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HISTORIQUE, OBJECTIFS ET ORGANISATION DE LA CONFERENCE

La première réunion mondiale consacrée à l'aquaculture a été organisée par la FAO en 1966 (Symposium mondial sur la pisciculture en étang à température élevée, Rome (Italie), 18–25 mai 1966). Selon l'une des recommandations émises à cette occasion, “un symposium analogue sur la pisciculture” devait être organisé cinq ans plus tard pour “examiner les principaux changements, tendances et innovations qui (auront) pu être enregistrés pendant cette période”. La Conférence scientifique mondiale de la FAO sur la biologie et l'élevage des crevettes, réunie à Mexico un peu plus tard (1967), a recommandé que soit organisée “une conférence mondiale FAO sur l'élevage artificiel d'organismes marins présentant une importance commerciale et sur l'amélioration de l'habitat”. La Conférence technique sur l'aménagement et le développement des pêches, tenue à Vancouver (Canada) du 13 au 23 février 1973 a vivement appuyé l'idée de tenir une conférence technique mondiale sur l'aquaculture et a instamment prié la FAO de l'organiser dès que possible.

Depuis le symposium de 1966, l'aquaculture a pris une importance croissante dans de nombreux pays et des progrès technologiques considérables ont été réalisés. Le nombre d'espèces et de systèmes d'élevage utilisés ont très sensiblement augmenté eux aussi. Il a été décidé en conséquence de tenir une série de symposiums régionaux pour étudier les progrès et les problèmes dans les différentes régions et de tenir ultérieurement une conférence mondiale, pour faire la synthèse des expériences acquises et formuler des propositions d'action pour le futur sur le plan mondial. Le premier de ces symposiums régionaux, tenu à Bangkok (Thaïlande) en 1970, traitait de l'aquaculture côtière dans la région Indo-Pacifique et la dernière conférence de la série a eu trait à l'aquaculture en Afrique et s'est réunie à Accra (Ghana) en 1975.

Compte tenu des résultats de ces réunions régionales, la conférence mondiale a été tenue en vue de:

  1. synthétiser, sur une base mondiale, l'expérience acquise en matière de développement aquicole, notamment en ce qui concerne l'amélioration des ressources naturelles;

  2. fournir une tribune permettant aux agriculteurs, aux industriels, aux scientifiques, aux techniciens et aux administrateurs intéressés à l'aquaculture d'échanger leurs vues et de mettre en commun leur expérience, afin de résoudre les problèmes pertinents et de promouvoir l'expansion de l'aquaculture;

  3. passer en revue l'état des techniques relatives aux divers systèmes aquicoles et identifier les secteurs où des efforts s'imposent en matière de recherche et de développement;

  4. attirer l'attention sur les problèmes scientifiques et techniques dont la solution pourrait être facilitée par la coopération internationale;

  5. examiner les facteurs sociaux, juridiques et économiques affectant le développement de l'aquaculture, notamment en ce qui concerne les niveaux et les modes d'organisation de l'industrie;

  6. envisager la recherche, la formation et les autres éléments nécessaires à l'infrastructure de cette industrie;

  7. formuler des stratégies de nature à surmonter les principaux obstacles au développement de l'aquaculture et fournir des directives permettant la réalisation rapide du potentiel d'expansion de cette industrie et son intensification.”

La Conférence se proposait de mettre en contact tous les secteurs directement liés à l'aquaculture: chercheurs, administrateurs, industriels, financiers et représentants des institutions gouvernementales universitaires et privées. Elle a accueilli 308 participants et 155 observateurs de 38 pays et de 10 organismes internationaux, intergouvernementaux et nongouvernementaux (annexe I). L'interprétation simultanée a été assurée en anglais, français, espagnol et japonais.

On trouvera en annexe II l'ordre du jour effectif. La Conférence a été ouverte le 26 mai 1976 par M. S. Abe, Ministre de l'agriculture et des forêts du Japon. M. Y. Uchimura, Directeur général de l'Organisme des pêches japonais a assuré la présidence de la Conférence et MM. J. Perrot (France) et F. Gómez-Rodriguez (Cuba), ont fait fonction de Vice-Président. On trouvera en annexes II à VI, respectivement, le discours de bienvenue du Président du Comité d'organisation, M. I. Arakatsu, l'allocation de M. S. Abe, celui du Président de la Conférence et enfin celui de M. H. Kasahara, Directeur de la Division des ressources halieutiques et de l'environnement (FIR), Département des pêches de la FAO.

La Conférence principale s'est tenue en 12 sessions plénières et 5 sessions spéciales, chacune des sessions étant organisée sous forme de discussions de groupe. La documentation consistait essentiellement en 39 exposés de synthèse préparés sur invitation par divers auteurs et 82 rapports d'expérience, présentés par des spécialistes de différents pays (cf. annexe VII).

Au cours de chacune des principales sessions, à l'exception de la dernière, les membres des groupes de discussion ont présenté les thèmes essentiels des débats, ainsi que les documents pertinents. La session consacrée aux conclusions et recommandations a examiné et adopté un résumé du rapport de la Conférence. Une declaration sur l'aquaculture et les principales recommandations de la Conférence, élaborés par un Comité de rédaction spécialement nommé à cet effet et composé de MM. Clarence Idyll (Etats-Unis d'Amérique - Président), Ian Pritchard (Canada), Peter Hjul (Royaume-Uni) et V.R. Pantulu (CESAP).

Un Festival international du film aquicole s'est tenu à l'occasion de la Conférence, en vue d'encourager la production de films instructifs et documentaires destinés aux travaux de formation et de vulgarisation. Il a pris la forme d'un concours et 21 films (annexe VIII) sélectionnés ont été projetés. Un jury composé de MM. S.W. Ling (Etats-Unis - Président), Harold Webber (Etats-Unis), S.D.R. Jayaratne (Sri Lanka), R. Okada (Japon) et G. de Sabatino (FAO - Secrétaire) a choisi deux films instructifs et deux films documentaires, qui ont été primés. Les films intitulés “Fish Farming in Japan” (La pisciculture au Japon) (Japon) et “Induced Breeding” (Reproduction induite) (Inde) ont été jugés les meilleurs dans les catégories respectives des films documentaires et instructifs et ont obtenu le prix Osiris de la FAO. Des accessits ont été attribués au film documentaire “Experimental Fish Farming with Coho Salmon” (Pisciculture expérimentale du saumon Coho) (Canada) et au film instructif “The Induced Breeding and Rearing of Grey Mullet” (La reproduction induite et l'élevage du mulet gris) (Etats-Unis).


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