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II/E-5
LA FERTILISATION ET SON INFLUENCE SUR L'AUGMENTATION DE LA PRODUCTION PASSAGERE ET FINALE DANS CERTAINS ETANGS DE VOJVODINA

par

V. PUJIN
Faculté d'Agriculture
Novi Sad, Yougoslavie

Résumé

On a étudié quelques uns des étangs de Vojvodina, dans les conditions de pratique (Susek, Jegrička, Futog) et expérimentales (čurug). On a observé que l'augmentation de la production finale peut être obtenue, entre autres, par l'application d'engrais est le plus efficace dans la période mai-août. Dans tous les étangs examinés on a constaté que l'application d'engrais augmente la production de plancton. La production finale, c'est-à-dire la croissance des poissons n'a pas été conforme aux prévisions. On a constaté que la croissance totale des carpes était plus forte, quoique l'application d'engrais et d'aliment supplémentaire fût plus petite. La cause en était que la production élevée de plancton n'était pas suffisamment utilisée; il manquait un consommateur de cette espèce d'aliment naturel.

Dans les conditions expérimentales on a pu mieux mettre en évidence la dépendance de la production finale de l'application de différents engrais. Les pièces d'eau fertililisées par les engrais verts et minéraux ont montré la plus grande production.

APPLICATION OF FERTILIZERS AND ITS IMPACT ON TEMPORARY AND PERMANENT FISH STOCKS IN CERTAIN FISH PONDS OF VOJVODINA

Abstract

Some of the fish ponds of Vojvodina (Susek, Jegrička, Futog) were studied under practical working conditions and under experimental conditions. It was observed that the application of various fertilizers, inter alia, leads to increased production. Under conditions in our country, according to our research, the application of fertilizers is most effective during the period from May to August. In all the fish ponds studied it was found that manuring increased the growth of plankton. Final production, that is to say the increase in fish stock, was not commensurate. It was noted that total increase of carp was greatest with the least application of fertilizers or supplementary food. This occurred because the increased quantities of plankton were not sufficiently used; this type of natural food requires the right type of fish consumer.

Under experimental conditions the dependence of final production on the application of a variety of fertilizers was more obvious. Those bodies of water where green manure crops were grown and mineral fertilizers were applied produced the most.

LA FERTILIZACION Y SU INFLUENCIA EN AL AUMENTO DE LA PRODUCCION TEMPORAL Y DEFINITIVA EN CIERTOS ESTANQUES DE VOJVODINA

Extracto

Han sido examinados algunos de los estanques de Vojvodina en las condiciones de servicio (Susek, Jegrička, Futog) y experimentales (čurug). Se he comprobado que el aumento de la producción final puede realizarse, entre otras formas, mediante la aplicación de abonos diferentes. En nuestras condiciones y según nuestras investigaciones, la aplicación de abonos alcanza su máxima eficacia en el período mayo-agosto. En todos los estanques examinados se ha comprobado que la aplicación de abonos hace aumentar la producción de plancton. La producción final, es decir, el aumento de pescado, no ha sido adecuada. Se ha comprobado que el aumento total de carpas era mayor aunque fuera menor la aplicación de abonos y el alimento suplementario. Ello se debía a que la elevada producción de plancton no era aprovechada suficientemente; faltaba un consumidor de esta clase de alimento natural.

En las condiciones experimentales, se ha podido observar mejor la dependencia de la producción final de la aplicación de diferentes abonos. Las masas de agua abonadas con abonos verdes y minerales han registrado la producción más grande.

1 INTRODUCTION

La présente contribution est un résumé des résultats de l'application de certains engrais sur l'augmentation de la production passagère et finale dans quelques uns de nos étangs. Il est clair qu'on ne peut pas embrasser dans ce court extrait tous les éléments contenus dans les recherches.

Vojvodina est une région aux conditions très favorables pour l'élevage des carpes. Puisqu'il y a déjà des superficies sous eau et qu'il existe la possibilité d'en créer encore, le problème de la productivité est très actuel. L'utilisation d'engrais étant, avec l'alimentation des poissons, une mesure fondamentale pour l'accroissement de la production c'est un problème auquel on doit prêter grande attention. Dans nos étangs, on appliquait jusqu'à présent les expériences d'auteurs étrangers (allemands, soviétiques, etc.) mais, à cause de différentes conditions du climat et de la typologie des étangs, les résultats n'étaient pas toujours satisfaisants. De nombreuses recherches dans la littérature montrent qu'il faut faire des études particulières pour chaque étang comme en a déjà fait dans beaucoup d'étangs en Allemagne, en Union Soviétique, en Israěl, en Pologne, en Tchécoslovaquie, etc. (Walter, 1926, 1934; Probst, 1931, 1950; Akatova, 1957; Zadin, 1959; Rodina, 1959; Müller, 1960; Yashouv, 1959, etc.). Dans notre pays on a fait des recherches semblables dans plusieurs étangs en Serbie (Milovanovic, Zivkovic, 1953, 1959, 1963) puis en Croatie (Bojcic et coll., 1961, Asaj, Fijan, Malnar, 1962). Mais leur nombre ne suffit pas encore. C'est pourquoi on a voulu étendre ces recherches à quelques uns des étangs de Vojvodina, dans les conditions naturelles et expérimentales. En pratique on a fait des recherches dans les étangs suivants : Susek, Jegrička et Futog. Expérimentalement on en a fait dans les étangsfrayères et d'engraissement des poissons à čurug. Ces études ont été faites en 1959, 1960, 1961, 1962 et en 1964. On n'en montrera ici que des résultats sommaires.

2 METHODE DE TRAVAIL

Par l'étude de la production de plancton et de la faune de fond, comme production passagère, et de l'accroissement des carpes, comme production finale, comme production finale, on a contrôlé l'efficacité de l'application de l'engrais. On a fait des contrôles tous les quinze jours, avant et après l'application de l'engrais. Par les pêches d'essai on a vérifié le temps de croissance. On a aussi mesuré spécialement un certain nombre de poissons (50 pièces) en prenant des mesures biométriques élémentaires (longueur, la plus grande hauteur et poids). Les valeurs de la faune de fond et du plancton ont été exprimées en nombre et en poids.

On a fait des recherches expérimentales dans cinq étangs en terre de 305 m2 de superficie et d'un mètre de profondeur. Les étangs n'étaient pas couverts d'herbes. Toutes les pièces d'eau avaient la même forme et étaient alimentées par l'eau de la même source: la Tissa Morte. La première pièce d'eau servit de contrôle, la seconde ne fut fertilisée qu'avec l'engrais minéral (6,7 kg nitrate d'ammoniaque et 5 kg de superphosphate). L'étang numéro 3 fut fertilisé par 11,5 kg de fumier de ferme, 2 kg de superphosphate et 0,57 kg de nitrate d'ammoniaque. L'étang numéro 4 ne reçut que l'engrais organique sous forme de plantes de prairies (Lolium, Poa, etc.) par 2 kg, selon la méthode de zone (Isakova-Keo, 1954). L'étang numéro 5 reçut l'engrais complet : 2 kg d'herbes de prairie, 5 kg de superphosphate et 6,7 kg de nitrate d'ammoniaque. Tous les étangs furent fertilisés une fois par semaine avec la même dose d'engrais; l'expérience a duré 5 semaines. Sept jours après la première application on a mis dans toutes les pièces d'eau 3 000 exemplaires/ha de carpillons, pesant en moyenne 20 g. A ce moment on a examiné la production du bactérioplancton (méthode décrite par O. Ristić), de zooplancton et contrôlé l'augmentation en poids des carpillons.

3 RESULTATS DE LA RECHERCHE

3.1 L'étang Susek

Cet étang se trouve non loin du Danube. C'est une dépression qu'on utilise depuis 1912 comme étang. Le terrain sur lequel se trouve l'étang est pour la plus grande de part en sol alluvionnaire d'humus. D'après sa structure mécanique, c'est une argile peu sablonneuse. Le sol comporte assez de CaCO3. La réaction du terrain est à peu près pH 7. Le terrain est riche en humus et en azote. L'étang reçoit l'eau du Danube. Pendant toute la période de la recherche on a mis dans l'étang 1 500 pièces/ha de carpes de 60 g de poids moyen.

Tableau I
Type et quantité d'engrais utilisé dans l'étang Susek en 1959, 1960 et 1961 (Kg/ha)

AnnéeType d'engrais (Kg/ha)
Ecume de défécationSuperphosphateNitrate ammoniacalFumier de ferme
19591400400-  50
19601500350112 600
19611550300  912000

Tableau II
Biomasse de zooplancton dans l'étang Susek
(Valeurs moyennes mg/l, en 1959, 1960 et 1961)

AnnéeBiomasse de zooplancton (mg/l.)
avrilmaijuinjuilletaoûtseptembreoctobre
1959  4,510,234,542,075,6  28,315,6
1960  6,722,240,573,284,4  35,022,8
196110,028,636,482,393,2144,361,5

Tableau III
Biomasse de la faune de fond dans l'étang Susek (Valeurs moyennes g/m2, en 1959, 1960 et 1961)

AnnéeBiomasse de la faune de fond (g/m2)
avrilmaijuinjuilletaoûtseptembreoctobre
1959-1,917,720,8  1,491,633,5
19600,932,618,6  5,62,81,484,1
19611,201,8  8,2  4,33,12,082,5

Tableau IV
Augmentation en poids des carpes et apport de l'alimentation supplémentaire (kg/ha) dans l'étang Susek, en 1959, 1960 et 1961

AnnéeAugmentation en poids des carpes
kg/ha
Apport de l'aliment supplémentaire
kg/ha
19591 1002 745
1960   9403 168
1961   8702 850

Les recherches durèrent trois ans et la quantité d'engrais a été différente. L'espèce et la quantité d'engrais sont indiquées dans le Tableau I.

La production du plancton a montré pendant trois ans deux maximums clairement exprimés. Le premier au printemps avec de grands maximums en nombre, mais petits en biomasse, et l'autre au mois d'août, avec le maximum de biomasse. Pendant les trois années de l'étude dans cet étang, c'est au mois d'août que la production de zooplancton était maximum. Des valeurs moyennes pour la biomasse de zooplancton se trouvent au Tableau II.

La production de la faune de fond montre aussi des variations saisonnières, ce qui est en relation avec la biologie des organismes qui la composent (Chironomidae) et avec l'intensité de l'alimentation des carpes. La production de la faune de fond attient les valeurs maximums au cours des mois de juin-juillet (voir Tableau III).

L'augmentation totale des carpes et la dépense en aliment supplémentaire (kg/ha) dans les périodes mentionnées figurent au Tableau IV.

3.2 L'étang Jegrička

Cet étang représente le lit endigué de la rivière Jegrička dans son cours inférieur. Comme il n'est pas possible, en toutes saisons de s'alimenter en eau de la rivière Jegrička, on utilise le puits de la station. Cet étang se trouve dans une région où la quantité moyenne des précipitations annuelles est inférieure aux valeurs moyennes des autres régions de Vojvodina. La moyenne annuelle de température est de 10,9°C, ce qui représente une moyenne un peu inférieur à celle de Vojvodina. La base géologique de ce terrain est le loess avec beaucoup de concrétions calcaires et des sédiments de calcaire tendre. D'après le type du sol c'est un terrain marécageux et d'après sa structure c'est une glaise. La réaction du sol dans les sédiments supérieurs est un peu acide et on peut conclure que ce terrain se trouve dans un processus de dégradation. L'étang est utilisé depuis 1957. On y a fait des recherches en 1964. Dans l'étang il y avait 900 spécimens/ha de carpes de 154 g de poids moyen. L'apport total de l'engrais, d'aliment supplémentaire et la production de la faune de fond et du plancton sont indiqués dans le Tableau V.

3.3 L'étang Futog

C'est un étang encore jeune qui existe depuis deux ans. Il se situe sur le terrain de la rive gauche du Danube. D'après la structure mécanique du sol, on y trouve des alluvions sablonneuses, des alluvions de vase et de marais, un terreau marécageux et le sol minéral de marais. L'étang est assez largement couvert de roseaux, ce qui crée des difficultés dans l'application des mesures techniques de pisciculture. La technique de production est ici extensive.

Les engrais appliqués et la production de cet étang sont indiqués dans le Tableau VI.

3.4 Recherches dans les étangs expérimentaux

Il a déjà été mentionné que dans chacune des pièces d'eau on applique une méthode différente de fertilisation et on suit l'effet par le développement de bactérioplancton, puis de zooplancton et par la croissance des carpillons.

L'étang numéro l était le contrôle et on n'a pu y observer de grandes variations, ni du bactérioplancton, ni du zooplancton. Le bactérioplancton avait ici la plus faible densité et la biomasse de zooplancton variait entre 36–52 mg/l. Il ne s'y produi pas de développement en masse des Cladocères, ni des Copépodes; le nombre de Rotateurs s'est maintenu presque pendant tout le temps à un niveau assez élevé. Dans les autres pièces d'eau on a pu constater une variation en nombre du bactérioplancton et de zooplancton de sorte que plusieurs jours après la fertilisation on observa l'augmentation du bactérioplancton et, un peu plus tard, celle du zooplancton. Le maximum du bactérioplancton précéda toujours celui du zooplancton et après ce dernier la quantité de bactérioplancton diminuait brusquement. La dynamique générale du bactérioplancton et du zooplancton dans les pièces d'eau est exposée dans le Tableau VII.

Tableau V
Apport d'engrais, d'aliment supplémentaire (kg/ha)
Production de zooplancton, et de faune de fond (valeur maximum mg/l et g/m2)
Croissance totale des carpes (kg/ha) dans l'étang Jegrička en 1964

Engraiskg/haAliment supplémentaire (kg/ha)
Ecume de défécation1 3521 920
Superphosphate  401 
Fumier de ferme  523 
Biomasse de zooplancton mg/l        85,5Biomasse de la faune de fond g/m2 6,30
Croissance des carpes  850 

Tableau VI
Apports en engrais et en aliment supplémentaire (kg/ha)
Production de zooplancton et de faune de fond (valeur max. mg/l et g/m2)
Accroissement des carpes dans l'étang Futog en 1964

Engrais Superphosphate
kg/ha
Aliment supplémentaire
kg/ha
Biomasse de zooplancton
mg/l
Biomasse de la faune de fond
g/m2
2548551,258,80
Accroissement des carpes (kg/ha : 450)

Tableau VII
Valeurs moyennes de bactério- et zooplancton
Augmentation des carpeaux dans chaque pièce d'eau (Curug, 1964)

Etangs
No
Moyennes de bactérioplancton 000/mlMoyennes de zooplancton 000/mlAugmentation du poids des carpillons par rapport au poids primitif (x)
Nombre% de contrôleNombre% de contrôle
1  2,6×105100%4,1×103100%2,5
2  4,1×105157%4,9×103120%3,3
3  6,4×105242%5,5×103134%3,9
4  6,5×105247%5,6×103135%5,0
520,0×105766%8,0×103195%7,0

4 ANALYSE DES RESULTATS OBTENUS

Il est clair que dans les conditions pratiques on ne peut pas suivre avec certitude l'effet de l'engrais appliqué, à cause de plusieurs facteurs et des difficultés techniques, mais les résultats de la recherche peuvent quand même fournir quelques indications. On fait toutes ces mesures pour augmenter la production finale de poisson dans un étang, ce qu'on réussit indirectement en influant sur la production passagère (plancton et faune du fond) qui représente la source naturelle de l'alimentation dans les étangs. Plusieurs auteurs dans la littérature disent qu'on peut augmenter la croissance jusqu'à 77% par l'application d'engrais (Schäperclaus, 1942). En Israěl après plusieurs années de recherche on a constaté que cette augmentation peut être 732% (Hepher, 1962; 1963). Pendant les trois ans de nos recherches à Susek la quantité de superphosphate a été à peu près pareille. Il y avait une différence entre nitrate ammoniacal et fumier de ferme. L'analyse de la quantité d'engrais et de l'augmentation du poisson montre qu'en 1959 l'augmentation a été la plus élevée. Alors en n'a employé que 400 kg/ha de superphosphate, 50 kg/ha de fumier de ferme. Par contre, en 1961 quand on a employé 300 kg/ha de superphosphate, 91 kg/ha de fumier de ferme. Par contre, en 1961 quand on a employé 300 kg/ha de superphosphate, 91 kg/ha de nitrate ammoniacal et 2 000 kg/ha de fumier de ferme, l'augmentation totale était de plus de 200 kg/ha moindre qu'en 1959. Ici, on doit prendre en considération tous les facteurs, mais on peut dire cependant, que l'influence de la fertilisation sur l'augmentation est limitée. C'està-dire que, si on compare la quantité d'engrais et la production de plancton, on verra que celle-ci est plus grande si on augmente la quantité d'engrais. Mais, puisque la carpe de cette taille utilise peu de plancton pour sa nourriture (presque rien), l'augmentation de cette production n'a pas d'influence fondamentale sur la production finale. Par contre, quand il s'agit de la faune de fond on peut remarquer une dépendance plus grande. Les plus grandes valeurs observées dans la production de la faune benthique à Susek l'ont été en 1959. C'est alors qu'on a constaté le plus grand accroissement des carpes quoique la quantité d'engrais et d'aliment supplémentaire furent moindres que les années suivantes. On pourrait dire la même chose pour les étangs Jegrička et Futog.

Quand on étudie l'effet de la fertilisation dans les étangs expérimentaux on constate, comme Rodina (1952) en Union Soviétique, que le développement plus intense du zooplancton dépend de l'augmentation des populations de bactéries. Les différentes productions de bactéries, et de zooplancton dépendent des différentes combinaisons d'engrais. La combinaison de l'engrais végétal, sous forme d'herbe de prairie, avec l'engrais minéral a causé la plus forte production. Les engrais minéraux donnent au commencement une production plus faible (les 4 premières semaines) et plus tard on a constaté une croissance plus rapide. Si on suit la dynamique du bactérioplancton et de certains groupes du zooplancton, on voit clairement la relation directe entre bactérioplancton et Cladocères. Au cours de ces essais on a remarqué que l'augmentation des carpillons était beaucoup plus grande si la production des bactéries et de zooplancton était plus grande. Il en est ainsi parce que la carpe de cette taille consomme le plancton en grande quantité, surtout les Cladocères, apparus en masse dans les étangs ayant reçu des engrais complexes. En observant ces résultats, on voit nettement qu'il faut tenir compte d'une série de composantes pour augmenter la production finale. Dans beaucoup de pays on travaille à l'introduction de nouvelles espèces pour la meilleure utilisation de l'alimentation naturelle, mais chez nous on n'a, jusqu'à présent, pas fait beaucoup de progrès dans ce domaine.

5 REFERENCES

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