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1. INTRODUCTION

Lors du symposium de Belgrade (1966) sur la pêche à l'électricité, il avait été prévu la constitution d'un groupe de travail destiné à élaborer une méthode objective de mesure de l'efficacité d'un appareil de pêche électrique ou d'un type de courant, l'efficacité étant définie comme le rapport entre le nombre de poissons pêchés et le nombre de poissons existant dans l'étendue d'eau considérée1.

Il était en effet ressorti des débats de Belgrade que, suivant les pays, ou suivant diverses considérations scientifiques, l'on utilisait des types de courant différents et diverses méthodes de pêche sans qu'une confrontation des uns ou des autres, dans des conditions identiques, ait permis de dégager les meilleurs procédés.

Il paraissait donc opportun de réunir sur le terrain un groupe d'experts pratiquant la pêche électrique dans un même plan d'eau, où chacun pourrait l'organiser à sa manière pour obtenir la meilleure efficacité.

Dans un premier temps il fut demandé aux experts de fournir des projets de méthodes de mesure d'efficacité répondant à deux impératifs: objectivité et reproductivité. Dans un but de simplification, il fut demandé de restreindre les tests à des conditions expérimentales relativement faciles: appareils de pêche portables et cours d'eau à truites.

Deux projets de méthode furent rédigés: l'un par R. Cuinat2, “Evaluation de l'efficacité d'un appareil de pêche électrique dans un ruisseau à truites”; l'autre par P. Lamarque2, “Projet d'élaboration d'une méthode de tests d'efficacité de la pêche à l'électricité”; chacune de ses méthodes présentant des avantages et des inconvénients.

La méthode de R. Cuinat préconisait le déroulement des tests dans un canal, ou une portion de cours d'eau préalablement vidé de ses poissons résidents, et où l'on introduirait un nombre connu de poissons, tandis que dans la méthode de P. Lamarque les tests devaient avoir lieu dans un cours d'eau naturel et concerner des poissons résidents.

Pour raisons pratiques tenant à des conditions locales, ce fut la méthode de R. Cuinat qui fut retenue.

Par ailleurs, il avait été suggéré que les tests d'efficacité soient complétés par des tests de “fatigue” et de mortalité, effectués pour chaque appareil dans des conditions analogues à celles de la pêche. Le protocole de ces tests fut élaboré sur place par R. Cuinat et W. Dembinski.

W. Dembinski3 voulut bien se charger d'organiser la rencontre internationale, ainsi que le déroulement des tests, avec la collaboration de A. Koriski3, K. Krasowski3 et J. Waluga3.

Les experts qui participèrent à la rencontre furent: A. Chmielewski4, R. Cuinat2, E. Halsband5, G. Hartley6, P. Lamarque2, P. Sharkey7, c'est-à-dire les membres du Groupe de travail.

Quatre appareils de pêche portables furent fournis par les pays suivants: Allemagne, France, Irlande et Royaume Uni. L'appareil qui devait effectuer les “nettoyages” entre les tests fut fourni par la Pologne.

1 Le compte rendu de ce symposium a fait l'objet de deux publications: l'une en anglais, “Fishing with electricity” Ed. R. Vibert, Fishing News (Books) Ltd., London, 267 p., 1967; et l'autre en français, “Applications de l'électricité à la Biologie et à l'Aménagement des pêches continentales”, 1968, 276 p., INRA, Paris, R. Vibert, Ed.

2 Station d'Hydrobiologie, B.P. 79, 64200 Biarritz, France

3 Inland Fisheries Institute, Olstyn-Kortowo, Pologne

4 Institut Elektrotechniki Przemvstowe, Politechnika Poznanska, Pologne

5 Bundesforschungsanstalt für Fischerei, 2, Hamburg, Allemagne

6 Fisheries Laboratory, Ministry of Agriculture, Fisheries and Food, Londres, Royaume-Uni

7 Marine Electrics, Killibegs, Donegal, Irlande


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