Previous Page Table of Contents Next Page


3. ROLE DE L'HYDROELECTRICITE EN AFRIQUE

La Banque mondiale a estimé comme suit le coût moyen de production de différents types d'énergie électrique dans les pays en développement (en dollars E.-U. de 1977, le kilowatt):

Energie géothermique1 564
Energie nucléaire1 436
Energie hydraulique1 246
Energie thermique863

Beaucoup de pays africains possèdent un potentiel géothermique1 mais il est peu probable qu'ils l'exploitent tant qu'ils disposeront d'autres sources d'énergie. Il ne faut donc pas s'attendre à une expansion de ce secteur d'ici l'an 2000, exception faite, peut-être, du Kenya.

L'énergie nucléaire est hors de portée de la plupart des pays en développement. A moyen terme, seuls deux pays africains peuvent envisager d'y avoir recours: la République sud-africaine, qui n'a plus guère de sources d'hydroélectricité à exploiter, et, peut-être, l'Egypte, dont le potentiel hydraulique est limité.

1 Cameroun, Ethiopie, Kenya, Malawi, Ouganda, Tanzanie

L'énergie thermique est manifestement une possibilité pour beaucoup de pays africains, mais pas à court terme, sauf dans les pays qui produisent déjà du pétrole et notamment dans ceux qui ont un excédent de gaz. Tel est le cas du Nigéria qui, malheureusement, a du mal à le mettre à la disposition des zones qui en ont besoin. Il semble donc que, dans l'immédiat et à moyen terme, l'Afrique devra surtout compter sur l'énergie hydroélectrique. Cela suppose des investissements relativement importants mais la plupart des pays n'ont pas le choix. Avec l'aide et l'encouragement de la Banque Mondiale, les pays africains s'efforcent de développer leur équipement hydroélectrique depuis 1973–74 - premier choc pétrolier - et surtout depuis 1979 - nouveau doublement des prix du pétrole, abandonnant peu à peu vapeur et diesel.

Toutefois, on commence seulement maintenant à récolter les fruits de ces efforts car il faut attendre presque dix ans pour l'entrée en service d'une nouvelle centrale hydroélectrique. Beaucoup de ces pays produisent ou pourraient produire du pétrole1 mais la prospection et la mise en valeur des gisements demandent du temps et on ne peut guère s'attendre à des résultats avant 1990. Qui plus est, il est probable que les pays en question exporteront ce pétrole pour se procurer les devises nécessaires au remboursement de leur dette à long terme. La situation ne devrait donc guère changer sur ce plan d'ici la fin de ce siècle.

1 L'Angola, le Cameroun, le Congo, l'Egypte, le Nigéria et le Zaïre produisent du pétrole; le Bénin, la Côte-d'Ivoire, l'Ethiopie, le Ghana, la Guinée, la Guinée équatoriale, la Haute-Volta, le Libéria, Madagascar, le Mali, Maurice, la Mauritanie, le Mozambique, le Niger, le Sénégal, la Sierra Leone, la Somalie, le Soudan, la Tanzanie et le Tchad sont des producteurs potentiels


Previous Page Top of Page Next Page