Forum global sur la sécurité alimentaire et la nutrition (Forum FSN)

Consultations

L’eau et la sécurité alimentaire - Consultation virtuelle du HLPE pour définir l’axe de l’étude

À sa quarantième session, le CSA a demandé au HLPE de préparer un rapport sur l’Eau et la sécurité alimentaire en vue de sa présentation à sa 42ème session en 2015, dans les termes suivants:

« Pour donner suite à de grands événements internationaux tels que Rio+20 et le Forum mondial de l'eau, le Groupe d'experts de haut niveau examinera de manière approfondie la question de l'eau et de la sécurité alimentaire ». L'eau joue un rôle important dans la sécurité alimentaire, car elle a de multiples incidences sur: la santé et la nutrition (eau potable, eau de cuisson, aspects sanitaires et pathologies), sur la production agricole (accès à l'eau, gestion de l'eau, amélioration des systèmes d'irrigation et agriculture en région aride) et sur la transformation des denrées alimentaires (gestion et qualité de l'eau, entre autres). Ce thème doit être placé dans un contexte plus large, celui du lien qui unit l'eau, le sol, l'énergie et la sécurité alimentaire et qui est considéré comme un des piliers de la croissance générale et du développement durable. Le rapport du Groupe d'experts de haut niveau pourrait rassembler des informations sur les méthodes appliquées par les pays et régions pour gérer cette ressource vitale.

Sous l'angle de la sécurité alimentaire, le Groupe d'experts de haut niveau concentrera son analyse sur l'eau au service de la production agricole et de la transformation des aliments, en tenant aussi compte des aspects liés à la parité hommes-femmes.  Plus particulièrement, le HLPE pourrait ainsi évaluer les effets des pratiques de gestion de l'eau sur la sécurité alimentaire, y compris l'utilisation aux fins de la production agricole, de la transformation des aliments et d'autres modes de consommation. Il devrait également se pencher spécifiquement sur les questions relatives à la durabilité des systèmes d'irrigation, à la salinisation des terres agricoles et à la baisse de la qualité des nappes phréatiques. Sur cette base, il formulera des recommandations adéquates qui viseront à améliorer les politiques concernant l'eau et la sécurité alimentaire, ainsi que la coordination entre les différents domaines et acteurs à tous les niveaux et sur le long terme. »

Dans le cadre du processus d’élaboration de son rapport, le HLPE lance une consultation virtuelle pour solliciter des avis et des suggestions sur le champ d'application proposé  et les modules de base du rapport exposés ci-après.

L’intention du HLPE est de synthétiser et d’analyser les preuves disponibles afin de les mettre au service de l’action des secteurs public et privé et de la société civile.  Ces preuves serviront de base à une série de recommandations de politique. 

  1. Utilisation de l’eau pour la santé, la nutrition et la sécurité alimentaire – tendances mondiales et régionales

L’eau est un facteur essentiel de la sécurité alimentaire et de la nutrition. L’eau potable et l’assainissement jouent un rôle fondamental dans la bonne nutrition, la santé et la dignité de tout un chacun. L’eau est également cruciale pour la sécurité alimentaire, car elle constitue un intrant essentiel pour la production agricole, la transformation , la préparation et la cuisson des aliments.

Le HLPE propose d’abord de faire le point des informations empiriques les plus récentes sur l’utilisation de l’eau pour la santé et la nutrition (l’eau potable, l’eau de cuisson, les aspects sanitaires/maladies), ainsi que pour l’alimentation et l’agriculture, et de préciser la quantité d’eau consommée pour la production, la transformation et la consommation de denrées alimentaires, ainsi que l’assainissement et l’eau potable. Cette section du rapport aborderait également:

  • Les paramètres sur l’accès à l’eau potable et à un assainissement adéquat : les tendances quant au nombre de personnes qui n'ont accès ni à l’eau potable ni à un assainissement adéquat. Les données et les tendances de la consommation d’eau dans le secteur agricole et alimentaire, l’industrie manufacturière, le secteur énergétique, les systèmes et les services de communication basés sur les TI.  Quels sont les patrons régionaux et mondiaux et les hausses prévues de la consommation d’eau dans ces secteurs au cours des 30 prochaines années ?
  • Paramètres sur les prélèvements d'eau douce aux fins de la production d’aliments à l’échelle mondiale. Données disponibles sur la consommation d’eau de surface et souterraine pour l’alimentation et l’agriculture dans différentes régions.  Évaluation des projections existantes des prix futurs de l’eau.
  • Statistiques mondiales et régionales sur la qualité de l’eau. Dans quelle mesure et comment la qualité de l’eau se modifie-t-elle dans les zones rurales et urbaines, dans et entre les pays ? Quelle est l’incidence de la géographie et des tendances actuelles en matière de qualité de l’eau sur le capacité des hommes et des femmes et de groupes sociaux différents d’avoir accès à une eau propre et de bonne qualité ?

Le rapport fera une analyse critique de la précision et de la fiabilité de tous les paramètres et des méthodes de comptabilité de l’eau utilisées dans ce rapport.

2. Gouvernance de l’eau et sécurité alimentaire

La gouvernance de l'eau est aujourd'hui un souci majeur dans un contexte de pénurie croissante de l’eau, de conflits locaux et transfrontières relatifs à l'eau et du changement climatique mondial.  Le rapport du HLPE devrait donc accorder une attention spéciale à la gouvernance de la gestion de l'eau aux fins de la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Dans ce contexte, la gouvernance fait référence aux interactions qui doivent exister entre différentes institutions, parties prenantes et structures et qui déterminent comment le pouvoir est exercé et par qui, et où sont adoptées les décisions sur l'eau et la sécurité alimentaire. Les droits, les relations, la responsabilité et la reddition de comptes sont des éléments clés dans ce domaine, de même que l'ensemble de règles, de normes culturelles ou sociales qui réglementent l'accès à l'eau, son utilisation et son contrôle.

Acteurs, prérogatives et droits Le rapport du HLPE devrait décrire brièvement les différentes catégories d'acteurs qui participent à la gouvernance de la gestion de l'eau pour la sécurité alimentaire et de l'eau. Ces acteurs sont généralement les personnes qui collectent l'eau (généralement des femmes), les petits producteurs de denrées alimentaires (femmes et hommes agriculteurs, pasteurs, communautés de pêcheurs, habitants des forêts, populations autochtones, agriculteurs urbains et périurbains…) ; les acteurs publics (locaux et nationaux) ; et le secteur privé (des petites et moyennes entreprises aux grandes sociétés multinationales).  Le rapport devra différencier ces acteurs sur la base de critères précis, y compris leurs capacités spécifiques dans la gestion de l'eau ; leurs prérogatives et droits de gérer les ressources en eau ; leur capacité d'influer sur l'élaboration de politiques et sur les options institutionnelles aux échelons local, national et international ; et leur capacité/volonté d'investir des ressources spécifiques dans la gouvernance de la gestion de l'eau aux fins de la sécurité alimentaire.

Une attention spéciale devrait être accordée aux contributions et aux rôles des femmes dans la fourniture d’eau et d’aliments. Que savons-nous (ou pas) sur les relations entre les sexes et sur les rôles, les droits et les responsabilités des femmes dans la gouvernance de l'eau et de la sécurité alimentaire ?

Politiques pour garantir la sécurité alimentaire et de l'eau Le rapport du HLPE devra tenter de réunir l'information disponible sur la façon dont les pays et les régions abordent la question de la gestion de l'eau pour la sécurité alimentaire et de l'eau au travers de leurs politiques et de leurs institutions. Le rapport devra cerner les dénominateurs communs et les divergences fondamentales existant dans les politiques et les institutions chargées de la gouvernance de l'eau de différents acteurs (l'État, les sociétés et d'autres acteurs du secteur privé, les populations autochtones, les organisations non gouvernementales, les organisations de paysans/agriculteurs et les mouvements sociaux…). Pour effectuer cette analyse des différentes pratiques et visions normatives en matière de gouvernance de l'eau et de sécurité alimentaire et de l'eau, il serait utile d'examiner de près les politiques nationales et internationales.

3. Gestion de l'eau pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle: effets, pérennité et résilience

Gestion de l’eau Quels sont les principaux problèmes liés à la gestion de l'eau pour la santé humaine et la nutrition, l'agriculture et le traitement ? Quel est l'impact des changements de régime alimentaire sur la demande d'eau et les options de gestion de l'eau, et vice versa ? La plupart des plans nationaux d'agriculture et de sécurité alimentaire mettent l'accent sur l'extension des zones irriguées de façon substantielle. Quels sont les défis pour la gestion de l’eau ? Quelle est la marge de manoeuvre pour répondre à la demande d'une irrigation accrue ? Jusqu'où peut aller la gestion de l'eau pour exploiter au maximum la ressource ?

Quelle est l’incidence des décisions de gestion qui allouent d’abord l’eau aux villes, à l’industrie, à l’exploitation minière et au secteur de la production énergétique sur l’accès à l’eau et sa qualité pour la consommation humaine et la transformation des produits agricoles et alimentaires? Comment la gestion de l’eau est-elle mise au défi par les demandes résultant de l’urbanisation et de la croissance de la population ? Quelles en sont les implications pour le droit à l’eau et le droit à l’alimentation pour tous ?

Le rapport du HLPE devra comparer et contraster l'efficacité dans l'utilisation de l'eau de différents systèmes alimentaires et pratiques de gestion de l'eau pour la production, la transformation et la consommation de denrées alimentaires, y compris l'eau potable, sur la base du concept de « l'empreinte hydrique[1] » et d'autres méthodes de comptabilité de l'eau. Les forces et les faiblesses des différentes méthodes de comptabilité de l'eau utilisées pour ces comparaisons devront faire l'objet d'une analyse critique.

Quel est l'effet de la disponibilité de l’eau sur le commerce international des denrées alimentaires (produits végétaux et animaux) ? Quels sont les risques et les opportunités associés à l'expansion du commerce international de produits de base qui sont grands consommateurs d'eau? Quelle est l'incidence des rapports changeants entre le commerce (inter) national et la gestion de l'eau sur le droit à l'eau et le droit à l'alimentation des personnes ? Comment ces tendances affectent-elles la souveraineté alimentaire/hydrique à l'échelle locale et nationale ? Après avoir réalisé une évaluation critique des forces, des faiblesses et de la pertinence du concept d’«eau virtuelle », le rapport du HLPE devra décrire les effets du commerce international sur les ressources hydriques intérieures et la façon dont l'eau est gérée et distribuée au sein des bassins hydrographiques, des bassins versants et des villages/municipalités pour assurer l'approvisionnement en eau potable, l'assainissement, l'exploitation agricole, la transformation des aliments, etc.[2]

Quel pourrait être l'effet du changement climatique sur la disponibilité en eau pour les besoins humains et pour l'agriculture dans différentes régions ? Quels sont les impacts probables du changement climatique sur l'utilisation des eaux souterraines, le stockage des eaux et la disponibilité d'eau de surface pour garantir l'eau potable/de cuisson, l'assainissement, la production agricole et la transformation des aliments ? Le rapport devrait également jeter un regard critique sur le potentiel des innovations technologiques et institutionnelles pour la conservation de l'eau et son utilisation durable dans le contexte du changement climatique, notamment en ce qui concerne la gestion de l'eau pour la santé, la nutrition et la sécurité en eau, ainsi que l'agriculture et la sécurité alimentaire.

Le rapport devrait également formuler des réflexions critiques sur la résilience des systèmes et des pratiques de gestion de l'eau actuellement utilisés par différents acteurs. Comment les systèmes et pratiques de gestion de l'eau de ces différents types d'acteurs se comparent-ils en termes de résilience et de capacités de s'adapter aux changements, y compris aux changements climatiques et à la volatilité des marchés ?

Incidences de la gouvernance de l'eau et nouveaux enjeux Le groupe utilisera les preuves et les connaissances disponibles pour analyser de manière critique les incidences des différents régimes de gouvernance pour la gestion de l'eau sur a) la sécurité alimentaire et en eau à l'échelle locale et nationale, et sur les moyens d'existence et sur la sécurité alimentaire et en eau des acteurs qui jouent un rôle fondamental dans la collecte de l'eau, la distribution de l'eau, l'assainissement, la production alimentaire, la transformation et la préparation des aliments. Dans l'évaluation des résultats à court et à long terme des différents régimes de la gouvernance de l'eau sur la sécurité alimentaire et en eau et ses principaux acteurs, le HLPE propose de tenir compte i) des effets sur l'environnement ; ii) des effets sociaux et culturels ; iii) des effets sur la santé publique ; et iv) des effets économiques, aussi bien positifs que négatifs.

Finalement, le HLPE propose d'aborder certains problèmes émergents qui sont fondamentaux pour la gouvernance de la gestion de l'eau. Par exemple, le rapport du HLPE pourrait analyser les impacts des prélèvements/acquisition de l'eau sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle. L'eau est à la fois la cible et le motif des récents investissements à grande échelle en terrains/ accaparements des terres pour la production agricole (y compris les biocarburants). Une attention particulière devrait être accordée aux effets documentés des « prélèvements d'eau » sur la sécurité alimentaire, nutritionnelle et en eau des femmes, des populations et des groupes vulnérables. Le rapport devra détecter les incertitudes et les lacunes en matière de connaissances, ainsi que les besoins d’une recherche plus approfondie sur les conséquences à long terme des prélèvements/acquisitions d'eau pour la sécurité alimentaire et en eau.

Équité et pérennité Le HLPE propose d'effectuer une analyse critique des résultats en termes d'équité et de pérennité d'une série de régimes de gouvernance de l'eau et de pratiques de gestion, en mettant l'accent sur leurs répercussions pour la sécurité alimentaire, nutritionnelle et en eau pour différents genres et groupes sociaux. Le rapport cherchera à déterminer clairement les lacunes existantes en matière de connaissances et les facteurs d'incertitude afin de discuter des controverses, des contentieux et des perspectives concurrentes et parfois opposées en matière de sécurité alimentaire et en eau, de croissance inclusive et de développement durable.

4. Recommandations de politique pour la gestion de l'eau et la sécurité alimentaire

Comme dans ses rapports antérieurs, le HLPE cherchera à formuler des recommandations de politique qui tiennent compte de trois éléments majeurs : en premier lieu, la reconnaissance du fait qu'il est indispensable de tenir compte de la diversité des perspectives convergentes et divergentes, pour tenter de résoudre les controverses ainsi que les visions et les paradigmes contradictoires pour parvenir à la sécurité alimentaire et en eau ;  en deuxième lieu, le climat d'incertitude qui règne actuellement dans le contexte politique en ce qui concerne la sécurité alimentaire et en eau ; en troisième lieu, le contexte actuel de changements de plus en plus rapides et imprévisibles sur le plan environnemental, économique et social.

Le HLPE tentera d'adopter une perspective à long terme dans ses recommandations quant à la façon d'améliorer les politiques et les institutions en matière de sécurité alimentaire et en eau, ainsi que la coordination à tous les niveaux entre les différents secteurs et acteurs.

[1] « L’empreinte hydrique ou en eau » d’une denrée alimentaire  (ou de tout autre bien) correspond au volume total d’eau douce utilisée (consommée et polluée) pour produire la denrée alimentaire en question, mesurée par rapport à l’ensemble de la chaîne de production. Elle constitue un indicateur de l’utilisation d’eau douce qui tient compte de l’usage direct et indirect de l’eau pour produire une denrée alimentaire particulière (ou tout autre bien).

[2] La teneur en « eau virtuelle » d’une denrée alimentaire correspond à l'eau douce « contenue » et dans le produit. Le solde d'eau virtuelle d'un pays ou d'un continent sur une période de temps déterminé et définit comme l'importation nette d'eau virtuelle durant cette période, qui équivaut à l'importation brute d’eau virtuelle moins l'exportation brute. Un solde positif d'eau virtuelle pour le secteur alimentaire et agricole implique une entrée nette d'eau virtuelle dans ce pays à partir d'autres nations, un solde négatif implique une sortie nette d’eau virtuelle.

 

Cette activité est maintenant terminée. Veuillez contacter [email protected] pour toute information complémentaire.

*Cliquez sur le nom pour lire tous les commentaires mis en ligne par le membre et le contacter directement
  • Afficher 51 contributions
  • Afficher toutes les contributions

Satya Prakash Mehra

Rajputana Society of Natural History
India

Water is very important focus natural resource in upcoming time (better to state from present onwards).  Keeping this fact in mind all the International & National Policies need to be made irrespective of the sectoral divisions. As like EIA or ESIA there should be assessment of impact on water resources while developing any project or executing any developmental planning mandatorily. Critical limit should be assigned for every project/ industrial unit/ process. The water reuse/ recycle should be made compulsory for every project or industrial sector. The projects should be stopped with immediate effect.

Besides, the WATER LAW is of the urgent need both at international and national level.....

Teresa McKee

United States of America

The calculation of net virtual water is critical to the study.  You should define various methods of water transfers, including legal and illegal grabs. You should develop criteria for determining the sustainability of the water supply to provide a mechanism for approval of legal transfers. Legal codes should be enacted to penalize illegal grabs of water. The intent of the approval and penalty process should be to protect the future water supply depending on population forecasts.

Thank you,  Teresa l McKee, APA,AICP retired

Christopher Manyamba

Institute for Nutrition , Food and Nutrition 9University of Pretoria)
South Africa

The HLPE will assess the impacts of water management practices on food security, including water usage for agricultural production. 

It will be very good if data will be collected in order to compute inices and assess the impact. I note that water measurements in agriculture is often difficult; for instance percent of agricultural land under irigation in the FAOSTAT has scattered data from 2002-2010. The SADC target is to incraese land under irrigation from 3.5% to 7% by 2015, which is related to CAADP pillar 1. Unfortunately, it is difficult to make policy conclusions because the countries depend on the FAOSTAT data on irrigation; which is also very scanty. HLPE should ensure that there are systematic ways of quantifying water used in agricultural production, otherwise it will be difficult to do the assessments.

 

Thinlay Thinlay

NPPC, DoA, Ministry of Agriculture and Forestry
Bhutan

Water is life. There is no life without water. This should be the fundamental principle on which any discussion related to water has to be based. Bhutan has a water Act that spells out the importance of water, its conservation, use and management. The water Act of Bhutan says that drinking water should be the first priority followed by irrigation for food production and third for other uses in factories, industries etc. Water conservation, especially watershed protection, is given utmost importance. Deforestation or poolution in watershed must be prevented and regulated at all cost. Bhutan does not use ground water, but i guess countries dependent on groundwater must have policies to prevent groundwater pollution from agricultural inputs such as fertilisers, pesticides and othe farm wastes. In many urban areas another important source of water pollution is sewage and industrial wastes. Each countries must devise suitable policy instruments to prevent water pollution, protect watershed and other sources, distribute water fairly among regions or provinces. Many big dams built across several rivers in the world must also be use for water for farming and for recreation. Water harvesting technologies must be promoted in aried regions of the world. Water is as precious if not more than anything else. It has to be conserved, used judiously and distributed fairly. 

Cheers

said zarouali

Morocco

Suite des commentaires: il est important d'étudier la possibilité et la politique de transfert de l'eau d'un bassin versant à l'autre. la principale question qui se pose c'est pour quel objectif -irriguation ou eau potable - e l' autre coté y a t il consensus entre les deux parties -expiditrice et distinatrice-. 

le plus important: peut on agir sur les habitudes alimentaires de la population pour courriger l'ecart entre l'offre et la demande en produit alimentaire?

Le point le plus important c'est de lier la securite alimentaire et l'utilisation des ressources naturelles notamment l'eau et la terre avec les couches ou les groupe de population vulnerables-pauvreté- en general dans les endroits caracterisés par des tauw de la pauvreté elevé' la degradation des ressouces naturelles plus importante et la disponibilité des produits alimentaires moins. 

En conclusion, la securité alimentaire et l'eau est une problematique multidimentionelle.

Botir Dosov

CACAARI
Uzbekistan

Metrics and statistics. I think that recommendations to the Water and Food Security for its 42nd session in 2015 could use the metrics and statistics with more efficiency and effectiveness, if wider groups of researchers and practitioners would be involved in this initiative. Collecting data as part of data management can allow not only analysis of the current situation and answering how water use and management has impact on food security in those three dimension: (i) health and nutrition, (ii) agricultural production, and (iii) food processing, but also creating future scenarios considering current situation, trends and emerging risks. For exmple, in some countries using underground water for drinking and irrigation is increased rapidly. How it will influence to the salinization or soil erosion and environment? What will happen in ten years at such rapid use of water? Such issue would be linked with mapping of availability and quality of surface and underground, to draw future scenarios.

Mapping. I would like to see mapping of availability and quality of surface and underground water at least across the regions where scarcity of water is observed or forecasted, especially in dry areas and countries where high level of poor people exists. This mapping would be very expensive, but what can be valued more than investments in future with food security. In many countries, mapping of underground water availability and quality was done decades ago.

Direct and indirect impacts on food security. It is clear that study of the impact of water use on food security will be mostly concentrated on direct influencive factors. But indirect or recycled impacts are also important. For example, we recognize that water has an important role in food security through its impact on health and nutrition, e.g. drinking water, cooking water, sanitary. But water also has impact on health and nutrition through other two dimensions, i.e. agricultural production, and  food processing. Thus this three domains should considered as a one system.

Correlated issues. Besides, water cannot be considered as isolated pillar of the ecosystem as a base of food security system. Soil management, socio-economic, institutional, policy and political and other issues should also be considered when we are taking about the water and food security.

Water is not a property and responsibility of a one community or state, but humanity. We may observe that water scarcity or mismanagement in some areas or region can trigger unexpected situations, where poor, smallholders and vulnerable groups of people can be affected seriously. The attention of global community is needed to those regions and areas to prevent and ménage the risks of triggering such situations, when food security would be impossible.

In general, I would like to see more holistic and comprehensive approach in analysis, synthesis and forecasting how water has an influence on food security. 

Best regards

Bancy Mati

JKUAT
Kenya

Quite often, water used to grow food, especially under irrigated agriculture, is seen/depicted to be the villain (takes up too much proportion of national water demand, pollutes land and water resources, causes health concerns etc).

But where good records exist, this negative perception can be proved otherwise. Even without good records, estimates show that for instance, in Africa (where agriculture is said to take up 70% of all mobilzed water), the problem is that so little water is mobilized! The reality is that even if all irrigable land in Africa were irrigated, it would use up only 12% of available water resources. It is possible that other sectors are actually denying agriculture the water it rightfully should get. There are many donors/funders who will Not fund a dam if it will be used for irrigation - pity!

Hence, we (of the Water-for-food nexus) need to change lots of perceptions, using solid data/evidence, especially in the light of new smart technologies that make irrigation/water-for-food so environmentally green, yet economically viable.

The demand for this happens to be where food insecurity is greatest, i.e. in poor countries which happen to suffer agricultural droughts, yet water infrastructure is very poor, if avaialble at all.

The world eradicated smallpox. The world can make it happen that every seed planted shall mature and yield to its full potential. That is the meaning of Water-for-Food, according to me.

Bancy

Selina Juul

Stop Wasting Food movement Denmark (Stop Spild Af Mad)
Denmark

In order to disseminate the problem to the public, there must be a new approach. The public simply doesn't understand what "water security" means and what does it mean to "run of of water"/"water shortages". Many people still don't understand it and don't find it relevant.

Doug Merrey

United States of America

This is an extremely ambitious program.  On the other hand, much of this work was done as part of the Comprehensive Assessment of Water Management in Agriculture (see D. Molden, ed. 2007). I think you can build on this, and also ask the question, what has changed since that study?

I would suggest you place special emphasis on innovation: what are the possible new ideas for acheiving global food and water security? This would include assessing ideas emerging from scientific research as well as from local on-the-ground experiments (whether managed by communities, individuals, NGOs, CBOs, or governments).

Finally, I think equity should be a major theme of the work and report.  We pay lips service to gender, youth, marginalized groups etc in all documents but we do not think seriously and deeply about  what we need to do to overcome these kinds of inequities. Such a focus --serious and critical -- could lead to new ideas that could be game-changes.  If you do not do this, I fear this will be just another report discussed at various forums and then shelved.