A) Contexte, tendances et défis
- Le rapport du HLPE présentera d'abord une évaluation critique des projections existantes de la demande future d'aliments, y compris les aliments d'origine animale.
- Définir une période sur au moins 10 ans: d’ici 2025/2028
- En plus du terme « Demande future d’aliments », retenir aussi « BESOINS FUTURS D’ALIMENTS» « d’ici 2025/2028 »
Le terme « La demande future d’aliments » est un peu restrictif. Car, entre la demande d’aliments dans les pays à faibles savoir et connaissance en alimentation et nutrition et les besoins réels (estimés à partir des besoins énergétiques) la différence est très grande (en termes de quantité et qualité). Et au fur et à mesure que les conditions favorables sont réunies les demandes tendront vers les besoins réels. Mais en attendant, les gouvernements de ces pays se complaisent dans l’autosatisfaction car se disant autosuffisants (soldes vivriers non fiables), alors qu’en réalité il n’en est rien (car les populations allaient demander plus d’aliments si les conditions leur étaient plus favorables).
Il passera en revue les projections de la FAO et d'autres rapports de prévisions, notamment en ce qui concerne l'augmentation rapide de la demande de denrées alimentaires et d’ aliments pour animaux, d’huiles comestibles et de produits non alimentaires, y compris les hypothèses qui sous-tendent ces projections, sur l'évolution des régimes alimentaires ainsi que sur les pertes et le gaspillage d'aliments, et le commerce.
Il faudra aussi élaborer des hypothèses relatives à la disparition des sources traditionnelles d’aliments et de produits non alimentaires au niveau local. En effet, ce phénomène qui ne constitue pas un problème pour les populations des villes (ne connaissant pas ou ne consommant pas ou très peu ces produits), est un véritable fléau silencieux et presque invisible qui affecte la sécurité alimentaire et nutritionnelle des ménages ruraux. Ce phénomène efface des mémoires humains et du paysage rural les essences végétales voire animales qui contribuent à son alimentation quotidienne.
Une évaluation prospective sans perspective sur la contribution de ces cultures et animaux ne sera pas exhaustive.
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Le rapport analysera ensuite les incidences (défis et opportunités) de ces tendances sur le plan de :
- la sécurité alimentaire et la nutrition (en particulier, les carences en nutriments, l'obésité et les maladies chroniques), l’insécurité en rapport avec l’état sanitaire/hygiénique des aliments), la réalisation du droit à l'alimentation, en faisant ressortir les considérations liées aux différences entre les sexes, ainsi qu’aux inégalités;
- la réalisation du devoir individuel de créer de la valeur alimentaire en faisant ressortir la responsabilité du consommateur d’être aussi producteur de produits vivriers agricoles (un tout petit peu significatif chez soi, à son lieu de vie ou de travail, en tout là où cela est possible);
- l'accès à la terre et aux ressources naturelles en insistant sur la disponibilité et l’accès à plus de terres aménagées avec maîtrise de l’eau (eaux de surface et eaux souterraines) pour l’irrigation en toute période de l’année (surtout en période sèche) ainsi que sur la préservation des essences végétales et animales en voie de disparition;
- l'accroissement de la production et de la productivité agricoles ;
- le développement économique ;
- la santé de l'environnement et des écosystèmes, y compris le changement climatique et la biodiversité.
b) Parvenir à un développement agricole durable propice à la sécurité alimentaire et à la nutrition
- À la lumière de ces projections, le rapport passera en revue les défis en termes de durabilité auxquels sont confrontés les systèmes alimentaires et agricoles basés sur les cultures et l'élevage, y compris le pastoralisme, dans différents types d’agroécosystèmes et pour différentes tailles d’exploitations intégrant les menaces pour la durabilité de ces systèmes, notamment les maladies animales, les ravageurs, la faible capacité d’entreposage individuel (en rapport avec l'accroissement de la production et de la productivité agricoles) et les maladies ainsi que les besoins énergétiques.
- Le rapport déterminera les objectifs et les éléments d'approches durables de l'agriculture, y compris l'élevage, de façon à garantir la sécurité alimentaire et la nutrition pour tous sans compromettre les bases économiques, environnementales et sociales de la sécurité alimentaire et de la nutrition des générations suivantes. Il identifiera également des priorités critiques (« points de basculement » qu'il faut absolument aborder et des objectifs essentiels. Il intègrera les trois dimensions de la durabilité et considérera les outils de mesure pertinents.
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Le rapport analysera les voies à suivre pour parvenir à des systèmes durables fondés sur les cultures et sur l’élevage, ainsi que les options permettant de gérer la transition vers des systèmes durables :
- étant donné le rôle joué par l’élevage comme moteur du développement de l'agriculture et du secteur alimentaire, en tant que levier de changements économiques, sociaux et environnementaux majeurs dans les systèmes alimentaires du monde entier, une attention particulière sera accordée au rôle de l’élevage dans ces voies à suivre
- l’étude considèrera les pratiques, y compris les pratiques agroécologiques, la diversification à tous les niveaux, ainsi que des perspectives plus larges allant des chaînes alimentaires aux systèmes alimentaires (y compris les modèles de consommation), les approches locales vis-à-vis des approches globales, le commerce et l'investissement.
- Le rapport définira les obstacles au changement, y compris en ce qui concerne les institutions, les organisations, les politiques et la gouvernance, et les moyens potentiels pour les surmonter.
- Il abordera également l'environnement propice requis pour déclencher ou accompagner la transition : le rôle des politiques publiques et des outils pour promouvoir et faciliter la transition vers des systèmes durables :
Grâce aux :
i) Innovations en termes de :
- Produits
- Services
- Processus
- Organisations
- Politiques
ii) Responsabilisation comme matrice pédagogique et politique
Caricature N°1 du citadin: J’ai bien travaillé et j’ai beaucoup, et beaucoup d’argent. Où est la nourriture ?
Caricature N°2 du promoteur agricole : J’ai bien travaillé et j’ai assez à manger. Son argent aussi m’intéresse. Où est l’argent ?
Ciblée :
- Responsabilité des individus et de l’unité familiale.
- Responsabilité des communautés locales : Collectivités politiques locales ; organisations et associations locales ; institutions publiques locales ou déconcentrées.
- Responsabilité des gouvernements centraux.
- Responsabilité des bailleurs et partenaires techniques et financiers au niveau pays, région, continent.
- Responsabilité des pays du G7 ou G8.
Conclusions et recommandations en termes de politiques et d’actions (Produits, Services, Processus, Organisations).
Prosper Monde