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ANNEXE F - ALLOCUTION DE SON EXCELLENCE MME ZAKIA HAMDAN I. MEGHJI (DÉPUTÉE), MINISTRE DES RESSOURCES NATURELLES ET DU TOURISME

Monsieur le Président, Mesdames Messieurs les représentants de la FAO, Participants, Mesdames, Messieurs,

C’est un grand plaisir de présider l’ouverture de cette importante consultation d’experts qui a pour but de promouvoir l’aquaculture commerciale en Afrique subsaharienne. Au nom du Gouvernement de la République Unie de Tanzanie et aussi en mon nom, je souhaite la bienvenue en Tanzanie à tous les participants réunis ici à Arusha. C’est pour nous un honneur et un privilège de tenir cette consultation.

En premier lieu, je tiens à exprimer ma profonde gratitude à la FAO pour le cofinancement de la consultation. C’est un engagement clair de l’organisation dans le développement de l’aquaculture commerciale durable pour qu’elle soit un outil de développement permettant d’atteindre la sécurité alimentaire, réduire la pauvreté, améliorer les revenus et créer des emplois.

Puis-je aussi, au nom du Gouvernement et du peuple tanzaniens, et au nom du Ministère des Ressources Naturelles et du Tourisme, saisir l’occasion d’exprimer ma reconnaissance à tous les participants, donateurs et observateurs, pour consacrer une partie de leur temps à cette consultation très précieuse.

Monsieur le Président, l’information disponible indique qu’environ 12% des ressources alimentaires aquatiques proviennent de l’aquaculture. De grands espoirs sont placés dans l’aquaculture comme une solution pour remédier au déficit des captures. Le développement de l’aquaculture pourrait offrir non seulement en Afrique mais aussi à tous les pays en développement, une occasion unique de créer des revenus grâce aux emplois dans la pêche, la transformation des produits et leur commercialisation. Il est certain que l’aquaculture peut réduire la pauvreté. De plus, elle peut contribuer à améliorer l’alimentation des habitants, particulièrement en zones rurales, en apportant des protéines bon marché.

Monsieur le Président, l’aquaculture est une initiative bienvenue pour mettre en valeur des zones potentiellement intéressantes pour produire des aliments et réduire la pression sur la pêche. Il faut identifier les systèmes de production aquacole, les appuyer et les contrôler, afin que l’aquaculture soit durable. Il est donc important que les études d’impact sur l’environnement fassent partie de tout projet d’investissement, de façon que des mesures compensatoires soient prises dès la préparation du projet.

Monsieur le Président, l’histoire de l’aquaculture en Afrique subsaharienne date de la fin des années 1920, avec l’introduction de l’élevage de truite en altitude au Kenya et à Madagascar, et plus tard sur les zones d’altitude en Tanzanie, alors appelée Tanganyika. Cependant à ce jour, l’aquaculture au sud du Sahara est encore peu développée, avec une production de moins de 15 000 tonnes, elle représente à peine 0,5% de la production mondiale. La valeur estimée atteignait 25 millions de dollars en 1990. Les producteurs les plus importants étaient le Nigeria, la Côte d’Ivoire, la Zambie et le Kenya avec environ 1000 tonnes chacun, suivis de la République Démocratique du Congo (RDC), du Ghana, de la Tanzanie, du Congo, de Madagascar et du Soudan, avec chacun de 200 à 700 tonnes par an. Les principales causes de ce lent développement sont entre autres, le manque de motivation des fermiers, le manque de capital, la faible qualité des alevins et le peu de connaissances techniques.

Monsieur le Président, cette consultation vient au bon moment: les pays sont en train de prendre des mesures pour améliorer le niveau de production, faire baisser la malnutrition et le niveau de pauvreté; l’aquaculture en Afrique a un grand rôle à jouer pour produire du poisson. Je compte que cette consultation produise un plan d’action utilisable par les décideurs et les planificateurs, afin qu’ils stimulent une croissance rapide de l’aquaculture commerciale qui pourrait engendrer les bénéfices suivants:

Monsieur le Président, bien que l’aquaculture apparaisse créatrice de richesses, elle peut aussi créer des dommages à l’environnement, si elle n’est pas bien maîtrisée. Ces dommages peuvent représenter un coût élevé pour la société en favorisant par exemple le développement de maladies. Je suis convaincue que cette consultation abordera les problèmes liés à l’aquaculture commerciale, et en particulier les aspects réglementaires et juridiques. J’attends que les résultats de cette consultation viseront la réduction des dommages possibles tels que la pollution, les conflits sur le droit d’accès à l’eau, les droits du sol et le libre accès.

Monsieur le Président, afin de réussir le développement durable de l’aquaculture commerciale en Afrique subsaharienne, les experts rassemblés ici aujourd’hui doivent agir en tant que noyau permettant de faciliter la coopération et la collaboration entre les pays afin de partager l’expertise aquacole et les installations disponibles dans chaque pays et pour le bénéfice de tous.

Monsieur le Président, au-delà du travail à accomplir ces jours-ci, je souhaite inviter les participants à profiter de nos richesses touristiques comme le cratère du Ngorongoro, les parcs nationaux de Serengeti et du Kilimanjaro, ainsi que de la beauté de la ville d’Arusha dont le Centre International de Conférences.

Sur quelques remarques, j’ai le plaisir de déclarer officiellement ouverte cette consultation.

Je vous remercie de votre attention. Merci.


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