Foro Global sobre Seguridad Alimentaria y Nutrición (Foro FSN)

>> English translation below <<

Monsieur le facilitateur, j'apprécie fort bien la pertinence de vos rebondissements,  notamment lorsque vous demandez:

  • Ne faudrait-il pas souhaiter que nos pays s’adonnent davantage aux spéculations demandées dans la sous-région ouest africaine: riz, banane plantain, tomate, ananas, …?
  • Pourquoi la libre circulation (formelle) des personnes et des biens demeure toujours un problème ?
  • Faut-il continuer à compter sur les mesures réglementaires générales au niveau sous-régional (CEDEAO, UEMOA, …), ou à des dispositions opérationnelles tenant compte des spécificités de chaque pays, et surtout le Nigeria et le Ghana qui sont les pays les plus peuplés de l’Afrique de l’Ouest ?

Mais pensez-vous qu’un paysan préfèrerait produire du coton s’il a le même accompagnement (crédits intrants, des crédits de campagne….) pour produire le maïs, le riz ou d’autres spéculations vivrières en manques dans la sous-région ?

Nous le savons tous, la réponse est non. Ce sont les Etats, pour ne pas dire les dirigeants qui s’efforcent de maintenir une filière pourtant en dégringolade, je ne sais encore jusqu’à quand.

La raison est toute simple, on n’a ni la patience ni la volonté d’organiser et de structurer les filières alternatives afin que l’Etat puisse avoir son gain en dehors de la sécurité alimentaire des populations.

On remarque alors une fois  encore que la responsabilité des Etats est interpelée. Et comme ce sont des questions politiques, on ne doit jamais se lasser de susciter et d’exiger des mesures politiques dans le sens de l’amélioration de la situation.

Mais une chose est d’avoir les mesures et une autre est de les mettre en application. C’est justement ce pourquoi, malgré toutes les mesures sur la libre circulation des personnes et des biens, elle n’est pas encore effective dans nos espaces régionaux. Et on ne doit pas croire que c’est seulement entre les pays que le problème se pose, même à l’intérieur d’un pays la circulation des biens n’est pas sans accrocs,

La dimension régionale des mesures à prendre est très importante pour assurer la complémentarité et la mutualisation des efforts. Si face aux menaces terroristes le Nigéria aussi grand qu’il soit n’a pas réussir à jouer au soliste,  ce n’est pas face à la menace insidieuse de l’insécurité alimentaire qu’un pays comme le Bénin, le Togo, le Niger ou un autre pourra faire quelque chose seul.

Mais, il faut d’abords les textes, je veux dire la réflexion avant l’action.

Mr. facilitator, I greatly appreciate the relevance of your twists, especially when you ask:

  • Should we not hope that our countries engage more in speculation requested in West Africa: rice, plantain, tomato, pineapple, ...?
  • Why the free movement (formal) of people and goods is still a problem?
  • Should we continue to rely on general regulatory measures at the subregional level (ECOWAS, UEMOA, ...), or operational arrangements taking into account the specificities of each country, especially Nigeria and Ghana are the most populated in West Africa?

But do you think a farmer would rather produce cotton if it has the same support (input credit, seasonal credit ....) to produce maize, rice or other food speculation gaps in the sub-region ?

We all know the answer is no. It is the States, if not the leaders who strive to maintain a production chain in collapse, who knows for how long.

The reason is simple, there is neither patience or will to organize and structure alternative pathways so that the state can have its gain outside the food security of populations.

We then noticed once again that state responsibility is called upon. And since these are political issues, we must never get tired of encouraging and demanding political steps towards improving the situation.

But one thing is to have the measures and another to implement them. It is precisely for this reason, despite all the measures on the free movement of people and goods, it is not yet effective in our regional areas. And one should not believe that it is only between countries that the problem arises, as even within a country the movement of goods is not without problems.

The regional dimension of action is very important to ensure complementarity and pooling efforts. If in the face of terrorist threats Nigeria, as big as it is, didn't succeed in playing solo, it is not in front of the insidious threat of food insecurity that countries like Benin, Togo, Niger or others can do something alone.

But, we must first have the texts, I mean reflection before action.