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SAHEL : SITUATION METEOROLOGIQUE ET ETAT DES CULTURES EN 2001

Système Mondial d'Information et d'Alerte Rapide
Rapport No 2 - 11 juillet 2001

LA SAISON DES PLUIES EST MAINTENANT BIEN INSTALLÉE AU SAHEL, SAUF AU TCHAD

Gambie Senegal Mauritanie Mali BKF Niger Tchad
Carte sensible du Sahel

Cliquez sur le nom ou dans les limites d'un pays pour consulter sa situation.

Vous pouvez également regarder le Film de la saison agricole 2001
(images CCD jusqu'à la première décade de juillet, image GIF animée, 162 Ko)

RESUME

La saison des pluies a débuté au début du mois d'avril dans l'extrême sud du Tchad, à la mi-avril dans le sud du Burkina Faso et du Mali, en mai au Niger, au début du mois de juin en Guinée Bissau, au sud-est du Sénégal et dans l'est de la Gambie, et enfin à la fin du mois de juin dans le sud de la Mauritanie. Les pluies ont couvert l'ensemble du Sénégal et de la Gambie à la fin du mois de juin. Les précipitations devraient bientôt commencer au Cap Vert. Ceci correspond à un démarrage normal de la saison des pluies au Sahel, sauf pour le Niger où le début des pluies était légèrement précoce. Les images satellite de la première décade de juillet indiquent que des pluies supérieures à la normale sont tombées en Guinée Bissau, en Gambie, sur le sud de la Mauritanie, l'ouest du Mali et sur la plupart des régions du Burkina Faso, du Niger et du Sénégal. Les pluies ont été moins abondantes sur le centre et le sud du Mali et inférieures à la normale au centre du Tchad.

Les semis sont en cours et suivent l'avancée des pluies. Les cultures lèvent généralement de manière satisfaisante au Burkina Faso, au Mali, au Niger et au Sénégal. Les pluies erratiques au Tchad pourraient provoquer un stress hydrique sur les cultures récemment semées, ou nécessiter des resemis.

Les pâturages commencent à se régénérer. La situation relative aux ravageurs des cultures est globalement calme. Du sud-est de la Mauritanie au Tamesna (Niger), les conditions écologiques sont maintenant favorables à la reproduction des criquets pèlerins, mais les criquets étant extrêmement peu nombreux, il leur faudra attendre plusieurs générations avant d'atteindre un nombre significatif.



PRÉVISION MÉTÉOROLOGIQUE SAISONNIÈRE

Le 24 mai à Niamey, l'ACMAD (Centre Africain pour les Applications de la Météorologie au Développement) a organisé le quatrième Forum sur la Prévision Saisonnière en Afrique de l'Ouest afin de formuler des conseils concernant les précipitations attendues, pour la période allant de juillet à septembre 2001, sur l'Afrique de l'Ouest. La région sahélienne reçoit environ 80% de ses précipitations annuelles durant les mois de juillet, août et septembre. Le Forum a réalisé une prévision météorologique de la saison en se basant sur des modèles atmosphériques et des modèles nationaux basés sur l'approche statistique. Le modèle prévisionnel obtenu estime, pour chaque région, la probabilité que la pluviométrie de cette année tombe dans l'une des trois catégories (supérieure à la normale, inférieure à la normale et proche de la normale) définies par référence à la pluviométrie moyenne des 30 ans sur la période 1961-1990.

Pour la façade atlantique du Sahel, s'étendant de l'ouest de la Guinée Bissau à la Mauritanie (zone I sur la carte), les probabilités sont plus fortes pour des conditions "proche de la normale" à "supérieures à la normale". En Guinée, au Mali, au Burkina Faso, au Niger, au Tchad, dans le nord du Nigeria et du Cameroun (zone II), les conditions sont "proches de la normale" avec une probabilité de tendance sèche. Pour les pays du Golfe de Guinée (Côte d'Ivoire, Ghana, Togo, Bénin, et sud-ouest du Nigeria, zone III sur la carte), les probabilités sont plus fortes pour une pluviométrie "supérieure à la normale". Enfin, l'extrême est du Golfe de Guinée (sud-est du Nigeria; centre et sud du Cameroun), il y a des probabilités dominantes de conditions "proche de la normale" à "supérieures à la normale".


 

SITUATION PAR PAYS

BURKINA FASO  CAP VERT  GAMBIE  GUINEE BISSAU 
MALI  MAURITANIE  NIGER  SENEGAL  TCHAD


QUELQUES DEFINITIONS

Dans ces rapports sont mentionnées quatre zones écoclimatiques qui se différencient par le niveau de leurs précipitations annuelles moyennes et leurs caractéristiques agricoles (zone sahélienne, zone soudano-sahélienne, zone soudanienne et zone guinéenne). Ces zones apparaissent sur la carte et sont décrites dans les paragraphes qui suivent:

Zone sahélienne : Les précipitations annuelles moyennes varient de 250 à 500 mm. C'est la zone située à la limite de la végétation pérenne; là où les précipitations sont inférieures à 350 mm, il n'y a que des pâturages et, parfois, des cultures céréalières à cycle court résistant à la sécheresse; dans cette zone, toutes les activités agricoles sont hautement aléatoires.

Zone soudano-sahélienne : Les précipitations annuelles se situent entre 500 et 900 mm. Là où elles sont inférieures à 700 mm, on pratique surtout des cultures ayant un cycle de végétation bref de 90 jours, c'est-à-dire principalement du sorgho et du mil.

Zone soudanienne : Les précipitations annuelles moyennes varient de 900 à 1 100 mm. La plupart des céréales cultivées ont un cycle de végétation de 120 jours ou plus. C'est la zone où l'on produit l'essentiel des céréales, notamment du maïs, des racines et tubercules, et des cultures de rapport.

Zone guinéenne : Les précipitations annuelles moyennes dépassent 1 100 mm. Font partie de cette zone, où il est plus facile de cultiver des racines, la Guinée Bissau et une petite partie du Sud Burkina Faso, du Sud Mali et de l'extrême Sud du Tchad.

Il sera également question de la "Zone de convergence intertropicale", dont la trace à la surface du sol est dénommée "front intertropical". Il s'agit d'une zone quasi permanente entre deux masses d'air qui sépare les alizés de l'hémisphère Nord et ceux de l'hémisphère Sud. Elle se déplace au nord et au sud de l'Equateur et arrive généralement en juillet à sa position située le plus au nord. Sa position fixe les limites septentrionales des précipitations possibles au Sahel; les nuages de pluie se situent généralement à 150 ou 200 km au sud du front intertropical.


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