Forum global sur la sécurité alimentaire et la nutrition (Forum FSN)

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    • English translation below

      La région NENA partage certainement une bonne partie des impacts provoqués par l'épidémie de COVID-19 dans d'autres régions du monde, qui ont exacerbé les difficultés auxquelles les petits exploitants agricoles familiaux étaitent déjà confrontés:

      • Au niveau de la production: pénurie d’intrants agricoles et augmentation des prix de certains intrants et carburants et par conséquent incapacité des producteurs à préparer leurs champs pour la prochaine saison.
      • Au niveau des récoltes: le manque de main d’oeuvre est un facteur particulièrement important pour les pays et les régions qui sont en période de récolte.
      • Au niveau de la conservation de la production: manque de systèmes de réfrigération et de stockage pour les produits qu'il n'a pas été possible de commercialiser.

      Par ailleurs, on remarque une difficulté d’accès aux marchés pour une partie des agriculteurs et agricultrices en raison des restrictions de déplacement, de la fermeture de nombreux marchés locaux,  de la suspension de programmes d'achat public de denrées alimentaires (cantines scolaires par exemple), baisse de la demande (hôtellerie, restauration et tourisme n’offrent plus de débouchés). 

      Concernant la manière avec laquelle la DNUAF peut fournir des outils et des mesures qui aident les SSFF à faire face aux défis climatiques et socio-économiques, c'est grâce à la mobilisation, à la concertation et à la coordination des acteurs nationaux / régionaux , qui, en se basant sur le plan d'action global (PAG de la DNUAF), vont chercher à identifier des mesures qui permettront d'améliorer les programmes et les cadres législatifs, normatifs et institutionnels existants. Ces mesures peuvent constituer à proprement dit le Plan d'action national ou le plan d'action régional de la DNUAF dans les pays ou la région en question et apporter une partie des solutions aux défis climatiques et socio-économiques de ce type d'agriculture. 

      L'usage du PAG, structuré en 7 pilier, permet de brosser au peigne fin toutes les caractéristiques propres à l'agriculture familiale et peut faire en sorte que les projets et programmes de l'état et de ses partenaires visant le développement rural et la sécurité alimentaire soient les mieux ciblés possibles et adaptés aux spécificités des SSFF (multifonctionnalité, place des jeunes, ....). 

      L'analyse, réalisée  grâce à la concertation multi-acteur et à la forte implication des OP, permettra d'identifier les besoins réels prioritaires des SSFF, les programmes/projets/lois/.... supposés répondre à ceux-ci et les écarts à combler entre ces deux éléments. 

      Nous insistons sur l'importance de la mise en oeuvre des Plans d'actions nationaux. Les récents impactes sur les SSFF liés à la covid-19 et les mesures prioritaires à mettre en oeuvre pour contrer ces impactes devraient être intégrées dans ces PAN/PAR et accompagnées de toutes les autres mesures permettant de renforcer ensemble la résilience des systèmes agricoles basés sur l'Agriculture familiale dans la région NENA.

       

      Enfin, concernant les rôles des gouvernements, des organismes de développement, des organisations d'agriculteurs, de la société civile et du secteur privé dans la mise en œuvre de la DNUAF dans la région, on pourrait les définir comme suit: 

      La FAO et le FIDA jouent un rôle clé pour encourager les gouvernements à se saisir de cette Décennie pour miser sur l'AF, pour lui donner les moyens de prouver sa capacité à nourrir leur pays et créer de l'emploi, tout en améliorant l'environnement. La DNUAF peut aider à changer la vision négative que la majorité des gouvernements portent à l'égard des SSFF. Une appropriation de la DNUAF par les états est impératif pour assurer sa correct mise en oeuvre. 

      En effet, les gouvernement tiennent un rôle crucial: ce sont eux qui mettent en oeuvre la DNUAF! Avec l'accompagnement technique et financier des ses partenaires (FAO, FIDA, autres PTF)

      La FAO et le FIDA peuvent aussi faciliter le dialogue entre la société civile et les gouvernements. Parfois, l'accès au gouvernement, aux parlementaires, etc est très compliqué pour la société civile alors qu'elle est la meilleure représentante des SSFF et sa voix se doit d'être prise en compte. 

      Les OP et autres OSC devraient donc être consultées et impliquées dans toutes les réflexions autour de la DNUAF (construction du PAN, mise en oeuvre et suivi des actions). 

      Ne pas hésitez à utiliser les espaces de concertation existant préalablement pour engager le dialogue et la coordination multi-acteur ou si nécessaire, mettre en place à comité de coordination de la DNUAF avec au minimum le gouvernement, la FAO, le FIDA et les OSC. 

      La DNUAF est donc une excellente opportunité d'impulser le dialogue multi-acteur. Tout le monde y a un rôle à jouer!!! 

      The NENA region certainly shares much of the impacts caused by the COVID-19 epidemic in other parts of the world, which have exacerbated the difficulties that small family farmers already face:

      • At the production level: shortage of agricultural inputs and increase in the prices of certain inputs and fuels and consequently inability of producers to prepare their fields for the next season.
      • At the harvest level: the lack of labor is a particularly important factor for countries and regions which are in the harvest period.
      • At the level of conservation of production: lack of refrigeration and storage systems for products that could not be marketed.

      In addition, there is a difficulty of access to markets for some of the farmers due to travel restrictions, the closure of many local markets, the suspension of public food purchasing programs (school canteens by example), drop in demand (hotels, restaurants and tourism no longer offer outlets).

      Regarding the way in which the UNDFF can provide tools and measures that help SSFFs to face climatic and socio-economic challenges, it is through the mobilization, consultation and coordination of national / regional actors, which, based on the Global Action Plan of the UNDFFD will seek to identify measures that will improve the existing legislative, normative and institutional programs and frameworks. These measures can constitute the national action plan or the regional action plan of the UNDFF in the countries or region in question and provide part of the solutions to the climatic and socio-economic challenges of this type of agriculture.

      The use of the GAP, structured in 7 pillars, makes it possible to brush with a fine comb all the characteristics specific to family farming and can ensure that the projects and programs of the state and its partners aimed at rural development and food security are best possible targeted and adapted to the specificities of SSFFs (multifunctionality, place of young people, etc.).

      The analysis, carried out thanks to multi-stakeholder consultation and the strong involvement of POs, will make it possible to identify the real priority needs of the SSFFs, the programs / projects / laws / .... that are supposed to meet them and the gaps to be filled between these two elements.

      We insist on the importance of the implementation of National Action Plans. The recent impacts on SSFFs linked to covid-19 and the priority measures to be implemented to counter these impacts should be integrated into these NAPs / RAPs and accompanied by all other measures making it possible to jointly strengthen the resilience of agricultural systems based on Family farming in the NENA region.

      Finally, regarding the roles of governments, development agencies, farmers' organizations, civil society and the private sector in the implementation of the UNDFF in the region, they could be defined as follows:

      FAO and IFAD play a key role in encouraging governments to use this Decade to capitalize on AF, to empower it to prove its capacity to feed their country and create jobs, while improving the environment. The UNDFF can help change the negative view that the majority of governments hold towards SSFFs. Appropriation of the UNDFF by the states is imperative to ensure its correct implementation.

      Indeed, governments play a crucial role: they are the ones who implement the UNDFF! With the technical and financial support of its partners (FAO, IFAD, other TFPs)

      FAO and IFAD can also facilitate dialogue between civil society and governments. Sometimes, access to government, parliamentarians, etc. is very complicated for civil society when it is the best representative of the SSFF and its voice must be taken into account.

      POs and other CSOs should therefore be consulted and involved in all reflections on the UNDFFD (construction of the NAP, implementation and monitoring of actions).

      Do not hesitate to use the consultation spaces that exist beforehand to initiate dialogue and multi-actor coordination or, if necessary, set up a coordination committee of the UNDFF with at least the government, FAO, IFAD and CSOs.

      The UNDFF is therefore an excellent opportunity to stimulate multi-actor dialogue. Everyone has a role to play !!!