1. La protection sociale est le fait d’octroyer un appui aux couches vulnérables (femmes, enfants, personnes en situations de handicap) afin de leur permettre de s’émanciper.
Ces programmes peuvent répondre aux besoins des pays de d’Afrique de l’Ouest en termes de sécurité alimentaire et de nutrition, mais il va falloir d’abord par une concertation avec les bénéficiaires. Le plus souvent, les structures de développement ne consultent pas la population à la base pour obtenir les besoins prioritaires de cette couche. La population se retrouve face à un fait accompli, de présence de fonds pour la réalisation de telle activité. C’est donc sous contrainte que les bénéficiaires acceptent de travailler. La conséquence est que lorsque ceux ci tournent le dos, tout revient au néant.
Après donc cette phase introductive, les structures peuvent aider surtout les femmes, car tout tourne autour d’elles. Il faut leur octroyer des subventions pour la construction des infrastructures de rencontre et de travail (tissage, saponification, sensibilisation sur la santé de la reproduction, transformation des produits agricoles etc.).
2. Les programmes ou interventions de protection sociale mises en œuvre au Burkina Faso sont pour la lutte contre la faim et la pauvreté. Cela dans le but d’extraire la couche vulnérable de la situation de la précarité. Les faiblesses résident au fait que ce qui est réalisé n’est pas nécessairement les besoins prioritaires des bénéficiaires. Les contraintes sont que comme souvent la population n’est pas assez intéressée par le programme, leur contribution vient lentement ou même pas, ce qui amène les agents de développement à de fortes négociations impliquant souvent les autorités de la localité. En fin de compte les bénéficiaires travaillent malgré eux. Comme recommandation, il va falloir que les structures de développement n’imposent pas des activités aux bénéficiaires mais plutôt discuter avec eux sur les priorités à mettre en œuvre.
Comme réussite constatée sur le terrain, des organisations de la société civile de femmes ont élaboré des projets qui sont soumis à des bailleurs et après acquisition des fonds, celles-ci mènent des activités qui prennent en compte les femmes de façon générale et les enfants. Elles ont aussi mis en place un fonds de roulement à la limite de leurs moyens, elles donnent de l’argent sous forme de microcrédits aux autres pour des activités génératrices de revenus, cela de façon individuelle cela fait la fierté de ces femmes mais qui trouvent que les fonds sont trop limités. Pourquoi ne pas encourager ce genre d’initiative ?
3. La protection sociale peut accroître la production et la productivité agricoles et améliorer la sécurité alimentaire et la nutrition en ce sens que les subventions perçues ont la possibilité de faciliter la culture des variétés améliorées pendant l’hivernage, et les activités de contre saison en augmentant les points d’eau. Lorsque ces conditions seront réunies, nous pourrons dire que nous tendons vers une sécurité alimentaire. Pour éviter la malnutrition il suffit de combiner des éléments de la production agricole ou de s’alimenter avec d’autres produits issus de la nature. Pour cela il sera donc impératif de former au sein des populations des personnes ou d’approfondir la connaissance des agents de santé communautaire sur les aliments nutritifs.
4. Les rôles des gouvernements, des organisations de la société civile, du secteur privé, des universités et d'autres partenaires du développement susceptibles d'améliorer la gouvernance et renforcer les liens entre protection sociale, sécurité alimentaire et nutrition, et agriculture. Il appartient d’abord aux gouvernements à partir de ses structures déconcentrées de consulter les autres pour que chacun s’implique dans les activités du développement agricole. Aussi pour les autres partenaires de développement surtout les bailleurs de fonds sans leurs appui nous ne pouvons pas atteindre notre objectif. L’Afrique veut être autosuffisante mais sa capacité financière ne lui permet pas d’être autonome. Pour cela il faut que tous les acteurs du développement s’unissent pour que la protection sociale soit une réalité.
Dear colleagues,
Please find below my contribution:
1. Social protection is granting a support to the most vulnerable groups (women, children, people with disabilities) in order to support their emancipation.
Social protection programmes can answer West African countries' needs of food security and nutrition but it requires preliminary consultation with beneficiaries. Development structures and organizations, most often, don’t consult grassroots populations to identify their priority needs. Population faces with a fait accompli, with funds for the implementation of such activity. Then, beneficiaries accept to work only as a constraint and when they turn their back to the programme, everything comes to an end.
After this preliminary phase, structures can help, especially women, because everything turns around them. We must provide them with subsidies for building infrastructure to meet and work (weaving, saponification, awareness about reproductive health, agricultural products, etc…).
2. Social protection programmes or interventions implemented in Burkina Faso aim to fight hunger and poverty. The major weaknesses relate to what is achieved not always meet the populations’ needs. Consequently, the constraints come from the weak on inexistent contribution of a population who has a low interest in these programmes that force development agents to strong negotiations, often involving local authorities. In the end, the targeted population works against their will. As a recommendation, it is needed that development structure, don’t impose activities to the beneficiaries but discuss with the targeted population to identify its priorities.
A noted success in the field is the elaboration of projects by women’s civil society organizations. These projects are submitted to donors and, once, the fundraising phase achieved, the activities implemented take into account women and children. They also set up a working capital to the limits of their resources; they allocate money in the form of micro-credits to others for individual income generating activities which makes the pride of these women who find these funds too limited. Why not encourage this kind of initiative?
3. Social protection can increase agricultural production and productivity and improve food security and nutrition. For example, the subsidies received can facilitate the culture of improved crops during wintering and off-season activities by increasing the quantity of water points. When these conditions are met, we move towards food security. Malnutrition can be avoided through the combination of agricultural production and the feeding with other natural products. This requires to train people or to deepen the knowledge of community health workers on nutritious foods.
4. The role of governments, civil society, private sector, universities and other development partners that can improve governance and strengthen ties between social protection, food security and nutrition and agriculture. It is the responsibility of governments through decentralized State bodies to consult others and to involve local partners in the agricultural development, and all other partners, including donors without those we can’t achieve our objective. Development stakeholders need to be united for social protection to become a reality.
>> ENGLISH VERSION BELOW <<
Chers collègues,
Ci-dessous ma contribution :
1. La protection sociale est le fait d’octroyer un appui aux couches vulnérables (femmes, enfants, personnes en situations de handicap) afin de leur permettre de s’émanciper.
Ces programmes peuvent répondre aux besoins des pays de d’Afrique de l’Ouest en termes de sécurité alimentaire et de nutrition, mais il va falloir d’abord par une concertation avec les bénéficiaires. Le plus souvent, les structures de développement ne consultent pas la population à la base pour obtenir les besoins prioritaires de cette couche. La population se retrouve face à un fait accompli, de présence de fonds pour la réalisation de telle activité. C’est donc sous contrainte que les bénéficiaires acceptent de travailler. La conséquence est que lorsque ceux ci tournent le dos, tout revient au néant.
Après donc cette phase introductive, les structures peuvent aider surtout les femmes, car tout tourne autour d’elles. Il faut leur octroyer des subventions pour la construction des infrastructures de rencontre et de travail (tissage, saponification, sensibilisation sur la santé de la reproduction, transformation des produits agricoles etc.).
2. Les programmes ou interventions de protection sociale mises en œuvre au Burkina Faso sont pour la lutte contre la faim et la pauvreté. Cela dans le but d’extraire la couche vulnérable de la situation de la précarité. Les faiblesses résident au fait que ce qui est réalisé n’est pas nécessairement les besoins prioritaires des bénéficiaires. Les contraintes sont que comme souvent la population n’est pas assez intéressée par le programme, leur contribution vient lentement ou même pas, ce qui amène les agents de développement à de fortes négociations impliquant souvent les autorités de la localité. En fin de compte les bénéficiaires travaillent malgré eux. Comme recommandation, il va falloir que les structures de développement n’imposent pas des activités aux bénéficiaires mais plutôt discuter avec eux sur les priorités à mettre en œuvre.
Comme réussite constatée sur le terrain, des organisations de la société civile de femmes ont élaboré des projets qui sont soumis à des bailleurs et après acquisition des fonds, celles-ci mènent des activités qui prennent en compte les femmes de façon générale et les enfants. Elles ont aussi mis en place un fonds de roulement à la limite de leurs moyens, elles donnent de l’argent sous forme de microcrédits aux autres pour des activités génératrices de revenus, cela de façon individuelle cela fait la fierté de ces femmes mais qui trouvent que les fonds sont trop limités. Pourquoi ne pas encourager ce genre d’initiative ?
3. La protection sociale peut accroître la production et la productivité agricoles et améliorer la sécurité alimentaire et la nutrition en ce sens que les subventions perçues ont la possibilité de faciliter la culture des variétés améliorées pendant l’hivernage, et les activités de contre saison en augmentant les points d’eau. Lorsque ces conditions seront réunies, nous pourrons dire que nous tendons vers une sécurité alimentaire. Pour éviter la malnutrition il suffit de combiner des éléments de la production agricole ou de s’alimenter avec d’autres produits issus de la nature. Pour cela il sera donc impératif de former au sein des populations des personnes ou d’approfondir la connaissance des agents de santé communautaire sur les aliments nutritifs.
4. Les rôles des gouvernements, des organisations de la société civile, du secteur privé, des universités et d'autres partenaires du développement susceptibles d'améliorer la gouvernance et renforcer les liens entre protection sociale, sécurité alimentaire et nutrition, et agriculture. Il appartient d’abord aux gouvernements à partir de ses structures déconcentrées de consulter les autres pour que chacun s’implique dans les activités du développement agricole. Aussi pour les autres partenaires de développement surtout les bailleurs de fonds sans leurs appui nous ne pouvons pas atteindre notre objectif. L’Afrique veut être autosuffisante mais sa capacité financière ne lui permet pas d’être autonome. Pour cela il faut que tous les acteurs du développement s’unissent pour que la protection sociale soit une réalité.
Dear colleagues,
Please find below my contribution:
1. Social protection is granting a support to the most vulnerable groups (women, children, people with disabilities) in order to support their emancipation.
Social protection programmes can answer West African countries' needs of food security and nutrition but it requires preliminary consultation with beneficiaries. Development structures and organizations, most often, don’t consult grassroots populations to identify their priority needs. Population faces with a fait accompli, with funds for the implementation of such activity. Then, beneficiaries accept to work only as a constraint and when they turn their back to the programme, everything comes to an end.
After this preliminary phase, structures can help, especially women, because everything turns around them. We must provide them with subsidies for building infrastructure to meet and work (weaving, saponification, awareness about reproductive health, agricultural products, etc…).
2. Social protection programmes or interventions implemented in Burkina Faso aim to fight hunger and poverty. The major weaknesses relate to what is achieved not always meet the populations’ needs. Consequently, the constraints come from the weak on inexistent contribution of a population who has a low interest in these programmes that force development agents to strong negotiations, often involving local authorities. In the end, the targeted population works against their will. As a recommendation, it is needed that development structure, don’t impose activities to the beneficiaries but discuss with the targeted population to identify its priorities.
A noted success in the field is the elaboration of projects by women’s civil society organizations. These projects are submitted to donors and, once, the fundraising phase achieved, the activities implemented take into account women and children. They also set up a working capital to the limits of their resources; they allocate money in the form of micro-credits to others for individual income generating activities which makes the pride of these women who find these funds too limited. Why not encourage this kind of initiative?
3. Social protection can increase agricultural production and productivity and improve food security and nutrition. For example, the subsidies received can facilitate the culture of improved crops during wintering and off-season activities by increasing the quantity of water points. When these conditions are met, we move towards food security. Malnutrition can be avoided through the combination of agricultural production and the feeding with other natural products. This requires to train people or to deepen the knowledge of community health workers on nutritious foods.
4. The role of governments, civil society, private sector, universities and other development partners that can improve governance and strengthen ties between social protection, food security and nutrition and agriculture. It is the responsibility of governments through decentralized State bodies to consult others and to involve local partners in the agricultural development, and all other partners, including donors without those we can’t achieve our objective. Development stakeholders need to be united for social protection to become a reality.