SAHEL: SITUATION METEOROLOGIQUE ET ETAT DES CULTURES EN 1999Système Mondial d'Information et d'Alerte Rapide |
|
Rapport No 2 - 12 Juillet 1999
|
Cliquez sur le nom ou dans les limites d'un pays pour consulter sa situation.
Vous pouvez également regarder le Film
de la saison agricole 1999
(images CCD jusqu'à la première décade de juin, image
GIF animée, 200 Ko)
Les inquiétudes concernant les précipitations réduites du début et de la mi-juin, particulièrement au Burkina Faso et au Niger, se sont calmées avec les pluies abondantes tombées sur la plupart des régions de production du Sahel depuis la fin du mois de juin. Les pluies ont maintenant commencé dans l'ouest de la Gambie, le nord du Sénégal, le sud de la Mauritanie, le centre et le nord du Mali, l'est du Niger et la zone Sahélienne du Tchad, régions où les semis ont maintenant commencé. Plus au sud, des pluies supérieures à la normale ont bénéficié aux cultures récemment plantées et compensé les pluies inférieures à la moyenne du début et de la mi-juin. En Guinée Bissau, elles ont aidé à la désalinisation des mangroves où les jeunes plants de riz, actuellement en pépinière, seront transplantés. Au Cap Vert, les premières pluies ont été enregistrées début juillet. L'imagerie satellitaire indique que durant la première décade de juillet, les précipitations sont restées normales à supérieures à la normale dans tout le Sahel excepté dans le sud du Tchad.
La période sèche du début et de la mi-juin a retardé les semis au Burkina Faso et au Niger et a obligé à procéder à des resemis dans certaines régions. Cela pourrait réduire la production si les pluies ne continuent pas tardivement dans la saison.
Des sautériaux sont signalés en Gambie, au Niger et au Tchad. Des oiseaux granivores sont signalés au Mali et au Niger. Des mesures de contrôle sont en cours. Des attaques de rongeurs sont également signalées au Niger. La situation concernant le criquet pèlerin est restée calme durant le mois de juin. Quelques adultes sont attendus dans les zones de reproduction d'été du Sahel, mais aucun développement significatif n'est à craindre.
BURKINA FASO
CAP-VERT
GAMBIE
GUINEE-BISSAU
MALI
MAURITANIE
NIGER
SENEGAL
TCHAD
Dans ces rapports sont mentionnées quatre zones écoclimatiques qui se différencient par le niveau de leurs précipitations annuelles moyennes et leurs caractéristiques agricoles (zone sahélienne, zone soudano-sahélienne, zone soudanienne et zone guinéenne). Ces zones apparaissent sur la carte et sont décrites dans les paragraphes qui suivent:
Zone sahélienne : Les précipitations annuelles moyennes varient de 250 à 500 mm. C'est la zone située à la limite de la végétation pérenne; là où les précipitations sont inférieures à 350 mm, il n'y a que des pâturages et, parfois, des cultures céréalières à cycle court résistant à la sécheresse; dans cette zone, toutes les activités agricoles sont hautement aléatoires.
Zone soudano-sahélienne : Les précipitations annuelles se situent entre 500 et 900 mm. Là où elles sont inférieures à 700 mm, on pratique surtout des cultures ayant un cycle de végétation bref de 90 jours, c'est- d à- dire principalement du sorgho et du mil.
Zone soudanienne : Les précipitations annuelles moyennes varient de 900 à 1 100 mm. La plupart des céréales cultivées ont un cycle de végétation de 120 jours ou plus. C'est la zone où l'on produit l'essentiel des céréales, notamment du maïs, des racines et tubercules, et des cultures de d rapport.
Zone guinéenne : Les précipitations annuelles moyennes dépassent 1 100 mm. Font partie de cette zone, où il est plus facile de cultiver des racines, la Guinée-Bissau et une petite partie du Sud Burkina Faso, du Sud Mali et de l'extrême Sud du Tchad.
Il sera également question de la "Zone de convergence intertropicale",
dont la trace à la surface du sol est dénommée "front
intertropical". Il s'agit d'une zone quasi permanente entre deux masses
d'air qui sépare les alizés de l'hémisphère
Nord et ceux de l'hémisphère Sud. Elle se déplace
au nord et au sud de l'Equateur et arrive généralement en
juillet à sa position située le plus au nord. Sa position
fixe les limites septentrionales des précipitations possibles au
Sahel; les nuages de pluie se situent généralement à
150 ou 200 km au sud du front intertropical.