Page précédente Table des matières Page suivante


5. CONCLUSIONS

Etant donné le caractère limité des informations disponibles pour un grand nombre de masses d'eau africaines soumises à des conditions d'exploitation variables, l'approche la plus utile pour évaluer les rendements potentiels en poisson de ces eaux consiste à effectuer des études comparatives avec des pêcheries analogues pour lesquelles des renseignements sont accessibles. Les modèles mis au point en procédant à de telles études ne devraient nécessiter que des données limitées et les variables utilisées pour les élaborer devraient être exprimées dans les unités dans lesquelles elles ont été mesurées à l'origine. Les modèles existants utilisant des rations tels que le rendement par unité de superficie, la profondeur moyenne et l'IME n'ont pas été inclus dans la présente étude parce que les résultats statistiques fondés sur ces rations sont sujets à des autocorrélations douteuses, contribuant à une exagération des corrélations et à une interprétation incorrecte.

L'attention s'est portée plus spécialement sur des modèles rapportant la capture totale à des facteurs morphométriques et édaphiques, et à l'effort de pêche. L'analyse des informations contenue dans le Recueil a fait apparaître que l'on ne dispose que de données limitées pour la plupart des eaux intérieures africaines.

Etant donné que l'on connaît la superficie de la plupart des lacs et réservoirs africains, une première estimation du rendement potentiel en poisson peut être faite à l'aide du modèle capture/superficie. En utilisant la capture moyenne par pêcheur de 2,3 tonnes par an basée sur le modèle capture/effort, il est possible d'estimer l'effort de pêche nécessaire pour réaliser le potentiel de production de poisson.

Les rendements potentiels des cours d'eau peuvent être estimés en utilisant des modèles basés sur leur longueur ou sur la superficie de leur bassin hydrographique. le potentiel de production de poisson des plaines d'inondation peut être estimé en utilisant le modèle capture/superficie de la plaine d'inondation.

La fiabilité des rendements prédits par ces modèles, qui sont fondés sur un unique paramètre morphométrique, est limitée. Tant que les données sur les captures et sur l'effort de pêche resteront sujettes à caution pour la plupart des eaux intérieures africaines, et que les donnés morphométriques et limnologiques seront limitées, il sera difficile d'améliorer ces modèles.

La collecte de données normalisées sur la biomasse de poisson, al teneur en chlorophylle, les teneurs en éléments nutritifs, et les facteurs morphométriques et climatiques, pour un certain nombre d'eaux intérieures africaines, ainsi que l'a fait Quiros (1990) en Argentine, pourrait être un moyen de parvenir à l'établissement de modèles plus fiables.


Page précédente Début de page Page suivante