Global Forum on Food Security and Nutrition (FSN Forum)

Bonjour Dr.

A propos des deux questionnaires, voici ce que je pense.

Les contraintes pour la libre circulation des biens et des personnes :

Les difficultés sont sur deux plans : i) au plan politique, les Etats s’accrochent à leur fameuse souveraineté, craignent la criminalité transfrontalière dont les conséquences peuvent aller à la déstabilisation des régimes politiques ; ii) au plan économique, les pays font une politique de protectionnisme en défendant chacun son intérêt. Les pays à population consommatrice réduite risquent de perdre beaucoup devant les mastodontes comme le Nigéria, les Etats non industrialisés n’ont rien à gagner devant ceux qui produisent des produits manufacturiers destinés à l’exportation.

Le système de warrantage est bien mais je pense qu’il faut aller au-delà en constituant des plateformes nationales pour les différentes spéculations végétales et que ces plante-formes s’organisent en réseaux régionaux de façon à peser sur les gouvernements pour définir un prix plancher pour les denrées  qui puissent permettre aux producteurs de rentabiliser leurs efforts. L’organisation en réseaux internationaux des plateformes va permettre d’être plus fort et de parler d’un langage unique. Aussi par le biais des NTIC peuvent avoir les informations en live où y a –t-il pénurie ou abondance de telle ou telle autre denrée de façon à orienter leurs exportations non seulement vers le Nigéria mais aussi vers d’autres pays notamment les pays sahéliens souvent menacés de famine.

S’agissant de l’interdiction d’exporter les denrées alimentaires, les gouvernements africains sont entre le marteau et l’enclume, en clair, il faut favoriser l’abondance alimentaire dans nos Etats et éviter des soulèvements populaires en même temps qu’il faudra améliorer le niveau de vie des producteurs. L’équation est difficile à résoudre. Pour le moment, ce n’est qu’un regroupement des producteurs qui puisse apporter une solution mais la question est de savoir si nos producteurs vont dans ce sens.

ASSIGNON Komlan

Biotechnologue, Assistant de Recherche

Laboratoire National de Référence

de Biotechnologies et de Biosécurité

ITRA/CRAL, BP 2318 Lomé, TOGO