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Le travail de la FAO


Comité FAO de la mise en valeur des forêts dans les tropiques
Transport, manutention et emballage des produits forestiers
Nomination de M. Louis Huguet


Comité FAO de la mise en valeur des forêts dans les tropiques

La deuxième session du Comité FAO de la mise en valeur des forêts dans les tropiques s'est tenue du 21 au 24 octobre 1969 au Siège de la FAO, à Rome. Le comité se compose actuellement de 30 pays; 19 de ces pays étaient représentés à la session: Allemagne, Argentine, Australie, Côte-d'Ivoire, Cuba, Equateur, Etats-Unis d'Amérique, France, Gabon, Ghana, Inde, Indonésie, Madagascar, Malaisie, Pays-Bas (Surinam), Royaume-Uni, Tanzanie, Thaïlande et Zambie. Assistaient à la session les observateurs des 13 pays suivants: Cambodge, Cameroun, Canada, Colombie, Haute-Volta, Kenya, Népal, Norvège, Ouganda, Portugal, Suède, Tchad et Togo. Quatre organisations internationales s'étaient fait représenter.

L'élection du bureau du comité a donné les résultats suivants: Président, Krit Samapuddhi (Thaïlande); vice-présidents, J. Ponce Díaz (Cuba), R. Catinot (France), J.H. François (Ghana); rapporteur, Frank H. Wadsworth (Etats-Unis).

Le rapport de cette session du Comité FAO de la mise en valeur des forêts dans les tropiques sera publié sous peu. Il aura essentiellement trait aux questions suivantes: la culture nomade dans les forêts tropicales; le protocole d'aménagement expérimental en forêt dense tropicale africaine, qui a été établi par M. Catinot, du Centre technique forestier tropical de Paris; les diverses méthodes de reboisement employées dans les tropiques, dont l'expression «plantations d'enrichissement» ne donne qu'une idée très générale, le rôle des plantations forestières dans la mise en valeur des savanes; les essais comparatifs de provenance des espèces utilisées dans les plantations forestières dans les tropiques; les matières premières pour la fabrication de la pâte et du papier dans les pays tropicaux; le rôle de la faune sauvage et des parcs nationaux dans la foresterie tropicale; et l'expansion des marchés pour les bois tropicaux, notamment le rôle de la recherche sur l'utilisation.

A propos de cette dernière question, le comité a été informé du projet de créer un bureau du bois tropical à la suite des efforts déployés par le Centre CNUCED/GATT du commerce international, la FAO et le Programme des Nations Unies pour le développement et de l'intention de la Section 41 de l'IUFRO de créer un nouveau groupe de travail sur les bois tropicaux. Le comité a demandé à la FAO d'étudier la possibilité de faire porter davantage les recherches dans les laboratoires existants a) sur les lignes de production actuelles et b) sur les nouveaux produits qu'il serait possible d'obtenir à partir des bois tropicaux.

Enfin, le comité a recommandé qu'à l'avenir trois grands champs d'activité retiennent tout spécialement l'attention, à savoir:

1. Amélioration des arbres, y compris les essais de provenance, sélection des arbres et récolte et distribution des semences.

2. Etudes de rentabilité sur tous les aspects de la foresterie tropicale, y compris l'utilisation des forêts en dehors de l'exploitation du bois.

3. Recherche de marché, notamment en ce qui concerne les bois tropicaux peu connus.

Transport, manutention et emballage des produits forestiers

En septembre 1969, l'agence suédoise pour le développement international a accueilli un centre de formation FAO sur le transport du bois. Les forestiers, les directeurs de fabrique, les représentants des autorités portuaires et des compagnies de navigation de huit pays d'Afrique occidentale et orientale avaient tous une préoccupation commune: la rationalisation du transport et de la distribution du bois et des produits forestiers.

Le centre de formation avait été organisé par G. Segerström de la FAO et C.A. Jacobson, expert associé de la FAO, qui a malheureusement trouvé la mort dans un accident d'automobile pendant le cours.

Ce cours avait pour objet de donner aux stagiaires des connaissances pratiques pour évaluer les conditions dans lesquelles devra s'effectuer l'expédition du bois dans divers pays d'Afrique et les méthodes à appliquer eu égard au milieu. Rares étaient les participants qui avaient déjà eu des rapports avec la Suède, bien que celle-ci soit l'un des premiers pays du monde dans ce domaine, et que les problèmes de transport y soient analogues à ceux qui se posent dans certains des pays en voie de développement, avec de nombreuses petites unités de production. La question du transport et de la distribution a été pour une grande part résolue de façon satisfaisante en Suède au moyen d'un système de terminus pour le bois. De nombreuses entreprises de scierie ont créé des organismes chargés de rassembler et d'entreposer les produits finis et parfois même de les vendre. Ces terminus de vente et de distribution constituent une des solutions qui pourraient être adoptées par les pays en voie de développement.

Le système perfectionné de charges unitaires sur palettes et l'utilisation de containers adoptés par les chemins de fer d'Etat suédois ont fourni aux participants un grand nombre d'idées intéressantes. Il en est de même pour la mécanisation de leur matériel de transport, notamment celui de la matière première vers les fabriques, prévue par certaines sociétés suédoises. La Swedish Cellulosa A.B. (SCA) a obtenu de bons résultats avec un système qui prévoit deux terminus en Suède et quatre sur le continent européen et en Grande-Bretagne (voir Unasylva, Vol. 22, N° 91).

Les participants ont visité un certain nombre de ports pour étudier de quelle manière il serait possible d'éviter leur encombrement et examiner les problèmes que pose l'utilisation des containers ainsi que la manière d'assurer la productivité maximale des hommes et des machines.

Ce centre de formation avait été précédé un an plus tôt par un séminaire sur le transport, la manutention et l'emballage des sciages résineux, organisé à Londres par la Division CEE /FAO du bois (Genève) et auquel avaient participé 225 délégués de 17 pays, représentant les principaux intermédiaires assurant le transport des sciages du producteur au consommateur. Exportateurs, importateurs, négociants, fabricants, entrepreneurs de chargement et de déchargement, armateurs et autorités portuaires ont participé à ces débats.

Les délégués des pays producteurs ont mis l'accent sur la difficulté d'expédier des lots importants cerclés, étant donné que les politiques actuelles de vente sont conçues en fonction des exigences des importateurs, lesquels demandent de petites quantités de produits de formats différents dans chaque expédition. L'introduction du système métrique dans le commerce européen du bois prévue pour 1970 a fourni l'occasion de réduire sensiblement le nombre des formats, ce qui devrait faciliter la livraison de chargements cerclés de format uniforme. Toutefois, en Europe, la construction exige des formats beaucoup plus nombreux que, par exemple, aux Etats-Unis où les méthodes modernes de construction des habitations ont permis de satisfaire les besoins en bois de charpente en adoptant 5 dimensions normalisées (ayant toutes une épaisseur de 1 5/8 de pouce). De ce fait, on a enregistré une augmentation rapide des chargements cerclés en provenance du Canada qui sont destinés à répondre aux besoins plus uniformes des marchés nord-américains.

On a longuement examiné la nécessité de développer la flotte de bateaux modernes destinés au transport du bois cerclé. L'expérience faite avec les nouveaux navires à bois a donné des résultats très encourageants et les économies réalisées en élinguant au préalable les chargements, ce qui assure une rotation plus rapide, laissent prévoir que cette pratique finira par devenir courante.

Les recommandations formulées par ce séminaire ont été par la suite adoptées par la conférence européenne des importateurs et exportateurs de sciages résineux.

Parallèlement, un centre de formation pour le développement des petites scieries et la commercialisation de leurs produits a été organisé en août 1969 à l'école des industries du bois de Kotka, en Finlande. Ce projet a été élaboré et organisé par un comité spécial désigné par le service de l'aide à l'étranger du ministère finnois des affaires étrangères et le conseil d'Etat des forêts, dont la présidence a été confiée à M. Osara, ancien directeur de la Division des forêts et des industries forestières de la FAO. Dix-sept représentants de 16 pays d'Asie et d'Extrême-Orient ont participé aux cours.

Un annuaire à jour des directeurs des administrations forestières de tous les Etats Membres de la FAO est disponible sur demande adressée à la Division des forêts et des industries forestières.

Louis Huguet

Nicolas de Felsovanyi

Nomination de M. Louis Huguet

M. Louis Huguet a été nommé Directeur du Bureau des opérations à la Division des forêts et des industries forestières de la FAO. De nationalité française, il est sorti diplômé de l'Ecole nationale des eaux et forêts de Nancy en 1947 et a été affecté, la même année, aux Antilles comme chef du service des eaux et forêts.

M. Huguet a collaboré avec la FAO depuis les premiers jours du programme d'assistance technique. En 1951, nommé expert de l'assistance technique, il fut envoyé à ce titre au Mexique, comme conseiller forestier auprès de la Banque nationale du Mexique et de la Banque gouvernementale d'investissement (Nacional Financiere S.A.). Demeuré neuf ans à ce poste, il effectua pendant cette période une série de missions d'assistance technique dans d'autres pays d'Amérique latine.

En 1960, il quitta la FAO pour reprendre ses fonctions dans l'administration française, comme adjoint au chef du service de l'Inventaire forestier national.

En 1963, il fut de nouveau détaché au siège de la FAO pour superviser différents projets du Fonds spécial des Nations Unies. Puis, en 1965, il regagna la France comme ingénieur en chef du Génie rural, des eaux et des forêts et fut nommé directeur régional (Languedoc-Roussillon) de l'Office national des forêts.

Depuis 1961, M. Huguet a accompli périodiquement des missions de consultant pour la FAO, le PNUD et la BIRD Comme consultant du PNUD, Il a participé à la formulation, a la préparation ou à l'évaluation de plus de dix projets PNUD/FS, qui sont maintenant en cours d'exécution.

M. Huguet remplace M. Nicolas de Felsovanyi qui, après avoir atteint l'âge de la retraite au siège de la FAO, a été nommé directeur du projet du PNUD/FS en Yougoslavie visant à développer la foresterie et les industries forestières dans les républiques de Bosnie-Herzégovine et du Monténégro. M. de Felsovanyi faisait partie depuis 1947 de la Division des forêts et des industries forestières de la FAO. Dès le début des activités d'assistance technique, il avait participé aux opérations sur le terrain avant de devenir le chef de cette division.


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