L’eau et la sécurité alimentaire - Consultation virtuelle du HLPE pour définir l’axe de l’étude
À sa quarantième session, le CSA a demandé au HLPE de préparer un rapport sur l’Eau et la sécurité alimentaire en vue de sa présentation à sa 42ème session en 2015, dans les termes suivants:
« Pour donner suite à de grands événements internationaux tels que Rio+20 et le Forum mondial de l'eau, le Groupe d'experts de haut niveau examinera de manière approfondie la question de l'eau et de la sécurité alimentaire ». L'eau joue un rôle important dans la sécurité alimentaire, car elle a de multiples incidences sur: la santé et la nutrition (eau potable, eau de cuisson, aspects sanitaires et pathologies), sur la production agricole (accès à l'eau, gestion de l'eau, amélioration des systèmes d'irrigation et agriculture en région aride) et sur la transformation des denrées alimentaires (gestion et qualité de l'eau, entre autres). Ce thème doit être placé dans un contexte plus large, celui du lien qui unit l'eau, le sol, l'énergie et la sécurité alimentaire et qui est considéré comme un des piliers de la croissance générale et du développement durable. Le rapport du Groupe d'experts de haut niveau pourrait rassembler des informations sur les méthodes appliquées par les pays et régions pour gérer cette ressource vitale.
Sous l'angle de la sécurité alimentaire, le Groupe d'experts de haut niveau concentrera son analyse sur l'eau au service de la production agricole et de la transformation des aliments, en tenant aussi compte des aspects liés à la parité hommes-femmes. Plus particulièrement, le HLPE pourrait ainsi évaluer les effets des pratiques de gestion de l'eau sur la sécurité alimentaire, y compris l'utilisation aux fins de la production agricole, de la transformation des aliments et d'autres modes de consommation. Il devrait également se pencher spécifiquement sur les questions relatives à la durabilité des systèmes d'irrigation, à la salinisation des terres agricoles et à la baisse de la qualité des nappes phréatiques. Sur cette base, il formulera des recommandations adéquates qui viseront à améliorer les politiques concernant l'eau et la sécurité alimentaire, ainsi que la coordination entre les différents domaines et acteurs à tous les niveaux et sur le long terme. »
Dans le cadre du processus d’élaboration de son rapport, le HLPE lance une consultation virtuelle pour solliciter des avis et des suggestions sur le champ d'application proposé et les modules de base du rapport exposés ci-après.
L’intention du HLPE est de synthétiser et d’analyser les preuves disponibles afin de les mettre au service de l’action des secteurs public et privé et de la société civile. Ces preuves serviront de base à une série de recommandations de politique.
- Utilisation de l’eau pour la santé, la nutrition et la sécurité alimentaire – tendances mondiales et régionales
L’eau est un facteur essentiel de la sécurité alimentaire et de la nutrition. L’eau potable et l’assainissement jouent un rôle fondamental dans la bonne nutrition, la santé et la dignité de tout un chacun. L’eau est également cruciale pour la sécurité alimentaire, car elle constitue un intrant essentiel pour la production agricole, la transformation , la préparation et la cuisson des aliments.
Le HLPE propose d’abord de faire le point des informations empiriques les plus récentes sur l’utilisation de l’eau pour la santé et la nutrition (l’eau potable, l’eau de cuisson, les aspects sanitaires/maladies), ainsi que pour l’alimentation et l’agriculture, et de préciser la quantité d’eau consommée pour la production, la transformation et la consommation de denrées alimentaires, ainsi que l’assainissement et l’eau potable. Cette section du rapport aborderait également:
- Les paramètres sur l’accès à l’eau potable et à un assainissement adéquat : les tendances quant au nombre de personnes qui n'ont accès ni à l’eau potable ni à un assainissement adéquat. Les données et les tendances de la consommation d’eau dans le secteur agricole et alimentaire, l’industrie manufacturière, le secteur énergétique, les systèmes et les services de communication basés sur les TI. Quels sont les patrons régionaux et mondiaux et les hausses prévues de la consommation d’eau dans ces secteurs au cours des 30 prochaines années ?
- Paramètres sur les prélèvements d'eau douce aux fins de la production d’aliments à l’échelle mondiale. Données disponibles sur la consommation d’eau de surface et souterraine pour l’alimentation et l’agriculture dans différentes régions. Évaluation des projections existantes des prix futurs de l’eau.
- Statistiques mondiales et régionales sur la qualité de l’eau. Dans quelle mesure et comment la qualité de l’eau se modifie-t-elle dans les zones rurales et urbaines, dans et entre les pays ? Quelle est l’incidence de la géographie et des tendances actuelles en matière de qualité de l’eau sur le capacité des hommes et des femmes et de groupes sociaux différents d’avoir accès à une eau propre et de bonne qualité ?
Le rapport fera une analyse critique de la précision et de la fiabilité de tous les paramètres et des méthodes de comptabilité de l’eau utilisées dans ce rapport.
2. Gouvernance de l’eau et sécurité alimentaire
La gouvernance de l'eau est aujourd'hui un souci majeur dans un contexte de pénurie croissante de l’eau, de conflits locaux et transfrontières relatifs à l'eau et du changement climatique mondial. Le rapport du HLPE devrait donc accorder une attention spéciale à la gouvernance de la gestion de l'eau aux fins de la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Dans ce contexte, la gouvernance fait référence aux interactions qui doivent exister entre différentes institutions, parties prenantes et structures et qui déterminent comment le pouvoir est exercé et par qui, et où sont adoptées les décisions sur l'eau et la sécurité alimentaire. Les droits, les relations, la responsabilité et la reddition de comptes sont des éléments clés dans ce domaine, de même que l'ensemble de règles, de normes culturelles ou sociales qui réglementent l'accès à l'eau, son utilisation et son contrôle.
Acteurs, prérogatives et droits Le rapport du HLPE devrait décrire brièvement les différentes catégories d'acteurs qui participent à la gouvernance de la gestion de l'eau pour la sécurité alimentaire et de l'eau. Ces acteurs sont généralement les personnes qui collectent l'eau (généralement des femmes), les petits producteurs de denrées alimentaires (femmes et hommes agriculteurs, pasteurs, communautés de pêcheurs, habitants des forêts, populations autochtones, agriculteurs urbains et périurbains…) ; les acteurs publics (locaux et nationaux) ; et le secteur privé (des petites et moyennes entreprises aux grandes sociétés multinationales). Le rapport devra différencier ces acteurs sur la base de critères précis, y compris leurs capacités spécifiques dans la gestion de l'eau ; leurs prérogatives et droits de gérer les ressources en eau ; leur capacité d'influer sur l'élaboration de politiques et sur les options institutionnelles aux échelons local, national et international ; et leur capacité/volonté d'investir des ressources spécifiques dans la gouvernance de la gestion de l'eau aux fins de la sécurité alimentaire.
Une attention spéciale devrait être accordée aux contributions et aux rôles des femmes dans la fourniture d’eau et d’aliments. Que savons-nous (ou pas) sur les relations entre les sexes et sur les rôles, les droits et les responsabilités des femmes dans la gouvernance de l'eau et de la sécurité alimentaire ?
Politiques pour garantir la sécurité alimentaire et de l'eau Le rapport du HLPE devra tenter de réunir l'information disponible sur la façon dont les pays et les régions abordent la question de la gestion de l'eau pour la sécurité alimentaire et de l'eau au travers de leurs politiques et de leurs institutions. Le rapport devra cerner les dénominateurs communs et les divergences fondamentales existant dans les politiques et les institutions chargées de la gouvernance de l'eau de différents acteurs (l'État, les sociétés et d'autres acteurs du secteur privé, les populations autochtones, les organisations non gouvernementales, les organisations de paysans/agriculteurs et les mouvements sociaux…). Pour effectuer cette analyse des différentes pratiques et visions normatives en matière de gouvernance de l'eau et de sécurité alimentaire et de l'eau, il serait utile d'examiner de près les politiques nationales et internationales.
3. Gestion de l'eau pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle: effets, pérennité et résilience
Gestion de l’eau Quels sont les principaux problèmes liés à la gestion de l'eau pour la santé humaine et la nutrition, l'agriculture et le traitement ? Quel est l'impact des changements de régime alimentaire sur la demande d'eau et les options de gestion de l'eau, et vice versa ? La plupart des plans nationaux d'agriculture et de sécurité alimentaire mettent l'accent sur l'extension des zones irriguées de façon substantielle. Quels sont les défis pour la gestion de l’eau ? Quelle est la marge de manoeuvre pour répondre à la demande d'une irrigation accrue ? Jusqu'où peut aller la gestion de l'eau pour exploiter au maximum la ressource ?
Quelle est l’incidence des décisions de gestion qui allouent d’abord l’eau aux villes, à l’industrie, à l’exploitation minière et au secteur de la production énergétique sur l’accès à l’eau et sa qualité pour la consommation humaine et la transformation des produits agricoles et alimentaires? Comment la gestion de l’eau est-elle mise au défi par les demandes résultant de l’urbanisation et de la croissance de la population ? Quelles en sont les implications pour le droit à l’eau et le droit à l’alimentation pour tous ?
Le rapport du HLPE devra comparer et contraster l'efficacité dans l'utilisation de l'eau de différents systèmes alimentaires et pratiques de gestion de l'eau pour la production, la transformation et la consommation de denrées alimentaires, y compris l'eau potable, sur la base du concept de « l'empreinte hydrique[1] » et d'autres méthodes de comptabilité de l'eau. Les forces et les faiblesses des différentes méthodes de comptabilité de l'eau utilisées pour ces comparaisons devront faire l'objet d'une analyse critique.
Quel est l'effet de la disponibilité de l’eau sur le commerce international des denrées alimentaires (produits végétaux et animaux) ? Quels sont les risques et les opportunités associés à l'expansion du commerce international de produits de base qui sont grands consommateurs d'eau? Quelle est l'incidence des rapports changeants entre le commerce (inter) national et la gestion de l'eau sur le droit à l'eau et le droit à l'alimentation des personnes ? Comment ces tendances affectent-elles la souveraineté alimentaire/hydrique à l'échelle locale et nationale ? Après avoir réalisé une évaluation critique des forces, des faiblesses et de la pertinence du concept d’«eau virtuelle », le rapport du HLPE devra décrire les effets du commerce international sur les ressources hydriques intérieures et la façon dont l'eau est gérée et distribuée au sein des bassins hydrographiques, des bassins versants et des villages/municipalités pour assurer l'approvisionnement en eau potable, l'assainissement, l'exploitation agricole, la transformation des aliments, etc.[2]
Quel pourrait être l'effet du changement climatique sur la disponibilité en eau pour les besoins humains et pour l'agriculture dans différentes régions ? Quels sont les impacts probables du changement climatique sur l'utilisation des eaux souterraines, le stockage des eaux et la disponibilité d'eau de surface pour garantir l'eau potable/de cuisson, l'assainissement, la production agricole et la transformation des aliments ? Le rapport devrait également jeter un regard critique sur le potentiel des innovations technologiques et institutionnelles pour la conservation de l'eau et son utilisation durable dans le contexte du changement climatique, notamment en ce qui concerne la gestion de l'eau pour la santé, la nutrition et la sécurité en eau, ainsi que l'agriculture et la sécurité alimentaire.
Le rapport devrait également formuler des réflexions critiques sur la résilience des systèmes et des pratiques de gestion de l'eau actuellement utilisés par différents acteurs. Comment les systèmes et pratiques de gestion de l'eau de ces différents types d'acteurs se comparent-ils en termes de résilience et de capacités de s'adapter aux changements, y compris aux changements climatiques et à la volatilité des marchés ?
Incidences de la gouvernance de l'eau et nouveaux enjeux Le groupe utilisera les preuves et les connaissances disponibles pour analyser de manière critique les incidences des différents régimes de gouvernance pour la gestion de l'eau sur a) la sécurité alimentaire et en eau à l'échelle locale et nationale, et sur les moyens d'existence et sur la sécurité alimentaire et en eau des acteurs qui jouent un rôle fondamental dans la collecte de l'eau, la distribution de l'eau, l'assainissement, la production alimentaire, la transformation et la préparation des aliments. Dans l'évaluation des résultats à court et à long terme des différents régimes de la gouvernance de l'eau sur la sécurité alimentaire et en eau et ses principaux acteurs, le HLPE propose de tenir compte i) des effets sur l'environnement ; ii) des effets sociaux et culturels ; iii) des effets sur la santé publique ; et iv) des effets économiques, aussi bien positifs que négatifs.
Finalement, le HLPE propose d'aborder certains problèmes émergents qui sont fondamentaux pour la gouvernance de la gestion de l'eau. Par exemple, le rapport du HLPE pourrait analyser les impacts des prélèvements/acquisition de l'eau sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle. L'eau est à la fois la cible et le motif des récents investissements à grande échelle en terrains/ accaparements des terres pour la production agricole (y compris les biocarburants). Une attention particulière devrait être accordée aux effets documentés des « prélèvements d'eau » sur la sécurité alimentaire, nutritionnelle et en eau des femmes, des populations et des groupes vulnérables. Le rapport devra détecter les incertitudes et les lacunes en matière de connaissances, ainsi que les besoins d’une recherche plus approfondie sur les conséquences à long terme des prélèvements/acquisitions d'eau pour la sécurité alimentaire et en eau.
Équité et pérennité Le HLPE propose d'effectuer une analyse critique des résultats en termes d'équité et de pérennité d'une série de régimes de gouvernance de l'eau et de pratiques de gestion, en mettant l'accent sur leurs répercussions pour la sécurité alimentaire, nutritionnelle et en eau pour différents genres et groupes sociaux. Le rapport cherchera à déterminer clairement les lacunes existantes en matière de connaissances et les facteurs d'incertitude afin de discuter des controverses, des contentieux et des perspectives concurrentes et parfois opposées en matière de sécurité alimentaire et en eau, de croissance inclusive et de développement durable.
4. Recommandations de politique pour la gestion de l'eau et la sécurité alimentaire
Comme dans ses rapports antérieurs, le HLPE cherchera à formuler des recommandations de politique qui tiennent compte de trois éléments majeurs : en premier lieu, la reconnaissance du fait qu'il est indispensable de tenir compte de la diversité des perspectives convergentes et divergentes, pour tenter de résoudre les controverses ainsi que les visions et les paradigmes contradictoires pour parvenir à la sécurité alimentaire et en eau ; en deuxième lieu, le climat d'incertitude qui règne actuellement dans le contexte politique en ce qui concerne la sécurité alimentaire et en eau ; en troisième lieu, le contexte actuel de changements de plus en plus rapides et imprévisibles sur le plan environnemental, économique et social.
Le HLPE tentera d'adopter une perspective à long terme dans ses recommandations quant à la façon d'améliorer les politiques et les institutions en matière de sécurité alimentaire et en eau, ainsi que la coordination à tous les niveaux entre les différents secteurs et acteurs.
[1] « L’empreinte hydrique ou en eau » d’une denrée alimentaire (ou de tout autre bien) correspond au volume total d’eau douce utilisée (consommée et polluée) pour produire la denrée alimentaire en question, mesurée par rapport à l’ensemble de la chaîne de production. Elle constitue un indicateur de l’utilisation d’eau douce qui tient compte de l’usage direct et indirect de l’eau pour produire une denrée alimentaire particulière (ou tout autre bien).
[2] La teneur en « eau virtuelle » d’une denrée alimentaire correspond à l'eau douce « contenue » et dans le produit. Le solde d'eau virtuelle d'un pays ou d'un continent sur une période de temps déterminé et définit comme l'importation nette d'eau virtuelle durant cette période, qui équivaut à l'importation brute d’eau virtuelle moins l'exportation brute. Un solde positif d'eau virtuelle pour le secteur alimentaire et agricole implique une entrée nette d'eau virtuelle dans ce pays à partir d'autres nations, un solde négatif implique une sortie nette d’eau virtuelle.
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One of the important contributions of the proposed study is the compilation of the various ways that countries are addressing water and food security (last paragraph of Section 2, Governance). Such a comparative study has the potential to be quite useful in helping countries choose among alternative paths to water and food security. To serve this purpose, however, the study needs to analyze the strengths and weaknesses of various approaches, against certain parameters. I would suggest that the parameters used should go beyond water efficiency or economic efficiency (though both are clearly important) to a broader vision of agriculture. The parameters I suggest (and which I have applied in my own work on water ethics) are the following: (1) environmental sustainability and impacts on water ecosystems and agricultural lands; (2) social benefits such as equity, employment, nutrition, institutional capacity-building, etc.; (3) cultural benefits such as identity, empowerment, and capacity for cultural self-determination; and (4) economic efficiencies, including water efficiency and managing ecosystem services.
By articulating these (or some other) parameters, the study will be able to offer assessments about the particular strengths and weaknesses of different approaches to food and water security, in terms of the particular parameters. I am attaching the agricultural chapter of my book, "Water Ethics: A Values Approach to Solving the Water Crisis" (Routledge 2013) to illustrate how these four parameters can be used in assessing alternative agricultural strategies.
The reason I feel we need to be very explicit about the parameters by which one agricultural strategy is considered better than another is that there is an unstated default prameter of monetized costs that is typically applied. In order to weigh additional factors of social, cultural, and envrionmental benefits, these need to be explictly addressed, or they will inevitably be overlooked.
The iusse is complex. Water is linked with food security and food safety and health and all is linked together. All contributes to inclusive and sustainable development. To answer to the HLPE ambitions I think that system dynamics could represent a tools to synthesize and analyze different fields, actors and to set the best strategy to assure water and food safety to people in every countries.
Recognizing that meeting societal demand for food is a global challenge, as recent estimates indicate that the world will need 60% more cereal production between 2000 and 2050 (FAO, 2009), the fertilizer industry would like to draw attention to the synergy between water and nutrient management and the solutions it can provide for increased sustainable food production.
The objective of nutrient use is to increase the overall performance of cropping systems by providing economically optimum nourishment to the crop while minimizing nutrient losses from the field into the environment, including into water. Therefore, NUE and WUE are inextricably linked concepts.
Trials have shown that water use efficiency can be improved through nutrient management (Hatfield et al., 2001). Nutrient availability affects aboveground biomass, canopy cover to reduce soil evaporation, plant residue production, nutrient dynamics in soil, and thereby improves crop growth and WUE (Norton and Wachsmann, 2006).
Moreover, data from a lysimeter experiment conducted in Canada on spring wheat offers an excellent example of the relationship between NUE measures and WUE across a range of N levels. The study included both rainfed (dry) and irrigated) treatments and shows the tremendous impact water status can have on yield response to N.
Even though NUE generally decreased as N rates increased, the simultaneous increase in WUE and yield until an optimum N rate was attained improved over-all system performance, showing that efficient and effective use of either water or crop nutrients requires that both be managed jointly at optimum levels within a specific crop system.
Numerous efficiency and productivity enhancing nutrient and water management technologies and practices exist, but many are underutilized. The International Fertilizer Industry Association stresses that locally defined guidelines for NUE that are specific for nutrients, soils, cropping systems and mindful of plant-water status are needed to help farmers identify where improvements are most needed and easiest to advance.
Thank you very much for the opportunity to contribute ideas and potential solutions to this incredibly important issue and discussion.
When considering a long term strategy concerning water and food security it is obvious that water is the dominant factor in the equation. When considering water security the entire water cycle and the environments it depends upon to function effectively need to be addressed.
"We recognize the key role that ecosystems play in maintaining water quantity and quality and support actions within the respective national boundaries to protect and sustainably manage these ecosystems." (The Future We Want RES/A/66/288 para.122)
“The Future We Want’ of the Rio+20 Conference (2012). Resolution 62/196, which was adopted by the UN General Assembly in 2007, referred to ‘the global importance of mountains as the source of most of the Earth’s freshwater”.
(UNESCO 2013, ‘Climate Change impacts on Mountain Regions of the World’)
“Given their important role in water supply and regulation, the protection, sustainable management and restoration of mountain ecosystems will be essential.”
(UNESCO 2013, ‘Climate Change impacts on Mountain Regions of the World’)
“Maintaining the integrity of ecosystems before they become compromised is an essential component of achieving water security and reducing the potential for conflicts. The continuous pace of human development is threatening the capacity of ecosystems to adapt, raising concerns that ecosystems will reach a tipping point after which they are no longer able to provide sustaining functions and services, and will become unable to recover their integrity and functions (Maas, 2012). Establishing sustainability boundaries will set the capacity of ecosystems before their limit is surpassed, acting as a preventative measure before crises and conflicts arise.” (U.N Analytical Brief 22/3/13)
“Ensuring that ecosystems are protected and conserved is central to achieving water security – both for people and for nature. Ecosystems are vital to sustaining the quantity and quality of water available within a watershed, on which both nature and people rely. Maintaining the integrity of ecosystems is essential for supporting the diverse needs of humans, including domestic, agricultural, energy and industrial water use, and for the sustainability of ecosystems, including protecting the water- provisioning services they provide.” (U.N Analytical Brief 22/3/13)
Given this vast body of knowledge from numerous UN sources, it would seem that all the information for securing water is already complete. Now what is needed is the formulation of a global action plan to implement the protection and restoration of the environments essential for the renewal function of freshwater to secure an adequate amount of freshwater for present and future generations. This will also enable the potential production of food for both present and future generations.
Thank you for your consideration
Regards
Stella Joy
For further information please visit our Homepage in MAHB Stanford University
“Effective water management” let it be a Groundwater or Surface water resources is a much more a complex challenge in a democratic country like India. Here there are many a competing interests at the political, administrative, and also at basin levels with competing users for agriculture, Industries and Drinking water supplies. The water based and water oriented industries are thriving on a larger scale in many a states of India. Likewise, water intensive crops are cultivated in water starved regions of many a states in India, as it has been practiced from historical past. The futuristic predication says a huge gap between water supply and demand will exist up to more than 25% by year 2030. This will be most acute in water scare states; unless a better water management practices are adhered too.
The upcoming process on water and food security is a vicious cycle, where in the food Security will be a question mark at the expense of many multinational water based companies exploiting the precious commodity. Hence, it may pose a 'wicked challenge' in the years to come.
The existing line Department in many a states of India is a complex mix of expertise in hydrology, Hydrogeology, engineering, constitutional, legal, political, social, inter-sector, institutional, and agriculture etc and each department work out as a separate entity with vested interests. There is no uniformity and common consensus approach as far as the safe up keep of the water resources are concerned.
In India, ownership and user rights, as well as responsibility for the management of water are largely a vested interest in the hands of the state governments and Union Territories. The role of the central government is limited to Trans-boundary issues between states or across national boundaries. Thus, basin wide water conflicts between states are more prevalent and the conflict continuous for years without any solution for the problem quoted.
The prime factors which may pose a setback towards water and food security in India are:
Vested Interest of Government.
- Increasing political Influence.
- Weak Institutional capacity.
- Non- coherence of strategies and approaches among various line department concerned.
- Decision making processes are very slow and ambiguous.
- Community are not taken in the decision making process.
- No concerned Department is willing to take up the responsibility, accountability, prompt implementation of projects and positive outcomes.
- The process of sustainable agriculture and water management is carried out without proper interface of Agriculture, CGWB, or other concerned department.
- The Draft National Water Policy has been published in June 2012 and the government has also announced its 12 five-year plan to redress past weaknesses. The draft water policy is contributing to active debate on the appropriate balance between centralized and decentralized approaches to water management and governance in India and the debate process still goes on without any outcome. The extent to which India will be able to provide decisive and common consensus direction between state and Central Government, developing nested multi-level solutions, and implementation of the same with a common goal/objective in an effective, efficient, rapid, and sustainable way through democratic process is a big question mark and carries a lot of turbidity in it.
The effective and efficient water and food security can be ensured provided:
Good Interdepartmental interaction and derivation of common consensus and well defined plan of action with all political support at micro to macro level.
- Community members are to be considered as one of the stakeholders and their ideas and thoughts are also to be valued.
- Better, more reliable and transparent information on the changing nature of hydrological condition needs to be available on a common platform without any restriction so that, the decision makers and implementation agencies can have a sound back up support for more deriving a sustainable plan for water utilization.
- Awareness raising, information, and advocacy campaigns among people and decision makers at all levels to develop consensus on the seriousness of the water challenge. This is an essential ingredient in developing effective solutions that are to be effectively and efficiently implemented.
- Also, various primary and secondary data related to soil, agriculture, groundwater and surface water status, socio-economic profile of various regions, Environment set up, identified issues and problems of the regions, contact officials etc can be published in a public domain and the data are to be constantly updated for any implementing agency or decision makers to promptly rely up on beyond doubt.
MURALI KOCHUKRISHNAN.
SR. MANAGER, PROJECTS( HYDROGEOLOGY)
IL&FS ENVIRONMENT, MUMBAI.
This very important study is expected to cover some important issues as follows:
- treaties & agreements on water & their future impact on planning for food security
- impact of sanitation system on water quality
- possible threats to food security as aresult of inappropriate policies
This study is certainly most needed and timely.
In my view, it should articulate micro and macro dimensions of water management: so far there has been a bias – explicit and implicit - towards macro and commercially driven aspects. This must be rebalanced. But it should also give specific attention
o to the most vulnerable (food insecure) who may depend on access to water for their survival and have limited say or visibility
o to the most fragile eco-systems
You may therefore want to consider an initial section summarizing community level issues within representative territorial perspective?
An important dimension of access to water is that of opportunity cost for fetching water (and related gender and youth implications). Time and labour-saving interventions (including rainwater harvesting) can be essential for improved livelihoods.
I assume the section on Actors, entitlements and rights will bring out cultural dimensions: (I am thinking of water access problems linked to the cast system in Nepal).
The reference to water grabs is well appreciated. It is important that the study explicitly acknowledges the potential water grab effect of agriculture interventions: driving a borehole for horticulture (or for a guesthouse in an oasis) can have an impact on water access of people depending on the same groundwater table for their livelihoods (seasonally or not).
If we are aiming at sustainable development (and sustainable food systems), we need to adapt crops to the environment rather than the environment to crops, and screen irrigation efforts accordingly. Locally appropriate alternatives to increasingly standardized agriculture products should be systematically investigated. Retrieval of indigenous knowledge (including water management) and sustainable management of local biodiversity can contribute significantly to more effective water management.
The study may want to give more attention to the reuse of waste water, in particular in urban and peri-urban areas (I assume IWMI will be involved in this initiative?), and to the accountability of private sector (e.g. industry, mining companies) regarding contamination – I am thinking of the impact of effluents on homestead food production In the Andes, or on UPA in Nairobi. Water and food security are an important dimension of rural-urban linkages.
The study may also want to include DRM issues (e.g. prevention of floods), particularly in the context of climate change, as a key dimension of food security?
The scope defined by the Steering Committee lists :
4. Policy recommendations for water management and food security
As in previous reports, the HLPE will seek to elaborate policy recommendations, taking into account three important elements.
As a resident of Mumbai which is expected to have groundwater whether sweet or brackish at reasonably small depths - I see around me ever increasing obstructions created by the actions of the local body through its "Infrastructure development" projects & by builders of real estate who have no hesistation in filling up sea as well as mangrove lands for converting to concrete masses. Similar situation exists in other coastal towns as well as hinterland cities like Bangalore in India
1. While Infra development is a must, we have no right to close the earth from soaking from the abundant rains that batter Mumbai every monsoon. The water is now wasted into the Sea after causing severe floods to the city and suburbs. This can be prevented if alongside the Roads and Bridges , as the construction goes on , deep (6-9 m x 200mm dia) shafts reaching the subsoil are provided at say 10 m intervals and the rain water / storm water is funneled into the shafts. Needless to mention , the water passage has to be kept without any clogging and tampering while personal security is ensured to prevent accidental fall into the shafts. This can be easily implemented because for private buildings the town municipalities are insisting on Water harvesting. It becomes important the practice begins at home in the very projects of the local Authority.
2. The builders / real estate developers trying to use Mangrove / Sea shores must be reined in by a rule that these townships / colonies can be only on stilts with deep pilefoundations for supporting the beams that will form the base of the buildings. All roads leading to these buildings / towns must also be on Piledriven columns so that the earth remains exposed under and around the buildings. With rainwater harvesting simplified through guided stormwater drains to carry water into the soil , the rain water will return to the mother Earth. As there would be cost implications , the builders could be compensated through additional permission of Floor Space Index as notified by the Authority.
Benefits : Several million litres of water will go into the earth in Mumbai alone while the people will have flood free roads and green surroundings. Green surroundings will to a large extent help controlling the emissions escaping into the atmosphere.
Thus Policy making for development can help in Water security.
Dear All,
As water is one of the natural element viz.Earth,Fire,Water,Air,Space. So Water is natural element which can not produced by human being.It's god gift.We have to manage this precious gift of God.So as per prevailing conditions of Water availability in India and World we have to take strong actions like harvesting of rain water,save water,save energy,save earth by use of vermicompost.
For saving of water and managing them in proper way,we have to save each drop of water from rain,We have to use water wisely and recycle the treated water effectively.
As an average we have wasted about 85% of water.For recycling the waste water and water use technology we have to think off.
For Rural areas and Urban areas we are wasting water drastically.For that we have to take actions for behaviour change.It is not simple but it is very gradual process for changing of behaviour and mindset of public.
We have to go for public private models for managing water in smart way.I think for food industry we have to develop new technology for treatment and use of water.Treated water can be use for recircultating as well as for reuse
So many natural resources are not being maintaned because they are of Public.So we have to lookout and take strong actions for managing resources.
For Sanitation, Behaviour change is the basic tool for any hardware work.Behaviour change is not so easy as hardware work.We have to change mindset of people.It's a big challenge for any government to takle this issue.So we have to develop a model of PPP(Public Private Partnership).
Water measurmnet from any agriculture industry is difficult,so we have to educate and try to change mind set of farmers to save water.
Thanks
SAVE WATER SAVE LIFE
j'ai participé aux travaux des journnées de terres et l'eau à Amman -fin 2013_ et des réunion sur la punirité de l'eau en afrique du nord, de ce fait je vous propose les ldées suivantes:
* la gestion de l'eau d'irrigation tout au long de sa trajectoire, depuis la source jusqu'à la parcelle, pour évaluer les pertes physiques en eau et identifier les noeuds et les points noirs où il faut intervenir.
* l'irrigation constitue une opération trés détirminante dans le niveau des rendements des cultures irriguées. Mais , il se pose la question suivante: est ce que toute culture doit elle être irriguée ? et quelle quantité et quand ? ici on traite la question des assolements et les priorités chez la population, face à la politique du pays d'économie d'eau d'irrigation.
* la gouvernancet et la sensibilisation des usagers d'eau d'irrigation constituent tout les deux le vrai levier d'une vraie gestion rationnelle de l'eau.l'integration des ONGs est determinant. au Maroc, il y a les association des usagers d'eau d'irrigation. c'est eux qui gerent les circuits et controle la duree où le volume d'eau à la parcelle.
* et en la valeur de l'eau, qui devient un reculateur detirminant pour mieu utiliser cette ressource.
BC.
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