Foro Global sobre Seguridad Alimentaria y Nutrición (Foro FSN)

English translation below

Question 1 

Dans les pays du Maghreb, les pouvoirs publics investissent dans les infrastructures de base pour développer les réseaux de communication à travers tout le territoire afin d’étendre la connectivité aux régions les plus reculées. L’objectif immédiat est de rapprocher le réseau de l’utilisateur. La numérisation des institutions et des services publics progresse plus ou moins vite selon le pays. 

La majorité des grandes et moyennes entreprises utilisent les tics de base, elles créent leurs sites internet, utilisent les réseaux sociaux pour promouvoir leurs produits ; échanger avec leurs clientèles. Elles déposent leurs marques, leurs noms de domaines, elles se protègent de la contrefaçon et de la concurrence déloyale. 

De même, les universités s’initient à l’utilisation des ressources numériques, certaines d’entre elles ont introduit des modules d’enseignement relatifs à l’utilisation des bases de données, elles créent des espaces consacrés à la numérisation de leurs travaux de recherche et publications...de telles initiatives vont favoriser à terme l’émergence d’une culture numérique qui va ouvrir la voie à la naissance de nouvelles compétences dans les tics. 

Le Conseil arrive à point pour insuffler une nouvelle dynamique aux systèmes d’innovation actuellement en état de léthargie, la mise en œuvre de la politique de recherche scientifique et de l’innovation, la création de passerelle entre le monde rural et académique, le développement de l’agri-entrepreneuriat... peinent à démarrer. Des projets de valorisation industrielle et/ou marketing concernant les produits de l’opuntia sont en cours dans les trois pays. Le terrain est propice pour y intégrer les tics, il faut ‘’faire avec ce qu’il y a”. 

Le climat de développement initié par une institution internationale est stimulant pour les détenteurs de technologie à investir directement ou indirectement au Maghreb. Le système de propriété intellectuelle des trois pays est rassurant, leurs dispositifs législatifs et règlementaires sont conformes aux standards de l’ADPIC (Accord sur les Droits de Propriété intellectuelle quitouchent au Commerce) 

L’Algérie plus aisée financièrement que ses voisins peut investir à la fois dans les technologies matérielles et immatérielles, l’utilisation de ces dernières est nécessaire pour atteindre ses objectifs de développement à l’Horizon 2020/ 2030.

Question 3

Le rôle que s’assigne le Conseil numérique présenté dans les deux grandes rubriques, à savoir la construction d’un pôle de connaissances d’une part, et un cadre politique et règlementaire, d’autre part, ne nous semble pas homogène. En effet, autant la première spécifie certaines taches notamment le ‘’ regroupement des recherches et des ressources existantes…’’, la ‘’collaboration entre les acteurs…’’, l’’’orientation efficace des investissements en R&D…’’ autant la deuxième décline le rôle sous forme d’un catalogue consistant en la fourniture de ‘’ guides pratiques…’’ des ‘’outils… ‘’, des ‘’indications clé de performances…’’ destinés aux fonctionnaires et décideurs politiques. On s’interroge alors sur l’étendue de l’implication du Conseil, celui-ci se limiterait-t-il à la constitution d’un pôle de connaissances ?

Il nous semble, a priori, que le rôle du Conseil tel qu’il apparait à travers les taches énumérées est susceptible d’améliorer l’écart d’information en matière de développement de l’agriculture numérique de façon générale.

Il répond partiellement à la seconde lacune, l’écart d’intégration, puisqu’il se propose d’oeuvrer à la collaboration et la coordination des parties prenantes. Bien que ce qui précède soit un apport déterminant pour l’innovation, néanmoins le processus de ce dernier n’étant pas du tout évoqué, les solutions pour y remédier (l’écart d’innovation) ne sont pas apparentes.

Question 4

Le conseil reconnait le défi qui l’attend pour vaincre les difficultés à faire adopter les technologies. En effet, les expériences du passé en matière de transfert de technologie sont vivaces, le choix des technologies n’est pas plus aisé aujourd’hui qu’hier aussi bien par rapport aux marchés, le niveau de la technologie, les capacités d’absorption des acteurs tout le long de la chaine de valeur de la filière.

Les obstacles à surmonter sont nombreux et variés compte tenu de la pluralité des acteurs, des métiers, de profils…l’absence d’une stratégie opérationnelle pertinente dans la conduite des projets d’innovation explique le statut quo de certains projets. Des résultats probants sont un gage déterminant de l’efficience des actions du Conseil, l’avenir du développement de l’agriculture numérique en dépend.

Les taches étant multidisciplinaires, l’élaboration d’un plan d’action allant de l’étude de besoin /solution à la production/fabrication/commercialisation nécessite la réunion d’une expertise dans le domaine dont il s’agit. Il nous semble que le Conseil doit se doter de cette capacité à assister les utilisateurs des technologies non pas seulement à faire de la duplication mais à la création et l’innovation, faute de quoi on va assister à un « remake » du classique transfert de technologie Nord/Sud remis au gout du jour (rétention de l’information et renouveau dans le transfert de technologie).

Question 1

In the Maghreb countries, governments invest in basic infrastructures to develop communication networks across the territory in order to extend connectivity to the remote regions. The immediate goal is to bring the user closer to the network. The digitization of institutions and public services is progressing to a certain extent depending on the country.

The majority of large and medium sized enterprises use basic ICTs, they create websites, use social media to promote their products and exchange with their clients. They file trademarks, domain names; they protect themselves from counterfeiting and unfair competition.

Likewise, universities are starting to use digital resources; some of them introduced units related to databases using, created spaces dedicated to the digitization of research papers and publications. Such actions will support the emergence of a digital culture which will open the way to new ICT skills.

The Council is coming at a great time to instil a new dynamic and breathe life into the innovations systems that are currently in a dormant state because of the execution of scientific research and innovations politics, the creation of bridges between the academic and rural world that is struggling to take off. The industrial/marketing valorization projects concerning Opuntia related products are ongoing in the three countries. The field is suitable to integrate ICTs, we must “work with what we have”. The development climate initiated by an international institution is stimulating to the technology holders to invest directly or indirectly in the Maghreb countries. The intellectual property system in the three countries is reassuring; their regulatory and legislative frameworks are complying with the TRIPS (Trade-Related Aspects of Intellectual Property Rights) agreement standards.

Algeria being wealthier than its neighbours can invest in both material and immaterial technologies, the using of the latter is necessary to reach its development goals by 2020/2030.

Question 3

The digital council role which is presented in two wide sections, namely the construction of a knowledge pole on one hand and a political and regulatory framework on the other hand does not seem to be evenly distributed. Indeed, the first one specifies certain tasks such as “research and existing resources grouping”, “collaboration between actors”, “efficient orientations of R&D investments”. The latter declines the role under the form of a catalogue consisting of providing “practical guides”, “tools” and “key performance indications” destined for officials and political decision-makers. This does raise questions about the implication of the Council, Is it limiting itself to the construction of knowledge pole only?

It seems that the role of the Council looking from the enumerated tasks is susceptible to improve the knowledge gap concerning the development of the digital agriculture in general. It answers partially to the second lack, the integration gap, because it works towards the collaboration and coordination between the stakeholders. Although the foregoing is a determining contribution for innovation, however, being that the process of innovation is not addressed; the solutions to repair the innovation gap are not in sight.

Question 4

The Council recognizes the challenge that awaits it to overcome the difficulties faced in order to adopt the technologies. Indeed, past experiences concerning technology transfer were perennial, the choice of technologies is not easier today in relation to the market, technology level and the absorption capacity of the actors all along the value chain of the sector.

The obstacles to overcome are numerous and diversified considering the plurality of actors, occupations and profiles. The absence of a pertinent operational strategy in conducting innovation projects explains the status quo of certain projects. Persuasive results represent guarantees that determine the efficiency of the Council’s actions, the future of the development of digital agriculture depends on them.

The tasks are multi-disciplinary, the elaboration of an action plan from the needs/solution study to the production/manufacturing/sales needs a meeting between experts in the corresponding sector. It seems that the Council should arm itself with a capacity to assist the users of the technology and not to only perform a duplication but to create and innovate. Otherwise, we will deal with a “remake” of the classical technology transfer North/South brought up to date (Information containment and renewal in the technology transfer).