English translation below
L’ONG MLEZI est une organisation intervenant principalement au sud de l’île d’Anjouan dans le cadre de l’encadrement de la population rurale sur la lutte contre la pauvreté et l’insécurité alimentaire face aux effets néfastes dus au changement climatique.
Sur des sites situés à des endroits très accidents avec des sols complètement érodés, l’ONG propose aux petits producteurs propriétaires chacun d’une parcelle d’une superficie moyenne de 450m², la technique de l’embocagement tout en introduisant des variétés de manioc et de banane de variétés locales résistants aux maladies liées aux changement climatique avec des méthodes artisanales de conservation de la récolte pour assurer la disponibilité même en cas de catastrophe naturelle.
L’embocagement est une pratique constituée de 04 niveaux techniques. Il s’agit de :
Niveau I : Clôturer la parcelle avec des boutures de légumineuse (sadragon et/ou glyricidia) et mettre les lignes antiérosives à l’intérieur de la parcelle tout au long des courbes de niveau avec des mini boutures de légumineuses en association avec des éclats de souche de graminées (pénicétum et/ou guatemala). Les espèces légumineuses introduites à ce stade permettent d’enrichir le sol en azote et de produire du fourrage pour les petits et gros ruminants. Quant aux espèces graminées plantées au long des courbes de niveau, elles contribuent non seulement à la lutte contre l’érosion du sol mais aussi elles servent de complément alimentaire pour les animaux.
Niveau II : Construction des terrasses et banquettes entre les courbes de niveau et application de la technique de la vache au piquet.
Cette technique permet non seulement de réduire la pente en cascade mais aussi de fertiliser le sol à partir décomposition de la bouse de vache, et des déchets de fourrage non consommé par l’animal. L’urine de l’animal accélère notamment la fertilisation de la parcelle.
L’animal attaché autour d’un piquet après 30 jours, arrive à fertiliser en moyenne 10m² avant d’être déplacé à un autre endroit.
Niveau III : Pratiques des techniques améliorées de production telles que le semi en ligne, le buttage, le billonnage et l’utilisation rationnelle des pesticides et des engrais minéraux à titre de fertilisants complémentaires. C’est à ce stade que sont introduites les variétés améliorées de semences résistantes au changement climatique.
Niveau IV : Organisation de l’exploitation, commercialisation de la production et techniques de conservation des récoltes consistant au séchage du manioc et de la banane.
Les outils utilisés sont les émissions radio, les réunions de sensibilisation, la vulgarisation individuelle au niveau du site de production, les images et les échanges entre des paysans des différents sites.
Les défis à relever reste l’amélioration de la résilience des producteurs face au changement climatique et la lutte contre l’insécurité alimentaire.
The NGO MLEZI is an organization intervening mainly in the south of the Island of Anjouan in the context of the organization of the rural population in the fight against poverty and food insecurity in the face of adverse effects of climate change.
In very steep and broken up areas where the soil has been totally eroded, the NGO proposes to the small farmer-owners, each one with a plot of land of an average size of 450m2, the technique of establishing hedges by introducing varieties of cassava and bananas resistant to diseases arising from climate change, with traditional methods of conservation of the harvest to ensure availability even in cases of natural disaster.
The hedging method is a practice composed of 4 technical levels. They are:
Level I: Enclosure of the plot with cuttings of legumes (sadragon and gliricidia) and with anti-erosion lines of mini hedges, inside the plot along the contour lines, made of legumes cuttings together with small clumps of natural grasses (pennisetum and guatemala grass). The legume species introduced at this stage provides enrichment of the soil in nitrogen and the production of fodder for both big and small ruminants. As for the grasses planted along the contour lines, they contribute not only to the fight against soil erosion but also serve as additional food for the animals.
Level II: Building of terraces and banking between the contour lines and use of the pegged cow technique. This technique not only allows to reduce the angle of the downward slope but also to fertilize the soil from the decomposition of the cow dung and the remains of fodder not eaten by the animal. The animal's urine increases notably the fertilization of the plot.
A pegged animal will after 30 days have fertilized an average of 10m2 before being moved to another place.
Level III: Use of improved production techniques such as in line planting, mounding, ridging and the rational use of pesticides and mineral inputs as complementary fertilizers. It is at this stage that the improved varieties of seeds resistant to climate change are introduced.
Level IV: Organization of exploitation, commercialization of production and techniques for conservation of the harvests comprising the drying of cassava and bananas.
The tools used are radio broadcasting, awareness meetings, dissemination to the individual at the level of production site, illustrations and exchanges among farmers of different areas.
The challenges to be noted continue to be the improvement of producers´ resilience in the face of climate change and the fight against food insecurity.
Ali Attoumani