Nanterre University (Paris Ouest Nanterre La Défense), France
法国
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Dear all,
Libéralisation du commerce / aide et assistance alimentaire
Traditionnellement, les Etats octroient volontiers leur aide par le biais d’un écoulement des excédents alimentaires qu’ils produisent, profitant de cette opportunité pour éviter de faire chuter les prix de ces denrées par une offre surabondante sur le marché mondial. Cette pratique rend la fourniture d’aide irrégulière et parfois inadéquate puisque non définie par les besoins des populations et des Etats bénéficiaires.
Pour faciliter son adéquation et sa prévisibilité mondiale, plusieurs Etats ont, dès 1967, adopté une Convention relative à l’aide alimentaire par laquelle ils s’engageaient à fournir une quantité annuelle minimum d’aide internationale . Sa mise en oeuvre fut cependant régulièrement axée sur la recherche de nouveaux débouchés pour l’écoulement des stocks alimentaires des Etats fournisseurs d’aide et ne prenait pas assez en compte les besoins des populations bénéficiaires. Elle peinait également à minimiser les effets pernicieux de l’aide sur les politiques agricoles des Etats bénéficiaires. Du fait de la succession de crises alimentaires dans les années 2000, il devenait urgent d’améliorer les modalités de l’aide et de porter une attention plus grande aux besoins en développement des Etats bénéficiaires. En 2012, les Etats adoptèrent la Convention relative à l’assistance alimentaire pour cela en portant une attention spécifique aux besoins nutritionnels des populations et aux besoins en assistance des Etats bénéficiaires.
Mais, la Convention de 2012 limite elle-même la portée de ses dispositions en exigeant leur compatibilité avec le droit de l’OMC, en particulier avec les futurs aboutissements des négociations commerciales agricoles. Dans ce cadre, seule l'aide alimentaire d'urgence répondant à certaines conditions serait considérée comme compatible avec le droit de l'OMC, ce qui réduirait considérablement les efforts soutenus par la Convention de 2012 s'agissant d'une assistance alimentaire des Etats bénéficiaires pour une amélioration durable de leur sécurité alimentaire nationale.
Marie Cuq
PhD Candidate / Doctorante - L'alimentation en droit international (Université Paris Ouest). Consultante - Droit à l'alimentation, réformes agraires et foncières.
Dear all,
Freedom of trade/aid and food assistance
Traditionally, countries willingly provide their aid by channeling their surplus food production, taking advantage of this opportunity to avoid driving down the prices of these commodities by an overabundant supply on the world market. This practice makes the provision of aid irregular and sometimes inadequate as it is not defined by the needs of the population or the beneficiary countries.
To facilitate its worldwide balance and predictability, since 1967 many countries have adopted a convention related to food aid by which they commit themselves to provide a minimum annual quantity of international aid. Its implementation was however normally based on research for new outlets for the flow of food stocks of the aid providing countries and did not sufficiently take into account the needs of the beneficiary populations. It also endeavored to minimize the pernicious effects of aid on the agricultural policies of the recipient countries. Arising from the successive food crises in the years 2000, there was an urgent need to improve the methods of aid distribution and to give more attention to the development needs of the recipient countries. In 2012, for this reason the countries approved the Convention related to food assistance putting special emphasis on the nutritional needs of the populations and on the needs for assistance of the recipient countries.
However, the 2012 Convention limits the application of its provisions by demanding their compatibility with the rights stated by the WTO, especially with the future impacts of commercial agricultural negotiations. In this setting, only urgent food aid that complies with certain conditions would be considered as compatible with the rights of the WTO, which would considerably reduce the efforts based on the 2012 Convention as far as food assistance to the recipient countries, aiming at a lasting improvement in their national food security is concerned.
Marie Cuq
PhD Candidate / Doctorante - L'alimentation en droit international (Université Paris Ouest) [Candidate to PhD, Food in international law, Paris West University]. Consultante - Droit à l'alimentation, réformes agraires et foncières. [Consultant - Right to food, land and property reforms].
女士 Marie Cuq
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Libéralisation du commerce / aide et assistance alimentaire
Traditionnellement, les Etats octroient volontiers leur aide par le biais d’un écoulement des excédents alimentaires qu’ils produisent, profitant de cette opportunité pour éviter de faire chuter les prix de ces denrées par une offre surabondante sur le marché mondial. Cette pratique rend la fourniture d’aide irrégulière et parfois inadéquate puisque non définie par les besoins des populations et des Etats bénéficiaires.
Pour faciliter son adéquation et sa prévisibilité mondiale, plusieurs Etats ont, dès 1967, adopté une Convention relative à l’aide alimentaire par laquelle ils s’engageaient à fournir une quantité annuelle minimum d’aide internationale . Sa mise en oeuvre fut cependant régulièrement axée sur la recherche de nouveaux débouchés pour l’écoulement des stocks alimentaires des Etats fournisseurs d’aide et ne prenait pas assez en compte les besoins des populations bénéficiaires. Elle peinait également à minimiser les effets pernicieux de l’aide sur les politiques agricoles des Etats bénéficiaires. Du fait de la succession de crises alimentaires dans les années 2000, il devenait urgent d’améliorer les modalités de l’aide et de porter une attention plus grande aux besoins en développement des Etats bénéficiaires. En 2012, les Etats adoptèrent la Convention relative à l’assistance alimentaire pour cela en portant une attention spécifique aux besoins nutritionnels des populations et aux besoins en assistance des Etats bénéficiaires.
Mais, la Convention de 2012 limite elle-même la portée de ses dispositions en exigeant leur compatibilité avec le droit de l’OMC, en particulier avec les futurs aboutissements des négociations commerciales agricoles. Dans ce cadre, seule l'aide alimentaire d'urgence répondant à certaines conditions serait considérée comme compatible avec le droit de l'OMC, ce qui réduirait considérablement les efforts soutenus par la Convention de 2012 s'agissant d'une assistance alimentaire des Etats bénéficiaires pour une amélioration durable de leur sécurité alimentaire nationale.
Marie Cuq
PhD Candidate / Doctorante - L'alimentation en droit international (Université Paris Ouest). Consultante - Droit à l'alimentation, réformes agraires et foncières.
Dear all,
Freedom of trade/aid and food assistance
Traditionally, countries willingly provide their aid by channeling their surplus food production, taking advantage of this opportunity to avoid driving down the prices of these commodities by an overabundant supply on the world market. This practice makes the provision of aid irregular and sometimes inadequate as it is not defined by the needs of the population or the beneficiary countries.
To facilitate its worldwide balance and predictability, since 1967 many countries have adopted a convention related to food aid by which they commit themselves to provide a minimum annual quantity of international aid. Its implementation was however normally based on research for new outlets for the flow of food stocks of the aid providing countries and did not sufficiently take into account the needs of the beneficiary populations. It also endeavored to minimize the pernicious effects of aid on the agricultural policies of the recipient countries. Arising from the successive food crises in the years 2000, there was an urgent need to improve the methods of aid distribution and to give more attention to the development needs of the recipient countries. In 2012, for this reason the countries approved the Convention related to food assistance putting special emphasis on the nutritional needs of the populations and on the needs for assistance of the recipient countries.
However, the 2012 Convention limits the application of its provisions by demanding their compatibility with the rights stated by the WTO, especially with the future impacts of commercial agricultural negotiations. In this setting, only urgent food aid that complies with certain conditions would be considered as compatible with the rights of the WTO, which would considerably reduce the efforts based on the 2012 Convention as far as food assistance to the recipient countries, aiming at a lasting improvement in their national food security is concerned.
Marie Cuq
PhD Candidate / Doctorante - L'alimentation en droit international (Université Paris Ouest) [Candidate to PhD, Food in international law, Paris West University]. Consultante - Droit à l'alimentation, réformes agraires et foncières. [Consultant - Right to food, land and property reforms].