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Annexe 1
ORDRE DU JOUR

Lundi
13 septembre
Matin1.Ouverture de la session
Après–midi2.Etude sur le développement et la recherche aquacoles en Afrique subsaharienne. Présentation de l'approche méthodologique
3.Etat de développement de l'aquaculture
 
Mardi
14 septembre
Matin4.Situation actuelle de la recherche aquacole
Après–midi5.Priorités en matière de développement de l'aquaculture
6.Priorités en matière de recherche aquacole
 
Mercredi
15 septembre
Matin7.Programmes de recherche aquacole - Critères de conception et mise en oeuvre de programmes de recherche
7.1Centres d'information sur l'aquaculture
7.2Aspects socio-économiques de l'aquaculture et groupes cibles
7.3Indicateurs de production pour l'aquaculture
Après–midi7.4Fertilisation des étangs et aliments piscicoles
7.5Amélioration et gestion des stocks reproducteurs
7.6Amélioration des pêcheries des petits plans d'eau
 
Jeudi
16 septembre
Matin7.7Aquaculture dans les périmètres d'irrigation
7.8Elevage d'espèces indigènes de poissons
7.9Aquaculture marine
 
Vendredi
17 septembre
Après–midi8.Autres questions
9.Adoption du rapport
10.Cérémonie de clôture

Annexe 2
LISTE DES PARTICIPANTS

Aloys ACHIENG
Lake Basin Development Authority
P.O. Box 1164
Kisumu
Kenya
Tél: + +254-35-22000

Lionel AWITY
Fisheries Department
Box 634
Cape Coast
Ghana
Tél: + +233-42-2039

D.D. BANDULA
Inland Fisheries Sector, Technical Coordination Unit
Southern African Development Community
P.O. 593
Lilongwe
Malawi
Tél: + +265-721766
Fax: + +265-44709

Bernard EZENWA
Head, Aquaculture Research Section
Nigerian Institute for Oceanography and Marine Research
P.M.B. 12729
Lagos
Nigéria

Jean Bosco KABAGAMBE
Service piscicole national
B.P. 132
Butare
Rwanda
Tél: + +250-30080/81
Fax: + +250-30078

Edouard KALI-TCHIKATI
Chef, Service de vulgarisation
Centre piscicole national de Djoumouna
B.P. 675
Brazzaville
Congo

Grace MAFWENGA
Regional Fisheries Office
P.O. Box 3012
Arusha
Tanzanie
Tél: + +255-57-3568

Charles MAGUSWI
Assistant Director (Aquaculture)
Department of Fisheries
c/o Box 350100
Chilanga
Zambie
Fax: 260-1-278418

Jimmiel J. MANDIMA
University Lake Kariba Research Station
Box 48
Kariba
Zimbabwe
Tél: + +263-61-22312
Fax: + +263-61-2707

Sophie MUTSEKWA
P.O. Box BE 60 Belvedere
Harare
Zimbabwe
Tél: + +263-4-260076/72

Jean-Calvin NJOCK
Biologiste des pêches
Institut des recherches zootechniques
B.P. 1457
Yaoundé
Cameroun
Tél/Fax: 237-232486

Alexandre RABELAHATRA
Direction des ressources halieutiques
B.P. 1699
Antananarivo 101
Madagascar
Tél: + +261-2-40650 ext. 52

C.D. SIKAZWE
Department of Fisheries
P.O. Box 350100
Chilanga
Zambie
Tél: + +260-1-278250
Fax: + +260-1-278418

Jean YAMINDOU
Directeur général, Services régionaux
Ministère des eaux et forêts
B.P. 830
Bangui
République centrafricaine

Antoinette ZIEHI
Institut des savanes/Département des ressources animales
01 B.P. 633
Bouaké 01
Côte d'Ivoire

SECRETARIAT

W.Q.-B. WEST
Secrétaire du CPCA
Bureau régional pour l'Afrique
P.O. Box 1628
Accra
Ghana
Tél: + +233-21-666851 ext.118
Fax: + +233-21-668427

Départment des pêches
FAO
Via delle Terme di Caracalla
00100-Rome
Italie
Fax: + +39-6-52253020
 
 
André COCHE
Consultant
Janet WEBB
Chargé des réunions
Tél: + +39-6-52256721
 
Mario PEDINI
Spécialiste principal (Développement de l'aquaculture)
Tél: + +39-6-52256279
 
 
ALCOM
P.O, Box 3730
Harare
Zimbabwe
Tél: + +263-4-724985
Fax: + +263-4-729563
 
 
Boyd A. HAIGHT
Senior Aquaculturist
Monique MAES
Fishery Expert (Small Water Bodies)
 
Sevaly SEN
Senior Socio-economist
 

OBSERVATEURS

Randall BRUMMETT
Project Manager
ICLARM/GTZ Africa Aquaculture Project
Zomba
Malawi
Tél: + +265-531274
Fax: + +265-522733

Dirk TEERLINCK
Embassy of the Kingdom of Belgium
SADC Regional Cooperation Section
P.O. Box 2522
Harare
Zimbabwe
Tél: + +263-4-7047/9 ext.221
Fax: + +263-4-703960

Annexe 3
LISTE DES DOCUMENTS

CIFA:WPA/93/1Ordre du jour et calendrier
2          Sommaire
3          Projet de rapport
 
 
CIFA:WPA/93/Inf. 1Liste des participants
  2Liste des documents
  3Aquaculture Development and Research in Sub-Saharan Africa
(Draft Synthesis)

Annexe 4
Recherche et développement aquacoles en Afrique subsaharienne:
Synthèse des études nationales et Plan d'action indicatif concernant la recherche

par

André Coche, Boyd Haight et Michel Vincke

SOMMAIRE

Afin de mieux se focaliser sur ses programmes futurs d'aquaculture tout en contribuant au suivi de l'Etude sur la recherche halieutique internationale (1989–1991), la FAO a lancé en 1992, en collaboration avec la Commission économique pour l'Afrique et la Commission des Communautés européennes, une étude régionale sur l'aquaculture en Afrique subsaharienne. Celle-ci a pour objet de dresser, sur la base d'une série d'études nationales détaillées concernant les besoins de recherche et de développement aquacoles, un plan d'action indicatif pour la recherche. A la fin d'avril 1993, elle avait reçu douze études des pays ci-après: Cameroun, République centrafricaine, Congo, Côte d'Ivoire, Kenya, Madagascar, Malawi, Nigéria, Rwanda, Tanzanie, Zambie et Zimbabwe. En 1990, les pays retenus ont représenté conjointement environ 50 pour cent en poids de la production aquacole de l'Afrique (et 85 pour cent de sa valeur totale).

Le présent document, qui constitue également le sommaire de CIFA:WPA/93/Inf.3, se fonde essentiellement sur l'analyse effectuée à partir de ces douze études nationales par des spécialistes africains de l'aquaculture. II se divise en deux parties:

  1. Une synthèse des renseignements fournis par les auteurs des études nationales concernant les besoins de développement et de recherche dans le domaine de l'aquaculture, qui fait apparaître les contraintes et les priorités régionales/sous-régionales.

  2. Un plan d'action indicatif pour la recherche aquacole en Afrique subsaharienne, proposant une stratégie sur la base de laquelle les donateurs intéressés pourraient réorganiser la distribution des ressources financières vers des recherches axées sur le développement de manière à renforcer d'une part les moyens d'action des différents pays et d'autre part la coopération régionale/internationale.

PARTIE I: BESOINS DE RECHERCHE ET DE DEVELOPPEMENT CONCERNANT L'AQUACULTURE EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE

A. DEVELOPPEMENT DE L'AQUACULTURE

L'aquaculture est encore une activité essentiellement rurale, secondaire, exercée à temps partiel par de petites exploitations disposant de petits étangs d'eau douce. Les systèmes d'élevage, extensifs ou semi-intensifs, donnent de modestes rendements en poisson, qui sont le plus souvent consommés directement, troqués ou vendus localement comme une culture de rapport. La fertilisation organique, quoique préférée, est encore loin d'être généralisée. L'utilisation d'aliments d'appoint est aussi limitée, principalement par les disponibilités locales d'ingrédients alimentaires. Sur les 20 espèces connues comme cultivables, trois seulement (tilapia du Nil, silure africain et carpe commune) sont couramment cultivées dans toute l'Afrique.

Les tendances actuelles du développement aquacole se caractérisent par une exploitation accrue des eaux saumâtres-marines, un regain d'intérêt pour l'enrichissement des pêcheries des petits plans d'eau et la privatisation progressive de la production des juvéniles. Les exploitants aux idées modernes ont tendance à intensifier progressivement leur système d'élevage en étang pour passer à une gestion semi-intensive dans le cadre de petites entreprises commerciales, à la mesure des marchés locaux. Au sein des administrations publiques, on a observé récemment une tendance au regroupement de toutes les activités liées à l'aquaculture.

Dans le secteur public, l'infrastructure aquacole est plutôt bien développée, avec plus de 200 fermes piscicoles d'Etat et 400 hectares d'étangs en terre. Mais la majeure partie de cette infrastrure est très ancienne et peu productive. Les frais d'entretien sont élevés et la gestion difficile. Il existe des infrastructures relativement nouvelles au Cameroun, au Malawi, au Nigéria et au Rwanda.

Le personnel spécialisé qui s'occupe de l'administration et de la gestion des piscicultures d'Etat varie considérablement, tant en qualité qu'en quantité, d'un pays à l'autre. On compte en moyenne - par pays et par hectare de pisciculture d'Etat - 0,33 cadre supérieur, 0,7–1 cadre moyen et deux agents subalternes. Les deux catégories supérieures sont médiocrement représentées au Rwanda et en Zambie, et les trois catégories sont très insuffisamment représentées en République centrafricaine.

La vulgarisation spécialisée est la principale activité de soutien du développement de l'aquaculture. Le Zimbabwe, où le service de vulgarisation est pluridisciplinaire et axé sur l'agriculture, est une notable exception. Le Rwanda, le Malawi et la Zambie ont aussi entrepris une collaboration de ce genre. La production et la distribution de juvéniles aux exploitants, à un prix subventionné, est une autre façon courante de soutenir le développement. La législation et les programmes de crédit sont pratiquement inexistants. Si l'on excepte le Nigéria, le soutien apporté par la recherche aquacole est entièrement tributaire de l'aide financière étrangère disponible dans chaque pays (voir aussi section suivante).

Les évaluations qui ont été faites du développement aquacole ont été pour la plupart centrées sur le potentiel et les difficultés de développement. Quelques enquêtes sur les marchés et études de groupes cibles ont aussi été faites. Mais les aspects économiques ont été d'une manière générale négligés.

Le cadre institutionnel de l'aquaculture se caractérise généralement par une médiocre stabilité, une dispersion des responsabilités administratives et un manque de coordination. Le développement de l'aquaculture ne bénéficie en général que d'une très faible priorité.

L'absence de Plan national de développement de l'aquaculture et la faiblesse des moyens de planification constituent un grand handicap pour la planification. Deux pays seulement ont élaboré un plan de développement spécifique (Nigéria, Madagascar); trois autres ont pris des dispositions précises en ce sens (Malawi, Rwanda, Tanzanie). Les autres problèmes rencontrés dans chaque pays sont dus à l'absence générale d'une bonne base de données concernant l'aquaculture, à laquelle il faut ajouter l'absence de statistiques fiables de la production.

Concernant l'enseignement aquacole, il n'existe pratiquement aucun établissement de niveau universitaire. Seules deux universités anglophones (Malawi, Nigéria) proposent un programme en aquaculture. Quatre universités anglophones ont divers cours spécialisés touchant cette discipline. En revanche, au niveau de l'enseignement secondaire, les sections spécialisées en aquaculture sont plutôt bien représentées. La plupart des pays pratiquent la formation sur place.

La plupart des 54 projets de développement aquacole financés dans les pays étudiés ont bénéficié, généralement après les années 70, de subventions du PNUD et de l'USAID; certains ont été financés au moyen de prêts remboursables, en Afrique occidentale et centrale seulement. La plupart des projets ont été exécutés par la FAO/ONU. La distribution géographique de ces projets entre les quatre régions agro-écologiques examinées (Afrique occidentale, centrale, orientale et australe) est relativement bien équilibrée pour ce qui concerne l'aide fournie par la FAO et par le Programme des Volontaires du Corps de la Paix des Etats-Unis; elle est au contraire fortement concentrée dans la région australe pour ce qui concerne la plupart des autres organismes d'exécution.

Les principaux objectifs des projets concernent la mise en place d'institutions (infrastructures, équipements, effectifs), la production/distribution de juvéniles en vue de soutenir le développement, et des activités de vulgarisation à l'intention des petits pisciculteurs commerciaux et de subsistance.

La durabilité a été notée de “mauvaise” à “insuffisante” pour la moitié des projets, “moyenne” pour un quart d'entre eux et “bonne” dans 15 pour cent des cas. Les principales causes d'échec sont liées à la faiblesse des moyens financiers disponibles dans le pays au moment de la prise en charge.

Pour les douze pays étudiés on a identifié 42 contraintes au développement de l'aquaculture, dont 15 présentes dans la moitié au moins des pays. Ces contraintes ont trait le plus souvent à l'administration/organisation du secteur public et aux aspects socio-économiques/ressources humaines.

A l'échelle du continent, les principales contraintes identifiées sont les suivantes:

Au niveau sous-régional, cependant, le type de contraintes varie d'une zone à l'autre. Elles sont moins nombreuses en Afrique de l'Ouest, et spécialement nombreuses en Afrique Centrale.

B. RECHERCHE AQUACOLE

La recherche aquacole est principalement conduite par des institutions publiques. Ces institutions relèvent généralement, par l'intermédiaire du Département des pêches, d'une faculté ou d'un institut de recherche (le plus souvent s'occupant de pêches), soit de la recherche scientifique, soit des forêts/ressources naturelles, soit de l'agriculture. Le secteur privé n'est actif qu'au Kenya, en Zambie et au Zimbabwe.

Les objectifs de la recherche sont le plus souvent définis en fonction des objectifs de l'institution ou de programmes internationaux, sauf dans le secteur privé. Ils sont généralement établis indépendamment de la planification du développement. Ils sont principalement orientés sur les aspects biotechnologiques mais tiennent compte aussi de certaines considérations économiques et sociales.

Les stations de recherche ont été classées de “très bonnes” (Côte d'Ivoire, Rwanda) à “bonnes” (Cameroun, Malawi) et “médiocres” (Kenya, Nigéria × 2, Zambie), sur la base de leurs infrastructure, équipement et installations d'appui.

Dans tous les pays, le financement national est limité. La recherche est fortement tributaire de l'aide financière étrangère.

En règle générale, il peut y avoir de trois à dix cadres supérieurs nationaux s'occupant, dans chaque pays, de la recherche aquacole, généralement à temps partiel. Il s'agit principalement de biologistes et d'écologistes.

Les objectifs des programmes de recherche aquacole se rattachent normalement aux contraintes identifiées en matière de développement (voir plus haut) et aux priorités de la recherche (voir Section D). Les principaux objectifs des 73 programmes examinés sont les suivants:

Les programmes de recherche sont généralement de courte durée (de deux à quatre ans). La plupart d'entre eux sont conduits en Afrique occidentale et australe.

Le cadre institutionnel de la recherche aquacole présente les caractéristiques ci-après:

Il est absolument nécessaire d'améliorer la coordination entre la recherche et le développement; il faut aussi trouver un meilleur système, permettant d'utiliser la recherche pour soutenir le développement.

La collaboration entre la recherche aquacole et le secteur de la production est généralement limitée. Dans tous les pays, elle passe par les contacts personnels, individuels, informels. Elle peut aussi s'instaurer quand des producteurs sont associés à l'identification des programmes de recherche ou ont eux-mêmes une activité de recherche, spécialement sur une échelle commerciale. En règle générale, les chercheurs ne participent pas à l'identification des politiques de développement, sauf au Nigéria. Lorsque cette collaboration existe, elle porte généralement sur des sujets techniques encore que, dans certains cas, des questions économiques et sociales ont aussi été examinées conjointement.

La vulgarisation est le mécanisme de collaboration le plus couramment rencontré (dans tous les pays) mais il peut aussi y avoir, en diverses occasions, transfert direct de technologie par les chercheurs. Les publications et la formation sont peu utilisées à cette fin.

Les résultats des principaux programmes de recherche examinés sont aussi variés que les programmes eux-mêmes. Ils témoignent de la nécessité de résoudre localement des problèmes technologiques concrets, en recourant à des systèmes d'élevage divers. Les résultats obtenus ont le plus souvent trait au développement de l'aquaculture.

La durabilité et la continuité des efforts sont estimées “bonnes” dans 58 pour cent des cas, et de “limitées” à “mauvaises” dans 26 pour cent des cas.

Quand l'institution dispose d'un bon personnel scientifique, la réussite des recherches dépend surtout du soutien financier approprié. L'utilisation d'intrants importés est souvent une source de problèmes.

Les auteurs du présent document ont identifié, après en avoir discuté entre eux, plusieurs catégories de besoins concernant les futures activités de recherche aquacole en Afrique:

Il importe de souligner que, sur la longue liste des contraintes du développement identifiées plus haut (voir Section A), un petit nombre seulement pourrait être corrigé par la recherche. Ce sont les contraintes qui se rapportent aux questions ci-après:

C. PRIORITES DU DEVELOPPEMENT AQUACOLE

Les priorités du développement aquacole à court et à moyen termes ont été identifiées dans chaque pays, généralement à l'occasion de réunions auxquelles ne participaient que des représentants du ou des ministères directement intéressés.

La plupart des priorités identifiées concernent des sujets non techniques, tels que l'administration publique, l'éducation/formation, les aspects socio-économiques, la mise en place d'infrastructures, la réorganisation ou le renforcement des services de vulgarisation, et le développement du secteur privé.

Pour mettre en oeuvre la plupart des 58 programmes de développement prioritaires proposés par les pays étudiés, tous les pays, sauf le Nigéria, demandent une aide tant financière que technique.

Les grandes priorités identifiées concernant le développement de l'aquaculture en Afrique subsaharienne sont les suivantes:

Presque toutes ces grandes priorités sont en rapport avec les principales contraintes de développement identifiées plus haut (voir Section A).

D. PRIORITES DE LA RECHERCHE AQUACOLE

Les priorités de la recherche aquacole à court et à moyen termes ont été le plus souvent identifiées soit à l'occasion de réunions/groupes de travail de caractère général, soit par l'auteur de l'étude nationale lui-même.

Les priorités de recherche ainsi identifiées portent principalement sur des questions biotechniques, comme la reproduction, la génétique, la nutrition, la biologie, les systèmes d'élevage, la fertilisation, les aliments et l'alimentation des poissons. Les sujets non biotechnologiques touchent à l'éducation/formation des cadres scientifiques supérieurs, les ensembles de vulgarisation, les aspects socio-économiques, l'équipement et la création d'installations de recherche.

Pour mettre en oeuvre les 57 programmes de recherche prioritaires proposés dans les études (qui se répartissent à part égale entre priorités à court terme et priorités à moyen terme), tous les pays, sauf le Nigéria, demandent une aide financière pour tous les programmes. Tous les pays (sauf le Cameroun et la Tanzanie) demandent une assistance technique pour 43 pour cent des programmes.

Les grandes prioritées identifiées pour la recherche aquacole en Afrique subsaharienne sont les suivantes:

D'après les auteurs du présent rapport, il faut ajouter à ces priorités de recherche déjà identifiées:

Il faut insister à nouveau sur la nécessité d'assurer un accès direct aux données d'information tant passées qu'actuelles (voir aussi Section B), nécessaires pour orienter et soutenir les futurs programmes de recherche sur l'aquaculture. On estime que deux centres (anglophone et francophone) géographiquement distincts mais travaillant en liaison étroite, seraient plus efficaces pour rassembler, stocker et diffuser ce genre d'informations, tant au niveau des régions qu'à l'échelle du continent.

PARTIE II: PLAN D'ACTION INDICATIF POUR LA RECHERCHE AQUACOLE EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE

A. CRITERES DE CONCEPTION

Appliquant une méthode logique, on a confronté les priorités identifiées en matière de développement aquacole, les contraintes du développement et les priorités de la recherche, puis on les a classées en quatre grands domaines prioritaires de développement: i) administration et gestion; ii) production aquacole, iii) information aquacole et iv) éducation des chercheurs.

Des programmes de recherche ont ensuite été conçus pour répondre, soit directement soit indirectement, aux priorités du développement aquacole identifiées dans chacun de ces domaines prioritaires. La plupart de ces programmes ont été formulés dans un cadre régional, de manière à s'attaquer aux contraintes rencontrées à l'intérieur et entre les cinq régions agro-écologiques (Afrique occidentale, centrale, orientale et australe et région soudano-sahélienne).

Les programmes de recherche proposés seront mis en oeuvre principalement au moyen de réseaux composés d'institutions nationales existantes, choisies dans la mesure du possible dans chacune des régions agro-écologiques. Certaines de ces institutions devront parfois être renforcées pour pouvoir mettre pleinement en oeuvre les activités des programmes. Une des institutions composant chaque réseau sera désignée pour faire fonction de centre coordinateur et se verra confier la responsabilité de l'organisation et de la coordination générales. Chacune des institutions associées à tel ou tel programme a été choisie sur la base de ses compétences et de son intérêt pour le programme de recherche proposé.

Il est probable que les activités de chaque programme de recherche et de son réseau auront un caractère varié et comprendront non seulement des recherches appliquées mais aussi des études/examens sur dossier, la formation formelle des chercheurs, des voyages d'étude/bourses, des rapports sur le déroulement et les résultats des recherches qui seront publiés dans des bulletins, des rapports d'activité et des publications scientifiques, des échanges d'informations avec d'autres centres et programmes de recherche, le suivi et l'évaluation des recherches, et des séminaires/ateliers sur des thèmes particuliers.

Tous les programmes régionaux de recherche auront d'importantes interactions, sous la forme d'échanges d'informations, d'échanges de chercheurs, et de recherches menées en collaboration sur des thèmes interdisciplinaires particuliers. Ce genre d'interactions devrait être coordonné par les centres coordinateurs des six programmes les plus interactifs. Le programme d'information devrait créer son propre mécanisme de diffusion de l'information et d'interaction avec tous les programmes de recherche.

La plupart des programmes de recherche proposés devraient bénéficier de l'étroite collaboration d'équipes et institutions faisant de la recherche de pointe tant dans les pays en développement (d'Asie en particulier), que dans les pays développés (Europe et Amérique du Nord). Les réseaux de recherche envisagés pourraient même être étendus de manière à englober des laboratoires et instituts de recherche spécialisés de pays développés.

On espère que, pendant la prochaine Consultation des donateurs pour le développement des pêches, les programmes de recherche proposés susciteront l'intérêt des donateurs. Pour chacun des programmes sélectionnés, une mission de formulation devra ensuite être montée pour estimer le financement nécessaire à son exécution.

Au cours d'une phase suivante, il faudrait procéder à la planification détaillée du programme financé en vue de la mise en oeuvre proprement dite, qui devrait commencer dès que les autorisations administratives auront été obtenues.

B. PROGRAMMES REGIONAUX DE RECHERCHE AQUACOLE

Neuf programmes régionaux de recherche (voir description plus loin) ont été élaborés, regroupés en programmes de courte (cinq ans) et moyenne (dix ans) durée; des priorités relatives leur ont été assignées sur la base des priorités régionales du développement et de la recherche aquacoles, comme suit:

Programmes de rechercheDuréePriorité
Centres d'informationCourte1
Questions socio-économiques"1
Indicateurs de production"1
Fertilisation et alimentsMoyenne1
Gestion des stocks reproducteurs"1
Petits plans d'eau"2
Périmètres d'irrigation"2
Nouvelles espèces indigènes"3
Aquaculture marine"3

Dans presque tous les pays, deux autres thèmes de recherche méritent une certaine attention au niveau national, plutôt que régional:

1. CENTRES D'INFORMATION SUR L'AQUACULTURE

L'objectif général est de rassembler, stocker et diffuser des données d'information, anciennes et actuelles, sur l'aquaculture en deux centres créés en Afrique anglophone et francophone et travaillant en liaison étroite.

Les résultats attendus de ce programme sont les suivants:

Le programme sera mis en route et deviendra pleinement opérationnel dans un délai de cinq ans. Par la suite, son travail consistera à appuyer les autres programmes de recherche et à desservir les activités de développement aquacole en général. Pour que puissent être représentées non seulement les deux langues principales parlées en Afrique mais aussi les différentes régions géographiques, il est proposé d'installer les deux centres à:

Le programme d'information contribuera directement à renforcer les capacités et les collections des deux centres. De fortes liaisons seront instituées entre les centres de manière à favoriser les échanges d'informations entre les deux zones linguistiques de l'Afrique, et entre les différentes zones agro-écologiques. Les centres d'information établiront des liaisons formelles avec les centres coordinateurs des autres programmes de recherche, en communiquant régulièrement avec leurs fonctionnaires chargés de l'information. Les membres des réseaux de recherche adresseront directement à l'un ou l'autre des centres d'information leurs demandes ou envois d'informations.

Les deux centres d'information établiront des liaisons avec les principaux centres internationaux d'information sur l'aquaculture situés en Asie, en Europe, en Amérique latine et en Amérique du Nord, pour échange d'information.

2. ASPECTS SOCIO-ECONOMIQUES DE L'AQUACULTURE ET GROUPES CIBLES

L'objectif général est de mettre au point des techniques aquacoles pour ce qui concerne la disponibilité et l'utilisation des ressources productives par les exploitants, et les possibilités d'écoulement du poisson produit.

Les résultats escomptés sont les suivants:

Ces résultats seront obtenus à court terme, c'est-à-dire avant cinq ans. Par la suite, les directives seront utilisées par les chercheurs travaillant sur les autres programmes de recherche.

Centre coordinateur: Chancellor College, Université du Malawi, Zomba, qui travaillera en collaboration avec le Centre aquacole national de Domasi, Malawi.

Les autres centres du réseau seront les suivants:

Ce programme livrera des informations importantes pour les recherches entreprises dans le cadre du programme sur la fertilisation organique et les aliments, du programme sur les indicateurs de production et du programme d'intégration de la pisciculture dans les périmètres d'irrigation. Il devrait établir des liaisons avec des institutions travaillant en Asie sur les aspects socio-économiques de l'aquaculture, afin d'échanger informations et expertise.

3. INDICATEURS DE PRODUCTION POUR L'AQUACULTURE

L'objectif général est d'identifier et de tester des indicateurs de production et de l'impact socio-économique de l'aquaculture, qui soient mesurables et fiables dans le contexte d'exploitations rurales.

Les résultats escomptés sont les suivants:

Les produits seront obtenus à court terme, c'est-à-dire avant cinq ans. Par la suite, les directives seront utilisées par les vulgarisateurs, techniciens et planificateurs nationaux de l'aquaculture dans le cadre du processus de planification et de suivi de l'aquaculture.

Le centre coordinateur sera installé auprès d'une institution à définir au Kenya, pays qui possède un grand nombre et une grande variété d'étangs de pisciculture rurale, ainsi que plusieurs institutions dotées de moyens de collecte et d'analyse des données. Les autres centres du réseau seront situés au Nigéria et en Zambie, pour des raisons analogues.

Le programme interagira avec le programme sur les questions socio-économiques, qui fournira des informations socio-économiques sur la production aquacole et sur les groupes cibles. Il devrait collaborer étroitement avec les unités nationales de planification à l'identification des besoins et à la vérification des résultats.

4. FERTILISATION DES ETANGS ET ALIMENTS PISCICOLES

L'objectif général est d'établir un réseau régional spécialisé dans la recherche sur la fertilisation organique, les aliments des poissons et l'intégration de la production piscicole et animale en vue d'accroître la production de juvéniles et de poissons de consommation dans de petits étangs en terre, cela sur une base économique et avec les intrants disponibles localement.

Centre coordinateur: IDESSA, Bouaké, Côte d'Ivoire

Autres centres du réseau:

Ce programme se compose de trois sous-programmes étroitement interdépendants, décrits ci-après.

4.1 Stratégies de la fertilisation organique

Objectif: Accroître la place des aliments naturels dans les systèmes d'élevage semi-intensif en étangs. La contribution d'organismes alimentaires naturels, tels que les microbes, les organismes phytoplanctoniques et zooplanctoniques, à la nutrition des poissons d'élevage peut être non négligeable, particulièrement dans les conditions des tropiques où la productivité primaire/secondaire naturelle peut être relativement élevée. Du point de vue des besoins nutritionnels des poissons, les organismes alimentaires naturels sont généralement riches en protéines, l'élément nutritif le plus limitant et l'ingrédient le plus coûteux des aliments d'appoint.

Résultats escomptés: Si la contribution des organismes alimentaires naturels à la nutrition des poissons élevés dans des étangs en terre augmente grâce à la fertilisation organique, on peut s'attendre à ce que:

4.2 Aliments piscicoles et stratégie d'alimentation

Objectif: Améliorer l'utilisation des ingrédients locaux pour l'alimentation des poissons élevés dans des systèmes semi-intensifs en étangs.

Résultats escomptés:

4.3 Intégration de la production piscicole et animale

Objectif: Accroître l'efficacité de la fertilisation organique des systèmes d'élevage extensif et semi-intensif en étangs en les associant avec une production animale.

Résultats escomptés: En complément aux résultats du sous-programme 4.1 (voir plus haut), ce sous-programme particulier servira à définir, sur une base scientifique, la technologie de la production intégrée piscicole et animale.

5. AMELIORATION ET GESTION DES STOCKS REPRODUCTEURS

L'objectif global est de mettre en place un réseau régional spécialisé dans l'amélioration (par la sélection) et la gestion des stocks reproducteurs pour les espèces les plus couramment cultivées.

Les résultats escomptés consistent en souches de poisson dotées d'un potentiel de croissance dûment démontré, produisant des rendements accrus et assurant des profits économiques plus élevés aux pisciculteurs.

Centre coordinateur: Faculté d'agriculture, Université de Butare, Rwanda

Autres centres du réseau:

Remarque: Ce programme de recherche devrait offrir l'occasion de comparer la croissance de deux espèces de tilapia actuellement utilisées dans des régions d'Afrique à climat tempéré: Oreochromis andersonii (Zambie) et O. niloticus, souche égyptienne (Rwanda).

6. AMELIORATION DES PECHERIES DES PETITS PLANS D'EAU

L'objectif général est de renforcer la pêche artisanale pratiquée dans les petits plans d'eau.

Les résultats escomptés sont les suivants:

Centre coordinateur: Institut national de recherche sur la pêche en eau douce, New Bussa, Nigéria

Autres centres du réseau:

7. AQUACULTURE ET PERIMETRES D'IRRIGATION

L'objectif général est de promouvoir l'intégration de l'aquaculture dans les grands périmètres d'irrigation de surface, possibilité parmi d'autres de diversifier la production.

Les résultats escomptés sont les suivants:

Centre coordinateur: Université de Kumasi, Kumasi, Ghana

Autres centres du réseau:

8. ELEVAGE D'ESPECES INDIGENES

L'objectif général est de mettre en place un réseau régional spécialisé dans la sélection et l'expérimentation approfondie d'espèces indigènes utilisables en aquaculture.

Résultats escomptés: Une fois que les nouvelles espèces indigènes auront été expérimentées et jugées présenter les caractéristiques souhaitées pour un élevage profitable, il faudra, par l'intermédiaire des services de vulgarisation, les mettre à la disposition des pisciculteurs. Les espèces indigènes ayant des habitudes alimentaires différentes de celles des espèces couramment utilisées peuvent combler des niches non exploitées dans les étangs et dans les petits plans d'eau, accroissant ainsi les rendements et les gains des pisciculteurs.

Centre coordinateur: Institut national de recherche sur la pêche en eau douce, New Bussa, Nigéria

Autres centres du réseau:

9. AQUACULTURE MARINE

L'objectif général est d'améliorer la recherche consacrée à d'importantes questions touchant la production de crevettes, de crabes, de mollusques, de poissons et d'algues dans les eaux côtières africaines (frai, collecte de naissain, élevage des post-larves, alimentation, grossissement et marchés).

Les résultats escomptés consistent en échanges d'informations et augmentation de la production après application des résultats de la recherche.

Centre coordinateur: Centre de recherche de Swakopmund, Namibie

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