全球粮食安全与营养论坛 (FSN论坛)

English translation below

  1. Impact de l'épidémie de la COVID-19 dans la région NENA

Cette année le Maroc a vécu deux grandes crises majeures, d'abord il a été confronté à un changement climatique marqué par trois années de déficit hydrique et des pluies non régulières et la seconde est une crise sanitaire provoquée par la Covid-19 et ses répercussions économiques et sociales. Malgrès ces deux crises, les marchés des fruits et des légumes ont été régulièrement approvisionnés.

Devant cette situation, le Gouvernement Marocain a pris des mesures pour atténuer les effets de la sècheresse d'une part, et d'autre part pour la lutte et la protection contre la COVID-19 . Le Ministère de l’agriculture, de la pêche maritime, de développement rural et des eaux et forêts (MAPMDREF) a mis en place une cellule de veille pour le suivi des marchés agricoles en coordination avec les organisations interprofessionnelles. Cette cellule, qui regroupe les services centraux et régionaux, organise des réunions quotidiennes (à travers un dispositif de télétravail) et veille à ce qu’il n’y ait pas de perturbation dans la production agricole, afin d'assurer un approvisionnement normal et régulier du marché national en produits agricoles.

Compte tenu des règles de confinement mises en place par le Gouvernement Marocain, le rythme de l’écoulement des produits agricoles n’est pas le même qu’avant, en raison de problèmes de la disponibilité de la main d’œuvre et de transport de la marchandise. Les ouvriers travaillent qu’une demi-journée (8H00 – 13H00) et les transporteurs trouvent quelques fois des difficultés pour avoir une autorisation de circulation, ce qui a provoqué une augmentation des frais de la main d'œuvre et de transport.

En termes de financement, les mesures prises par le Groupe Crédit Agricole du Maroc (GCAM) pour alléger l’impact du déficit pluviométrique de la campagne agricole 2019-2020, et ce à travers trois axes de financement : sauvegarde du cheptel, conduite des cultures printanières et entretien de l’arboriculture fruitière. Le Groupe a également opté pour le retraitement de l’endettement des agriculteurs pour leurs échéances à venir : décalage d’une année des échéances des crédits à moyen et long terme pour les petits agriculteurs et facilités de paiement pour les autres agriculteurs en fonction de leur capacité de remboursement

Pour le soutien financier, les agriculteurs qui ont la carte du Régime d'Assistance Médicale (RAMED) ont bénéficié de l’appui de l’Etat, les autres qui n’ont pas ni RAMED, ni CNSS peuvent faire la demande à travers la plateforme téléphonique 12/12, qui a été créée en mars, 2020.

Egalement des programmes de protection sociales inclusifs sont mis au point par le Gouvernement Marocain.

La nouvelle stratégie de développement agricole (Generation Green 2020-2030) lancée au début de cette année repose sur deux fondements ; 

  • Priorité à l’élément humain : par la création d’emplois, émergence d’une classe moyenne agricole, entreprenariat, organisation agricole, accompagnement ;
  • Pérennité du développement agricole, par la consolidation des filières de production et valorisation, modernisation de la distribution, qualité et innovation green technologie, résilience et éco-efficience.

2/ Transition viable vers des systèmes agroalimentaires plus durables

Dans les décennies à venir, l’aridité du climat devrait accentuer une remontée des zones semi-arides à arides vers le Nord. Cette baisse de la pluviométrie est la conséquence du réchauffement climatique.

L’état des changements climatiques et ses impacts au Maroc (2015-2050) se résume comme suit :

  • Baisse de la ressource hydrique par habitant et par an, 2500 m3 en 1960 à 650 m3 actuellement. Les changements climatiques pourraient provoquer la disparition de 80% des ressources d’eau disponibles au Royaume dans les 25 prochaines années.
  • Une menace sur la sécurité alimentaire, sous l’effet, notamment, du rétrécissement de la base productive de l’agriculture et du renchérissement de la facture alimentaire
  • Une fragilisation accrue de l’espace littoral, avec des impacts potentiels sur la sécurité économique
  • Des risques importants pour la sécurité sanitaire, avec la résurgence de maladies d’origine hydrique et au développement de maladies émergentes
  • Une exposition aux impacts de la migration climatique, avec une accentuation de l’exode rural et une intensification de l’immigration subsaharienne
  • Des menaces sérieuses qui pèsent sur la biodiversité, dues à la surexploitation des ressources naturelles, à la fragmentation et aux pertes d’habitats ainsi qu’à la pollution

Le Maroc est l’un des pays où les changements climatiques vont avoir un impact négatif certain en raison de la faiblesse et de la grande variabilité des ressources en eau, qui à leur tour vont affecter négativement les ressources naturelles et l’agriculture.

  • Baisse des disponibilités en eau d'irrigation : Les cultures irriguées seront ainsi affectées en raison de la diminution des ressources en eau mobilisables pour l’agriculture ;
  • Baisse notable des rendements ;
  • la production agricole change en termes de quantité, de qualité; de diversité et de distribution des aliments;
  • Désertification des écosystèmes oasiennes ;
  • Dégradation des parcours ;
  • Dégradation des sols par érosion hydrique et éolienne ;
  • Les productions animales seront affectées (effectifs et production) en raison de la diminution des ressources fourragères cultivées et pastorales ;

Directement ou indirectement, les impacts du changement climatique sur les insectes ravageurs pourront affecter de nombreuses interactions interspécifiques et avoir des répercussions à l’échelle des écosystèmes. Les écosystèmes forestiers, hydriques et lagunaires seront perturbés surtout dans les zones à écologie fragile.

Les effets des CC sur le plan socio-économique sont les suivants :

  • Les zones à dominance d’agriculture pluviale seront les plus touchées ;
  • Les petits agriculteurs (agriculture de subsistance) qui constituent la majorité seront les plus touchés ;
  • Une forte volatilité des prix des aliments ;
  • Baisse du revenu des agriculteurs ;
  • Baisse d’opportunités d’emplois ;
  • Augmentation du chômage en milieu rural.
  • Augmentation de l’exode rural ;
  • Une urbanisation rapide, ce qui crée une catégorie de citadins pauvres qui seront eux même très vulnérables aux effets des changements climatiques

La sécurité alimentaire peut aussi être menacée par la dégradation des conditions d’hygiène entourant la préparation des repas, si les ressources en eau douce ou les capacités de stockage des aliments se font plus rares du fait du réchauffement du climat. Les répercussions importantes sur la nutrition auront un effet direct sur l’apparition des maladies. La malnutrition peut aussi s’aggraver par suite de la disparition progressive de la biodiversité et d’une dépendance excessive à l’égard de quelques aliments de base. Quand la santé des êtres humains est compromise, notamment celle des femmes (responsables de la préparation des repas pour leur famille), l’aptitude à utiliser efficacement la nourriture diminue les conditions d’hygiène;

les impacts potentiels des changements climatiques seront plus directs sur l'agriculture et toute la population (hommes et femmes), ils creuseront les écarts entre les potentiels de production et les besoins alimentaires des populations d’où la nécessité d'adaptation des systèmes de production agricole à ces changements dont l’objectif est de garantir, d’une manière durable, la sécurité alimentaire.

Pour faire face aux changements climatiques, il est important d’une part, s’adapter à leurs effets et d’autre part s’attaquer à leurs causes et les atténuer

Les systèmes de production agricole et les systèmes alimentaires doivent faire l’objet d’une transformation profonde pour relever les défis interdépendants pour assurer la durabilité, renforcer la sécurité alimentaire et faire face aux effets des changements climatiques.

En particulier, les systèmes alimentaires doivent devenir plus productifs, plus résilients face aux changements et plus efficaces dans l’utilisation des ressources. 

Pour faire face aux effets des changements climatiques sur les ressources en eau pour l’agriculture, il est nécessaire d’investir dans les infrastructures et technologies telles que les technologies d’irrigation plus efficaces, pour réduire les pertes par l’évaporation et accroître la production végétale, développer des Structures de collecte des eaux pluviales au niveau des exploitations, pour acheminer, stocker, distribuer, utiliser les eaux de pluie et de ruissellement et mobilisation de technologies et ressources en eau non conventionnelles comme le dessalement de l’eau de mer et la REUT. La mise en place des pratiques de gestion durable des terres, des eaux et des cultures peut aussi réduire les pertes et prélèvements d’eau.

Egalement, le bon choix du système de culture, pour la promotion des cultures et activités agricoles adaptées aux contextes agro-climatiques, permettrait d’assurer une agriculture durable. Le choix aussi de variétés tolérantes à la sècheresse et utilisation du semis direct (Zéro labour).

La FAO a mis au point et diffusé le concept de l’agriculture intelligente face au climat (AIC) à travers laquelle un ensemble de mesures d’adaptation et d’atténuation ont été prises pour faire face aux effets des changements climatiques.

  • Faisabilité technique des filières (y compris pour l’adoption de technologies innovantes : (intelligentes face au climat et aux ressources naturelles et valorisables à travers les signes de qualité) ;
  • Profitabilité économique (tenant compte des éventuelles opportunités d’innovations institutionnelles (agriculture contractuelle, agrégation, autres modes de coordination verticale, achats publics, etc.) ;

Dans le cadre de son nouveau cadre de partenariat-pays (CPF) pour la période 2019-2024, la banque mondiale appuie le Maroc pour une transformation technologique qui fait intervenir la digitalisation.

Aussi la Banque mondiale et la FAO mènent une réflexion sur la promotion des technologies digitales dans une filière agricole pilote.

La DNUAF ne peut que renforcer les initiatives engagées au Maroc par la FAO et la banque mondiale pour faire face aux défis climatiques et socio-économiques qui se présentent.

3) Vers une croissance inclusive et équitable

En 2018 une étude a été menée par une équipe d’experts de la FAO pour le compte de l’Observatoire Nationale du Développement Humain (ONDH), et qui porte sur l’appréciation de l’inclusion de la Petite Agriculture Familiale (PAF). Elle revêt une triple fonction ; d’abords contribuer à l’élaboration d’une situation de référence pour des observations futures, ensuite proposer une démarche pour une généralisation à l’ensemble des espaces agro écologiques du Maroc et enfin apprécier les impacts des politiques publiques sur les territoires analysés.

Un autre projet (TCP) est en cours de lancement pour une mise en place d’indicateurs, à travers la collecte des données pour le suivi et l’évaluation de l’évolution de la petite agriculture familiale et des effets des politiques publiques sur son inclusions économique et sociale.

La PAF au Maroc est concernée par de nombreux plans, programmes et projets relevant de diverses politiques publiques :

  • La politique agricole, notamment le Pilier II (agriculture solidaire) plus le programme transversal du Plan Maroc vert (PMV);
  • Les programmes de développement et de conservation des ressources naturelles (développement forestier, biodiversité, lutte contre la désertification, changement climatique) impliquant la PAF dans les efforts déployés pour leur économie et leur utilisation durable ;
  • Les stratégies de la pêche, de l’artisanat et autres secteurs lorsqu’ils concernent la pluriactivité des petites exploitations familiales ;
  • L’INDH (programmes de lutte contre la pauvreté, développement territorial, Activité génératrice de revenu [AGR]). Et les actions de l’Agence de Development Social (ADS).

 

L’élément humain fait partie des priorités de la nouvelle stratégie GG. Laquelle stratégie prévoit  la création d’une nouvelle génération de jeunes entrepreneurs agricoles, des terres collectives seront distribuées et valorisées par de nouveaux exploitants et entrepreneurs agricoles. Il y aura aussi 150 000 jeunes qui seront formés.

Plusieurs actions pourraient créer de l’emploi au niveau du monde rural. Nous pouvons citer des actions concernant l’aménagement hydro-agricole, des projets de reboisement, d’aménagement de bassin versant ou d’aménagement sylvicole et l’aménagement de pistes pour faciliter le transport des produits agricoles.

4. Promouvoir un environnement propice à la mise en œuvre de la DNUAF

L’étude de la FAO, citée ci-haut, sur l’inclusion de la PAF dans le monde rural a dégagé qu’en dehors de l’investissement public à travers les projets et programmes de développement agricole et rural, la PAF était soumise à de fortes contraintes d’accès au financement qui ne lui permette pas de bénéficier des mécanismes de soutien à l’investissement privé. En effet, la dominance de statuts fonciers fragiles met la PAF en dehors des circuits bancaires, les écarts des prêts conventionnels en particulier ceux relayés par le Crédit Agricole du Maroc (Ardi, Tamwil El Fallah) mais aussi des subventions octroyées à travers le FDA. On a cependant constaté qu’une bonne part des exploitations étaient éligibles à un financement de Tamwil El Fellah (TEF).

Le suivi de l’inclusion de l’Agriculture Familiale présente un intérêt national considérable car il pourrait combler un vide important dans le suivi du développement rural au Maroc. Il n’existe pas, actuellement, de mécanisme de suivi du développement rural qui tienne compte de la diversité agroécologique des territoires agricoles du pays. Le système de suivi proposé pourrait apporter une réponse pour le suivi des politiques publiques dans la PAF.

Le soutien de la DNUAF, notamment en termes d’assistance technique, est très sollicité pour accompagner le Maroc dans la mise en place d’indicateurs de suivi et évaluation de l’évolution de la petite agriculture familiale et des effets des politiques publiques sur son inclusions économique et sociale.

La DNUAF peut accompagner aussi le pays dans la mesure des progrès accomplis au regard de la cible 2.3 des ODD.

5) Partenariats

Une génération nouvelle de partenariat avec tous les acteurs concernés du pays pourrait réussir le développement durable et relever tous les défis de développement de la PAF.

1) Impact of COVID-19 outbreak in NENA region

This year Morocco has experienced two major major crises, first it has been confronted with climate change marked by three years of water deficit and irregular rains and the second is a health crisis caused by Covid-19 and its economic and social impacts. Despite these two crises, the fruit and vegetable markets were regularly supplied.

Faced with this situation, the Moroccan Government has taken measures to mitigate the effects of the drought on the one hand, and for the fight and protection against COVID-19 on the other hand. The Ministry of Agriculture, Maritime Fisheries, Rural Development, Water and Forests has set up a monitoring unit to monitor agricultural markets in coordination with inter-professional organizations. This unit, which brings together central and regional services, organizes daily meetings (through a teleworking system) and ensures that there is no disruption in agricultural production, in order to ensure a normal and regular supply of agricultural products to the national market.

Considering the containment rules put in place by the Moroccan Government, the rate of flow of agricultural products is not the same as before, due to problems of the availability of labor and transport of the produce. The workers only work half a day (8:00 a.m. - 1:00 p.m.) and transporters sometimes find it difficult to obtain a traffic permit, which has caused an increase in labor and transport costs.

In terms of financing, the measures taken by the Groupe Crédit Agricole du Maroc to alleviate the impact of the rainfall deficit in the 2019-2020 agricultural season, through three funding areas: safeguarding the livestock, spring crop management, and maintenance of fruit trees. The Groupe has also opted for the restatement of farmers' indebtedness for their upcoming maturities: a one-year shift in the maturities of medium and long-term loans for small farmers and payment facilities for other farmers according to their repayment capacity.

For financial support, farmers who have the Medical Assistance Regime (RAMED) card have benefited from state support, others who do not have RAMED or CNSS can apply through the 12/12 phone platform, which was created in March, 2020.

Also inclusive social protection programs are developed by the Moroccan Government.

The new agricultural development strategy (Green Generation 2020-2030) launched at the beginning of this year is based on two pillars:

  • Priority to the human element: through job creation, emergence of an agricultural middle class, entrepreneurship, agricultural organization, support;
  • Sustainability of agricultural development, through the consolidation of production and development sectors, modernization of distribution, quality and green technology innovation, resilience and eco-efficiency.

     

2) Sustainable transition towards more sustainable agri-food systems

In the decades to come, the aridity of the climate should accentuate a rise from semi-arid to arid zones to the North. This drop in rainfall is the consequence of global warming.

The state of climate change and its impacts in Morocco (2015-2050) can be summarized as follows:

  • Decrease in water resources per inhabitant and per year, from 2500 m3 in 1960 to 650 m3 currently. Climate change could cause the disappearance of 80% of the water resources available in the Kingdom in the next 25 years.
  • A threat to food security, under the effect, in particular, of the shrinking of the productive base of agriculture and the increase in the food bill
  • Increased fragility of the coastal area, with potential impacts on economic security
  • Significant risks to health security, with the resurgence of water-borne diseases and the development of emerging diseases
  • Exposure to the impacts of climate migration, with an increase in the rural exodus and an intensification of sub-Saharan immigration
  • Serious threats to biodiversity, due to the overexploitation of natural resources, habitat fragmentation and loss, as well as pollution

Morocco is one of the countries where climate change is going to have a definite negative impact due to the weakness and great variability of water resources, which in turn will negatively affect natural resources and agriculture.

  • Decrease in availability of irrigation water: Irrigated crops will thus be affected due to the reduction in water resources that can be mobilized for agriculture;
  • Significant drop in yields;
  • agricultural production changes in terms of quantity and quality; food diversity and distribution;
  • Desertification of oasis ecosystems;
  • Degradation of rangelands;
  • Soil degradation through water and wind erosion;
  • Animal production will be affected (numbers and production) due to the decrease in cultivated and pastoral fodder resources;

Directly or indirectly, the impacts of climate change on insect pests can affect many interspecies interactions and have ecosystem-wide impacts. Forest, water and lagoon ecosystems will be disturbed, especially in areas with fragile ecology.

The socio-economic effects of CC are as follows:

  • Areas dominated by rain-fed agriculture will be the most affected;
  • Small farmers (subsistence agriculture) who constitute the majority will be the most affected;
  • High volatility in food prices;
  • Lower income of farmers;
  • Decrease in job opportunities;
  • Increase in unemployment in rural areas.
  • Increase in rural exodus;
  • Rapid urbanization, which creates a category of urban poor who will themselves be very vulnerable to the effects of climate change



Food security can also be threatened by the deterioration of hygienic conditions surrounding the preparation of meals, if fresh water resources or food storage capacities become scarce due to a warming climate. The significant impact on nutrition will have a direct effect on the onset of disease. Malnutrition can also increase as a result of the gradual loss of biodiversity and over reliance on a few basic foods. When the health of human beings is compromised, especially that of women (responsible for preparing meals for their families), the ability to use food efficiently decreases hygienic conditions;

The potential impacts of climate change will be more direct on agriculture and the entire population (men and women), they will widen the gaps between the production potential and the food needs of the populations, hence the need to adapt production systems to these changes, the objective of which is to guarantee food security in a sustainable manner.

To cope with climate change, it is important on the one hand to adapt to its effects and on the other hand to tackle and mitigate their causes.

Agricultural production systems and food systems need to undergo profound transformation to meet the interrelated challenges of achieving sustainability, enhancing food security and coping with the effects of climate change.

In particular, food systems need to become more productive, more resilient to change and more efficient in the use of resources.

To cope with the effects of climate change on water resources for agriculture, it is necessary to invest in infrastructure and technologies such as more efficient irrigation technologies, to reduce evaporative losses and increase crop production, develop rainwater collection structures at farm level, to convey, store, distribute, use rainwater and runoff and mobilization of unconventional water technologies and resources such as seawater desalination and the reuse of treated wastewater. Implementing sustainable land, water and crop management practices can also reduce water losses and withdrawals.

Also, the right choice of cropping system, for the promotion of crops and agricultural activities adapted to agro-climatic contexts, would ensure sustainable agriculture. The choice also of varieties tolerant to drought-tolerant varieties and the use of direct sowing (zero tillage).

FAO has developed and disseminated the concept of Climate Smart Agriculture (CSA) through which a set of adaptation and mitigation measures have been taken to deal with the effects of climate change.

  • Technical feasibility of the sectors (including for the adoption of innovative technologies: (intelligent in the face of the climate and natural resources and recoverable through signs of quality);
  • Economic profitability (taking into account any opportunities for institutional innovations (contract farming, aggregation, other modes of vertical coordination, public procurement, etc.);

As part of its new Country Partnership Framework (CPF) for the period 2019-2024, the World Bank is supporting Morocco in realizing a technological transformation that involves digitization.

Also the World Bank and FAO are leading a reflection on the promotion of digital technologies in a pilot agricultural sector.

The UNDFF can only strengthen the initiatives undertaken in Morocco by the FAO and the World Bank to face the climatic and socio-economic challenges that arise.

3) Towards an inclusive and equitable growth

In 2018 a study was carried out by a team of FAO experts on behalf of the National Human Development Observatory (ONDH), and which focuses on the assessment of the inclusion of Small Family Farming (SSF). It has a triple function; first to contribute to the development of a reference situation for future observations, then to propose an approach for generalization to all agro-ecological spaces in Morocco and finally to assess the impacts of public policies on the territories analyzed.

Another project (Technical Cooperation Programme) is being launched for the establishment of indicators, through the collection of data for the monitoring and evaluation of the evolution of small family farming and the effects of public policies on its economic and social inclusion.

Small-scale family farming in Morocco is concerned by many plans, programs and projects under various public policies:

  • Agricultural policy, in particular Pillar II (solidarity agriculture) plus the transversal program of the Green Morocco Plan (PMV);
  • Development and conservation programs for natural resources (forestry development, biodiversity, combating desertification, climate change) involving small-scale family farmers in the efforts made for their economy and sustainable use;
  • Strategies for fishing, crafts and other sectors when they concern the pluriactivity of small family farms;
  • The National Human Development Initiative (poverty reduction programs, territorial development, income-generating activity). And the actions of the Social Development Agency (ADS).

The human element is one of the priorities of the new Green Generation strategy. This strategy provides for the creation of a new generation of young agricultural entrepreneurs, collective land will be distributed and developed by new farmers and agricultural entrepreneurs. There will also be 150,000 young people who will be trained.

Several actions could create employment in rural areas. We can cite actions concerning hydro-agricultural development, reforestation projects, watershed development or forestry development and the development of routes to facilitate the transport of agricultural products.

4) Enabling environment for the implementation of UNDFF

The FAO study, cited above, on the inclusion of small-scale family farming in the rural world revealed that apart from public investment through agricultural and rural development projects and programs, small-scale family farming was subject to strong constraints on access to financing which does not allow it to benefit from private investment support mechanisms. Indeed, the dominance of fragile land statutes puts small-scale family farmers outside the banking circuits, the differences of conventional loans in particular those relayed by Crédit Agricole du Maroc (Ardi, Tamwil El Fallah) but also subsidies granted through the Fonds de Développement Agricole (Agricultural Development Fund). However, it was found that a large proportion of the farms were eligible for funding from Tamwil El Fellah (TEF).

Monitoring the inclusion of family farming is of considerable national interest as it could fill an important void in monitoring rural development in Morocco. At present, there is no rural development monitoring mechanism that takes into account the agroecological diversity of the country's agricultural territories. The proposed monitoring system could provide an answer for monitoring public policies in the field of small-scale family farming.

The support of the UNDFF, in particular in terms of technical assistance, is in great demand to support Morocco in the establishment of monitoring and evaluation indicators of the evolution of small-scale family farming and the effects of public policies on its economic and social inclusion.

The UNDFF can also support the country in measuring the progress made with regard to SDG target 2.3.

5) Partnerships

A new generation of partnership with all the actors concerned on the country could achieve sustainable development and meet all the development challenges of small-scale family farming.