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ANNEXE 4: Discours d’inauguration: Application de la biotélémétrie à l'étude des poissons pour la gestion des pêches continentales en Afrique de l'Ouest (G. Marmulla, FAO)

Honorable Représentant de l'Institut d'économie rurale,
honorable Directeur de l'Office pour le développement rural de Sélingué,
honorable Directeur de l'Institut de recherche pour le développement au Mali,
chers collègues, Madame, Messieurs,

Au nom du Directeur-Général de la FAO, Dr Diouf, et du Représentant de la FAO au Mali, M. Ramos, c'est un grand plaisir et privilège pour moi de vous souhaiter la bienvenue à l'ouverture de cet atelier.

Permettez-moi d'exprimer notre sincère gratitude envers tous nos partenaires avec lesquels nous étions en étroit contact pendant plusieurs mois afin d'organiser cet atelier. Tout d'abord je tiens à remercier la direction de l'Institut d'économie rurale malien qui, en coopération avec l'Office pour le développement rural de Sélingué, a bien voulu accepter d'abriter cet atelier pour que le stage puisse se dérouler dans un pays Africain qui a déjà acquis une certaine expérience dans le domaine de la biotélémétrie. Ensuite, je voudrais également remercier la direction de l'Institut de recherche pour le développement au Mali pour avoir mis, et qui continue à mettre encore, à la disposition de cet atelier de considérables ressources humaines et matérielles. Je me permets d'adresser ici un grand merci particulièrement chaleureux à mes deux collègues, Dr Vincent Bénech de l'IRD et Dr Etienne Baras de l'Université de Liège - également partenaires dans cette activité - pour leur coopération efficace et infatigable durant plusieurs mois.

C'est un grand plaisir pour moi d'être ici présent aujourd'hui à l'ouverture de cet atelier sur l'application de la biotélémétrie à l'étude des poissons pour la gestion des pêches continentales en Afrique de l'Ouest, atelier qui est d'ailleurs le premier de son genre. C'est un atelier pilote - et cela n'a rien à voir avec l'aviation, mais signifie que c'est la première fois qu'un atelier traitant des techniques et de l'usage du radiopistage en Afrique est organisé avec l’appui de la FAO. Cet atelier est organisé afin de faire mieux connaître et de diffuser l'outil de la biotélémétrie qui peut être utile pour générer des données de base plus précises indispensables pour une meilleure gestion durable des ressources aquatiques.

La pêche continentale est d'une importance non-négligeable et même croissante dans beaucoup de pays de l'Afrique de l'Ouest, et particulièrement au Mali qui produisait ces dernières années en moyenne entre 80 - 130.000 t de poissons par an. Ainsi, elle joue un rôle important dans l'approvisionnement en protéines de la population surtout rurale. Il est donc capital que les gestionnaires des ressources naturelles puissent être en mesure de sauvegarder les bases de la pêche, c'est-à-dire les poissons, nécessaires au renouvellement des stocks afin d'assurer une exploitation durable. En ce qui concerne l'aspect biologique de la pêche, l'absence de connaissances approfondies de la biologie ou du comportement de certaines espèces très appréciées par les pêcheurs risque dans certains cas d'être un obstacle à la durabilité. Pour garantir que la pêche puisse garder son rôle de source importante de protéines, une surexploitation des ressources doit être évitée, et ceci par une gestion améliorée et appropriée.

Surtout en Amérique du Nord et en Europe, l'utilité de la biotélémétrie n'est plus contestée, voire même prouvée. Nous sommes persuadés que la biotélémétrie peut aussi en Afrique fournir des données permettant de prendre des décisions en vue d'une meilleure gestion. C'est pour cette raison que nous nous trouvons ici aujourd'hui. En ce qui concerne cet atelier, nous nous sommes limités à inviter des participants originaires de pays francophones, notamment du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d'Ivoire, de la Guinée et du Mali, car il s'agit bien d'un test. Néanmoins, s'il est jugé utile, ce type d'activité co-financé par la FAO pourrait peut-être être répété pour former d'autres experts africains - francophones, anglophones ou autres - en la matière.

Les objectifs étant ainsi posés, nous souhaitons aux participants que les travaux théoriques et pratiques des deux semaines à venir soient enrichissants et portent leurs fruits. C'est mon collègue, le Dr Baras qui va maintenant vous exposer en détail le déroulement des travaux des jours à venir.


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