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4. COMPOSITION DES FORMATIONS FORESTIERES

4.1 Forêts naturelles

Les informations ci-après sont le résultat d’investigations de terrain complétées par l’étude de deux documents  :

Plan National d’Action pour l’Environnement (1999)

Cartographie du couvert végétal et étude de ses modifications, réalisé dans le cadre du projet pilote sur la surveillance continue de la couverture forestière tropicale, rapport préparé sur la base des travaux de C.L. Vanpraet (FAO 1980)

 

4.1.1 Forêts semi-décidues, forêts denses sèches et recrus forestiers

Ce sont des formations forestières de basse et moyenne altitudes localisées essentiellement dans le Sud Ouest de la Région des Plateaux et aussi à l’Est des Régions CENTRALE et des PLATEAUX où elles sont représentées par un ensemble d’îlots forestiers et de galeries forestières le long des cours d’eau (Mono et ses affluents).

Dans les forêts semi-décidues, les essences les mieux représentées sont  : Antiaris africana, Antiaris welwitschü, Ceiba pentandra, Khaya grandifoliola, Milicia excelsa, Triplochiton scleroxylon, Afzelia africana. Il convient d’ajouter à cette liste, Terminalia superba dont l’aire, assez restreinte, correspond à une étroite bande longeant la frontière ghanéenne d’Agou au Litimé (Préfecture de WAWA).

Parmi les autres essences présentes dans les forêts semi-décidues et les forêts denses sèches, on trouve  : Khaya senegalensis, Anogeissus leiocarpus, Cola cordifolia, Cola laurifolia, Dyospiros mespiliformis, Erythrophleum guineense, Pterocarpus santalinoides, Cynometra megalophylla, Panari congenis qui sont les grands arbres.

 

4.1.2 Forêts denses sèches de montagne

Il s’agit d’une mosaïque de forêts semi-décidues et de forêts sèches de montagne et de versants de montagne des plateaux du Sud-Ouest du Togo (Danyi, Akposso, Akébou et Adélé) ainsi que des montagnes au centre de la Région des Plateaux (Agou, Haïto)

Ces forêts denses avec ou sans café/cacao sont généralement constituées d’arbres de grande taille mais le couvert en est généralement clair et le sol dissimulé sous de hautes graminées. Cet aspect s’explique par une exploitation (pour les formations sans cultures en sous-étage), et par un éclaircissement dans le cas de forêt sur café/cacao.

Ces forêts denses de montagnes qui colonisent souvent les versants et les vallées recèlent pratiquement les mêmes essences que leurs homologues de plaine, mais les arbres sont généralement de taille plus réduite. On y trouve  : Milicia excelsa, Khaya grandifoliola, Khaya senegalensis, Picnanthus kombo, Picnanthus angolensis, Antiaris africana, Troplochiton scleroxylon, Ceiba pentandra  ;, Mitragyna ciliata et Mitragyna stipulosa, Distemonanthus benthamianum et bien d’autres espèces importantes telles que Parinari glabra, Parina excelsa, Erythrophleum suaveolens, Bombax sp, Berlinia grandiflora, Uacapa togoensis, etc.

Malheureusement sous l’action conjuguée de la démographie galopante, de l’intensification des cultures de rentes (caféiers et cacaoyers) de l’aménagement des pâturages et de l’exploitation forestière, ces formations sont complètement dégradées là où elles n’ont pas disparu

 

4.1.3 Savanes boisées, arborées et arbustives

Les formations les plus répandues dans le pays sont des formations mixtes comportant une strate ligneuse et une strate gramiéenne.

La strate ligneuse comporte, d’une manière générale, les essences qui traduisent l’aridité du climat. Il s’agit  :

dans la moitié Sud du pays, de Butyrospermum paradoxum, Daniella oliveri et une forte abondance de combretacées qui dominent d’autres essences comme Maytenus senegalensis, Pillostigma thonningii, Stereospermum kunthianum.

dans la moitié Nord, de Butyrospermum paradoxum, Tamarindus indica, Prosopis africana, Parkia biglobosa, Balanites aegyptiaca, Entada africana, Ficus spp, Combretum spp, Gardenia spp, Acacia spp, Borassus aethiopum.

La strate herbeuse est constituée d’Andropogon gayanus, Hyparrhenia rufa, et Heteropogon sur sols profonds  ; de Ctenium elegans, Loudetia, Schoenefeldia, Aristida et Eragrostia.

 

4.2 Plantations forestières

La nécessité d’augmenter les ressources forestières du pays par le reboisement est ressentie depuis le début du 19è siècle. Sous la colonisation allemande, des travaux de reboisement ont été entrepris sur une grande échelle. Plus de 200 espèces tant locales qu'exotiques (Tectona grandis, Erythrophleum guineense, Khaya grandifoliola, Khaya senegalensis, Eucalyptus spp) ont été essayées avec l’assistance d’organismes internationaux. Mais les résultats ne sont pas à la hauteur des investissements consentis.

Les principales essences de reboisement sont  : Tectona grandis (teck) et les Eucalyptus (tereticornis et camaldulensis, mais aussi torelliana, citriodora, grandis et deglupta). Sur 37.629 ha de plantations forestières réalisées jusqu’en 1999, on compte 11399 ha de Tectona grandis et 16.446 ha d’Eucalyptus.

Les autres essences de reboisement dans le pays sont  : Cassia siamea, Acacia auriculiformis, Terminalia superba, Anogeissus leiocarpus, Cedrela odorata, Cedrela mexicana, Gmelina arborea, Khaya senegalensis, etc.

 

Les plantations forestières togolaises sont, pour la plupart, des peuplements purs (monospécifiques) de teck, d’Eucalyptus, etc. Seul le périmètre de reboisement d’Eto comporte des parcelles réalisées avec un mélange pied par pied d’Eucalyptus tereticornis et d’Eucalyptus torelliana).

Du point de vue écartement et densité on distingue  :

écartement de 2mx2m soit une densité de 2500 plants/ha à la plantation. C’est le

cas des plantations de teck et de Cassia siamea.

écartement de 3 mx3 m soit une densité de 1100 plants/ha à la plantation. Toutes les plantations d’Eucalyptus, de Terminalia superba, d’Acacia auriculiformis, de Cedrela et les premières parcelles d’Anogeissus leiocarplus ont été réalisées avec cette densité

Dans le cadre des travaux d’aménagement, des coupes d’éclaircies sont régulièrement faites dans les plantations de teck. Mais depuis quelques années des coupes anarchiques perpétrées au mépris des règles sylvicoles sont signalées surtout au niveau des plantations privées. Des travaux d’inventaire portant sur toutes les plantations administratives et privées sont indispensables à l’évaluation des ressources des plantations forestières du Togo.

 

 

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