La question de l’intérêt pour l’agriculture ne se pose pas seulement pour les jeunes mais aussi pour tous les agriculteurs et notamment les exploitants familiaux. Cette perte d’attraction pour l’agriculture s’explique par le désinvestissement depuis les années 80 par les différents Etats de l’Afrique subsaharienne. A la faveur de la crise alimentaire de 2008, beaucoup de pays ont reconsidéré leur attitude de sur place par rapport à l’agriculture en mettant plus de ressources pour la production. Mais malheureusement cet engagement était une réaction à un problème et ne s’était pas inscrite dans une volonté de développement de l’agriculture. Pourtant les chefs d’Etats africains s’étaient engagés en 2003 d’investir au moins 10% de leur budget nationaux dans l’agriculture et de porter la croissance à 6% en 5 ans. Peu de pays ont respecté ces engagements.
Partant de ce constat, pour rendre l’agriculture attrayante pour les jeunes il faut :
Faire de l’agriculture un véritable secteur porteur de croissance. L’engagement pour l’agriculture doit être porté au plus haut niveau de l’Etat et il doit soutenir les exploitations familiales avec un accent particulier pour les jeunes. En Afrique de l’Ouest la CEDEAO dispose d’une politique agricole et d’un plan régional d’investissement. Cette même orientation existe dans les pays qui eux aussi disposent tous de plans nationaux d’investissement. Ils doivent s’y investir pour les mettre en œuvre, ce qui ferait du secteur un secteur de croissance. Si les Etas s’inscrivent dans cette dynamique l’agriculture attirerait les jeunes.
Rendre accessibles aux jeunes les facteurs de production : Pour s’engager dans l’agriculture, les jeunes doivent avoir un accès facile aux moyens de production et notamment la terre et les intrants agricoles à travers un crédit agricole à de faibles taux d’intérêt.
Créer des opportunités pour les jeunes : Beaucoup pensent que s’engager dans l’agriculture se limite à la production et qu’il y’a trop de risques par rapport à la post production. Cette perception limite la motivation des jeunes à pratiquer l’agriculture. Pour leur permettre de s’y intéresser il faut favoriser la promotion d’une politique de transformation agricole et de développement des marchés. Les jeunes peuvent se situer en amont ou en aval de l’agriculture.
Créer un environnement incitatif favorable au développement de l’agriculture : L’existence d’un marché des produits agricoles peut contribuer au développement de l’agriculture et ainsi attirer les jeunes. Créer un environnement favorable au développement des marchés indique de travailler au niveau régional pour permettre au commerce inter états de prospérer. Ce commerce régional ne peut exister que si les entraves sont levées. Si pour beaucoup la promotion des marchés doit aussi passer par le développement des infrastructures et en premier lieu les pistes de production pour le désenclavement, il faut imaginer d’autres aspects. En effet, il faudra un solide programme d’accompagnement qui intégrerait la promotion des produits, la défiscalisation ou même la mise en œuvre d’une stratégie d’achats institutionnels (réserves alimentaires nationales et de proximité, approvisionnements des établissements publics comme les hôpitaux, les universités, les casernes militaires ou les pénitenciers). Par exemple, la mise en place d’un fonds de promotion ou de marketing des produits locaux permettrait de valoriser les produits locaux dans l’objectif vendre le « consommer local ».
La question de l’intérêt pour l’agriculture ne se pose pas seulement pour les jeunes mais aussi pour tous les agriculteurs et notamment les exploitants familiaux. Cette perte d’attraction pour l’agriculture s’explique par le désinvestissement depuis les années 80 par les différents Etats de l’Afrique subsaharienne. A la faveur de la crise alimentaire de 2008, beaucoup de pays ont reconsidéré leur attitude de sur place par rapport à l’agriculture en mettant plus de ressources pour la production. Mais malheureusement cet engagement était une réaction à un problème et ne s’était pas inscrite dans une volonté de développement de l’agriculture. Pourtant les chefs d’Etats africains s’étaient engagés en 2003 d’investir au moins 10% de leur budget nationaux dans l’agriculture et de porter la croissance à 6% en 5 ans. Peu de pays ont respecté ces engagements.
Partant de ce constat, pour rendre l’agriculture attrayante pour les jeunes il faut :