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Nouvelles du monde


Résumé et conclusions
Bibliographie

Arabie saoudite - Birmanie - Cambodge - Canada - Chine continentale - Etats-Unis - Finlande - France - Pakistan Pérou - République Centrafricaine - Roumanie - Royaume-Uni - Suède - Union des républiques socialistes soviétiques

Arabie saoudite

· La culture des arbres est introduite dans les fermes irriguées, soit pour la production de fruits, d'agrumes et de baies, soit comme brisevent produisant accessoirement du bois de feu ou du petit bois de construction. construction. Le coût d'une production de bois d'œuvre sous irrigation serait prohibitif et il est bien plus économique d'importer celui dont le pays a besoin, les bois importés étant d'ailleurs bien meilleurs que ceux que l'on pourrait produire dans le pays. Les bois naturels sont pour la plupart des bouquets rabougris et clairsemés, plus intéressants pour la nourriture des animaux qui les broutent que pour leur bois. Un récent rapport de la FAO a souligné que de meilleures méthodes de culture, un aménagement 'convenable du pâturage et la réglementation des coupes de bois de feu, do bois de carbonisation et de petit bois de construction seraient indispensables pour arrêter l'appauvrissement des maigres ressources actuelles. Des recherches devraient être faites sur les méthodes de récolte des graines et de plantation afin de reconstituer des peuplements d'arbres ou d'arbrisseaux fourragers, et surtout pour trouver des espèces appropriées pour la fixation des dunes. Le travail de restauration doit se faire dans le cadre du programme de conservation des terrains de parcours et ne concerne qu'indirectement la foresterie.

Heureusement, il n'est pas encore trop tard pour appliquer des mesures correctives qui finiront par renverser la marche de la destruction et permettront une meilleure conservation des végétaux ligneux et autres des terrains de parcours. Pour élaborer un code des terrains de parcours, et appliquer un programme national d'aménagement des terres, le Ministère de l'agriculture a constitué un nouveau Département de l'aménagement des terres domaniales comprenant trois divisions: aménagement des terrains de parcours, aménagement forestier. restauration des terres arables.

Birmanie

· On annonce que la Birmanie construit sa première papeterie avec l'aide technique et financière de la Chine continentale. Cette usine doit avoir une capacité de 43 tonnes de papier par jour. Elle utilisera l'eau du Sittang et, comme matière première pour la pâte, le bambou.

TABLEAU 1. - SUPERFICIE DES FORÊTS PAR TYPES DE PEUPLEMENT

Types de forêt

Domaine réservé

Domaine protégé

Total

Pourcentage du total

Milliers d'hectares

Dense

1683,8

2272,2

3955,3

29,90

Semi-dense

639,7

1864,3

2504,0

18,93

Sempervirente basse

113,6

175,1

288,7

2,18

Claire

1023,1

4273,6

5296,7

40,04

Pin

13,0

4,8

17,8

0,13

Bambous

193,8

193,6

387,4

2,95

Inondée

246,2

435,2

681,4

5,15

Mangrove

11,4

26,9

38,3

0,29

Arrière mangrove

10,9

46,6

57,5

0,43

TOTAL

3935,5

9292,3

13227,1

100,00

TABLEAU 2. - VOLUME SUR PIED DES BOIS COMMERCIALISABLES

Classes commerciales

Domaine classe

Domaine protégé

Total

Milliers de mètres cubes

BOIS D'ŒUVRE

370423,5

652168,5

1022592,0

Sciages

221505,5

342642,7

564148,2

Perchis

85859,0

175829,3

261688,3

Autres bois

63059,0

133696,5

196755,5

HOUPPIERS

98343,0

174484,9

272827,0

BAMBOUS

1684,6

1470,0

3154,6

TABLEAU 3. - EVOLUTION DES PRINCIPAUX PRODUITS FORESTIERS 1954-64

Années

Bois d'œuvre

Bois de chauffage

Bambous

Huile de bois

Mètres cubes

En touques¹

1954

180 823

281 128

12106

99406

1955

182 287

194 217

41896

102194

1956

183 815

115 325

52783

40346

1957

205 002

265 711

42052

30659

1958

235 590

249 107

50311

48604

1959

253 659

308 878

46532

32148

1960

427 426

260 399

42483

31037

1961

267 946

204 280

43126

18996

1962

217 382

270 484

62659

10469

1963

380 946

257 325

101647

14773

1964

333 570

241 133

76685

14767

¹ 1 touque = 18 litres.

Cambodge

· Grâce à la méthode d'inventaire forestier par photographies aériennes, une meilleure connaissance statistique des forêts a été obtenue et a permis au Service des eaux, forêts et chasse de mieux évaluer ses travaux de conservation et de mise en valeur du domaine forestier.

La superficie des forêts au Cambodge atteint 13 millions d'hectares, soit 73 pour cent de la superficie totale du pays.

Une étude détaillée des ressources forestières de certains secteurs de l'ouest du pays est actuellement entreprise dans le cadre d'un projet parrainé par le gouvernement du Cambodge et le PNUD et sous la direction de la FAO (tableaux 1 et 2 ci-contre).

Ainsi, nos forêts possèdent un matériel sur pied évalué à 1 300 millions de mètres cubes, ce qui constitue un volume de bois très important.

En ce qui concerne la production forestière (contrôlée) en 1964, et par rapport à la moyenne décennale 1954-63, on constate:

- Une augmentation de 32 pour cent pour les bois d'œuvre
- Une stabilité pour le bois de feu
- Une augmentation de 54 pour cent pour le bambou
- Une baisse de 65 pour cent pour les huiles de bois.

Le tableau 3 reflète l'évolution de nos principaux produits forestiers de 1954 à 1964.

Les activités déployées dans le domaine de la conservation forestière et dans celui de la lutte contre les fraudes, les défrichements irréguliers et les feux de brousse, deviennent plus vigoureuses que les années précédentes.

Chine continentale

· On trouvera dans Forestry in Communist China (S.D. Richardson, Johns Hopkins Press, 237 pages, illustré, Baltimore, 1965, 6,95 dollars) un tableau complet de la foresterie et des industries forestières en Chine continentale, dressé par un témoin qui s'y est rendu récemment. Après m exposé de la situation économique générale, des chapitres sont consacrés à la végétation naturelle, à l'administration et à la politique forestières aux méthodes de production forestière (boisement, collecte de semences travail de pépinière, principales essences, sylviculture et exploitation), à la foresterie de conservation hydrologique et de protection, à l'enseignement et à la recherche. L'ouvrage se termine par un chapitre sur la biologie mitchourinienne et un autre sur l'arboriculture. Dans les annexes on trouve une étude schématique sur la production et la consommation des produits forestiers parue dans Unasylva (19 [1], n° 76, 1965) et des notes sur 116 espèces utilisées pour la fixation des dunes désertiques dans le nord-ouest de la Chine.

C'est le premier ouvrage récent en anglais sur la foresterie en Chine continentale. L'auteur, ancien directeur de l'Institut de recherche forestière de Rotorua (Nouvelle-Zélande), a travaillé à la Division des forêts de la FAO à Rome avant d'occuper la chaire de foresterie à l'université du pays de Galles (Royaume-Uni) où il a succédé au professeur E. C. Mobbs.

· En Chine, il est devenu de rigueur pour les communes soucieuses de progrès de planter des arbres. Il a été annoncé récemment que le projet de la « Grande muraille verte », qui vise à la création d'une ceinture boisée longue de 10 000 kilomètres à travers trois provinces du nord-est de la Chine et la Région autonome de la Mongolie intérieure, avait déjà obtenu de bons résultats.

Etats-Unis

La Resources for the Future Inc. a fait don de 35 000 dollars à la Forest History Society pour financer une étude de trois ans à l'université Yale sur l'Histoire de la foresterie américaine. M. Henry E. Clepper, ancien secrétaire exécutif de la Society of American Foresters et qui est associé depuis longtemps aux travaux de la FAO, a pris la direction de ce projet dont il publiera les résultats en un ouvrage. Il essayera de tracer un tableau général de la foresterie pendant les 100 dernières années et au-delà, il mettra l'accent sur l'aménagement des forêts en tant que moyen d'assurer la continuité de la production, mais étudiera aussi l'aménagement de la faune naturelle, l'écologie l'histoire de l'enseignement forestier, le programme forestier fédéral.

Finlande

· Le savant finlandais A. I. Virtanen, Prix Nobel, a montré par ses expériences, que des vaches peuvent vivre avec une alimentation presque complètement synthétique, absolument dépourvue de protéines. Or, les protéines sont normalement considérées comme un élément essentiel de l'alimentation de tous les animaux supérieurs.

Figure A Canada. Vue aérienne de la ville de Conquest, dans le Saskatchewan (Canada). On aperçoit la ceinture d'arbres qui l'entoure de toutes parts. La plupart de ces rideaux sont orientés est-ouest, en raison de la prédominance des vents nord-ouest pendant les mois de printemps et d'été. Les champs sont beaucoup plus longs que larges pour faciliter la culture mécanique.

Conques, Saskatchewan. Ces rideaux, particulièrement beaux, sont formes, au premier plan, d'une rangée unique d'arbres et, à l'arrière plan, de ceintures mélangées ayant trois rangées d'arbres.

Figure B Canada. Vue aérienne de la ville de Conquest, dans le Saskatchewan (Canada). On aperçoit la ceinture d'arbres qui l'entoure de toutes parts. La plupart de ces rideaux sont orientés est-ouest, en raison de la prédominance des vents nord-ouest pendant les mois de printemps et d'été. Les champs sont beaucoup plus longs que larges pour faciliter la culture mécanique.

Conques, Saskatchewan. Ces rideaux, particulièrement beaux, sont formes, au premier plan, d'une rangée unique d'arbres et, à l'arrière plan, de ceintures mélangées ayant trois rangées d'arbres.

PHOTOS: HAR. SKODSHOJ, HEDESELSKABETS TIDSSKRIFT, DANEMARK

Dans ces expériences, les protéines ont été remplacées par un mélange de pâte de bois additionnée de sels d'ammonium et d'urée, nique simple que l'on peut fabriquer à moindre frais et en grandes quantités à partir de l'ammoniaque et de l'anhydride carbonique.

En Amérique, on utilise déjà l'urée, qui est considérablement moins chère, pour le remplacement partiel des concentrés protéiques dans l'alimentation du bétail.

La faculté qu'ont les vaches de pouvoir se passer de protéines est due à la présence dans le rumen (première poche de leur estomac) de bactéries qui jouent un rôle important dans les réactions normales de la digestion chez ces animaux. En administrant à une vache de l'urée et des sels d'ammonium en proportions graduellement croissantes, il se constitue dans le rumen des colonies de bactéries qui transforment ces corps simples en amino-acides, lesquels sont à la base de l'élaboration des protéines.

Dans les expériences du Dr Virtanen,, qui ont fait l'objet d'une communication à la Conférence internationale des herbages organisée par la FAO dans l'été 1966, six vaches laitières Ayrshire ont été nourries avec des rations journalières contenant des proportions croissantes d'aliments synthétiques jusqu'à atteindre la formule suivante: 9 kilogrammes de briquettes contenant de l'amidon, de la cellulose, du sucrose, de l'urée et des sels d'ammonium avec 3,6 kilogrammes d'une pâte humide riche en cellulose et de petites quantités d'huile de maïs et des vitamines A, D et E. Pour faciliter la rumination, on donnait, aussi aux vaches des bandes de cellulose imprégnées d'acide silicique en remplacement du foin. Pour aider la salivation, on leur donnait à mâcher des morceaux de tubes de caoutchouc durci.

Avec cette nourriture peu appétissante, les vaches ont cependant donné des rendements en lait sensiblement égaux à la :moyenne fournie par cette même race en Scandinavie.

France

· Aux termes d'un décret qui précise les modalités de fonctionnement de l'Office national des forêts crée par la loi de finances de 1965, ce nouvel organisme est un « établissement publie national, à caractère industriel et commercial, chargé de la gestion des forêts domaniales, de l'application du régime forestier dans les forêts des collectivités locales et de missions particulières d'intérêt général qui lui seront confiées par l'Etat ou les collectivités publiques ».

Cet office, doté de l'autonomie financière et placé SOUS la tutelle du ministre de l'agriculture, a commencé à fonctionner le 1er janvier 1966. Son but est de dissocier les tâches commerciales et administratives concentrées auparavant entre les mains de la Direction générale des eaux et forêts du Ministère de l'agriculture. Auparavant, le produit des coupes faites dans les massifs domaniaux et, des services rendus par les fonctionnaires de l'Etat aux collectivités allait au budget général sans qu'aucune comparaison soit jamais faite lors du vote de ce budget - ou même de sa préparation - entre l'importance des sommes ainsi recueillies et le coût du fonctionnement de l'Administration des eaux et forêts.

C'est pour remédier à cet état de choses (qui portait souvent les forestiers à « conserver » au sens strict du terme le matériel sur pied des domaines publies qui leur était confié plutôt qu'à le gérer sur des bases commerciales), que le ministre a institué le nouvel Office national des forêts. Cet Office dispose, pour couvrir ses dépenses de fonctionnement, de ressources propres comprenant notamment:

i) Les produits des forêts et terrains de l'Etat;

ii) Les frais de garderie et d'administration versés par les collectivités (ces frais qui n'étaient pas facturés à leur coût réel, pourront être complétés par une subvention du budget général);

iii) La rémunération des services rendus, le produit des emprunts, les dons et legs.

Grâce à cette autonomie financière l'Office pourra pratiquer une politique à long terme de reboisement et d'équipement des massifs qui était auparavant pratiquement interdite par le caractère annuel des dotations budgétaires.

L'Office a été créé en prélevant sur les crédits de fonctionnement et le personnel de l'Administration des eaux et forêts dont il a repris la moitié de ses 420 ingénieurs du génie rural, des eaux et forêts (titulaires d'un diplôme universitaire avec spécialisation en foresterie, aménagement des eaux et génie rural), les deux tiers de son personnel administratif et la plus grande partie du personnel de terrain (160 des 230 ingénieurs des travaux) [techniciens diplômés des écoles techniques de foresterie] et la presque totalité des chefs de district et des préposés. L'ancienne Administration des eaux et forêts, devenue la Direction des forêts, au sein de la Direction générale de l'espace rural, qui relève du Ministère de l'agriculture, demeure responsable de la politique nationale, de la législation, de l'assistance à la foresterie privée, du commerce intérieur et étranger du bois, des pares nationaux de la chasse et de la pêche et des relations internationales.

Le « chiffre d'affaires » annuel de l'Office national des forêts doit être de l'ordre de 450 millions de francs (92 millions de dollars U.S.), dont 180 millions (37 millions de dollars U.S.) provenant de la vente des bois de l'Etat, 200 millions (41 millions de dollars U.S.) provenant des ventes réalisées pour le compte des collectivités et le reste correspondant à des travaux réalisés pour des tiers. L'Office emploie 6 300 fonctionnaires.

Il est important de noter que les forêts domaniales restent la propriété de l'Etat, et que l'Office en assure seulement la gestion.

Kenya

· Au Kenya, les élèves des écoles secondaires s'intéressent beaucoup à la faune naturelle de leur pays et la connaissent bien. On a pu le constater lors d'un concours de compositions organisé sur ce thème par M. John Pile, fonctionnaire de la FAO chargé des relations publiques et de la vulgarisation en matière de faune naturelle au Ministère du tourisme et de la faune naturelle du Kenya, 180 élèves, appartenant à 23 écoles, ont pris part à ce concours.

Les deux thèmes proposés, pour une composition de 1 500 mots au maximum, étaient « L'importance des pares nationaux pour le Kenya » et « Comment l'extermination d'une espèce carnivore altère l'équilibre naturel ».

« La grande importance reconnue à notre faune naturelle est due surtout à l'industrie touristique » écrit Charles G. Mubia,, un des huit lauréats du concours. « Au moment actuel de l'histoire de l'humanité, où voyager est devenu si facile et où chacun veut avoir ses vacances, le Kenya offre des sites enviables à ceux qui aiment la nature et ses merveilles, aux esprits qui veulent s'évader de la vie trépidante de l'Occident industrialisé. Ainsi, le tourisme apporte à notre pays des sommes énormes d'argent et le nombre des touristes s'accroît d'une année à l'autre. »

« Certains d'entre nous, écrit Erastus Kinoti, se lassent de vivre constamment parmi les humains et souhaiteraient passer quelques heures au milieu des animaux sauvages. »

Parlant de ces compositions, le Ministre du tourisme et de la faune naturelle a dit que leur niveau montrait que les responsables de l'éducation de la jeunesse au Kenya lui ont enseigné à apprécier la faune naturelle du pays pour toutes les valeurs qu'elle représente.

Les huits lauréats du concours ont été passer, par groupes de deux, un week-end dans des camps aménagés pour les touristes dans les réserves naturelles du Kenya, et notamment dans le célèbre Tree Tops Hotel.

Pakistan

· L'Institut forestier du Pakistan a été fondé en novembre 1947. Après avoir occupé plusieurs sièges provisoires, il s'est installé dans son siège permanent qui vient d'être construit à côté du « campus » de l'université de Peshawar et a été inauguré officiellement par le Président de la république pakistanaise.

L'Institut forestier, qui a absorbé le Collège forestier pakistanais, comprend un musée et 9 sections de recherche: sylviculture, botanique, entomologie chimie, plantes médicinales, utilisation, aménagement des terrains de parcours, aménagement des bassins versants, économie forestière. Il occupe maintenant une propriété d'une centaine d'hectares. Le bâtiment principal compte 207 pièces, une salle de réunion, un musée, une bibliothèque centrale, des salles de conférences, dos laboratoires de recherche et d'enseignement, dos ateliers, des magasins, des garages, etc. En dehors du bâtiment central, on trouve sur les terrains de l'Institut des logements pour les étudiants, des pavillons et des maisons d'habitation, une maison pour invités, les cercles des dirigeants et du personnel, un dispensaire et un insectorium. Il existe aussi un jardin botanique, diverses parcelles d'essai et de recherche au service des diverses sections de recherche, des pépinières, des pelouses, des plantations et des terrains de jeux.

Le développement de l'Institut forestier se poursuit grâce à un projet du Programme des Nations Unies pour le développement dont la réalisation a été confiée à la FAO et qui est en cours depuis février 1964. L'année passée, l'Institut a commencé à recevoir le matériel moderne dont il avait grand besoin et les laboratoires et salles de travail reçoivent l'équipement approprié.

Pérou

· Le Service des forêts et de la faune naturelle du Ministère péruvien de l'agriculture a crée une nouvelle station de recherche forestière dans la forêt nationale d'Iparia. Les particuliers et les institutions qui désirent constituer des collections des plantes ou des animaux de la forêt de pluies, ou étudier d'une manière suivie la biologie tropicale sous ses divers aspects peuvent utiliser les installations de cette station en prenant préalablement accord avec le Service des forêts.

La forêt nationale d'Iparia, massif de 255 150 hectares presque entièrement constitué par une forêt vierge dense, est située au Pérou oriental, dans l'Amazonie, entre l'Ucayali et la Pachitea. Bien que la fonction principale de cette forêt soit de donner une production soutenue de bois d'œuvre et d'autres produits forestiers secondaires, elle est également très intéressante pour les études scientifiques de botanique, de zoologie d'écologie, de comportement des animaux, de physiologie végétale, etc. Des secteurs de la forêt seront conservés dans leur état naturel et réservés pour ces études.

La station peut offrir aux hôtes le logement, la nourriture, des moyens de transport, etc. Ils y trouveront de vastes enclos, avec tables, etc., pour la préparation des spécimens. Ils pourront y obtenir aussi, en le demandant à l'avance, un équipement spécial ou des installations spéciales.

· Le 10 août 1966, M. Emilio David a obtenu son diplôme d'ingénieur forestier à la faculté de foresterie de l'université agronomique de La Molina. C'est le premier étudiant sorti avec ce diplôme d'un établissement péruvien. La faculté de foresterie de La Molina a été fondée avec l'aide du Programme des Nations Unies pour le développement (Fonds spécial) et au titre du projet « Recherches et formation forestières D dont la FAO est l'organisme d'exécution. Ce projet comprend aussi la création d'une école de brigadiers forestiers et d'un institut de recherche sur les forêts et les produits forestiers. Ces trois établissements fonctionnent maintenant à plein avec un personnel enseignant comptant notamment sept experts forestiers de la FAO. M. David a pris comme sujet de thèse l'« Etude économique de l'industrie des sciages au Pérou ». Dix autres étudiants de la faculté ont aussi terminé leurs études et travaillent actuellement à la préparation de leur thèse.

Roumanie

· Le Centre de documentation technologique et forestière, créé en 1960 dans le cadre du Ministère de l'économie forestière, est actuellement l'un des mieux organises d'Europe. Sa tâche consiste à rassembler et classer la documentation en matière de foresterie et de sciences connexes, à préparer des bulletins d'informations sur des questions techniques et scientifiques, et à publier des études et des bibliographies spécialisées. De plus, le Centre organise des expositions, des colloques et des conférences et produit des films documentaires et éducatifs.

Une de ses nombreuses publications, la Revista Padurilor, revue forestière mensuelle, est arrivée à sa 81e année de parution ininterrompue. Le Centre a publié aussi récemment un Dictionnaire forestier en deux volumes qui donne les équivalents des termes forestiers les plus usuels (environ 6 500) en roumain, anglais, français, allemand, russe et hongrois. Le premier volume contient une liste alphabétique des termes roumains, avec pour chacun un numéro de référence correspondant aux termes équivalents dans les autres langues. Le second volume contient un index des termes classés par langues, avec numéro de référence correspondant aux termes équivalents figurant dans le premier volume.

Royaume-Uni

· L'Educational Publications Ltd., 17 Denbigh Street, Londres, S.W.1, a publié, en collaboration avec la Timber Research and Development Association une nouvelle série de 18 tableaux muraux de 95×64 cm, illustrant la croissance des arbres et les diverses utilisations du bois.

C'est un matériel pédagogique qui sera surtout utile pour les écoles forestières. Les neuf premiers tableaux présentent aussi un intérêt général pour la plupart des écoles secondaires. Les autres, plus techniques, intéresseront

République Centrafricaine. M.R.A. DELPHIN, de la Section de l'exploitation à la Division des forêts et des produits forestiers de la FAO, a visité récemment à Sakpa, dans la République Centrafricaine, le projet FAO/PNUD (Fonds spécial) relatif à la création d'un centre de formation et de démonstration forestières. La photo montre M. Delphin (au centre), M. BERNARD DAUVILLIER, expert en matière de sciage et de débardage (à droite, et M. YADUA, son homologue local (à gauche), en train d'examiner une route en construction. Les travaux sont effectués à l'aide d'un tracteur à chenilles Allis-Chalmers HD-6, prêté au Centre par le Service forestier centrafricain. seront davantage les écoles secondaires ayant des classes artisanales ainsi que les écoles techniques primaires et supérieures.

Voici les sujets des différents tableaux:

1. Comment se fait la croissance dos arbres
2. Coupes de troncs d'arbres
3. Structure du bois
4. Contre-plaqué
5. Equipement d'une scierie
6. Dérivés du bois
7. Séchage des bois
8. Machines à bois
9. Préservation des bois 10. Utilisation
11. Champignons qui se développent dans le bois
12. Insectes qui attaquent le bois 13. Degré d'humidité
14. Joints et charpentes de toitures 15. Détermination des bois résineux 16. Détermination des bois feuillus 17. Joints en ébénisterie
18. Joints dans le bâtiment.

Suède

· Le groupe le plus important d'industries forestières de la Suède, la Compagnie suédoise de la cellulose (SCA), s'apprête à mettre en service dans les derniers mois de 1967 un nouveau système de transport rapide pour ses principaux produits: pâte, papier, sciages, kraft de doublage, panneaux. Le projet, dont le but est d'accélérer le transport des produits à partir des usines situées dans le nord de la Suède et la manutention des marchandises dans les ports, prévoit la construction de gares maritimes SCA à Hambourg, à Rotterdam et à Londres, le groupement des marchandises au départ dans trois gares maritimes sur le golfe de Bothnie, et la mise en service de navires spéciaux.

Les marchandises seront manutentionnées par quantités plus grandes qu'auparavant. Avant l'arrivée des bateaux à la gare maritime, la pâte et le papier seront emballés par unités de la grandeur convenable. Les balles de pâte seront lices mécaniquement par groupes de 8 avec du fil d'acier. Pour le chargement et le déchargement des bateaux, on utilisera du matériel de levage construit et breveté par la SCA pouvant enlever d'un coup 8 paquets de 8 balles chacun, soit 64 balles de pâte ou environ 12 tonnes. Toutes les opérations se feront mécaniquement, sans la présence d'aucun manœuvre dans la cale.

Les rouleaux de papier journal et de kraft de doublage seront classés par dimensions sensiblement égales, puis soulevés et placés dans les cales avec une machine pneumatique spéciale qui en prendra jusqu'à 12 à la fois sans aucun secours manuel.

On estime que le chargement et le déchargement pourront se faire à raison de 400 tonnes environ par heure et par bateau, tandis que deux grues ordinaires de bateau ne pourraient manutentionner que 50 tonnes et qu'une opération qui exige normalement 350 journées d'ouvriers pourra se faire maintenant avec 39.

Dans les gares maritimes de la compagnie situées à l'étranger, la manutention se fora selon les mêmes techniques que dans les ports suédois. A Hambourg, la SCA a acquis les droits à une gare maritime dans le district central de Bradenau, avec quai et terrains attenants. Un entrepôt est en projet et sera prêt bien avant l'entrée en service de la gare maritime. A Eemhaven, district central du port de Rotterdam, la SCA disposera de quais et de terrains suffisants pour l'entreposage et la manutention de ses marchandises.

La troisième gare maritime sera installée à Londres, dans les docks de Tilbury. Elle aura la même disposition que les autres gares maritimes de la SCA et sera elle aussi prête à fonctionner dès que le nouveau système entrera en application.

La SCA, qui est aussi actionnaire de la compagnie canadienne Skeena Kraft Ltd. - laquelle est en train d'installer une grande usine au sulfate à Prince Rupert, dans la Colombie britannique - envisage d'utiliser ses nouvelles gares maritimes pour recevoir on Europe les produits de cette usine.

Union des Républiques socialistes soviétiques

· L'Union soviétique a présenté au sixième Congrès forestier mondial une série de communications groupées on un volume intitulé La foresterie et l'utilisation industrielle du bois en U.R.S.S. Préparé sous le patronage du Comité forestier de l'Etat (qui relève du Conseil dos ministres soviétique) et du Ministère des industries du bois d'œuvre, de la pâte et du papier et du travail du bois, ce volume contient 45 exposés choisis par un comité de rédaction ayant à sa tête M. I. S. Melekhov, et présentés dans le texte russe original avec traduction en anglais. M. Melekhov dirigeait la délégation soviétique au Congres do Madrid.

Les chefs des Services forestiers des trois pays du Maghreb photographiés à une réunion ad hoc sur le développement de l'enseignement forestier au Maghreb, qui a eu lieu au Siège de la FAO les 19 et 20 décembre 1966. Cette réunion avait pour objet l'examen d'un rapport du professeur Eino Saari (Finlande) sur les possibilités de créer un établissement d'enseignement forestier commun à l'Algérie, au Maroc et à la Tunisie et la coordination des mesures qui seraient éventuellement adoptées pour donner suite au projet. On aperçoit, de gauche à droite: MM. M. Badra (Tunisie), B. Hakka (Algérie) et M. Berrada (Maroc).

Résumé et conclusions

La formation et la recherche universitaires dans le domaine forestier représentent des efforts considérables et importants dans plusieurs pays. Elles n'ont cependant pas encore atteint l'ampleur qu'elles ont prise dans d'autres secteurs scientifiques et le besoin urgent se fait sentir de les développer et de les améliorer.

Les programmes de recherche intensifs ont permis le développement d'un grand nombre de nouvelles techniques, procédés, solutions et meilleures connaissances des problèmes forestiers. Bien que l'application aux problèmes forestiers des nouvelles connaissances scientifiques obtenues dans d'autres domaines ait été particulièrement stimulante, on doit rappeler les nombreuses contributions et développements originaux apportés par les chercheurs forestiers.

Les résultats de ces progrès scientifiques et de ces efforts de recherche ont exercé une profonde influence sur la formation universitaire. Bien que la course soit un peu plus lente, les professeurs et les chercheurs forestiers sont eux aussi engagés « dans une course contre le risque d'enseigner des informations périmées ou d'établir des programmes de recherche sur des bases surannées et croulantes'>.

Il nécessaire d'intensifier l'effort international en vue d'établir une synthèse plus complète, plus définitive et fondée sur de meilleures références, des récents développements scientifiques dans tous les secteurs du domaine forestier.

Bibliographie

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7. KAUFERT, F. H. et W. H. CUMMINGS. 1955. Forestry and related research in North America. Monumental Printing Co., Baltimore, Maryland. 280 p.

8. ROSENBLUETH, A. et N. WIENER. 1945. The role of models in science. Philosophy and Science, 12: 316-321.

9. SOCIETY OF AMERICAN FORESTERS. RESEARCH COMMITTEE PAPER. 1962. An analysis of forestry research in the U.S. Journal of Forestry, 60(12): 863-871.

10. SHIRLEY, H. L. 1964. Professional education in forestry. Proceedings, First Session, FAO Advisory Committee on Forestry Education. p. 1-15.

11. SPEER, J. 1962. Die Lage der forstlichen Forschung in internationaler Sicht. Allg. Forstz., 17(46): 737-743.

12. TAMM, C. O. 1964. Determination of nutrient requirements of forest stands. International Review of Forestry Research, Academic Press, New York. p. 115-170.

13. WESTVELD, R. H. 1954. Forestry research in colleges and universities offering forestry education. Journal of Forestry, 52: 85-89.

UNION INTERNATIONALE DES INSTITUTS DE RECHERCHES FORESTlÈRES

L'Union allemande des instituts de recherches forestières (Président, professeur K. Mantel) a le plaisir d'annoncer, en accord avec le professeur J. Speer, président de l'IUFRO, que le prochain Congrès de l'Union internationale aura lieu à Munich du 4 au 9 septembre 1967. Ensuite, du 10 au 23 septembre, des excursions seront organisées dans tout le territoire de la République fédérale, et tout spécialement dans des régions présentant un intérêt touristique ou forestier.

Le Secrétariat du Congrès de l'IUFRO se trouve à l'adresse suivante: Amalienstrasse 52/II, Munich 13, République fédérale d'Allemagne.

Pendant le Congrès aura lieu une exposition de livres et de périodiques qui donnera aux congressistes un tableau aussi complet que possible de la littérature forestière moderne. L'organisation en a été confiée à la Librairie universitaire Heinrich Frank, 8 Munich 13, Schellingstrasse 9. Tous les éditeurs d'ouvrages forestiers, instituts et particuliers inclus, pourront envoyer un exemplaire de toutes les publications présentant de l'intérêt pour cette exposition spéciale, frais de poste et autres à leur charge. En dehors des frais d'envoi et de réexpédition (pour laquelle ils voudront bien joindre un coupon international), aucune autre dépense n'incombera aux exposants.


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