Intégration de la résilience climatique dans la production agricole pour la sécurité alimentaire en milieu rural au Mali
Le changement climatique devrait entraîner de plus en plus d’ «événements extrêmes» – aussi bien la sécheresse que des inondations – rendant la production de cultures et l’élevage toujours plus difficiles pour les agriculteurs maliens – et réduisant ainsi la sécurité alimentaire et les revenus des plus pauvres du pays.
La FAO et le Gouvernement du Mali travaillent ensemble pour contribuer à fournir aux agriculteurs les connaissances et outils nécessaires pour s’adapter au changement climatique à travers un projet intitulé «Intégration de la résilience climatique dans la production agricole pour la sécurité alimentaire en milieu rural au Mali» (GCP/MLI/033/LDF).
Le projet de quatre ans, lancé en 2011, vise à créer un environnement propice pour permettre aux agriculteurs de mieux faire face aux changements quotidiens et saisonniers dans leurs systèmes de production. Le projet utilise une variété d’approches éducatives participatives et non formelles, notamment les champs écoles des producteurs (CEP).
Le projet favorise également le développement institutionnel du dialogue et de la politique cherchant à promouvoir l’intégration de mesures d’adaptation au changement climatique dans les stratégies et programmes aux niveaux national et du district. À cette fin, le mécanisme de révision de la politique du secteur agricole a commencé à intégrer pour la première fois des éléments d’adaptation au changement climatique et des documents municipaux de stratégie rurale ont été révisés pour inclure également ces aspects, pour veiller à ce que des mesures appropriées aient un impact au niveau local.
Intensification durable à travers les activités GIPD / CEP
Le projet a fourni une formation aux méthodes d’adaptation au changement climatique à plus de 200 agents de vulgarisation – ceux déjà formés aux techniques des «meilleures pratiques» grâce au programme de gestion intégrée de la production et des déprédateurs (GIPD), actif en Afrique de l’Ouest depuis plus d’une décennie. De plus, il a formé plus de 7 000 agriculteurs, dont 52 pour cent de femmes, via de nombreux champs écoles des producteurs tout au long de la saison.
Grâce à la formation, les agriculteurs sont davantage sensibilisés et plus à même d’intégrer des stratégies d’adaptation au changement climatiques et autres meilleures pratiques dans leur cycle de production. Cela comprend des éléments tels que: meilleure gestion de la fertilité du sol et des ressources hydrauliques; utilisation de variétés de semences précoces, tolérant la sécheresse et résistant aux maladies; et cartographie et adaptation des calendriers culturaux. L’appui à l’accroissement de la diversité améliorera la résilience économique et écologique par l’intégration d’une plus grande variété de cultures principales et de couverture, ainsi que la gestion et la restauration des arbres et arbustes locaux. Des modules de formation spécifiques permettront également aux agriculteurs de mieux comprendre et de se connecter aux opportunités du marché. Dans l’ensemble, ces activités cherchent à permettre aux agriculteurs d’augmenter la productivité agricole tout en reconstituant leurs ressources naturelles fragiles, en entraînant ainsi l’amélioration de la résilience écologique, économique et sociale.
Partenaires
La FAO a travaillé en étroite relation avec divers partenaires au Mali pour réaliser ses objectifs, notamment: les chambres d’agriculture; la Compagnie malienne de développement des textiles; la Direction nationale de l’agriculture; le Ministère de l'agriculture; le Ministère de l’environnement; l’Office du Niger; et d’autres partenaires comme les organisations d’agriculteurs.
La FAO est reconnaissante pour l’appui fourni au projet par le Fonds pour l’environnement mondial et le Gouvernement du Mali.