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SAHEL : SITUATION METEOROLOGIQUE ET ETAT DES CULTURES EN 2000

Système Mondial d'Information et d'Alerte Rapide
Rapport No 4 - 11 septembre 2000

LE DEVELOPPEMENT DES CULTURES EST SATISFAISANT DANS L’OUEST DU SAHEL MAIS S’EST DÉTÉRIORÉ DANS LE CENTRE ET L’EST DU BURKINA FASO, AU NIGER ET DANS LE NORD DU TCHAD

Gambie Senegal Mauritanie Mali BKF Niger Tchad
Carte sensible du Sahel

Cliquez sur le nom ou dans les limites d'un pays pour consulter sa situation.

Vous pouvez également regarder le Film de la saison agricole 2000
(images CCD jusqu'à la première décade d'septembre, image GIF animée, 244 Ko)

RESUME

Suite à des précipitations généralement abondantes et bien réparties sur l’ensemble des zones agricoles du Sahel en juillet, les pluies sont restées abondantes sur la moitié ouest du Sahel au début du mois d’août, ont diminué à la mi-août pour finalement reprendre à la fin-août. Les pluies ont été particulièrement abondantes durant la première décade au Sénégal (provoquant même des inondations dans plusieurs zones), en Gambie et en Guinée Bissau, durant le seconde décade en Mauritanie et durant la troisième décade au Mali. Dans le centre du Sahel, les pluies sont restées inférieures à la normale au Burkina Faso, sauf dans le sud et l’ouest. Au Niger, des pluies inférieures à la normale ont été enregistrées à la fin du mois d’août, tandis qu’au Tchad, les conditions de croissance des cultures étaient favorables dans la zone soudanienne et défa-vorables dans la zone sahélienne. Les images satellite de la première décade de septembre montrent que la couverture nuageuse est restée présente au dessus des principales zones agricoles du Sahel mais que l’inten-sité des pluies a nettement diminué sauf au sud-ouest du Sénégal, en Gambie et au Tchad. Les pluies sem-blent bien inférieures à la normale au nord et sud-est du Sénégal, dans l’ouest du Mali et la plupart du Niger.

Le développement des cultures est globalement satisfaisant dans la moitié ouest du Sahel. Les faibles pluies ont affecté le développement des cultures dans le centre et l’est du Burkina Faso, dans la plus grande partie du Niger et dans la zone sahélienne du Tchad. Le retour des pluies est nécessaire dans ces zones afin d’éviter un stress hydrique ou un échec des cultures.

Grâce aux bonnes pluies de juillet, les pâturages se sont bien régénérés dans les zones pastorales du Sahel. Des attaques de sauteriaux ont été signalées au Mali, en Mauritanie, au Niger, au Sénégal et au Tchad. Une reproduction limitée de criquets pèlerins est en cours dans le sud et le centre de la Mauritanie. Quelques criquets sont probablement présents et en reproduction dans l’Adrar des Iforas au Mali et l’Aïr au Niger.






 

SITUATION PAR PAYS

BURKINA FASO  CAP VERT  GAMBIE  GUINEE BISSAU 
MALI  MAURITANIE  NIGER  SENEGAL  TCHAD


QUELQUES DEFINITIONS

Dans ces rapports sont mentionnées quatre zones écoclimatiques qui se différencient par le niveau de leurs précipitations annuelles moyennes et leurs caractéristiques agricoles (zone sahélienne, zone soudano-sahélienne, zone soudanienne et zone guinéenne). Ces zones apparaissent sur la carte et sont décrites dans les paragraphes qui suivent:

Zone sahélienne : Les précipitations annuelles moyennes varient de 250 à 500 mm. C'est la zone située à la limite de la végétation pérenne; là où les précipitations sont inférieures à 350 mm, il n'y a que des pâturages et, parfois, des cultures céréalières à cycle court résistant à la sécheresse; dans cette zone, toutes les activités agricoles sont hautement aléatoires.

Zone soudano-sahélienne : Les précipitations annuelles se situent entre 500 et 900 mm. Là où elles sont inférieures à 700 mm, on pratique surtout des cultures ayant un cycle de végétation bref de 90 jours, c'est-à-dire principalement du sorgho et du mil.

Zone soudanienne : Les précipitations annuelles moyennes varient de 900 à 1 100 mm. La plupart des céréales cultivées ont un cycle de végétation de 120 jours ou plus. C'est la zone où l'on produit l'essentiel des céréales, notamment du maïs, des racines et tubercules, et des cultures de rapport.

Zone guinéenne : Les précipitations annuelles moyennes dépassent 1 100 mm. Font partie de cette zone, où il est plus facile de cultiver des racines, la Guinée Bissau et une petite partie du Sud Burkina Faso, du Sud Mali et de l'extrême Sud du Tchad.

Il sera également question de la "Zone de convergence intertropicale", dont la trace à la surface du sol est dénommée "front intertropical". Il s'agit d'une zone quasi permanente entre deux masses d'air qui sépare les alizés de l'hémisphère Nord et ceux de l'hémisphère Sud. Elle se déplace au nord et au sud de l'Equateur et arrive généralement en juillet à sa position située le plus au nord. Sa position fixe les limites septentrionales des précipitations possibles au Sahel; les nuages de pluie se situent généralement à 150 ou 200 km au sud du front intertropical.


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