrait également connaître un net redressement en 2003, en dépit d’une réduction des emblavures. Des abandons de culture en baisse devraient entraîner une extension significative des superficies donnant lieu à une récolte par rapport à 2002 et on s’attend également à une amélioration des rendements. La production globale de céréales secondaires devrait s’établir à 27,4 millions de tonnes.

ÉTATS-UNIS (2 juin)

Aux États-Unis, selon les prévisions officielles, le volume de blé engrangé devrait remonter nettement en 2003 et atteindre 57,5 millions de tonnes, soit une hausse de 31 pour cent par rapport à l’année précédente, due à des progrès tant au niveau de la superficie cultivée qu’à celui des rendements. La dernière prévision faite à partir d’une enquête sur le volume de blé d’hiver engrangé indique une progression de 37 pour cent par rapport à 2002 en raison d’une augmentation des emblavures, d’une baisse des abandons de culture et de meilleurs rendements. Par ailleurs, les ratios superficie récoltée/superficie ensemencée et les rendements moyens estimés sur 5 ans indiquent un accroissement du volume engrangé de blé de printemps, en dépit d’une baisse des intentions d’ensemencement que signale le rapport concernant les semis du 31 mars. Comme pour le blé, on prévoit en 2003 une reprise du volume engrangé de céréales secondaires, qui devrait atteindre 278,5 millions de tonnes, soit une progression de presque 14 pour cent par rapport à l’an dernier, où la sécheresse avait pesé sur les résultats obtenus. Sur ce total, le maïs représenterait 255,5 millions de tonnes, avec des progrès attendus à la fois en superficie récoltée et en rendements. Les récoltes de sorgho, d’orge et d’avoine seraient également en progression. Les semis de riz de 2003 sont réalisés pour l’essentiel, bien qu’on signale certains retards en Californie, le principal État rizicole. Les dernières prévisions de l’USDA indiquent un volume engrangé légèrement supérieur à 9 millions de tonnes, en retrait de presque 6 pour cent par rapport au niveau de 2002, en raison d’une forte réduction des emblavures de riz long. La réduction globale des emblavures de riz provient principalement de prix à la production peu attrayants.

OCÉANIE

AUSTRALIE (2 juin)

Suite aux pluies de mai, les semis 2003 de blé et de céréales secondaires d’hiver ont commencé dans un bon nombre de régions. Cependant, début juin, on attendait encore dans certaines régions l’arrivée de précipitations suffisamment abondantes, bien que les dernières indications météorologiques laissent généralement prévoir une campagne bénéficiant d’une pluviométrie d’hiver normale. En effet, El Niño, cause de sécheresse lors de la précédente campagne, ne fait plus sentir ses effets. Selon les premières indications sur les intentions de semis des agriculteurs, les emblavures de céréales d’hiver seraient en nette expansion cette année, afin de compenser les réductions de production et de rémunération engendrées par la sécheresse des dernières années. En raison du bon départ des semis et en retenant une hypothèse de conditions météorologiques normales pour la suite de la campagne, la moisson de blé devrait s’établir à environ 24 millions de tonnes, ce qui est proche du record de 2001. On estime également que la récolte de céréales secondaires d’hiver devrait être en nette augmentation par rapport à celle de l’an dernier, qui était en baisse. La culture de riz 2003, dont la récolte est presque achevée, a été durement touchée par la sécheresse de l’an dernier. Selon les prévisions officielles, la production s’établirait précisément à 370 000 tonnes seulement, en recul de plus de 70 pour cent par rapport au niveau de 2002, ce qui constituerait une des plus faibles récoltes que le pays ait connues.


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