Global Forum on Food Security and Nutrition (FSN Forum)

Traduction française ci-dessous

I really do not imagine which benefits could be derived from such an institution. Of course, there is the famous analysis by Ricardo, which says that, by exploiting comparative advantages, trade expands the feasible production set, and creates opportunities. This is an old idea, but precisely because it is old, if it was really good, we would know!

Now, it turns out that, through centuries, hundreds of liberalisation agreements have been signed, and have been abandonned after a while... Why such a destiny would be avoided in the Inter-African case?

The real problem with this sort of agreements in market deficiencies: of course, with « perfect » markets, Ricardo would be right . But since trade must be processed through markets, if markets are not operating smoothly, it may happen - it happens frequently - that the cost of repairing market vagrancies is far higher than the benefits from trade itself... Prices are unexpectedly either too high or too low, and markets are unable to perform their true function, to  adjust supply to demand.

Indeed, while such situations occur only from time to time with industrial products, the demand of which is elastic (meaning a relatively stable market equilibrium point) , it is the rule for food and other products, the demand elasticity of which is low. In addition, the free trade agrements deprive nations from the instruments which allows them to cope with emergencies and local crisis. Thus, free-trade agreements are not recomanded for countries the production of which is essentially agricultural, unless a full fledged common agricultural policy is setup, as in the case in Europe. And even in Europe, the common agricultural policy is so difficult to set up that it could run into jeopardy in the near future.....

See my book  : Jean-Marc Boussard :  les prix agricoles, nouveaux dialogues sur le commerce des bleds, L’Harmattan, Paris, 2017.

Je n'imagine vraiment pas quels pourraient être les avantages d'une telle institution. Bien sûr, il y a la célèbre analyse de Ricardo, qui dit qu'en exploitant les avantages comparatifs, le commerce élargit l'ensemble de production faisable et crée des opportunités. C'est une vieille idée, mais justement parce qu'elle est vieille, si c'était vraiment bien, on le saurait!

Il se trouve qu'au fil des siècles, des centaines d'accords de libéralisation ont été signés et abandonnés après un certain temps ... Pourquoi un tel destin serait-il évité dans le cas interafricain?

Le vrai problème avec ce type d'accords concernant les insuffisances du marché: bien sûr, avec des marchés «parfaits», Ricardo aurait raison. Mais comme le commerce doit être traité par les marchés, si les marchés ne fonctionnent pas correctement, il peut arriver - cela arrive fréquemment - que le coût de la réparation des caprices du marché soit beaucoup plus élevé que les avantages du commerce lui-même ... Les prix sont soit inopinément trop élevés soit trop bas, et les marchés ne sont pas en mesure de remplir leur véritable fonction, d'ajuster l'offre à la demande.

En effet, si de telles situations ne se produisent que de temps en temps avec des produits industriels dont la demande est élastique (c'est-à-dire un point d'équilibre de marché relativement stable), c'est la règle pour les produits alimentaires et autres dont l'élasticité de la demande est faible.

De plus, les accords de libre-échange privent les nations des instruments qui leur permettent de faire face aux urgences et aux crises locales. Ainsi, les accords de libre-échange ne sont pas recommandés pour les pays dont la production est essentiellement agricole, à moins qu'une politique agricole commune à part entière ne soit mise en place, comme c'est le cas en Europe. Et même en Europe, la politique agricole commune est si difficile à mettre en place que dans le future proche, elle pourrait être en péril .....

Voyez mon livre: Jean-Marc Boussard: les prix agricoles, nouveaux dialogues sur le commerce des bleds, L’Harmattan, Paris, 2017.