Global Forum on Food Security and Nutrition (FSN Forum)

Ismaelline Eba Nguema

Université Mohammed V- Rabat/ Maroc
Morocco

Depuis la crise alimentaire de 2007-2008, la sécurité alimentaire est revenue à l'ordre du jour des organisations internationales et des gouvernements. Malgré des réalisations concrètes, les maux à l'origine de l'insécurité alimentaire demeurent profonds, les initiatives tardent à se concrétiser et parfois lorsqu'elles le font, elles vont à l'encontre de la sécurité alimentaire. 

Sans s'établir sur tous les promesses qui tardent à se concrétiser à l'instar de la mise en oeuvre de la déclaration de l'Aquila... Il y a un point qui parait un peu plus important que le reste et qui touche sans doute beaucoup plus à la durabilité, à savoir : la décision de renforcer les investissements agricoles. Cette inititative a été l'un des points centraux sur lesquels de nombreux instruments interntaionaux ont insisté. De la déclaration du sommet mondial sur la sécurité alimentaire de 2009 (qui n'a fait que reprendre ce qui avait été recommandé aux pays et organisations interntaionales à en 1996) à la conférence internationale sur la nutrition de 2014.

Cette situation à conduit à l'accroissement des investissements privés encouragés par la banque Mondiale, avec une dose d'intervention étatique. Le but à l'origine est de crééer un partenariat gaganant- gagnant entre l'Etat et les firmes multinationales. Mais comment faire converger les activités des géants de l'agrobiness avec ceux du développement durable? Pour ce faire, nombreux sont les firmes, (hormis les Etats) qui ont achété des terres dans les pays les plus pauvres, souvent en situation d'insécurité alimentaire ( avec un niveau de vulnéralité élevé). 

cette situation s'est materialisée par l'essor continuel des cultures de rentes ( après tout ce sont elles qui génèrent des devises), par l'expropriation des terres agricoles autrefois propriété de petits paysans locaux tout ça au nom de la sécurité alimentaire. La révolution verte l'a emporté sur le développement durable de l'agriculture. 

Le Gabon fait partie de ses pays qui a mis en oeuvre des politiques qui vont à l'encontre d'une stratégie de sécurité alimentaire durable. Dans le Nord du pays à Bitam, les terres les plus fertiles autrefois réservées à l'agriculture vivrière et à l'autoconsommation ont été retirées aux paysans, afin d'être non seulement remise aux FMNs de l'agroalimentaire, mais aussi d'être consacrées aux cultures de rentes au grand dam des populations en place, qui sont aujourdhui devenues de simples ouvriers agricoles payés à des salaires très bas.

Cette situation à non seulement occassionné une paupérisation croissante de la population rurale Bitamoise mais aussi un changement d'habitude alimentaire, qui conjugué avec un faible niveau de revenu, des marchés instables (...) sont susceptibles de crééer des poches d'insécurité alimentaire sur le territoire national.