全球粮食安全与营养论坛 (FSN论坛)

该成员提交的意见和建议涉及:

    • Dominique Couret - Abidjan- le 14 mars 2017

      Contribution en réponse à l'appel à contributions sur les expériences et les approches efficaces de politique pour aborder la question de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le contexte de la dynamique changeante des relations entre zones urbaines et zones rurales

      Concevoir une écologie politique de la salubrité publique

      La question de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans les pays de la zone intertropicale pourrait être abordée d’un point de vue éco-environnementale et comme un enjeu de sécurité/salubrité nationale. Juridiquement la bonne alimentation peut être posée comme relevant de la salubrité nationale dont la prise en charge relève de la responsabilité des Etats quant à la sécurité civile des peuples qu’ils abritent et le droit au respect de son intégrité physique et éco-environnementale de tout citoyen. Les citoyens sont donc en mesure de faire procès à leur gouvernement et demander réparation pour atteinte à leur intégrité et perturbations endocriniennes si besoin est.

      Depuis les années 60, le modèle de production agro-industriel et de consommation reposant sur une production massive et de haute rentabilité puis de transformation pour conservation longue, a créé beaucoup d’abondance mais aussi de gaspillage et surtout des effets collatéraux dommageables avec l’introduction dans les produits transformés d’huiles hydrogénées, de conservateurs chimiques, sels et sucres à saturation ... Ceci alors même que les productions alimentaires locales et propres à la zone intertropicale sont particulièrement riches en vertus diététiques sont éliminées des étales par la concurrence de ces produits de masse.

      Que cela soit en Côte d’Ivoire, en Equateur ou au Brésil, il est facile de constater chez les populations des quartiers populaires les effets délétères d’une mauvaise alimentation issu notamment de la surconsommation de sucres raffinés et d’huiles hydrogénées ou cuites  (surpoids, diabètes, hypertensions, malformations, dysfonctionnements des reins….)

      En regard il existe une grande qualité diététique et nutritive de la production alimentaire locale, si on pouvait en assurer la production stable et le bon approvisionnement des villes proches, cela contribuerait efficacement tout à la fois à améliorer la santé des populations et en même temps à créer des filières économiques dynamiques de micro et très petites entreprises, des filières économiques d'échelle locale et infra locale dont la stabilité et la diversité permettrait par ailleurs de faire société et économie locale durable et prospère (et de recourir à l’usage des savoirs localement existants pour augmenter l’efficacité par exemple en permaculture).

      Les questions à résoudre :

      - Comment s’assurer d’une production non toxique (limitation des intrants chimiques, exploitation en permaculture) , comment limiter les pollutions par et de l’eau ;

      - comment assainir le système existant de la production agroalimentaire pour en retirer les modes inadaptés, trouver des solutions de substitution propres (par exemple les bassins de décantation végétalisés pour les eaux vannes);

      - comment organiser les échanges et approvisionnements des aliments en zones de production complémentaire de préférence en proximité ou continuité spatiale;

      - comment fluidifier et faciliter le transport des productions paysannes vers les villes (équipement routier, sécurisation et facilitation des transports, organisation des filières à partir des organisations existantes, aménagement marchés centraux et de quartiers dans les grandes villes….)

      Avoir de la part de l’Etat une politique sanitaire et de salubrité publique très volontaire , en s’appuyant sur les savoirs et compétences scientifiques universitaires locales, et en récupérant ainsi une autonomie et une souveraineté locale de l’intégrité physique et éco-environnementale des personnes qui permettrait de réguler les marchés économiques et de concevoir leur limites au bien commun essentiel de la salubrité publique.

      Propositions

      1) Concevoir et promouvoir un modèle d’agriculture paysanne et villageoise sinon bio au moins raisonné et limité à des intrants non toxiques.

      2) Imposer la non nocivité des produits importés : interdire les produits qui remettent en question la salubrité et la santé publiques.

      Etablir un tableau des nocivités des produits phystosanitaires, intrants chimiques dans l’agriculture et des antibiotiques dans l’alimentation animale.

      3) Monter un observatoire des effets délétères et des bienfaits des produits alimentaires disponibles sur place (produits importés, produits locaux paysans, produits locaux plantations agro industrielle) du point de vue des biotopes, des écosystèmes et milieux mais aussi des microbiotes et faunes intestinale.

      4) Élaborer et diffuser un savoir et un savoir faire sur l’alimentation diététique et le fonctionnement intestinal, les produits nocifs. Informer sur les dangers de la candida albican (référence : Giulia Enders, 2016, Le charme discret de l'intestin : tout sur un organe mal aimé..., Paris, A vue d'œi), sur les vertus de santé pérenne du mil, manioc, coco, huile de palme non cuite, fruits, mangoustan …

      5) Taxer les produits dont la production existe localement, ils coûtent écologiquement chers à transporter, leur importation en masse et à prix cassé empêchent les acteurs économiques locales de faire économie durable autour des marchés de consommation locaux. Les produits étrangers qui arriveront sur les marchés locaux devront être diététiquement acceptables et surtout plus chers.

      Élaborer et poser des normes et des standards dissuasifs à l’importation et incitatifs à la culture et l’élevage bio et ou raisonnés (respectueux des gens et des milieux).

      Établir un code alimentaire national subordonnant toute les concessions ou mises en exploitation végétales et animales à des entreprises étrangères (démarche similaire du code minier ou du code industriel). Ce code doit être en correspondance avec la signature au niveau mondial et de l’Onu d’une charte du droit de chacun au respect de son intégrité physique (Le corps humain n’est pas une marchandise)

      La pratique et l’affichage d’une éthique gouvernementale par l’instauration d’une veille scientifique indépendante  à la bonne application de ces normes et codes pourrait être pour chaque état un véhicule pour imposer son émancipation et sa souveraineté quant à la salubrité nationale et par extension quant au devenir des peuples, et la qualité environnementale des milieux qu’ils abritent et ainsi régulé et circonvenir hors du bien commun de l’intégrité physique et environnementale de chaque citoyen, les pratiques extractivistes du néo libéralisme entrepreneurial imposées par le marché mondial.

       

      6) Proposition pour approfondir le sujet :

      Réaliser une étude comparative Équateur, Brésil, Côte d’Ivoire sur les alimentations actuelles des classes populaires et comment le plus grand nombre dans chaque pays pourrait bénéficier des vertus diététiques des productions alimentaires locales .

      Par exemple en Côte d’Ivoire les produits alimentaires d’importation sont venus remplacés de nombreux produits locaux sans en avoir les vertus. Déversés en abondance sur les moindres marchés, ils sont venus concurrencés dans l’alimentation quotidienne les aliments produits localement sans en avoir les qualités nutritives et diététiques :

      - sodas sucrés aux arômes artificiels à la place des multiples fruits locaux naturellement porteurs de sucre

      - riz d’importation et farine de blé à la place des riz locaux, des maniocs, bananes plantain, ignames (sans gluten),

      - viande de bœufs et poulets importés dont on ne connaît pas les modes d'élevage contre productions des petits volaillers et éleveurs locaux.

      Dominique Couret - Abidjan- le 14 mars 2017

      Contribution en réponse à l'appel à contributions sur les expériences et les approches efficaces de politique pour aborder la question de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le contexte de la dynamique changeante des relations entre zones urbaines et zones rurales

       

      Concevoir une écologie politique de la salubrité publique

      La question de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans les pays de la zone intertropicale pourrait être abordée d’un point de vue éco-environnementale et comme un enjeu de sécurité/salubrité nationale. Juridiquement la bonne alimentation peut être posée comme relevant de la salubrité nationale dont la prise en charge relève de la responsabilité des Etats quant à la sécurité civile des peuples qu’ils abritent et le droit au respect de son intégrité physique et éco-environnementale de tout citoyen. Les citoyens sont donc en mesure de faire procès à leur gouvernement et demander réparation pour atteinte à leur intégrité et perturbations endocriniennes si besoin est.

      Depuis les années 60, le modèle de production agro-industriel et de consommation reposant sur une production massive et de haute rentabilité puis de transformation pour conservation longue, a créé beaucoup d’abondance mais aussi de gaspillage et surtout des effets collatéraux dommageables avec l’introduction dans les produits transformés d’huiles hydrogénées, de conservateurs chimiques, sels et sucres à saturation ... Ceci alors même que les productions alimentaires locales et propres à la zone intertropicale sont particulièrement riches en vertus diététiques sont éliminées des étales par la concurrence de ces produits de masse.

      Que cela soit en Côte d’Ivoire, en Equateur ou au Brésil, il est facile de constater chez les populations des quartiers populaires les effets délétères d’une mauvaise alimentation issu notamment de la surconsommation de sucres raffinés et d’huiles hydrogénées ou cuites  (surpoids, diabètes, hypertensions, malformations, dysfonctionnements des reins….)

      En regard il existe une grande qualité diététique et nutritive de la production alimentaire locale, si on pouvait en assurer la production stable et le bon approvisionnement des villes proches, cela contribuerait efficacement tout à la fois à améliorer la santé des populations et en même temps à créer des filières économiques dynamiques de micro et très petites entreprises, des filières économiques d'échelle locale et infra locale dont la stabilité et la diversité permettrait par ailleurs de faire société et économie locale durable et prospère (et de recourir à l’usage des savoirs localement existants pour augmenter l’efficacité par exemple en permaculture).

      Les questions à résoudre :

      - Comment s’assurer d’une production non toxique (limitation des intrants chimiques, exploitation en permaculture) , comment limiter les pollutions par et de l’eau ;

      - comment assainir le système existant de la production agroalimentaire pour en retirer les modes inadaptés, trouver des solutions de substitution propres (par exemple les bassins de décantation végétalisés pour les eaux vannes);

      - comment organiser les échanges et approvisionnements des aliments en zones de production complémentaire de préférence en proximité ou continuité spatiale;

      - comment fluidifier et faciliter le transport des productions paysannes vers les villes (équipement routier, sécurisation et facilitation des transports, organisation des filières à partir des organisations existantes, aménagement marchés centraux et de quartiers dans les grandes villes….)

      Avoir de la part de l’Etat une politique sanitaire et de salubrité publique très volontaire , en s’appuyant sur les savoirs et compétences scientifiques universitaires locales, et en récupérant ainsi une autonomie et une souveraineté locale de l’intégrité physique et éco-environnementale des personnes qui permettrait de réguler les marchés économiques et de concevoir leur limites au bien commun essentiel de la salubrité publique.

      Propositions

      1) Concevoir et promouvoir un modèle d’agriculture paysanne et villageoise sinon bio au moins raisonné et limité à des intrants non toxiques.

      2) Imposer la non nocivité des produits importés : interdire les produits qui remettent en question la salubrité et la santé publiques.

      Etablir un tableau des nocivités des produits phystosanitaires, intrants chimiques dans l’agriculture et des antibiotiques dans l’alimentation animale.

      3) Monter un observatoire des effets délétères et des bienfaits des produits alimentaires disponibles sur place (produits importés, produits locaux paysans, produits locaux plantations agro industrielle) du point de vue des biotopes, des écosystèmes et milieux mais aussi des microbiotes et faunes intestinale.

      4) Élaborer et diffuser un savoir et un savoir faire sur l’alimentation diététique et le fonctionnement intestinal, les produits nocifs. Informer sur les dangers de la candida albican (référence : Giulia Enders, 2016, Le charme discret de l'intestin : tout sur un organe mal aimé..., Paris, A vue d'œi), sur les vertus de santé pérenne du mil, manioc, coco, huile de palme non cuite, fruits, mangoustan …

      5) Taxer les produits dont la production existe localement, ils coûtent écologiquement chers à transporter, leur importation en masse et à prix cassé empêchent les acteurs économiques locales de faire économie durable autour des marchés de consommation locaux. Les produits étrangers qui arriveront sur les marchés locaux devront être diététiquement acceptables et surtout plus chers.

      Élaborer et poser des normes et des standards dissuasifs à l’importation et incitatifs à la culture et l’élevage bio et ou raisonnés (respectueux des gens et des milieux).

      Établir un code alimentaire national subordonnant toute les concessions ou mises en exploitation végétales et animales à des entreprises étrangères (démarche similaire du code minier ou du code industriel). Ce code doit être en correspondance avec la signature au niveau mondial et de l’Onu d’une charte du droit de chacun au respect de son intégrité physique (Le corps humain n’est pas une marchandise)

      La pratique et l’affichage d’une éthique gouvernementale par l’instauration d’une veille scientifique indépendante  à la bonne application de ces normes et codes pourrait être pour chaque état un véhicule pour imposer son émancipation et sa souveraineté quant à la salubrité nationale et par extension quant au devenir des peuples, et la qualité environnementale des milieux qu’ils abritent et ainsi régulé et circonvenir hors du bien commun de l’intégrité physique et environnementale de chaque citoyen, les pratiques extractivistes du néo libéralisme entrepreneurial imposées par le marché mondial.

       

      6) Proposition pour approfondir le sujet :

      Réaliser une étude comparative Équateur, Brésil, Côte d’Ivoire sur les alimentations actuelles des classes populaires et comment le plus grand nombre dans chaque pays pourrait bénéficier des vertus diététiques des productions alimentaires locales .

      Par exemple en Côte d’Ivoire les produits alimentaires d’importation sont venus remplacés de nombreux produits locaux sans en avoir les vertus. Déversés en abondance sur les moindres marchés, ils sont venus concurrencés dans l’alimentation quotidienne les aliments produits localement sans en avoir les qualités nutritives et diététiques :

      - sodas sucrés aux arômes artificiels à la place des multiples fruits locaux naturellement porteurs de sucre

      - riz d’importation et farine de blé à la place des riz locaux, des maniocs, bananes plantain, ignames (sans gluten),

      - viande de bœufs et poulets importés dont on ne connaît pas les modes d'élevage contre productions des petits volaillers et éleveurs locaux.