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Nouvelles du monde


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Brésil

· Il y a 500 ans, selon les estimations, les forêts du Brésil devaient couvrir 8:3 pour cent du territoire. En 1962 il n'en restait même pas la moitié. Environ 36 millions de kilomètres carrés de forêts, soit une superficie presque égale à celle de tout le sous-continent indien, ont été abattus ou détruits par le feu. Les peuplements de pin du Paraná dans le sud du Brésil ont été trop exploités et sont en conséquence menacés d'extinction. Cette dévastation traduit la tendance à considérer la sylviculture uniquement en fonction du défrichement et le bois d'œuvre simplement comme un sous-produit naturel.

Il n'est donc pas surprenant de constater que, bien qu'il possède les plus grandes ressources forestières du monde, le Brésil n'avait pas en 1960 une seule école forestière, et que pour les produits forestiers la balance commerciale ait été déficitaire.

La situation était telle que l'on a demandé au gouvernement d'agir. La première mesure a consisté à créer une école forestière destinée à fournir des spécialistes forestiers ayant reçu une formation de haut niveau en matière d'administration, d'enseignement et de recherche. Le gouvernement a donc, en 1960, demandé l'aide du Fonds spécial, et c'est ainsi qu'un projet FAO/Fonds spécial destiné à créer ce type d'école a été approuvé et est devenu opérationnel en février 1962. La contribution du Fonds spécial s'élevait à 1 474 000 dollars et celle du gouvernement à 1 882 872 dollars.

Le projet a commencé à Viçosa dans l'Etat de Minas Gerais, mais a été déplacé à Curitiba dans l'Etat de Paraná en 1963 où l'école est devenue une nouvelle faculté de l'université fédérale.

Au 1er janvier 1969, 76 étudiants avaient obtenu le diplôme d'ingénieur forestier qualification nouvelle pour le Brésil, et actuellement ils sont tous employés par le gouvernement et par d'autres organismes forestiers. Dans un proche avenir 35 à 50 étudiants supplémentaires chaque année obtiendront leur diplôme, mais ce chiffre devrait, espère-t-on, atteindre 70. Un organisme distinct de recherche forestière a également été créé à l'université fédérale du Paranà à Curitiba. Profitant du fait que le projet avait son centre à Viçosa, l'université rurale de cette ville a créé sa propre école de fores tiers. Depuis 1968, 20 ingénieurs forestiers sont sortis chaque année de cette école, et l'université de l'Etat de São Paulo envisage de créer une école de forestiers au niveau universitaire avec un programme de cinq ans. Pour aller de pair avec l'expansion de l'enseignement supérieur, il est indispensable de former tous les ans 250 brigadiers forestiers.

Les stations de recherche (Santarem, Curuà, Viçosa et Rio Negro) faisant partie du projet ont mené des expériences importantes et fructueuses en matière de sélection des essences, de méthodes de plantation de régénération naturelle, de vidangé et de transformation du bois. Elles ont également établi des inventaires forestiers et fait des études sur les utilisations rentables des produits forestiers.

Au fur et à mesure de la mise en œuvre du projet, l'image que le public se faisait de la foresterie et de son importance pour le pays s'est beaucoup améliorée. Le gouvernement a promulgué des lois accordant des primes importantes pour le reboisement et l'amélioration de l'exploitation des forêts, et la Superintendencia do Desenvolvimento da Amazonia fournit une aide financière au développement des ressources en bois du bassin de l'Amazone. Les divers organismes publics s'occupant de foresterie et des produits forestiers ont été fondus en un service des forêts.

Ce projet a permis au gouvernement de former un noyau d'experts forestiers nationaux qui déjà apportent leur concours pour la réalisation et le contrôle de la politique à long et moyen termes.

Avec la seconde mesure, ce sont les problèmes spécifiques qui sont abordés, plus particulièrement en Amazonie, où les forêts et l'industrie des forêts sont appelées à se développer. Une demande de projet visant à atteindre ces objectifs est actuellement à l'étude et, si elle est acceptée, sera extrêmement utile au gouvernement brésilien.

Iran

· L'Iran possède encore, pour la superficie totale de 163 millions d'hectares, environ 12 millions d'hectares de forêts, dont 3,5 millions sont situés dans le nord du pays, et représentent ainsi la dernière grande forêt du Proche-Orient. Ces forêts, pendant des années, ont été abîmées par des coupes trop fréquentes, utilisées à tort et à travers, et détruites par les animaux qui y paissaient sans contrôle. Cependant, les besoins de combustible domestique augmentent sans cesse et l'on estime que depuis 196065 l'Iran a annuellement importé 30 pour cent de sa consommation totale de bois d'œuvre et de produits dérivés et 90 pour cent de ses besoins en papier pour un montant annuel de 16 à 20 millions de dollars.

On s'est rendu compte depuis un certain temps que la seule solution consistait à créer un corps important d'ingénieurs forestiers qui seraient employés surtout par le service iranien des forêts mais aussi par des particuliers et par des entreprises privées de l'industrie forestière. En se fondant sur les renseignements émanant de l'assistance technique multilatérale et bilatérale, on a calculé que pour 10 000 hectares de forêt il fallait au moins un ingénieur forestier ayant reçu une formation complète et que celui-ci devait être aidé d'environ cinq brigadiers, soit au total 400 ingénieurs forestiers et 2 000 brigadiers. En réalité, en 1962 le département des forêts ne comprenait pas plus de 44 forestiers du cadre organique dont moins de 15 avaient reçu une formation universitaire, alors que le nombre des brigadiers forestiers ne dépassait pas 100.

Le manque de personnel compétent sur le plan tant professionnel que technique et l'insuffisance des moyens de formation dans ce domaine ont conduit le gouvernement iranien à demander l'assistance du Fonds spécial des Nations Unies pour un projet d'une durée de six ans, visant à créer un institut des forêts et des terrains de parcours et une école de brigadiers forestiers; le plan d'opérations a été signa en 1963. La contribution du Fonds spécial a été fixée à 888 150 dollars. L'organisme publie collaborant au projet était un comité de direction composé des représentants des ministères intéressés.

Le projet devait:

a) Elargir le département des forêts du collège d'agriculture qui deviendra le département des forêts et des terrains de parcours et plus tard la faculté des forêts et des terrains de parcours de l'université de Téhéran à Karadj c'est-à-dire pour l'Iran la source d'ingénieurs forestiers hautement qualifiés;

b) Améliorer, élargir et renforcer l'école des brigadiers forestiers de Gorgan pour qu'elle puisse former des brigadiers forestiers plus nombreux et mieux pré parés;

c) Planifier et préparer des pro grammes de recherche et entre prendre des travaux de recherche sur des problèmes forestiers particuliers au pays;

d) Donner une formation et fournil l'équipement aux homologues qui ne seront chargés de l'enseigne ment et de la recherche que lorsque le projet aura pris fin.

Le département dos forêts et des terrains de parcours, dont les locaux seront situés sur le terrain de l'université de Téhéran, doit faire partie de cette université. Une pépinière forestière ainsi que des zones expérimentales de forêts et de terrains de parcours dépendront de ce département '11 hectares). Une zone plus vaste, de 400 hectares, située près de Karadj et destinée aux démonstrations relatives aux forêts et aux bassins versants a aussi été mise à la disposition de ce département.

Ce plan crée un lien entre l'enseignement agricole et la formation relative aux forêts et aux terrains de parcours du fait de l'utilisation commune des moyens d'éducation. Plus spécialement au cours des deux premières années d'étude, ceux qui étudient la foresterie et l'aménagement des terrains de parcours suivent en général les mêmes cours que les étudiants en agriculture.

Les troisième et quatrième années sont entièrement consacrées à l'étude des forêts et des terrains de parcours. Le programme scolaire suit le schéma habituel, mais comporte des modifications en fonction des conditions particulières à l'Iran. Outre les travaux sur le terrain exigés par le programme, les étudiants doivent, au cours des vacances universitaires, accomplir sur le terrain un travail relatif aux forêts, aux industries forestières ou à l'aménagement des terrains de parcours.

Pendant la durée de l'assistance du Fonds spécial, le département des forêts et des terrains de parcours peut accueillir environ 25 étudiants chaque année, les études se poursuivant pendant quatre ans, soit au total 100 étudiants, dont cinq places réservées chaque année aux étudiants étrangers.

L'école des brigadiers forestiers est directement rattachée à l'organisation des forêts. Une pépinière forestière et une zone expérimentale forestière de 300 hectares sont annexées à l'école de brigadiers forestiers. Un membre du personnel de l'école est à la charge du projet FAO/Fonds spécial, mais l'organisation des forêts et l'organisation du plan subviennent à toutes les autres dépenses (instructeurs, bourses, équipement, locaux et terrain).

La durée de la formation à l'école des brigadiers forestiers est de deux ans. Soixante pour cent du temps passé à l'école est consacré à des travaux et à des visites sur le terrain. Tous les diplômés ont été aussitôt engagés par le service des forêts.

En 1966, l'institut des forêts et des terrains de parcours a été élevé au niveau de faculté avec un budget autonome. Le conseil de l'université a également formellement approuvé la création d'un cours d'un an pour l'obtention de la maîtrise en plus de la révision du programme couvrant le cours de quatre ans d'études normales. Sous ce nouveau régime, soixante étudiants ont suivi les cours de la première année d'étude des forêts proprement dites. Au cours des années suivantes. ce nombre est descendu à 26 chaque année, soit au total 100 étudiants pour les forêts.

L'école des brigadiers s'est ouverte avec 26 étudiants en 1963 et ce chiffre s'est graduellement élevé pour atteindre 60 étudiants en 1967. Le gouvernement iranien s'est trouvé tellement satisfait des résultats de l'école qu'il a accordé avec générosité des bourses, des traitements et des prêts aux étudiants. Le chiffre record de 171 étudiants a été atteint en 1968 en première année, ce qui a permis à l'école d'accroître au maximum ses ressources.

Le projet doit se terminer à la fin de 1969. Des progrès satisfaisants ont été enregistrés en ce qui concerne les bourses de perfectionnement et les programmes de formation destinés à équiper et à former des homologues capables de prendre la responsabilité de l'enseignement et de la recherche lorsque le projet prendra fin. Les homologues ont répondu à cette attente et ont déjà pris en charge la majeure partie des responsabilités d'enseignement et de recherche. Le personnel local comprend maintenant deux professeurs, cinq professeurs associés, deux assistants, et trois d'entre eux ont présenté, avec l'aide de bourses, des thèses en sylviculture, technique forestière, et politique et législation forestières. Des bourses de perfectionnement ont également été attribuées dans les matières suivantes: protection des forêts, aménagement des terrains de parcours et des bassins versants, dendrométrie et aménagement des forêts, et économie forestière. De plus, deux bourses de courte durée ont été accordées pour le reboisement et la mycologie tandis que des bourses d'aide bilatérale étaient attribuées à 11 étudiants afin qu'ils puissent continuer leurs études à l'étranger.

Après avoir établi le programme, le sommaire des cours, les programmes de formation, le personnel international en collaboration avec les homologues a préparé et publié le matériel pédagogique de base, des notes de conférence, des livres de textes et des manuels, certains en anglais, d'autres en persan. Les programmes de recherche ont été conçus en fonction des problèmes nationaux importants et le personnel local dirige actuellement des travaux sur ces questions.

Si le projet a atteint maintenant ses principaux objectifs, il n'en connaît pas moins certaines difficultés, et la jeune faculté s'en ressent de façon croissante. La construction du nouveau bâtiment principal qui devait abriter les salles de cours, les bureaux et les laboratoires, a subi un retard sur les prévisions et reste encore à terminer. La fourniture et l'installation du matériel venant de l'étranger s'en trouvent différées d'autant, en conséquence les homologues ne pourront pas tirer le maximum de profit de la présence des experts qui devaient les mettre au courant du fonctionnement de ce matériel. La faculté vient d'acquérir 8 000 hectares de forêts comme terrain d'enseignement, de démonstration et d'expérience pratique; cependant il reste à concevoir et à réaliser les plans relatifs a l'administration et à l'aménagement de ce domaine, ainsi que du réseau routier et des transports. A cet effet, on envisage de prolonger d'un an au moins la mission de chacun des deux experts. Il est assez difficile de trouver pour l'école des brigadiers forestiers davantage d'instructeurs à temps complet. Le ministère des ressources nationales a essayé d'y remédier en doublant le traitement du personnel enseignant. Les résultats, bien qu'ils ne soient pas encore encourageants, ne devraient pas tarder à s'améliorer à la longue.

La meilleure preuve d'un progrès dans ce domaine a pu être trouvée dans le fait que l'augmentation de l'effectif du personnel qualifié a conduit le gouvernement à déposer une demande d'assistance supplémentaire sous la forme d'un autre projet FAO/ Fonds spécial - développement des forêts de la région de la mer Caspienne - qui est devenu opérationnel à la fin de 1968.

Malaisie

· Sur les 33 millions d'hectares que représente la superficie totale de la Malaisie, 75 pour cent environ sont couverts de forêts, mais il s'agit surtout de feuillus à fibres courtes qui ne sont pas très satisfaisants pour la fabrication du papier et de la pâte. La plupart des besoins en papier et produits apparentés sont couverts par les importations et l'on prévoit que la demande de ces produits augmentera fortement, comme dans beaucoup de pays en voie de développement.

Malgré les études approfondies et la recherche faites sur les matières premières, aucune évaluation complète du secteur de la foresterie et des industries forestières n'a encore été effectuée pour l'ensemble de la Malaisie. Un projet du Fonds spécial est en cours pour préparer un programme unifié de développement dans ce domaine. Le directeur de projet pour la FAO est K. Sargent.

Ce projet a pour but d'établir un programme général de développement des industries forestières dans l'en" semble de la Fédération de Malaisie, auquel viennent s'ajouter des plans spécifiques en vue de la mise en valeur des forêts en Malaisie occidentale, au Sabah et à Sarawak. Il comprendra des inventaires forestiers, des études de marché portant sur les forêts et les produits forestiers une évaluation des techniques besoins en matière d'aménagement et d'utilisation des forêts, une estimation des possibilités économiques de certains projets industriels déterminés, et une assistance au gouvernement pour planifier et, le cas échéant, modifier la politique sylvicole, la législation forestière, l'administration et les programmes d'exploitation et de recherche.

Cette étude a suscité des échanges de vues constructifs sur la nécessité de donner une nouvelle orientation à certains critères fondamentaux qui ont jusque-là servi de base a la planification des ressources en Malaisie et d'insister sur les répercussions industrielles que peuvent avoir des ressources forestières correctement aménagées et pleinement exploitées. On s'est demandé s'il était raisonnable d'accorder sur certaines terres la préférence exclusive à l'agriculture, et l'on a porté un intérêt accru à la possibilité de donner à l'utilisation des terres une configuration plus équilibrée qui permette de conserver des unités forestières industriellement viables dans des secteurs destinés à l'origine uniquement au développement des plantations d'hévéas.

La foresterie, qui semble avoir été omise des plans de développement nationaux, est maintenant considérée comme un élément fondamental dans la planification des ressources, surtout parce que les exportations de produits forestiers ont pris la seconde place dans le commerce extérieur de la Malaisie et que ses intérêts sont maintenant représentés d'une manière plus active par le projet de développement des industries forestières. On insiste aujourd'hui plus particulièrement sur la nécessité de définir certains critères spécifiques qui permettent de délimiter les futur es réserves forestières permanentes et les grands périmètres de colonisation agricole, pour prévoir les ressources qui seront disponibles plus tard.

On étudie dès à présent dans quelle mesure l'industrie forestière existante peut, malgré ses limitations, traduire les ressources forestières totales disponibles en gains en devises. On s'est inquiété du gaspillage considérable auquel donne lieu la politique actuelle d'exploitation, du manque de coordination entre les programmes de défrichement et l'exploitation forestière organisée, de l'inefficacité générale des scieries et de la nécessité d'exploiter une gamme beaucoup plus vaste des essences non utilisées dans le commerce actuellement, mais qui offrent d'excellentes possibilités pour l'industrie.

République centrafricaine

· Malgré l'importance des ressources potentielles en bois d'œuvre, la population centrafricaine, pourtant en accroissement rapide, consomme extrêmement peu de bois. Bien plus, ce pays importe annuellement quelque 16 000 tonnes de ciment et autres matériaux de construction qui pourraient aisément être remplacés par du bois d'œuvre indigène. Toutefois, d'énormes obstacles s'opposent au développement de la production du bois d'œuvre: méconnaissance du volume et de la qualité des ressources forestières manque de personnel qualifié intermédiaire et subalterne; population peu disposée à vivre dans des logements en bois; frais et difficulté de transport des grumes jusqu'à la côte.

République centrafricaine. Les travaux du Centre de formation et de démonstration forestières FAO/PNUD comprennent maintenant un enseignement pratique en matière de construction de bateaux.

Le gouvernement a donc obtenu une assistance bilatérale lui permettant de dresser l'inventaire de la forêt tropicale dense, d'étudier les marchés extérieurs, et de prendre d'autres mesures essentielles. Il a donc, en 1963, demandé l'aide du Fonds spécial des Nations Unies afin de pouvoir ouvrir un centre de formation pour le personnel local et, au moyen de démonstrations, faire accepter par la population l'idée de vivre dans des logements de bois au lieu de béton ou d'autres types de construction exigeant des matériaux importés. Le plan d'opérations d'un projet de cinq ans a été signé le 18 mai 1965. Le Fonds spécial a alloué une somme de 553 600 dollars et la contribution en nature du gouvernement représentait 307 530 dollars.

On a inauguré en février 1967 près de Botambi un centre forestier de formation professionnelle et de démonstration comprenant deux sections: exploitation forestière et scierie; travail du bois. Tous les bâtiments de ce centre avaient été construits avec du bois abattu, débité et scié dans le cadre des opérations du projet. Trente étudiants au total auront bientôt terminé leur formation. Un certain nombre d'entre eux se sont déjà vu offrir des postes par le service national des forêts ou de grandes sociétés privées. Ce centre est également ouvert aux étudiants des pays voisins.

Le gouvernement a demandé en 1967 que les activités du centre soient élargies à des démonstrations de construction de bateaux. Les communications et le commerce intérieurs dépendent surtout des transports fluviaux, mais le pays importe la plupart des bâtiments fluviaux de tonnage commercial.

L'aide du Fonds spécial a donc été prolongée de trois ans afin de permettre au centre de renforcer ses activités relatives aux industries de transformation du bois et de construction de logements, et inclure des démonstrations et une formation dans les techniques et les industries de construction navale. L'allocation du Fonds spécial a été portée à 981300 dollars et la contribution de contrepartie en nature du gouvernement a 443 100 dollars.

La formation en matière de construction de bateaux sera assurée dans un petit chantier naval de démonstration actuellement en voie d'aménagement. Les élèves du centre apprendront à construire des bateaux de transport, de petits remorqueurs et des bateaux de pêche. Le centre envisage de vendre des bateaux de pêche au Tchad aussi bien qu'en République centrafricaine.

Royaume-Uni

· Un objet très remarqué à l'exposition du jubilé de la British Forestry Commission (qui a eu lieu à Edimbourg au mois de juin) est ce nouveau tracteur forestier hydrostatique créé en collaboration par la Commission des forêts et des sociétés privées; c'est un tracteur articulé à quatre roues motrices; le rayon de braquage est très court et la garde au sol est élevée malgré un centre de gravité bas. Etant hydrostatique il n'a pas d'embrayage, de boîte de vitesse ni de pignon mais seulement un moteur mettant en mouvement une pompe à débit variable qui actionne les moteurs hydrauliques situés sur chaque roue. Il y a donc une possibilité de varier à l'infini la puissance de traction depuis la station immobile jusqu'à la vitesse maximale. La machine peut être équipée de deux treuils hydrauliques, d'un dispositif de transport par câble, d'une plaque de butée, d'une lame pousse-grumes.

Royaume-Uni. Tracteur forestier hidrostatique exposé au Jubilé de la Commission des forêts.

Spécifications: puissance au frein 7 5 eh; angle maximal de braquage 45°, angle maximal à l'articulation 30°, rayon de braquage hors tout 8,2 m; force de traction du treuil 5 000 kg; tambour à vide pression hydraulique du système 211 1 kg par cm² pour la conduite et 141 kg par cm² pour les treuils.

Thaïlande

· Une prospection des ressources en matières premières pour la fabrication de la pâte et du papier a été réalisée par une équipe du Fonds spécial qui a bénéficié, pour la partie industrielle de l'enquête, du concours d'une société canadienne d'experts-conseils.

Le travail de terrain a été terminé en 1967, après qu'un inventaire des ressources eût été établi pour cinq zones forestières sélectionnées. Des spécimens de bois ont été envoyés à des laboratoires à l'étranger pour analyse et des expériences ont été menées sur la plantation et l'aménagement d'espèces ligneuses et de bambou susceptibles d'être utilisés pour la fabrication de la pâte. Sur la base des résultats de ces études et d'autres travaux de recherche, un rapport global de viabilité a été préparé, exposant la situation en fonction des ressources de base et évaluant les perspectives d'avenir pour les industries du papier et du carton. Des propositions détaillées ont été formulées en vue d'une expansion à court terme de l'industrie du papier et de la pâte par l'utilisation des sources de matières premières existantes, et d'un programme à long terme qui comprendrait la création de peuplements forestiers artificiels et de nouvelles plantations.

Les recommandations pour une première étape de cinq ans comprenaient la construction de trois usines de fabrication du papier et de la pâte à papier, l'amélioration d'une papeterie existante et la mise en œuvre d'un programme de formation intensif pour le personnel local. On a estimé à 75 millions de dollars l'investissement nécessaire. On a prévu qu'un investissement supplémentaire de 53 millions de dollars destiné à la construction d'usines de fabrication du papier et de la pâte serait nécessaire ultérieurement.

Le bureau national de planification de Thaïlande (NEDB) a déjà, pris diverses mesures visant, à encourager l'initiative privée dans ce secteur. La prospection des matières premières dans la province de Kanchanaburi et la création de la station expérimentale sur le bambou dans le cadre de ce projet ont donné l'essor nécessaire pour la construction à Ban Pong d'une fabrique de papier kraft qui devrait commencer à produire avant 1970.

Le département des forêts, pour donner suite aux réclamations concernant l'établissement de nouvelles sources d'approvisionnement en matières premières, a considérablement agrandi une station d'expérimentation sur les pins à croissance rapide. De plus, deux stations sont situées dans la province de Kanchanaburi, non loin de Bangkok, l'une à Lampoa spécialisée dans les essais d'espèces à croissance rapide, et l'autre à Hua Hin Lap, la première station de recherche sur le bambou en Asie du sud-est. Un autre centre de recherche, situé à proximité de Surathani, est spécialisé dans les essais portant sur diverses espèces de pins et de feuillus.

Thaïlande. La pépinière du projet FAO/Fonds spécial de Baw Luang. De nouveaux peuplements forestiers seront nécessaires pour répondre aux besoins à long terme en matières premières résultant de l'expansion de l'industrie de la pâte et du papier.


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