English version below
Titre de l'expérience
Renforcement de capacités des Parlementaires sur les Directives volontaires
Couverture géographique
National (Togo)
Pays (s)/Région (s) couverts par l'expérience
TOGO
Votre affiliation
Bureau national de la FAO et Ministère de l’agriculture de l’élevage et de l’hydraulique
Comment les Directives volontaires ont-elles utilisées dans votre contexte? Quelles directives spécifiques ont été les plus pertinentes pour votre expérience?
Les directives volontaires, particulièrement les directives 6 et 7 en vue d’améliorer le cadre législatif sur le droit à l'alimentation.
Brève description de l'expérience
Dans le cadre d’un projet régional intitulé « intégrer le Droit à une alimentation adéquate et la bonne gouvernance au sein des politiques, législations et institutions nationales » financé par le Gouvernement de la Norvège à travers la FAO, le Togo a été retenu en 2016, sur la base des initiatives conduites dans le pays entre 2014 et 2015 pour la promotion du droit à une alimentation adéquate. Le Togo avec l’appui du bureau de la FAO a mené une série d’activités de renforcement de capacités des acteurs sur la compréhension même de la notion de droit à l’alimentation et des directives volontaires.
Le Togo a ainsi organisé des ateliers à l’attention des Parlementaires, des Journalistes et professionnels de la communication des responsables d’ONG pendant trois années consécutives. L’objectif est de renforcer les connaissances sur le cadre juridique et institutionnel du Togo afin de contribuer à l’amélioration de la bonne gouvernance et la cohérence les actions sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Il s’agissait également de mettre en place un système de communication et de promotion du droit à une alimentation adéquate au Togo dans l’objectif ultime de susciter un débat national sur l’adoption d’une Lois cadre sur le droit à une alimentation adéquate au Togo. Une revue diagnostic de la situation du droit à l’alimentation a été conduit et le document final validé en atelier national a été édité et est disponible.
Qui a participé à l'expérience?
Plusieurs acteurs ont participés aux activités du projet. Il s’agit des acteurs publics (ministères, parlement, justice etc.), les universités, les privés (Sociétés privés, réseau d’ONG, organisations paysannes) etc. Plus de 2000 personnes ont été directement touchées dans toutes les 5 régions du Pays et au moins deux millions de personnes à travers les radios et télévisions.
Comment les personnes les plus touchées par l'insécurité alimentaire et la malnutrition ont-elles été impliquées?
L’expérience que l’on souhaite mettre en exergue ici est la formation de 30 Députés et assistants parlementaires membres de deux commissions : agropastoral et sécurité alimentaire et commission des Lois au Parlement du Togo.
A la fin de la formation de deux jours, tous les Parlementaires ont reçu un lot de documents édités par la FAO sur le droit à l’alimentation y compris le Guide pour Légiférer.
Principales activités
Plusieurs activités ont été menées notamment :
- l’atelier de réflexion sur la mise en place d’un conseil national sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle a eu lieu les 22 et 23 février 2017 à Lomé (Togo). Il a connu la participation de 55 personnes, dont 13 femmes. La rencontre a ainsi permis de partager avec des experts venus du Sénégal, de la Bolivie et de l’Unité droit à l’alimentation de la FAO à Rome et d’apprécier les approches mises en place dans d’autres Pays. L’atelier de renforcement des capacités des parlementaires sur le processus d’élaboration d’une loi-cadre sur le droit à l’alimentation a été réalisé avec succès les 07 et 08 novembre 2016 et le rapport de l’atelier est transmis à la FAO ;
- l’atelier de renforcement de capacité des journalistes sur le droit à l’alimentation a eu lieu les 22 et 23 décembre 2016;
- mise en place d’un réseau national des journalistes pour le droit à une alimentation au Togo le 18 Mai 2017, engagé dans la promotion du droit à l’alimentation ;
missions de partage sensibilisation et de partage de documents sur le droit à l’alimentation dans les écoles et universités du Togo en mars et avril 2017 (l’Université de Lomé, l’Institut Nationale de Formation Agricole de Tové, l’Université de Kara).
Échéancier
Le Togo à menés une série de mars 204 à mai 2017. Des actions de suivi continuent avec le Réseau RAPTA du Togo
Résultats obtenus/attendus à court terme, avec des aspects quantitatifs chaque fois que possible (estimation du nombre de personnes qui ont été ou seront touchées)
- Formation des journalistes et mise en place d’un réseau national des journalistes pour le droit à une alimentation au Togo le 18 Mai 2017. Ce réseau de journaliste s’engage désormais dans la promotion du droit à l’alimentation ;
- Plus de 500 étudiants de trois centres de formation (université de Lomé et de Kara et Institut de formation agricole de Tové) sensibilisés sur le droit à l’alimentation et environ 1000 documents et publications partagés à ces étudiants;
- Formation et remise de lots de documents de promotion du droit à une alimentation adéquat à 30 députés et assistants parlementaires
Résultats obtenus/attendus à moyen et long terme, avec des aspects quantitatifs chaque fois que possible (estimation du nombre de personnes qui ont été ou seront touchées)
L’atelier de renforcement de capacités des parlementaires a permis d’obtenir leur engagement en faveur de l’adoption d’une loi-cadre sur le droit à l’alimentation au Togo. Une feuille de route a été élaborée à cet effet.
Réalisation des documentaires et émissions pour la promotion du droit à l’alimentation au par certains journalistes du réseau national des journalistes pour le droit à une alimentation. Ces actions permettront sensibiliser plusieurs personnes dans le pays
Résultats obtenus - les changements les plus importants à saisir
Une plus forte implication des acteurs des organisations de la société civile pour une promotion du droit à l’alimentation. Des thématiques liées à la Directive volontaire sont de plus en plus animées sur les radios rurales et sur les médias d’Etat. Les Députés du parlement du Togo connaissent mieux les directives volontaires et ont un minimum de connaissances sur la notion de droit à une alimentation adéquate
Quels sont les principaux catalyseurs ayant eu une incidence sur les résultats?
Les Parlementaires du Togo et les autres acteurs ont été touchés de manière directe par une séance d’échange avec des Experts de la FAO vénus de Rome (Mr Cebolla Juan) et des experts nationaux. Ainsi la volonté de tous les acteurs de contribuer à l’élimination de la faim dans le Pays s’est affirmé davantage, chacun sachant quel est son rôle. La question foncière est apparue comme une priorité du Pays et des reformes pour une adoption d’une nouvelle Loi sur le foncier a été engagé par le Gouvernement.
Quelles sont les principales contraintes/difficultés qui freinent la réalisation du droit à l'alimentation?
Comme contrainte on note, entre autres :
- l’inégalité du genre surtout dans le domaine rural et sur les questions de droit foncier;
- le manque d’un mécanisme adapté de coordination des actions en matière de sécurité alimentaire ;
- les insuffisances en matière de contrôle sanitaire des aliments
Quels mécanismes ont été mis en place pour suivre l’évolution du droit à l'alimentation?
En la matière, le ministère chargé de l’agriculture joue son rôle régalien de suivi des actions sur la sécurité alimentaire avec l’appui de ses partenaires. Les journalistes formés constituent un groupe de relai des informations et de sensibilisation sur cette question. Il n’y a donc pas de mécanisme spécial de suivi de l’évolution du droit à l’alimentation qui est pour le moment mis en place. Cela ne tardera pas à arriver.
Quelles bonnes pratiques recommanderiez-vous pour obtenir des résultats positifs?
- Une bonne implication des acteurs du monde de la formation universitaire, des journalistes et des organisations de la société civile permet de mieux sensibiliser sur la question du droit à l’alimentation,
- Une illustration de la notion par des séances d’éducation alimentaire, de projection de film documentaires et des causeries débat permet de lever le mythe sur la notion de droit à l’alimentation et aide à mieux préciser les rôles et responsabilités.
Title of the experience
Reinforcement of the knowledge of Members of Parliament about the Voluntary Guidelines
Geographical coverage
National (Togo)
Country (ies)/Region(s) covered by the experience
TOGO
Your affiliation
National FAO office and Ministry of Agriculture, livestock and water management
How have the VGRtF been used in your context? Which specific guidelines of the VGRtF was most relevant to your experience?
The Voluntary Guidelines, in particular the Nos. 6 and 7 which seek to improve the legal framework on the right to food.
Brief description of the experience
In the framework of a regional project entitled « intégrer le Droit à une alimentation adéquate et la bonne gouvernance au sein des politiques, législations et institutions nationales » ( integrate the right adequate food and good governance into policies, legislative bodies and national institutions ) funded by the Government of Norway through FAO, Togo was chosen in 2016, on the basis of initiatives carried out in the country between 2014 and 2015 for the promotion of the right to adequate food. Togo with the support of the FAO office has introduced a series of activities to reinforce the knowledge of those involved on actually understanding the notion of the right to food and the Voluntary Guidelines.
Togo has therefore organized workshops for Members of Parliament, journalists, communication professionals and NGOs leaders for three consecutive years. The objective is the reinforcement of knowledge about the legal and institutional framework of Togo so as to contribute to the improvement of good governance and coherence of actions on food security and nutrition. It also concerned the establishment of a system of communication and promotion of the right to adequate food in Togo, with the ultimate objective of opening up a national debate on the adoption of a framework law on the right to adequate food in Togo. A diagnostic review of the situation of the right to food was carried out and the final document approved in a national workshop was edited and is available.
Who was involved in the experience?
Many actors participated in the activities of the project. There were public actors (ministries, Parliament, justice, etc.), universities, private actors (private business, NGOs, farmers’ organizations, etc.). More than 2000 people were directly involved in all the 5 regions of the country, and at least two million people through radio and television.
How were those most affected by food insecurity and malnutrition involved?
The experience that we want to emphasize here is the training given to 30 Deputies and parliamentary assistants who are members of two commissions: agro-pastoral and food security, and the Legal commission of the Togolese Parliament.
At the end of two days, all the Members of Parliament received a set of documents edited by FAO on the right to food including the Guide on drawing up Legislation.
Main activities
Many activities were carried out, in particular:
- The workshop to consider the setting up of a national council on food security and nutrition took place in Lome (Togo) on the 22nd and 23rd February 2017. There were 55 participants, of whom 13 were women. The meeting also enabled experiences to be shared with experts who came from Senegal, Bolivia and from the Right to Food Unit of FAO in Rome; and to appreciate the approaches implemented in other countries. The workshop on reinforcement of the knowledge of Members of Parliament about the process of drawing up a legal framework on the right to food took place on the 7th and 8th November 2016 and the report on the workshop was transmitted to FAO;
- The workshop on reinforcement of the knowledge of journalists on the right to food took place on the 22nd and 23rd December 2016;
- Establishment of a national network of journalists for the right to food in Togo, engaged in the promotion of the right to food, took place on the 18th May 2017.
Missions on sharing awareness and documents on the right to food in schools and universities of Togo in March and April 2017 (Université de Lomé, Lome University; l'Institut Nationale de Formation Agricole de Tové, National Agricultural Training Institute of Tove; Université de Kara, Kara University).
Timeframe
Togo implemented the series from March 2014 to May 2017. Follow-up actions continue with the West Africa Network for Peacebuilding in Togo (Wanep).
Results obtained/expected in the short term, with quantitative aspects where feasible (estimate of the number of people that have been or will be reached)
- Training of journalist and implementation of a national network of journalists for the right to food in Togo, on the 18th May 2017. This network of journalists is involved henceforward in the promotion of the right to food;
- More than 500 students of three training centres (Université de Lomé, de Kara and Institut de Formation Agricole de Tové) were made aware of the right to food and about 1000 documents and publications were distributed to these students;
- Training and distribution to 30 Deputies and parliamentary assistants of sets of documents promoting the right to adequate food.
Results obtained/expected in the medium to long term, with quantitative aspects where feasible (estimate of the number of people that have been or will be reached).
The workshop for reinforcement of the knowledge of Members of Parliament made possible the securing of their commitment to the adoption of a legal framework on the right to food in Togo. A road-map was drawn up to this end.
Making of documentaries and broadcasts for the promotion of the right to food by certain journalists from the national network of journalists for the right to food. These actions made it possible to create awareness among many people in the country.
Results obtained - the most significant changes to capture
A stronger involvement of actors from civil society organizations for the promotion of the right to food. Topics related to the Voluntary Guidelines are more and more aired on rural radios and over the State media. The Deputies of the Togolese Parliament have a better knowledge of the Voluntary Guidelines and have a basic knowledge of the concept of the right to adequate food.
What are the key catalysts that influenced the results?
The Togolese Members of Parliament and other actors were directly involved in an exchange session with FAO experts coming from Rome (Mr. Juan Cebolla) and the national experts. Thus the will of all the actors to contribute to the elimination of hunger in the country was positively affirmed, each one knowing their role. The question of land entitlement emerged as a priority for the country and reforms for the adoption of a new law regarding land entitlement were to be undertaken by the Government.
What are the major constraints/challenges for achieving the Right to Food?
As constraints, one notes, among others:
- the inequality of gender, in particular in the rural sector and on questions of the right to land;
- the lack of a mechanism adapted to the coordination of actions on food security issues;
- the shortcomings in the sanitary controls of food.
What mechanisms have been developed to monitor the Right to Food?
On this issue, the Ministry in charge of agriculture plays its inherent role of following up the actions on food security with the support of its partners. The journalists trained form a group distributing information and awareness on this question. Therefore, there is no special mechanism for monitoring the right to food that is established so far. This will not be long in coming.
What good practices would you recommend for successful results?
- A thorough involvement of actors from the world of university training, journalists and civil society organizations allows for a better distribution of information on the question of right to food.
- An illustration of the concept by sessions on food education, the presentation of documentary films and chat shows helps to dispel the myth about the concept of the right to food and to make the roles and responsibilities more precise.
السيد Oyetounde DJIWA