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Afghanistan - Algérie - Bulgarie - Cuba - Danemark - Etats-Unis - Espagne - Liban - Malawi - Pays-Bas - Royaume-Uni - Tunisie - Yougoslavie
· Un des projets récemment approuvés dans le cadre du Programme de développement des Nations Unies (Fonds spécial) a trait à la formation professionnelle et à la démonstration dans le domaine de la foresterie et de l'aménagement; des parcours en Afghanistan.
Il s'agit de préparer un programme de renouvellement et de mise en valeur des forêts et des parcours en Afghanistan et de former, en cinq ans du personnel technique pour le Département de la foresterie et de l'amélioration des parcours. Ce personnel aura suivi des cours théoriques et d'applications pratiques sur le terrain d'une durée de deux ans.
A partir de la quatrième année, le travail de formation professionnelle basé sur les estimations des besoins futurs de main-d'oeuvre, passera progressivement sous la responsabilité d'agents de «contrepartie», afghans formés entre-temps à l'étranger. Dans la dernière année du projet, on commencera à appliquer en Afghanistan des mesures systématiques pour la protection et la mise en valeur des forêts et des parcours.
Il est prévu de choisir une quinzaine d'étudiants par an pour le programme de formation. Les dortoirs, salles de cours et autres installations, ainsi que la direction du projet, seront établis dans les bâtiments nouvellement construits pour le Département de foresterie à une vingtaine de kilomètres de la capitale, Kaboul. Pour les exercices pratiques, le centre sera établi dans un village situé dans la région forestière de la province de Kunar. Les points saillants de l'enseignement seront: la protection des bassins hydrologiques, l'amélioration des parcours surpâturés, ainsi que toutes sortes de techniques de restauration et d'aménagement des forêts.
· Deux livres parus récemment en Angleterre viennent rappeler à l'attention l'idée de remettre en valeur le désert du Sahara. Il s'agit de A woman against the desert, de Miss Campbell-Purdie et de Sahara Conques de Richard St. Barbe Baker fondateur du mouvement Men of the Trees.
Miss Campbell-Purdie, qui a installé une plantation à 210 kilomètres au sud d'Alger dans l'oasis de Bou Saada, veut démontrer qu'il existe tout autour du Sahara, dans la bande étroite qui s'étend entre la limite des terres cultivables et le désert proprement dit des terrains qui pourraient être boisés.
L'expérience de Miss Campbell-Purdie est réalisée sur une échelle modeste. Elle n'en a pas moins réussi à coup sûr à donner une large publicité à son idée d'une «frontière verte» tout autour du Sahara, - idée qui est aussi le thème du livre de St. Barbe Baker.
Le Sahara étant une fois et demie aussi grand que l'Australie, personne ne peut guère espérer, par une initiative individuelle, faire plus que clamer son idée, de manière à appeler l'attention des gouvernements de tous les pays situés en bordure de ce désert sur les dangers d'utilisations fautives des terres qui favorisent la désertification, et à intéresser la générosité du grand publie à l'idée d'un rempart d'arbres.
· Depuis le début de 1966, le Programme alimentaire mondial ONU/FAO aide aussi le gouvernement algérien à réaliser de vastes projets de reboisement et de restauration des terres grâce aux Chantiers populaires de reboisement. Cette action, commencée en 1962 par le Christian Committee for Service in Algeria, vise à tenter le développement économique non seulement du nord-est algérien, mais éventuellement aussi d'autres régions. Dans cette zone terriblement pauvre ces travaux d'intérêt forestier permettent d'occuper des milliers d'ouvriers chargés de famille, rétribués en nature avec des denrées alimentaires fournies par le Programme alimentaire mondial.
Au terme de la campagne de boisement 1965/66, quelque 30 millions d'arbres avaient été plantés sur environ 28 000 hectares. Les essences utilisées sont les suivantes: Eucalyptus globulus, E. camaldulensis, Pinus pinea, P. radiata, P. pinaster et P. halepensis, Cupressus sempervirens et C. atlantica. Les autres pays méditerranéens envoient à l'Algérie des échantillons de graines pour des essais futurs.
· La Bulgarie a demandé de devenir membre de la FAO et sera officiellement admise à la prochaine session de la Conférence, en novembre 1967.
Ce pays, qui compte une population d'environ 8 millions d'âmes, surtout agricole (60 pour cent), a une économie centralement planifiée. Son commerce extérieur est dirigé pour plus de 80 pour cent vers l'Europe orientale (plus de 50 pour cent avec l'U.R.S.S.), ses autres principaux clients sont la République fédérale d'Allemagne, l'Italie et le Royaume Uni. Ses exportations sont passées de 570 millions de dollars U.S. en 1960 à 1 milliard 176 millions en 1965; ses importations, de 633 millions à 1 milliard 178 millions.
L. HUGUET
La superficie forestière est de 3,6 millions d'hectares, soit environ 29 pour cent de la superficie totale du pays. Environ 80 pour cent portent des feuillus, surtout du hêtre et du chêne, qui constituent pour environ la moitié des boisements médiocres. Toutes les forêts appartiennent à l'Etat et sont l'objet de plans d'aménagement. Le volume des abattages est en moyenne d'environ 5,5 millions de mètres cubes (environ 70 pour cent de feuillus) dont les trois quarts environ sont du bois d'œuvre et d'industrie.
La production se chiffrait en 1963 par 1,5 million de mètres cubes de sciages, 75000 mètres cubes de contre-plaqués, 74000 tonnes de panneaux de particules, 54000 tonnes de pâte et 104000 tonnes de papier et carton. Cette même année, la Bulgarie a exporté 120000 mètres cubes de sciages, 36000 mètres cubes de bois de mine, 10500 mètres cubes de contre-plaqués; elle a importé 80000 mètres cubes de sciages résineux 19000 tonnes de pâte chimique, 46500 tonnes de papier et carton, 48000 mètres cubes de bois rond et de petites quantités d'autres dérivés du bois.
Sofia, la capitale, possède une faculté de foresterie et un Institut de recherches forestières, qui est rattaché à l'Académie des sciences agricoles.
· Toutes les archives historiques de l'American Forestry Association qui compte maintenant 91 ans d'existence, sont déposées de manière permanente au fonds de l'histoire forestière de l'Université de Yale. Cette acquisition vient enrichir la documentation de l'Université en matière de foresterie et de conservation, où l'on trouve par ailleurs aussi les archives de la Society of American Foresters et les notes personnelles de nombreux forestiers et théoriciens américains de la conservation.
L'American Forestry Association est le groupement le plus ancien qui se soit constitué en Amérique du Nord pour promouvoir la conservation des forêts. Fondée en 1875 par un petit groupe d'Américains du monde des études, des affaires et des sciences elle a toujours joué dans ce domaine un rôle de guide, qui coïncide avec l'histoire même de la foresterie américaine.
· La Banque internationale pour la reconstruction et le développement et la FAO ont publié le rapport d'une mission, organisée par la Banque et la FAO sur la demande du gouvernement espagnol, sur la situation de l'agriculture en Espagne. Les membres forestiers de cette mission étaient MM. S.L. Pringle et J.E.M. Arnold des services centraux de la FAO.
Il existe en Espagne 7,74 millions d'hectares de futaie dont environ 4,50 millions d'hectares bien fournis et autant de taillis et de taillis sous futaie. En fait, 2,81 minions d'hectares de futaie et de taillis sont formés de chênes verts qui ne donnent guère que de la glandée, et 339000 hectares de chênes-lièges. Il existe en outre 2,68 millions d'hectares de forêt claire pâturée et 12,16 millions d'hectares de lande qui, malgré l'absence de toute végétation arbustive catalogable, sont du ressort de l'administration forestière (Dirección General de Montes, Casa y Pesca fluvial). La majorité du bois d'œuvre et d'industrie produit en Espagne provient des périmètres limités de haute futaie bien pourvue, mais les autres forêts donnent aussi d'importances quantités de bois de poteau et de bois de feu.
L'Etat n'est propriétaire que d'une très petite portion du patrimoine forestier. La plus grande partie appartient à la propriété privée, principalement à de petits domaines, mais une superficie non négligeable et une forte proportion des meilleures forêts appartiennent à des collectivités et autres autorités locales. En général ces dernières sont administrées par une division du service forestier: la Subdirección de Montes y Politica forestal.
Au cours du dernier quart de siècle le gouvernement a mis en route un très important programme de nouvelles plantations forestières, dont il a principalement confié la réalisation à un organisme de la Subdirección del Patrimonio forestal del Estado qui est une autre division du servicé forestier. Actuellement les boisements se font à la cadence de près de 100000 hectares par an; à la fin de 1964 un total de 1525364 hectares avaient été plantés. Ce programme de boisement représente le principal investissement du gouvernement dans le domaine forestier.
HAR. SCODSHØJ
· L'Institut tropical royal (Département de la recherche agricole, Mauritskade 63, Amsterdam) a créé un service chargé d'encourager l'introduction sur le marché d'essences tropicales encore peu connues.
Cette décision a été motivée par le fait qu'il est difficile et coûteux pour les industriels d'Europe occidentale de se procurer eux-mêmes des collections suffisantes de spécimens de bois tropicaux intéressants et encore mal connus, pour leurs recherches et essais pratiques. En collaboration avec les autorités du Surinam, l'institut a pu constituer une réserve avec 15 essences tropicales peu connues, qui présentent des caractéristiques intéressantes et dont on pourrait s'approvisionner en abondance. Aucune de ces essences n'a encore de véritables débouchés. Les industriels peuvent recevoir des échantillons de ces bois, contre remboursement de modestes frais de manutention à Amsterdam et des frais de livraison à l'usine. Si les essais donnent de bons résultats, l'institut pourra organiser à l'avenir l'envoi de cargaisons de ces bois.
· Un nouveau dictionnaire russe-anglais de la foresterie et du bois (W. Linnard, publié par Commonwealth Agricultural Bureaux, Farnham Royal, Bucks, 109p., 1966, 35 shillings) couvre tous les aspects principaux de la foresterie, ainsi que la structure, le débitage et l'utilisation du bois. On y trouve aussi les noms des végétaux forestiers indigènes en U.R.S.S. et des principaux insectes nuisibles à la forêt. Pour réaliser son ouvrage, l'auteur de ce dictionnaire s'est documenté à des sources russes faisant autorité et il a mis à profit sa longue expérience acquise au Commonwealth Forestry Bureau. On s'en aperçoit d'ailleurs à la manière dont il a donné les synonymes, les définitions et les Cooptions, et plus encore au choix judicieux des 7 000 termes dont se compose le dictionnaire.
· Une première Semaine maghrébine de ]a forêt a eu lieu en Tunisie à la fin de février. Elle a consisté en deux voyages d'étude dans le sud et le nord de la Tunisie, avec deux journées de discussions techniques sur le thème généra] du boisement. Y assistaient les chefs des services fores tiers des trois pays nord-africains d'expression française (Algérie, Maroc et Tunisie), accompagnés chacun de deux de leurs collaborateurs. Etaient présents aussi des fonctionnaires internationaux et des techniciens de contrepartie du projet PEUR relatif à l'Institut tunisien de recherches forestières. M. Prats Llauradó représentait la FAO.
Dans la discussion des programmes de boisement, on a mis surtout l'accent sur la nécessité de les rapporter davantage aux exigences du développement socio-économique. Les participants sont officiellement convenus que les pays du Maghreb devraient coordonner leurs travaux de recherche. Les chefs des centres de recherche des trois pays se réuniront afin d'éviter les répétitions et de stimuler la coopération dans la conduite de leurs recherches et l'application des résultats obtenus. Les chefs de services forestiers ont confirmé aussi l'accord réalisé à une réunion précédente tenue à Rome relativement à l'intégration de l'enseignement forestier dans les trois pays du Maghreb.
La deuxième Semaine maghrébine de la forêt aura lieu à Rabat en avril ou mai 1968.
· Une mission FAO s'est rendue l'an dernier en Bosnie-Herzégovine et au Monténégro pour étudier les problèmes du développement des forêts et des industries forestières dans ces deux républiques. La mission, qui se composait de MM. E.A. Anderson (Etats-Unis), F.J. Hafner (Autriche), D.F. Johnston (Royaume-Uni) et R. Morandini (Italie), a présenté son rapport et formulé des recommandations qu'examinent maintenant les autorités des deux républiques et les autorités fédérales.
Les deux régions qui constituent la République de Bosnie-Herzégovine présentent des conditions écologiques et des types de végétation très différents de l'une à l'autre. Le climat de la Bosnie, en prévalence subcontinental, est très favorable à la végétation forestière, et la forêt couvre environ 50 pour cent de la superficie totale de la région. Au contraire, celui de l'Herzégovine est subméditerranéen, et les formations forestières sont médiocres et éparses. On y trouve surtout une végétation broussailleuse, avec quelques rares exceptions vers la frontière avec la Bosnie. Ainsi, la foresterie est très importante en Bosnie et à peu près inexistante en Herzégovine.
Au Monténégro, on peut distinguer deux grandes régions de superficie sensiblement égale. La zone côtière à l'ouest est plus ou moins sujette à un climat méditerranéen ou subméditerranéen, tandis que l'intérieur à l'est a un climat qui varie du type de transition au type continental, souvent avec influences subméditerranéennes marquées.
Dans l'ouest, le pays est en grande partie dénudé, et on n'y trouve que de la broussaille ou quelques taillis dégradés et maigres. L'est, couvert de grands massifs de forêt, avec quelques exceptions dans les régions karstiques, est la seule partie du pays où la forêt constitue un important facteur économique.
DICTIONNAIRE DE FORESTERIE
par JOHANNES WECK
ALLEMAND, ANGLAIS, FRANÇAIS, ESPAGNOL ET RUSSE
LE DICTIONNAIRE DE FORESTERIE comprend plus de 10 000 termes en allemand, anglais, français, espagnol et russe. Il sera utile à tous ceux qui s'occupent de foresterie, que leur intérêt soit d'ordre scientifique ou pratique. Par sa conception et par sa présentation, il répond aux recommandations du Comité mixte FAO/IUFRO de la bibliographie et de la terminologie qui, à sa douzième session (Vienne, 1961), avait demandé que soit élaboré sans tarder un dictionnaire multilingue. La compilation de ce dictionnaire a commencé en 1962.
Le dictionnaire ne comprend pas les termes techniques relatifs aux produits forestiers, sauf ceux qui intéressent directement l'activité proprement forestière. L'auteur a tenu compte de ce que la terminologie forestière ne s'est pas développée uniformément dans les diverses zones linguistiques, en raison de la variété des activités forestières menées dans ces régions. Ainsi, le vocabulaire technique anglo-saxon est riche dans des domaines tels que l'exploitation forestière, le transport et la lutte contre les incendies, tandis que l'allemand est plus riche en termes sylvicoles.
L'abondance des termes de foresterie pratique inclus dans le dictionnaire le rend particulièrement utile pour l'enseignement et l'assistance technique dans les pays où l'aménagement forestier est en voie de développement. Le dictionnaire sera certainement précieux pour la coopération internationale dans le domaine forestier.
15,5 x 23 cm xxvi + 573 pages 1966 £ 9.10.0 Dfl. 95. -
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