Bonjour à tous, 20 ans déjà! 20 ans de combat pour un meilleur accès à l'alimentation pour tous et 20 de challenges. Sans regarder de statistique, l'actualité démontre que l'accès à l'alimentation économique ou physique est entravé par le grand retour des conflits armés internationaux. La guerre en Ukraine et la peur de voir le monde sombrer dans la famine et désormais la guerre dans la bande de Gaza. A tous ces grands conflits, il en existe combien qui sont internes et qui se sont peu à peu internationalisés, le Yémen, la Syrie, etc. L'impact de ces conflits sur l'accès à l'alimentation rappelle au monde à quel point, la paix est un préalable pour la vie et l'établissement de tous les droits fondamentaux. Le droit à l'alimentation n'échappe à ce constat. Dans ces conditions, pour les 20 ans des Directives sur le droit à l'alimentation, quoi de mieux de se questionner sur les raisons de l'échec du droit international à sauvegarder la paix internationale. Il semblerait que l'effritement du multilatéralisme, la crise de l'ordre international et plus spécifiquement des normes internationales soient à l'origine du recul de la sécurité alimentaire dans le monde. Pour un meilleur respect du droit à l'alimentation, il semblerait nécessaire de se repenser le droit international afin de le renforcer et de reposer les jalons d'un droit international qui soit suffisamment contraignant pour obliger ses membres à respecter les règles de la guerre afin de faciliter à tous, un accès correct à l'alimentation, même en période de conflits armés. Pour finir, juste rappeler que partout où il y a un effondrement de l'édifice de la paix, il y a une rupture potentielle de l'accès à l'alimentation, en raison des violations souvent flagrantes du droit international humanitaire. Mais dans un monde où la raison du plus fort prime, les civils se retrouvent exposés à bien des maux dont la famine.
الدكتور Ismaelline Eba Nguema