Global Forum on Food Security and Nutrition (FSN Forum)

English translation below

A priori, la création de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) offre effectivement à l'Afrique une occasion de déployer son potentiel économique en faveur d'une croissance inclusive et d'un développement durable. Car, elle suppose l’offre d’un espace d’échange plus grand non seulement pour écouler les diverses productions des pays excédentaires, mais aussi pour faciliter l’approvisionnement des pays déficitaires en denrées alimentaires ; le tout permettant une valorisation suffisante des espaces agro-écologiques et une utilisation efficiente des productions périssables que sont les produits agricoles.

Malheureusement, l’Afrique et ses diverses régions n’arrivent souvent pas à réaliser cet exploit parce qu’il y a toujours des blocages. Le taux d’intégration des échanges en Afrique ne dépasse pas les 15%. Les dispositions réglementaires prises aux niveaux régional et continental ne marchent pas souvent, parce que, contrairement à leurs peuples, les Etats africains ne sont pas intégrés. Face aux dispositions régionales et continentales, il y a souvent des décisions et des pratiques nationales contradictoires dans les pays ; ce qui n’est pas de nature à faciliter les choses.

C’est ainsi que le Traité révisé de la CEDEAO peine à être réellement effective depuis des décennies. Cette réalité fait penser que la même situation pourrait se passer avec la ZLECAf qui vient d’être créée. C’est pourquoi, je suis d’avis que « l’accord portant création de la ZLECAf devra être étayé par des mesures et des politiques d'accompagnement » pour amener les Etats à voir sa pertinence et l’intérêt pour eux de l’appliquer.

Pour plus d’information, je joins cet article que j’ai écrit à l’issue d’une discussion en ligne que j’ai facilitée en 2015 sur l’intégration des échanges en Afrique de l’Ouest.

Generally speaking, the creation of the African Continental Free Trade Area (AfCFTA) can offer Africa an opportunity to deploy its economic potential in favor of inclusive growth and sustainable development. This is because it enables a larger area of exchange, not only to sell the products of countries with surpluses, but also to facilitate the supply of the countries having foodstuffs deficits; all of which allows for the development of agro-ecological spaces and the efficient use of perishable agricultural products.

Unfortunately, Africa and its various regions often fail to achieve this feat because there are still blockages. The integration rate of trade in Africa does not exceed 15%. Regulatory arrangements made at regional and continental levels often do not work, as, unlike the populations, African states are not integrated. Faced with regional and continental provisions, there are often contradictory national decisions and practices in the countries which is not likely to make matters easy.

This is the reason for which the revised ECOWAS Treaty has struggled to be truly effective for decades. This suggests that the same situation could happen with the AfCFTA which has just been created. I am therefore of the opinion that "the agreement establishing the AfCFTA must be supported by accompanying measures and policies" to get states to really see its relevance and raise their interest of applying it.

For more information, I am attaching this article that I wrote following an online discussion I facilitated in 2015 on trade integration in West Africa.