Page précédente Table des matières Page suivante


2. ANALYSE DES INFORMATIONS CONTENUES DANS DIFRA

A ce jour, DIFRA contient des séries de données sur 910 plans d'eau intérieurs africains: 316 lacs (dont 20 sont internationaux), 279 réservoirs (dont deux sont internationaux), 135 cours d'eau (dont 64 sont des eaux internationales), 30 grandes plaines d'inondation (dont cinq sont internationales), neuf marécages et 141 lagunes côtières.

Il y a des différences considérables d'une série de données à l'autre. Pour un petit nombre de plans d'eau (par exemple les lacs Victoria et Tanganyika), on dispose de séries de données relativement importantes, avec un large éventail d'informations morphométriques et limnologiques et des statistiques des captures sur une période de plus de dix ans, mais, dans d'autres cas, il n'y a que le titre de la série attendue.

Les modèles antérieurs pour l'estimation des rendements potentiels en poisson établissent une relation entre, d'une part des facteurs morphométriques et édaphiques tels que la superficie, la longueur, la profondeur moyenne et l'indice morpho-édaphique (IME) et l'effort de pêche (en nombre de pêcheurs par km2) et, de l'autre, les captures (en tonnes par an) ou le rendement (en kilos par hectare).

L'analyse des séries de données de DIFRA a clairement fait ressortir l'absence d'informations sur les facteurs susmentionnés pour la plupart des plans d'eau intérieurs africains.

Pour les lacs et les réservoirs, la superficie est la caractéristique morphométrique la plus fréquemment connue. Pourtant, DIFRA ne contient d'informations sur la superficie et de statistiques des captures pour une année ou plus que pour 87 lacs et 37 réservoirs. La plupart des 470 lacs et réservoirs pour lesquels on ne dispose d'aucune information sur les captures ont une superficie inférieure à 100 km2. Les autres données morphométriques et limnologiques sur les lacs et les réservoirs sont encore plus limitées.

On n'a pu trouver dans DIFRA que 37 cours d'eau pour lesquels existaient des données sur la longueur et la superficie du bassin hydrographique, et des statistiques des captures. Le SIFRA ne contenait pas d'informations sur les plaines d'inondation de ces cours d'eau susceptibles de compléter celles fournies par Welcomme (1985), ni d'informations sur d'autres plaines d'inondations.

La série de données disponible pour les lagunes côtières est également très restreinte. La plupart d'entre elles ont été présentées en tableaux par Kapetsky (1984). Une caractéristique importante des lagunes côtières est l'eutrophisation imputable aux flux de déchets domestiques et agricoles. Dans quelques-unes des lagunes africaines, l'eutrophisation a notablement contribué à la productivité des pêcheries (Kapetsky, 1984). Par suite, la fourchette de données sur les rendements s'est révélée trop large pour permettre la mise au point d'un modèle correspondant fiable.

Enfin, le SIFRA ne donne d'informations sur les captures que pour 2 des 9 marécages. En conséquence, seuls les modèles existants pour les lacs et les réservoirs ont été actualisés, et les modèles pour les cours d'eau et les plaines d'inondation ont été recalculés pour les eaux africaines seulement.


Page précédente Début de page Page suivante