English translation below
Au Sénégal, la question de l’emploi demeure actuellement la première priorité des politiques publiques. Avec Douze Millions Huit Cent Soixante Treize Mille Six Cent Un (12 873 601) d’habitants en 2013, le Sénégal connaît encore une forte dynamique de croissance démographique (2,7%). La population, à dominante jeune est confrontée au chômage, au sous emplois et à la précarité.
Le secteur agricole occupe plus de la moitié de la population et une partie importante de la main d’œuvre est constituée de jeunes âgés de moins de 18 ans exerçant des activités laborieuses parfois dangereuses pour leur santé et pour leur éducation.
Si toutes les politiques et stratégies mises en œuvre depuis plusieurs décennies pour résoudre la question de l’emploi des jeunes, s’accordent sur le fait que l’agriculture est le moteur du développement, il faut tout de même admettre que cette fonction assignée à l’agriculture ne peut se concevoir, sans une contribution significative de l’agriculture familiale qui représente 90% des exploitations agricoles, couvre près de la moitié des besoins alimentaires du pays.
En majorité répertorié dans les zones rurales, l’agriculture familiale se caractérise par : la petitesse de la taille des exploitations, dépendance à la pluviométrie avec une forte variabilité et faiblesse de la productivité.
Toutefois , la grande majorité des exploitations agricoles familiales associent culture de rente comme l’arachide, le coton, la tomate et l’oignon à la culture vivrière (mil, riz, maïs, sorgho, etc.).
C’est un ensemble de facteurs limitant qu’il convient de lever pour faire de l’agriculture une opportunité de création d’emplois durables et respectueux de l’environnement. Pour cela il convient de prôner un modèle qui intègre le schéma de production existant et orientée vers une modernisation des infrastrucures, de la gestion du crédit/financement, le choix des spéculations , les itinéraires techniques…c’est dans cette perspective que l’ANIDA a initié la programme des « Fermes Familiales Naatangué » »
Les « Fermes Familiales Naatangué » relèvent d’un croisement entre ces « Tôkkoor » une tradition agricole sénégalaise et l’expérience brésilienne des fermes PAIS (Production Agroécologique Intégrée et Soutenable).
Intégrant le maraichage, l’arboriculture, l’aviculture, la pisciculture, l’introduction de la maîtrise de l’eau par la petite hydraulique et de nouvelles technologies permettraient de s’affranchir de la vulnérabilité, d’améliorer la productivité, d’intégrer les productions végétales et animales, mais aussi d’associer les productions pluviales et de contre saison. Le paquet technique offert par ANIDA intègre le mécanisme de financement et un programme de sensibilisation et de renforcement de capacité.
Ces fermes génèrent des effets directs en milieu rural : accroissement de la production et des revenus, amélioration de la nutrition……
Pour les jeunes : possibilité d’exercer des activités compatibles avec leur développement physique, leur bonne éducation, réduction du temps de travail et allègement des travaux et leur préparation à un travail décent du fait que ces jeunes auront la formation scolaires qu’ils devraient avoir ainsi qu’une formation agricole suffisante pour un emploi futur. Lequel devrait assurer un revenu considérable, une sécurité suffisante et une viabilité certaine
Merci je reste à vous pour continuer sur ce sujet ou pour contribuer sur d’autres thèmes.
Mame Bineta Fall
Chargée d'études socioéconomiques
In Senegal, the question of employment remains at present the first priority of public policies. With twelve million eight hundred and seventy three thousand six hundred and one (12 873 601) inhabitants in 2013, Senegal is still growing demographically (2.7%). The population, mainly composed of the youth, is facing unemployment, or under employment and poverty.
The agricultural sector gives employment to more than half of the population and an important part of the work force is made up of young people of less than 18 years old, carrying out hard laboring activities sometimes dangerous for their health and education.
Even if all the policies and strategies implemented for decades to solve the question of employment for the youth agree that agriculture is the engine of development, it is necessary even so to admit that this function assigned to agriculture cannot be brought about without a significant contribution from family farming which represents 90% of the farming activity, and assures almost half of the food needs in the country.
Principally based in rural areas, family farming is characterized by: the small size of the farmed land, its dependence on rainfall with great variability and inadequacy of productivity.
Nevertheless, the majority of family farms combine production of cash crops such as peanuts, cotton, tomatoes and onions with subsistence crops (millet, rice, maize, sorghum, etc.).
It is a set of limiting factors that need to be eliminated to make agriculture an opportunity for creating lasting employment and respect for the environment. For that it will be useful to advocate a model which integrates the existing production scheme, guided towards a modernization of infrastructures, credit management, choice of risk ventures, technical itineraries ... it is with this perspective that ANIDA has started the program « Fermes Familiales Naatangué » [Family Farms Naatangué]
The Family Farms Naatangué derives from a cross between "Tokkor" a Senegalese agricultural tradition and the Brazilian experience of PAIS farms (for its acronym in Portuguese) [Agroecological Production Integrated and Sustainable].
Integrating market gardening, arboriculture, aviculture, pisciculture, introduction of water control with a small pump and new technologies that allow for freedom from vulnerability, improving productivity, integrating vegetable and animal production but also integrating rain fed and off-season production. The technical packet offered by ANIDA integrates the financial mechanism and a program of awareness and reinforcement of capabilities.
These farms generate direct effects in rural areas: growth in production and income, improvement of nutrition...
For the young: the possibility to carry out activities compatible with their physical development, their good education, reduction of working time and easing of work and their preparation for proper work, so that these youth will have the school education that they should have as well as enough agricultural training for future employment. This should ensure a considerable income, a sufficient security and a sure sustainability
Thank you. I remain with you to continue this topic or to contribute on other themes.
Mame Bineta Fall
In charge of socio-economic studies.
Ms. Mame Bineta FALL Bineta