Engagement communautaire pour la transformation rurale inclusive et l'égalité hommes-femmes
L'engagement communautaire est désormais reconnu comme un élément clé du développement international et de l'aide humanitaire. Il permet de développer la capacité d'action et l'autonomisation de tous les groupes sociaux dans les communautés rurales, renforce la participation locale, la durabilité et l'appropriation des résultats, et s'appuie sur les ressources et les capacités locales, ne laissant ainsi personne de côté.
Reconnaissant le rôle essentiel de l'engagement communautaire dans la réalisation d'un monde libéré de la faim et de la pauvreté, et comme condition préalable à l’action collective portée par les communautés, la FAO a organisé une série de cinq webinaires entre 2020 et 2021, intitulés « Journées d'engagement communautaire ».[1] Cet événement a créé un espace rassemblant le monde académique, les organisations non gouvernementales (ONG), les organismes de développement et d'aide humanitaire et les praticiens du développement, leur permettant d'explorer le concept d'engagement communautaire, d'échanger leurs expériences et leurs bonnes pratiques, ainsi que de réfléchir aux défis et aux possibilités d'application de ces approches à grande échelle.
Les webinaires ont permis de partager les résultats de la recherche et les expériences de terrain sur cinq thèmes interdépendants (genre, résilience, paix, données factuelles et action collective), tout en encourageant la réflexion et le dialogue sur les stratégies, les pratiques et les approches d'engagement communautaire. Près de 1 000 participants issus d'ONG, de gouvernements, des Nations Unies, d'organisations internationales de développement, de la société civile, du secteur privé et du monde universitaire ont participé à cette série de rencontres.
La série d’entretiens a clairement montré que s'il existe de multiples définitions de l'engagement communautaire et qu'il n'y en a pas une seule adaptée à toutes les situations», celles-ci ont en commun des approches (portée par la communauté, basée sur les droits, sensible au genre/transformative en matière de genre), des principes (inclusifs, participatifs et centrés sur les personnes, sensibles aux conflits) et des caractéristiques (contextuelles et adaptatives, et favorisant l'autonomisation). Les principaux résultats des webinaires ont fait ressortir l'importance de reconnaître et de remettre en cause les dynamiques de pouvoir, d'intégrer la réflexivité dans la recherche et la mise en œuvre, de donner la priorité à l'égalité entre les hommes et les femmes, de renforcer la résilience et la paix et de soutenir l'action collective. La nécessité d'un partage systématique des connaissances et d'espaces pour le dialogue constant et l'apprentissage entre pairs a également été mise en exergue afin d'améliorer l'efficacité et la durabilité des initiatives portées par la communauté.
La série de webinaires des « Journées d'engagement communautaire » ne constituait pas une initiative ponctuelle, mais bien une plateforme de discussion visant à poursuivre le partage des expériences et à forger des alliances et des partenariats innovants afin de souligner la pertinence de l'engagement communautaire dans les contextes du développement et de l'aide humanitaire.
Compte tenu de la portée de cette série, les expériences partagées ne constituaient qu'un mince aperçu des approches et des pratiques existantes. Afin d'élargir le cercle des participants et d'entendre la voix de différents acteurs, la Division de la transformation rurale et de l'égalité femmes-hommes de la FAO (ESP) a lancé cet appel à contributions et invite les parties prenantes à faire part de leurs expériences, bonnes pratiques et points de vue sur l'engagement communautaire en faveur de la transformation rurale inclusive et de l'égalité hommes-femmes.[2]
Cet appel à contributions est ouvert aux personnes et aux organisations des secteurs du développement et de l'humanitaire qui ont une expérience de la mise en œuvre de stratégies, d'interventions, d'approches/méthodologies ou d'innovations en matière d'engagement communautaire. Les contributions peuvent relever de secteurs variés, notamment ceux de l'agriculture, de l'éducation, de la santé, de l'assainissement, de l'engagement civique et d'autres essentiels au développement rural inclusif.
À travers cette initiative, la FAO souhaite améliorer ses connaissances en ce qui concerne l'engagement communautaire et l'action collective menée par les communautés pour encourager la transformation rurale et l'égalité femmes-hommes. Cela sera réalisé par des échanges d’idées, tant en interne qu'en externe, sur les interventions et pratiques ayant donné de bons résultats et sur ce qui peut être amélioré dans ce domaine. En recueillant une grande diversité de contributions, la FAO vise à promouvoir l'adoption et la mise à l’échelle des approches existantes, à éliminer les obstacles qui entravent leur mise en œuvre et à affiner ces pratiques afin de les rendre plus inclusives, plus efficaces et plus durables.
Veuillez utiliser le modèle fourni pour la présentation des contributions dans l'une des trois langues proposées (anglais, français ou espagnol). Le document de référence (en anglais seulement) pourra servir de base pour compléter le modèle de présentation. |
Les contributions seront disponibles sur ce site et inclues dans le rapport-résumé de la consultation, augmentant ainsi la visibilité du travail des participants et participantes, tout en renforçant l’apprentissage, la motivation et la mise en réseau entre les participants. La FAO peut également, en fonction de critères de pertinence et contenu, inclure certaines contributions dans ses produits de communication, tels que des études de cas, des compendiums et des rapports, et les utiliser pour enrichir son travail sur l'engagement communautaire et l'action collective, en reconnaissant dûment les contributions. En plus de cet appel, l'initiative offre aux participants la possibilité d'un engagement et d'une collaboration continus, jetant les bases nécessaires à la poursuite de l'apprentissage, de la mise en réseau et de la création d'une communauté dans le domaine.
Critères pour la présentation des contributions
Nous recherchons des « bonnes pratiques », c'est-à-dire des méthodes ayant fait leurs preuves dans de multiples contextes et qui peuvent être adoptées à grande échelle. Nous prenons également en considération les « pratiques prometteuses », à savoir des approches novatrices qui ont démontré un degré de succès satisfaisant dans un contexte spécifique et qui pourraient être répliquées à plus large échelle, en particulier si une analyse est réalisée sur la base de données montrant des résultats positifs. Ces deux types de démarche permettent d'obtenir des informations précieuses pour un processus continu d’amélioration et d’apprentissage.
Pour nous assurer de la pertinence de ces expériences, nous recherchons des pratiques répondant aux critères suivants:
1. | Engagement communautaire: Les interventions doivent délibérément et activement viser l’engagement d’un large éventail de segments et de groupes au sein de la communauté afin de garantir l'inclusivité et une large participation, en encourageant un sentiment d'appropriation et d'autonomisation collective auprès de tous les membres de la communauté, ce qui devrait à son tour renforcer l'action collective portée par la communauté. En d'autres termes, elles ne doivent pas se contenter de cibler des groupes spécifiques ou des structures formelles, telles que les organisations communautaires (organisations d'agriculteurs, coopératives et groupes d'entraide) en tant que points d'entrée. Au contraire, ces initiatives doivent impliquer différents groupes au sein de la communauté, en encourageant l'inclusion, la participation collective et le partage des bénéfices. Ces interventions favorisent une valeur ajoutée collective dont tous les membres de la communauté peuvent profiter, quelle que soit leur implication directe. Idéalement, la communauté elle-même doit être le point d'entrée principal de l'intervention, bien que les approches qui ont un impact indirect sur l'ensemble de la communauté sont également les bienvenues si elles mettent l'accent sur la valeur de la communauté. En outre, les interventions à l'échelle de la communauté privilégient la participation des groupes qui sont généralement laissés pour compte. Si ces interventions prévoient d’être ouvertes à tous et à toutes, elles seront stratégiquement inclusives dans la mesure où elles créeront délibérément des espaces et des opportunités de participation pour les groupes marginalisés ou mal desservis. |
2. | Une approche inclusive, transformative et sensible au genre: L'intervention doit donner la priorité à l'inclusion, en garantissant l'engagement actif de tous les segments de la communauté, indépendamment de l'âge, de l'appartenance ethnique, de la situation d’handicap, de l'identité ou de l'expression sexuelle, etc. Ces efforts reconnaissent que la question de l’égalité femmes-hommes recoupe diverses dimensions sociales et identités, notamment l'âge, l'appartenance ethnique, l'indigénéité, la santé, la résilience psychologique, le handicap, le statut socio-économique et politique ou d'autres caractéristiques. Cette intersectionnalité est à l'origine d'inégalités composées et de strates de désavantages et de privilèges auxquels les interventions visent à remédier, en promouvant une plus grande inclusivité, égalité, un changement transformatif en matière de genre et de masculinités positives.[3] Cela implique également de remettre en question les normes sociales discriminatoires en matière de genre et les inégalités dans la dynamique du pouvoir, et d'encourager les attitudes et les comportements qui vont dans le sens de l'égalité des sexes et de l'autonomisation des femmes. |
3. | Approche fondée sur les droits et l'autonomisation: L'intervention doit viser un processus de changement sur une période prolongée, plutôt que de s'appuyer sur des activités ponctuelles ou à court terme telles que des ateliers, des formations ou des consultations. Cette approche doit être fondée sur les droits[4] et s'appuyer sur les principes de participation, d'inclusion, de responsabilisation, de non-discrimination, de transparence, de dignité humaine, d'autonomisation et d'action. L'intervention doit se tenir aux niveaux de participation les plus élevés (voir la figure 1 ci-dessous), en encourageant un engagement adapté et durable pour obtenir un impact à long terme. Il est possible de renforcer la responsabilisation, l'impact et la durabilité en permettant aux groupes marginalisés d'influencer la prise de décision et en renforçant la capacité des individus, en tant que détenteurs de droits, à connaître et à revendiquer leurs droits, ainsi qu'en veillant à ce que les États et les autorités publiques, en tant que détenteurs de devoirs, remplissent leurs obligations. En reconnaissant et en corrigeant les inégalités structurelles, et en favorisant l'échange et le développement des compétences, des connaissances et de la confiance, l'engagement communautaire améliore à la fois les capacités pratiques et la résilience intérieure, ce qui contribue en fin de compte au développement durable. |
4. | Auto-facilitation et/ou facilitation participative: Dans le cadre d'un processus d’engagement communautaire continu et participatif, l'intervention/l'expérience peut être lancée et facilitée par des acteurs locaux dès le départ, concrétisant ainsi un modèle ascendant, ou bien elle peut être lancée et guidée par un/des facilitateurs externes travaillant en étroite collaboration avec la communauté. Dans les deux cas, l’animation ou facilitation doit être axée sur une plus grande responsabilisation des acteurs locaux et sur la garantie de leur appropriation et de leur action tout au long de l'intervention et au-delà (après le projet, par exemple), en adoptant une approche tournée vers l’avenir. Si l'intervention est facilitée de l'extérieur, les facilitateurs veilleront à guider un processus participatif qui favorise l'appropriation et l'autonomie de la communauté, permettant ainsi de poursuivre l'intervention de manière indépendante après la fin du projet. L'intervention la plus efficace consiste à donner à la communauté les moyens d'assumer pleinement le contrôle, à déléguer des responsabilités et à garantir un impact à long terme. |
5. | Mise en œuvre ayant fait ses preuves: L'intervention doit avoir été mise en œuvre ou être en cours de réalisation, et doit intégrer des processus d'apprentissage tout au long de sa mise en œuvre afin de permettre de partager ou documenter les enseignements tirés et les résultats de l’intervention dans le cadre de cet appel. Ces connaissances peuvent être générées de différentes manières, notamment par le biais de connaissances locales et générationnelles, de récits et d'études ou d'évaluations formelles. L'intervention doit faire ressortir les résultats positifs et les enseignements tirés, ainsi que les défis identifiés au moyen de méthodes traditionnelles et participatives. |
Si la FAO est particulièrement intéressée par les approches qui répondent spécifiquement à ces critères, elle reconnaît également la valeur de méthodes utilisées à des phases spécifiques d'une intervention pour garantir l'engagement de la communauté. Il s'agit notamment de démarches relatives à la conception et à la mise en œuvre de processus ou d'outils utilisés pour le suivi, l'évaluation et l'apprentissage. L'appel reconnaît qu'un engagement significatif requiert une approche participative tout au long du cycle de planification et de projet afin d'obtenir de meilleurs résultats et une meilleure appropriation, mais il est également ouvert à une meilleure connaissance d'outils et de méthodes qui soutiennent ces objectifs à des stades spécifiques d'une intervention ou d'un projet.
Figure 1
La figure 1 illustre divers types de participation communautaire, reflétant degrés d'engagement dans les interventions de développement au niveau communautaire. Cet engagement évolue d'un niveau faible à des niveaux plus intenses, mais la figure ne préconise pas un parcours linéaire ou hiérarchique. Au contraire, elle présente un large éventail d'approches pouvant faciliter la participation, selon le contexte et les objectifs spécifiques de l'intervention. Au fur et à mesure de l'intensification de l'engagement, qui va depuis la simple fourniture d'informations jusqu'au transfert du pouvoir de décision à la communauté, le sentiment de responsabilisation et d'appropriation du processus par la communauté s'accroît. Des niveaux d'engagement plus élevés favorisent l'action collective, renforcent la responsabilisation et permettent à la communauté de prendre en main leur propre développement. Adaptée du Spectre de la participation publique élaboré par l'Association internationale pour la participation publique (IAP2).
Cet appel à contributions est ouvert jusqu'au 13 décembre 2024.
Merci d'avance aux participants et au plaisir de vous lire !
Organisateurs:
- Lauren Phillips, Directrice adjointe, FAO - Division de la transformation rurale et de l'égalité femmes-hommes (ESP)
- Adriano Campolina, Fonctionnaire principal, FAO - Division de la transformation rurale et de l'égalité femmes-hommes (ESP)
Co-facilitateurs:
- Christiane Monsieur, Coordinatrice de projet, FAO - Division de la transformation rurale et de l'égalité femmes-hommes (ESP)
- Andrea Sánchez Enciso, Spécialiste des questions de genre et de l'engagement communautaire, FAO - Division de la transformation rurale et de l'égalité femmes-hommes (ESP)
Comment participer à cet appel à contributions
Pour participer à cet appel à contributions, veuillez-vous inscrire au Forum FSN si vous n'êtes pas encore membre, ou vous « connecter » à votre compte.
Veuillez consulter la Note thématique pour comprendre les critères à prendre en compte dans le cadre de cet appel. Si vous souhaitez en savoir plus sur l'engagement communautaire, vous pouvez consulter le document de référence. Une fois le modèle pour la présentation des contributions complété, téléchargez-le dans la case « Affichez votre contribution “ sur la page web de l’ appel , ou envoyez-le à [email protected].
Veuillez limiter vos contributions à 1 500 mots et n'hésitez pas à annexer les documents de référence utiles.
[1] Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture. (2021, mars 3). Tapping into community engagement for empowerment. FAO Flexible Multi-Partner Mechanism. https://www.fao.org/flexible-multipartner-mechanism/actualites/highlights-detail-fr/fr/c/1378190/
[2] L'appel à contributions est directement aligné sur les composantes thématiques de l'action collective dans les domaines prioritaires du programme de la FAO (PPA), en particulier les Améliorations des conditions de vie 1 (égalité des sexes et autonomisation des femmes rurales), 2 (transformation rurale inclusive) et 3 (agriculture et situations d'urgence alimentaire).
[3] Une approche transformative en matière de genre « cherche à examiner, remettre en question et transformer activement les causes sous-jacentes des inégalités entre les hommes et les femmes, qui sont enracinées dans des institutions sociales discriminatoires. En tant que telle, une approche transformative en matière de genre vise à s'attaquer aux relations de pouvoir inégales entre les hommes et les femmes et aux normes, attitudes, comportements et pratiques discriminatoires en matière de genre, ainsi qu'aux politiques et lois discriminatoires ou ignorant la spécificité de genre, qui créent et perpétuent les inégalités entre les hommes et les femmes ». Plateforme d'impact sur le genre de la FAO, du FIDA, du PAM et du CGIAR. 2023. Directives pour mesurer le changement transformatif en matière de genre dans le contexte de la sécurité alimentaire, de la nutrition et de l'agriculture durable. Rome, FAO, FIDA, PAM et CGIAR. https://doi.org/10.4060/cc7940en
[4] Une approche d'engagement communautaire fondée sur les droits met l'accent sur les droits fondamentaux de tous les individus, en garantissant l'égalité des chances pour chacun de revendiquer et de jouir de ses droits humains. Au cœur de cette approche se trouve la capacité des individus à définir leurs propres objectifs et à agir en conséquence. En promouvant une participation significative, la responsabilisation, la non-discrimination, la transparence, la dignité humaine, l'autonomisation et l'État de droit (principes « PANTHER). Cette approche s'attaque non seulement aux déséquilibres des rapports de force et aux barrières systémiques, mais elle favorise également l'action individuelle et collective.
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Estimado equipo,
Por parte de la oficina de FAO Chile compartimos la experiencia de:
"La Comunidad Indígena Mapuche Antonio Ñirripil del sector Temulemu, comuna de Traiguén, región de La Araucanía, desarrolla un proceso de forestación con especies nativas y restauración del bosque nativo" apoyada por el Proyecto +Bosques (REDD+ FVC) CONAF/FAO
"Feria Jiwasan Markasa" Apoyada por proyecto SIPAN (GEF) MINAGRI/FAO
Atentamente
Rita Borquez
Encargada Género y pueblos indigenas
FAO Chile
Dear colleagues,
We are delighted to share the Office of Emergencies and Resilience's (OER) contribution to this important initiative with a documented good practice from our Anticipatory Action work in Guatemala.
This example underscores the innovative use of seasonal calendars to enhance community engagement in Anticipatory Action. By adopting inclusive and culturally appropriate approaches, the practice strengthens local capacities to prepare for climate shocks and ensures that marginalized groups are meaningfully included in decision-making processes.
We hope this highlights the importance of locally driven solutions and reinforces the value of placing communities at the center of our work.
Thank you and kind regards,
Programme and Policy Team, OER - FAO
Estimado equipo,
Por parte de la oficina de FAO Chile compartimos la experiencia de:
"“Ciclo de Capacitación en Medios de Vida Sostenibles del Proyecto +Bosques e Iniciativa de Liderazgo de Mujeres en gestión de Bosques” implementada en conjunto por CONAF(MINAGRI) y FAO, con apoyo del FVC (REDD+)
Agradeciendo su buena acogida, les saluda
Rita Bórquez
Especialista en Género y Pueblos INdígenas
FAO Chile
Greetings,
Please find attached the case study titled “Gender-driven Social Transformation”, which highlights the impactful work of the Rural Support Programmes (RSP) - Network from Pakistan. RSPs operate across 152 districts of the country, fostering inclusive development and gender equality through innovative community engagement initiatives. This case study underscores our efforts to empower rural communities, particularly women and marginalised groups, and showcases key success stories, learnings, and replicable practices that can inspire similar initiatives elsewhere.
Thank you for providing this opportunity to share our experience and insights.
Sadaf Dar
Programme Officer gender and developmnet
Rural Support Programmes Network
Dr. Emily Gallagher
Greetings,
Attached is a Legal Empowerment Clinic guide developed as part of the global initiative for SECURING WOMEN’S RESOURCE RIGHTS THROUGH GENDER TRANSFORMATIVE APPROACHES funded by IFAD (2021-2024). This consortium of gender specialists from CIFOR-ICRAF, the Alliance of Bioversity-CIAT, and IFPRI tested approaches for designing GTAs with IFAD-funded projects from gender-analysis to validation/sensemaking, co-creation, training-of-trainers and localized pilots.
The Legal Empowerment Clinic Facilitation Guide was developed speciically for Uganda (led by LANDnet Uganda with the National Land Coalition), but could be adapted to other contexts by revising the legal literacy sections (policies, laws, legal instruments) and participatory activities (names and scenarios).
Additional publications and tools developed across six countries may be found on the project website: https://www.cifor-icraf.org/wlr/publications/
Dear Sir/Madam,
In responding to FAO Call for submission, Plan International Vietnam would like to share one of our good practices with details in the attachment.
We look forward to your feedback or questions if any.
Thank you and best regards,
Hoang Ha Nguyen (Ms.)
Grants Coordinator
Plan International Vietnam
Dear FSN Moderator,
We are sharing our Community Economies initiative in collaboration with Eka Nari Sanghathan (Adivasi single women's collective) in Odisha, India.
Best Regards,
Bhavya Chitranshi and Katherine Gibson
Estimado equipo,
Por parte de la oficina de FAO Chile compartimos la experiencia de:
"La Comunidad Indígena Mapuche Antonio Ñirripil del sector Temulemu, comuna de Traiguén, región de La Araucanía, desarrolla un proceso de forestación con especies nativas y restauración del bosque nativo" apoyada por el Proyecto +Bosques (REDD+ FVC) CONAF/FAO
"Feria Jiwasan Markasa" Apoyada por proyecto SIPAN (GEF) MINAGRI/FAO
Atentamente
Rita Borquez
Encargada Género y pueblos indigenas
FAO Chile
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Am I noticing a major oversight in your list of people/organization to be included in your community discussions? I notice no mention of private service providers. Is that correct? Why the omission? Don’t they provide most of the business services in smallholder communities? I understand they are often vilified as trying to be greedy and only look at profits, which is the major reason for total commitment to producer organization. Is there any documented proof of this with verifiable accounting data? This might be extremely difficult as if you look at the overall economic environment in most host countries the private sector profit margin in razor thin, so the higher administrative overhead associated with producer organizations could result in relying on producer organizations could force smallholder farmers deeper into poverty. Can anyone provide detailed accounting comparison between private traders and producer organizations? I have been seeking this for nearly 20 years but have been unable to find any solid reference comparing the two business models.
Also, concerning private services providers, when we eventually accept the critical necessity to facilitate access to contract mechanization if we are ever to become serious about poverty alleviation for smallholder farmers, this will have to be done through individually owner/operator businesses. As any communal ownership via government agency or producer organizations results in valuable equipment being surveyed out of service with at most half the designed 10,000 operating hours. Just look at the line-up of out of service tractors at all the Nigerian ADP offices. If you need to note the impact of mechanization on smallholder production just review the shift from water buffalo to power tillers in paddy Asia. There it halved the crop established time, allow expansion of area cultivated, made double cropping rice a comfortable prospect and when the small combines were introduced rice production intensified to 5 crops every 2 years. Also, look at the role of contract mechanization in Egypt that is now the primary means of land preparation for smallholder farmers.
I hope all this supports the need to include private service providers in any discussion on any effort to improve social well-being in smallholder communities.
Referring to the groups you are including, how representative are they of the community you are serving. Isn’t it true that most producer organizations only attract about 10% of potential members, with 90 percent avoiding them, and perhaps wisely so? Also, don’t even the members usually side sell the bulk of their produce to those vilified private service providers? And don’t most producer organizations collapse once the external assistance ends, perhaps even before the last expatriate advisor clears the departure lounge enroute home? Not really an effective effort but has been the primary mechanism for assisting smallholders for some 40 years. How about the other organizations mentioned in the introduction, what percent of potential participants do they attract, vs. what percent happily operated independent of all organized assistance? Thus, do you have a sufficient quorum of active participants to act for the community as a whole? Remember projects are designated to serve an entire community not just a limited percentage.
Finally, all these coordinating meetings can consume a lot of time. How much time is consumed and how often is this a distraction from the primary task of producing agriculture output or providing essential services to the producers?
I am including a reference to an article I prepared for a symposium here at Colorado State University reflecting on my 50+ years working with smallholder farmers. The article is more factually accurate than politically correct and only an emeritus professor no longer beholden to the system has the freedom to be. The article covers more details for most of the rather provocative ideas expressed above. The link: https://agsci.colostate.edu/smallholderagriculture/wp-content/uploads/sites/77/2023/03/Reflections.pdf
Thank you
M. Kuboja Lucas Mjuberi
Dear FSN Moderator,
I am pleased to share on behalf of the local government of Tanzania and FAO the submission of a good practice we believe in: "Co-creation at the community level with public and private livestock actors as part of the progressive management pathway for terrestrial animal biosecurity (PMP-TAB).
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