Global Forum on Food Security and Nutrition (FSN Forum)

Xavier Meignien

International Institute of Refrigeration (IIR)
France

Dear all,

For many years, the IIR has been concerned about post-harvest losses and would like to thank those who have set up this survey and the High Level Panel of Experts who are working on these issues.

One cause of such losses is a lack of logistics in general and refrigeration of perishable foods in particular (which tend to be high-added-value products with high nutritional value).

The impact of quantitative losses can be investigated by examining reduced accessibility for the consumer (prices that are too high,  reduced availability) as suggested in the on-line document.

The loss of nutritional value can also be examined where product loss has not occurred, but quality is impaired.

And this is not all; it would also be valuable to investigate not only the impact of losses but also, on a broader scale, the consequences of a lack of logistics and a cold chain or poor logistics and a poor cold chain:

  • On one hand, consumers alone are generally unable to cover the cost of losses and deterioration in quality; such costs are thus a burden also for professional stakeholders, in particular producers, and this situation discourages production;
  • On the other hand, a lack of logistics and a cold chain have consequences that go beyond the loss issue:
    •  - It would be useful to evaluate the agricultural production potential which does not come into play even if soil and climate conditions are favorable, simply because without logistics and refrigerated storage facilities and refrigerated transport, products cannot be placed on the market under good conditions in major consumer areas in producer countries and even more so in other countries, and it is impossible to spread the marketing of products over a certain period in order in order to match supply and demand.
    •  - The lack of a suitable transport system for products such as fish, milk or fruit means that such products are not in fact supplied to persons living in regions that are in fact sometimes close to the production sites.
    •  - The obligation to sell perishable foods within a very short time frame means that producers are forced to accept prices that fluctuate greatly and from day to day, whereas the use of suitable storage facilities would reduce such fluctuations without profoundly affecting the market; farmers, as is the case for other economic stakeholders, need visibility in order to launch production and expand their activities.

Lastly, it would also be useful to evaluate the health costs generated by poorly functioning cold chains; this issue above all concerns intermediate countries which have cold chains that are relatively developed but not sufficiently reliable, and have a significant percentage of consumed foodstuffs that are handled within cold chains.

Yours sincerely,

 

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Bonjour à tous,

L’IIF est préoccupé depuis de nombreuses années par les pertes après-récolte et remercie les organisateurs de cette consultation ainsi que les experts du HLPE qui travaillent sur ces sujets.

Une des causes de ces pertes est le défaut de logistique, en particulier de logistique du froid pour les produits périssables (qui se trouvent être aussi des produits à forte valeur ajoutée et à forte valeur nutritionnelle).

L’impact des pertes quantitatives peut être étudié en considérant la réduction de l’accessibilité pour les consommateurs (prix trop élevés,  disponibilité physique plus faible) comme c’est suggéré dans le document mis en ligne.

On peut aussi considérer les pertes de qualité nutritionnelle dans les cas où les produits ne sont pas complètement perdus mais altérés.

Mais ce n’est pas tout ; il serait intéressant d’étudier non seulement l’impact des pertes mais aussi, plus généralement, les conséquences du manque ou de l’insuffisance de logistique et de chaîne du froid:

  • D’une part les consommateurs ne sont généralement pas capables de payer seuls le coût des pertes et de la dégradation de la qualité ; celles-ci pèsent donc aussi sur le prix payé aux acteurs professionnels, notamment les producteurs, ce qui décourage la production
  • D’autre part l’absence ou l’insuffisance de logistique et de chaîne du froid a des conséquences qui dépassent le problème des pertes :
    •  - Il serait intéressant d’évaluer le potentiel de production agricole qui n’est pas mobilisé alors que les conditions pédoclimatiques sont bonnes, simplement parce que faute de logistique et d’entreposage et de transport frigorifiques il n’y a pas de commercialisation possible dans de bonnes conditions vers les grands centres de consommation des pays producteurs et a fortiori vers d’autres pays, ni de possibilité d’étaler dans le temps l’écoulement des produits pour améliorer l’adéquation entre l’offre et la demande.
    •  - Le manque d’acheminement correct des produits tels que le poisson, le lait ou les fruits, fait que ces produits ne sont pas accessibles physiquement pour les habitants de régions pourtant proches, parfois, des lieux de production.
    •  - L’obligation de vendre des produits périssables dans un délai très court contraint les producteurs à accepter des prix très fluctuants d’un jour à l’autre alors que la possibilité  d’entreposer correctement permettrait d’atténuer ces fluctuations sans pour autant fausser les fondamentaux du marché ; les agriculteurs, comme les autres acteurs économiques, ont besoin de visibilité pour entreprendre et se développer.

Enfin, il serait intéressant également d’évaluer le coût sanitaire des mauvais fonctionnements de la chaîne du froid ; ce sujet concerne surtout des pays intermédiaires où il existe des chaînes du froid relativement développées mais insuffisamment fiables, et où une part significative des aliments consommés par la population passe par une chaîne du froid.

Cordialement.