Forum global sur la sécurité alimentaire et la nutrition (Forum FSN)

>> English translation below <<

Bonjour chers participants,

Je remercie le Forum pour l’initiative sur une question commune dont les éléments de réponse ne peuvent qu’être apportés dans une vision commune. Je remercie également les participants qui ont montre de leurs intérêts à travers leurs pertinentes contributions à ce forum.

Le sujet est d’importance capitale puisque la question de sécurité alimentaire est l’une des priorités des gouvernements des pays de l’Afrique de l’Ouest. Comme Dr Aliou Niang l’a dit, les produits en excédent à l’échelle d’un pays sont parfois mal distribués à l’intérieur du pays; créant ainsi des poches d’insécurité alimentaire.

Sans risque de me tromper, je peux dire que chaque pays enregistre un excédent dans la production d’un au moins des produits agricoles alimentaires. Cet excédent pourrait contribuer à combler le déficit dans un autre pays voisin à travers le commerce intra-régional.

Malheureusement, ce n’est pas le cas. Dans cette région du continent, le commerce intra-régional est un moyen pour faciliter la distribution géographique des produits agricoles ; et ceci avec la politique de la CEDEAO qui prône la libre circulation des biens.

A mon avis, même si je suis d’accord avec la plupart des participants à ce forum, je pense aussi que l’analyse de la contribution du commerce intra-régional doit être faite en fonction des types de produits (produits périssables tels que les produits maraîchers et non périssables tels que le maïs, le sorgho, etc). Vous savez par exemple que le Burkina alimente le Bénin avec les produits maraîchers notamment la tomate de contre saison au moment où les tomates produites à grande échelle dans une région du Bénin pourrissent pendant la période d’abondance. Actuellement, dans les grandes villes du Bénin, la tomate est fortement prisée. S’il y avait un moyen de conservation efficace, la commercialisation de ces produits pourrait être répartie sur toute l’année et permettra aux producteurs de jouir des prix rémunérateurs. Par contre, les céréales (aliments de base) au Bénin pourraient être facilement conservées pour couvrir toute l’année. Pourtant, on enregistre pour ces céréales, des périodes de soudure toute simplement parce que les producteurs des denrées alimentaires notamment de base, bradent les produits agricoles pour survivre et faire face à certains besoins sociaux. Ces mêmes producteurs ré-achètent les mêmes produits pendant la soudure à des prix élevés.

Je pense qu’il faudrait qu’on arrive à une contractualisation entre les organisations des producteurs, les commerçants intra-régionaux et les grandes villes en fonction des types de produits. Nous devons également réfléchir sur des questions de conservation notamment des produits périssables (maraîchers). Pour les céréales, je pense qu’avec le système de warrantage sur lequel je fais ma thèse en relation avec la sécurité alimentaire, on pourrait maitriser leur commercialisation à l’intérieur de la région. Les OP de warrantage des céréales peuvent être en relation avec les commerçants de la région qui à leur tour alimenteront les semi-grossistes et les détaillants des villes des autres pays.

Hello Dear Participants

I am grateful to the Forum for the initiative taken on a common question on which the components of a response can only be gathered through a common vision. I am also grateful to the participants for showing their interest through their helpful contributions to this forum.

The subject matter is of paramount importance because the question of food security is one of the priorities for governments in the countries of West Africa. As Dr Aliou Niang has said, excess products on a per country scale are sometimes badly distributed within the country, thus creating pockets of food insecurity.

I can safely say that each country produces a surplus of at least one agricultural food product. This surplus could help satisfy the shortage in another neighboring country through intra-regional trade.

Unfortunately this is not the case. In this region of the continent, intra-regional trade is a means to facilitate the geographical distribution of agricultural products; and this is with the ECOWAS policy that advocates the free movement of goods.

In my opinion, even if I agree with the majority of participants in the forum, I also believe that the analysis of the contribution of intra-regional trade must be done on the basis of product types (perishable products such as vegetables and non-perishable such as maize, sorghum, etc.). You know, for example, that Burkina supplies Benin with vegetable products, particularly tomatoes produced out of season, at a moment when the tomatoes produced on a large scale in a region of Benin rot during the period of abundance.  Currently, in Benin’s big towns, tomatoes are highly valued. If there were a means of efficient conservation, sales of these products could be spread over the whole year and would allow producers to enjoy profitable prices. By contrast, cereals (basic food) in Benin could be easily conserved to cover the whole year. However, these cereals have periods of short supply simply because the producers of food stuff, especially basic products, sell off stocks of agricultural products to survive and to cope with some social needs.   These same producers have to re-purchase, at higher prices, the same products during periods of shortage.

I believe we need to arrive at a series of undertakings on each type of product between the producers’ organizations, the intra-regional retailers and the big towns.  At the same time, we have to study the question of conservation, in particular of perishable products (vegetables). Regarding cereals, I believe that with the warrantage system, which was the topic of my thesis in relation to food security, one could control their trading within the region. The farmers’ warrantage organizations could be connected with the regional merchants who are, in their turn, supplying the semi-wholesalers and the retailers in the towns of other countries.