1.1. Situation géographique du pays
1.2. Données socio économiques
1.3. Données écologiques
Situé entre les latitudes 6° et 11° Nord et entre les longitudes 0° et 1°4 Est, le Togo est un pays de l’Afrique de l’Ouest limité par le Bénin à l’Est, le Ghana à l’Ouest, le Burkina-Faso au Nord et l’Océan Atlantique au Sud. Le pays couvre une superficie de 56.600 km². Du point de vue administratif, le pays est découpé en cinq régions (fig.1): la région Maritime, la région des Plateaux, la région Centrale, la région de Kara, la région des Savanes.
La population est de 4.446.000 habitants sur la base du taux de croissance de 3,2%, selon le recensement de 1981 actualisé à la date du premier juillet 1998. En 1994, 75 % des habitants sont des ruraux mais on remarque de nos jours une croissance rapide de la population urbaine à un taux de 4,4 % contre 2,4% pour la population rurale.
La densité moyenne de la population est de 80 habitants/km², mais elle varie d’une zone à une autre. Ainsi elle est de 21 habitants/km² dans la Région Centrale et de 163 habitants/km² dans la Région Maritime. Cette occupation spatiale très variable exacerbée par les systèmes de production qui diffèrent d’une ethnie à une autre, repose en filigrane la question de différences de la pression anthropique sur les ressources naturelles d’un milieu à un autre.
En 1994, le Produit Intérieur Brut (PIB) du pays était de 535,79 milliards de franc CFA soit un PIB/habitant de 136.403 FCFA. Le secteur rural dans son ensemble (agriculture stricto sensu et élevage) occupe une place importante dans l’économie rurale. Environ 77% de la population active y est employée et sa contribution au PIB est de 33 % (FAO, 1995). Le rôle des femmes dans ce secteur est remarquable.
Le facteur du climat le plus déterminant pour la végétation du Togo est la très grande faiblesse des précipitations - et ceci malgré sa situation proche de l’équateur (Ern, 1984). Cet auteur décrit l’évolution des facteurs climatique dans le pays. La pluviométrie n’évolue pas de façon régulière suivant la latitude. A Lomé (6°N, 1° E), la hauteur de pluie n’est que de 781 mm par an et ce n’est qu’à Nosté, 100 km plus au nord, que la limite des 1000 mm de pluie par an est franchie. Les monts Togo se comportent sur toute leur longueur comme un piège à pluie. C’est ce qui justifie la forte pluviométrie à Kpalimé (où il tombe au moins 1370 mm) et au nord de Sokodé (autour de 9°N) où il en tombe 1323 mm par an. Au nord du fleuve Oti, les précipitations redescendent jusqu’aux environs de 1000 mm (1061 mm à Mango).
Deux types climatiques majeurs caractérisent le pays avec quelques variations:
Le climat subéquatorial ou guinéen (sa limite nord est en-dessous de 8° latitude Nord) caractérisé par deux saisons pluvieuses (mars à juillet puis de septembre à octobre) et deux saisons sèches (novembre-février et juillet-septembre). La moyenne thermique mensuelle est de 27°C. La particularité du climat guinéen togolais tient à la relative faiblesse de sa pluviométrie, et corrélativement au nombre anormalement élevé de mois considérés comme secs. Les sols de la région correspond grosso-modo aux terres de Barres selon Ern (1984).Le climat soudanien se rencontre dans la partie septentrionale du pays. Sa limite sud est le 8è parallèle Nord. Il est caractérisé par deux saisons: une saison sèche d’octobre à mars et une saison pluvieuse d’août à octobre. La moyenne thermique mensuelle est de 31°5 C. On y note deux types de sols (Ern, 1984):
- Les sols ferralitiques (lessivés) sans concrétions récentes et sans croûtes. Ces sols recouvrent la plupart des montagnes du Togo et ont provoqué, surtout dans le nord, une affluence de la population, car ils sont relativement faciles à cultiver. Ils constituent de nos jours, les domaines les plus atteints par l’érosion.
- Les sols encroûtés dans les plaines du centre et du nord où les croûtes et la carapace latéritiques posent des problèmes considérables à l’agriculture. On trouve aussi des sols azonaux comme les sables et les vases de la côte et les sols souvent profonds mais engorgés par une nappe phréatique dans les dépressions alluviales et les «Dembos».
Fig.1 : Découpage administratif du Togo en régions (Tiré de Sinsin, 1995)
