Foro Global sobre Seguridad Alimentaria y Nutrición (Foro FSN)

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      Le commerce transfrontalier informel joue un rôle crucial en contribuant à la sécurité alimentaire, mais pose également des défis majeurs pour les commerçants et les entreprises locales. Comment les politiques commerciales appliquées dans le contexte de la ZLEACf devront-elles aborder ce commerce transfrontalier informel? Quels sont les éléments qui font obstacle à la formalisation inclusive du commerce agricole en Afrique?

      i) favoriser l’émergence d’espaces d’interactions politiques : On observe souvent les discours politiques, repris par certains média, de recours aux fermetures de frontières et d’opprobres récurrents jetées sur les acheteurs ou vendeurs du pays voisins soient un des obstacles à l’établissement d’échanges commerciaux. La création de cadre de concertation mixte, comme par exemple, la commission mixte nigéro-nigérianne (au niveau des états), l’établissement de relations entre chambres de commerce régionales voisine (comme celle de Maradi pour le Niger et de Katsina pour le Nigéria), procure un cadre de compréhension mutuelle permettant de fournir des éléments concrets à l’amélioration des marchés transfrontaliers à considérer au sein de corridors commerciaux sous-régionaux.

      favoriser l’émergence d’espaces physiques appropriés propices au commerce de produits agricoles. Les corridors commerciaux sous-régionaux peuvent procurer un cadre intéressant pour la promotion du commerce transfrontalier. Ces corridors sont conçus comme reliant des bassins de productions agricoles à des centres urbains de consommation ou d’exportation (les ports des façades maritimes), et doivent intégrer des infrastructures économiques adaptées aux volumes échangés et falicitant le flux des marchandises agricoles. Cela part de plateformes commerciales ou de marchés de demi-gros, constituant un centre névralgique d’interaction et d’intégration entre deux types d’économies généralement imperméables l’une à l’autre, en permettant d’une part de concentrer la production disséminée d’un grand nombre de producteurs familiaux et de leur coopératives et d’autre part d’avoir des acheteurs de gros pouvant se ravitailler avec de gros porteurs dans des délais économiquement rentables. Les marchés de demi-gros établis le long de la frontière Niger-Nigéria (régions de Tahoua, Maradi, Zinder, Diffa) par le gouvernement du Niger avec de multiples cofinancements (FIDA, AFD, Banque Mondiale…) illustre l’impact que peut avoir des infrastructures adaptées sur l’augmentation des flux de marchandises. De même en Tanzanie, les marchés de demi gros (maïs de Kibaigwa et riz de Mbarali) co-géré par le mouvement paysan MVIWATA depuis une quinzaine d’années (initialement sur cofinacement AFD et UE) https://www.mviwata.or.tz/multimedia/videos/?vid=Pangd9vmaZY&pid=984 ont permis de relier les productions agricoles de l’agriculture familiale vers les gros centres de consommations et alimenter les marchés sous-régionaux en riz et maïs. Ces investissmeent économiques ont été menés de pair avec un mode de gestion de ces marchés impliquant les autorités locales qui passent des contrats de délégation à des entités autonomes (de type GIE) de gestion des marchés, liées aux acteurs économiques et à leurs espaces dédiés (chambres d’agriculture, chambre de commerce…).

      Informal cross-border trade plays a crucial role in contributing to food security, but also poses major challenges for traders and local businesses.  How should trade policies address informal cross-border trade in the context of AfCFTA? What prevents the inclusive formalization of agricultural trade in Africa?

      i) to foster the emergence of spaces for political interaction: The political rhetoric, echoed by some media, regarding border closures and recurrent criticism against buyers or sellers from neighbouring countries, is often seen as one of the obstacles to building commercial exchanges. The setting up of joint consultation frameworks, such as the Niger-Nigeria Joint Commission (at the state level), the establishment of relations between neighbouring regional chambers of commerce (such as Maradi for Niger and Katsina for Nigeria), offer a framework for mutual understanding which can provide concrete elements for the improvement of cross-border markets that should be taken into account within sub-regional trade corridors.

      ii) to promote the emergence of appropriate physical spaces facilitating the commercial exchange of agricultural products. Sub-regional trade corridors can also provide an interesting framework for the promotion of cross-border trade. These corridors are designed to link agricultural production basins to urban centres of consumption or export (the ports on the sea fronts), and must include economic infrastructures adapted to the traded volumes and facilitating the flow of agricultural goods. This begins with commercial platforms or semi-wholesale markets, which constitute a hub of interaction and integration between two types of economies that are usually impermeable to each other, making it possible on the one hand to concentrate the scattered production of a large number of family producers and their cooperatives, and on the other hand to allow wholesale buyers to obtain supplies from large carriers within economically profitable timescales. The semi-wholesale markets established along the Niger-Nigeria border (Tahoua, Maradi, Zinder, Diffa regions) by the Government of Niger with multiple co-financing (IFAD, AFD, World Bank...) show the impact that appropriate infrastructure can have in increasing the flow of goods. Similarly, in Tanzania, the semi-wholesale markets (Kibaigwa maize and Mbarali rice) co-managed by the farmers' movement MVIWATA for about fifteen years (initially with AFD and EU co-financing) (https://www.mviwata.or.tz/multimedia/videos/?vid=Pangd9vmaZY&pid=984) have made it possible to link agricultural production from family farming to large consumption centres and supply sub-regional markets with rice and maize. These economic investments have been accompanied by a type of market management involving local authorities which conclude delegation contracts with autonomous market management entities (of the EIG type) linked to economic players and their dedicated areas (chambers of agriculture, chamber of commerce, etc.).