Forum global sur la sécurité alimentaire et la nutrition (Forum FSN)

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L’avenir de l’agriculture familiale: Assurer des ressources aux femmes et aux jeunes qui travaillent dans l'agriculture

Food Tank est très heureux de collaborer avec  l’Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture des Nations Unies dans le cadre de l’Année internationale pour l’agriculture familiale (AIAF). Par l'intermédiaire de cette discussion, nous espérons promouvoir le dialogue à plus grande échelle sur les questions relatives à l'agriculture familiale. Nous souhaitons aborder, dans ce débat, l'application de politiques qui aient des effets significatifs pour les communautés rurales, ainsi que le besoin d'investir en technologies et en innovations qui fassent de l'agriculture une activité économiquement rentable, stimulante sur le plan intellectuel et durable sur le plan environnemental pour les agricultrices et les jeunes agriculteurs.

L'avenir de l'agriculture appartient aux jeunes gens et aux femmes. Mais il apparaît, dans le monde entier, que l'âge moyen des agriculteurs est de plus en plus élevé et que les jeunes abandonnent les zones rurales en quête d'une vie meilleure. Par ailleurs, des inégalités trop souvent enracinées dans la société empêchent les agricultrices de jouir des mêmes droits d'accès à la terre, aux intrants et aux ressources économiques qui leur permettraient d'atteindre l’autonomie économique et de cultiver la terre de façon plus productive.

Pour s'attaquer aux causes basales de ces asymétries, les gouvernements et les institutions d'enseignement doivent mettre au point et appliquer des politiques affirmatives ciblées sur les femmes et les jeunes afin de leur garantir l'accès aux et l'utilisation des ressources naturelles, lors fournir une formation pratique et leur enseigner des compétences en matière commerciale et d'entreprise. Ces institutions doivent, à leur tour, apprendre des connaissances et des pratiques traditionnelles des agriculteurs familiaux. Il est également indispensable de réformer et de décentraliser les institutions de connaissances et d'apprentissage, y compris les programmes de recherche et de vulgarisation, dans le but de créer des espaces pour l'innovation résultant de l'initiative des agriculteurs, de même que pour la création en commun de connaissances entre agriculteurs et scientifiques.

Les changements envisagés ne se traduiront pas seulement par la création d'opportunité économique pour les jeunes des zones rurales, mais contribueront également à améliorer leur estime personnelle. La création de nouveaux agriculteurs mais aussi de chefs d'entreprises alimentaires, de scientifiques, d’agronomes, d’agents de vulgarisation et de cadres d'entreprise, de même que les écoles, les gouvernements et les organisations internationales peuvent tous contribuer à de meilleurs systèmes alimentaires dans l'avenir. L’agriculture a besoin de jeunes, mais les jeunes ont également besoin de l'agriculture. Les jeunes constituent approximativement un cinquième de la population des pays en développement et émergents et sont frappés par des taux de chômage allant de 10 à 28  pour cent à l'échelle mondiale.

Il est toutefois impossible de maintenir vivace l'intérêt pour l'agriculture si les jeunes continuent de considérer la vie rurale comme ennuyeuse, rétrograde et dépourvue d'opportunités, ce qui les pousse à émigrer vers les centres urbains. Si les organisations internationales et les gouvernements veulent que les jeunes restent dans les exploitations agricoles, ils doivent s'efforcer de leur fournir les moyens nécessaires et un climat propice à la création d'entreprise dans les zones rurales. L'amélioration de l'infrastructure et des routes et la fourniture de l'accès à l'Internet et aux téléphones mobiles peuvent contribuer à la formation de communautés rurales ayant une image plus positive sur le plan social. Un meilleur accès à l'énergie, aux communications, aux services et au financement permettra aux entrepreneurs de créer leurs propres activités.

Les agricultrices connaissent des contraintes qui leur sont communes. Pour apporter un soutien aux femmes qui se consacrent à l'agriculture, les gouvernements et les organisations internationales doivent centrer leurs efforts sur les droits des femmes à l'accès aux et l'utilisation des ressources naturelles et économiques. Environ 70 % de tous les agriculteurs du monde en développement sont des femmes. Le fait d'assurer aux agricultrices de nouvelles technologies, une formation et des ressources permettraient d'accroître le rendement de 0 30 % et de réduire le nombre de personnes souffrant de la faim dans le monde d’environ 100 à 150 millions de personnes. Il est indispensable de mener des campagnes d'information et de sensibilisation sur le rôle central et la contribution potentielle des femmes à la gestion de l'agriculture familiale et, d'une manière générale, au développement rural. L'enjeu consiste à analyser les causes sous-jacentes de cette inégalité et de mettre en place des politiques de discrimination positive en faveur des agricultrices.

Promouvoir l'égalité de statut entre les femmes et les hommes peut en outre ouvrir la voie à une éducation formelle dans des filières agricoles..

Durant cette discussion, nous vous invitons à nous faire part de votre expérience sur ce qui peut être fait pour rendre l'agriculture plus positive et rentable pour les jeunes. Dans le même temps, nous cherchons à collecter des informations sur les femmes et les initiatives en matière d'agriculture dans le monde entier, ainsi que sur les stratégies de promotion de l'égalité pour les femmes qui travaillent dans le système alimentaire. Il conviendrait, entre autres, se poser les questions suivantes:

  1. Quel rôle les écoles et les universités peuvent-elles jouer dans la promotion de filières agricoles destinées aux jeunes ? Si vous connaissez des programmes dans ce domaine, veuillez nous en faire part.
  2. Quelles sont les approches les plus efficaces pour promouvoir l'égalité des agricultrices ?
  3. Quelles sont les mesures que peuvent adopter les organisations de développement et les gouvernements pour rendre  les zones rurales plus intéressantes aux yeux des futurs agriculteurs ?
  4. Si vous disposez d'études de cas sur l'autonomisation des femmes et des jeunes dans le secteur agricole pour assurer une meilleure sécurité alimentaire, veuillez nous en faire part.

Nous vous remercions à l'avance de votre contribution et nous espérons avoir une discussion intéressante et dynamique !

Danielle Nierenberg

Présidente  

Food Tank

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Dear friends,

Thank you for the oportunity to suggest an idea to simultaneously address these fundamentally important objectives. In properly nourishing the young, empowering women in all phases of their lives, and teaching the next generation how to farm & garden, everyone's future is decided.

I have been privileged to help build a wheel-chair accessibile demonstration project working with Farms and Gardens for the Disabled in northern California. Raising the soil three feet (one meter) off of the ground initiates a dynamic that performs many functions beyond just increasing food supply and enhancing nutrition.

Making gardening possible for people who are physically limited (i.e. by pregnancy, advanced age, disability) or otherwise unable to reach ground-level soils, also facilitates the exchange of a critical legacy of spiritual connection to the Earth, passion for the miracles to be found in a garden, and the echange of knowledge that is possible between the generations -- all, simply by providing accesss to the soil. 

On a purely practical level, the community workforce can be expanded, production increased, resource diversity and efficiency maximized. 

Please feel invited to visit the project on-line, and make contact, for any ideas that may be inspired by the innovation and determination of Mr. and Mrs. Loskot's organic, accessible farm.

Farms and Gardens for the Disabled

http://www.herb-blossom.com/index.html

Blessings to all,

Paul

Weed, California

One observation and a suggestion.

Observation is that in most cases that I have seen agricultural education (for farmers' sons/rural youth or whatever) generally only helps to unstick youngsters  from the land and off into the wide world. It is sufficient for them to get a certificate showing that they have been trained in tractor maintenance for them to have a chance of finding a job as a mechanic. The certificates given at the end of such courses are therefore all too often their passport to the city.

Suggestion derives from an experience many years ago when I came acros a youngster of 19 operating a County twin engine in tandem, 4-wheel drive tractor, as a contractor. It was impressive to see such a youngster in charge of such a relatively large piece of equipment. He had the equipment on hire-purchase agreement, presumably with the agreement guaranteed by his parents.

This is a model that I have often thought ideal for employment of rural youth. I have come across  similar arrangements in Thailand with paddy threshing machines on the back of pick-ups. It has several important advantages:

  1. Youngsters have plenty of energy and are likely to use machinery for longer hours and therefore with greater efficiency.
  2. It provides an "attractive" job - i.e. with a certain prestige - not like cultivating ground with a hoe.
  3. It provides cultivation or other services to farmers at a fair price.
  4. It can provide a link with training and a career for the younster.
  5. It can provide a very good supplementary income to a young farmer.
  6. The hire-purchase agreement can be tied to or guaranteed by the training institute (if they are brave enough!!)
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