7. Bilan total de la station et conclusion

Si on additionne les valeurs des productions disparues, on arrive à la somme de 2 553.896 F. Cette rentrée d argent aura laissé un bénéfice de 1 406 898 F ou 7,1 % du chiffre d'affaires.

18.761.458 + 2.553.896 - 19.908.456 = 1.406.898

* Les alevins volés pendant le stockage, et les pêches nocturnes les-quelles sont probablement la cause majeure du taux de survie de 42%, ne sont pas comptabilisés puisque trop difficile à estimer.
Si on veut quand même tenir compte d'une survie de 90%, généralement admise pour Tilapia, la production de poissons marchands serait, donc un surplus de 4.006kg (=2.003.000F)
ou 3 750 500 F (500F/kg) au lieu de 1.747.500 F. Le bénéfice total devient donc 1.406.898 F + 2.003.000 F = 3.409.898 F ou 17,1% duchiffre d'affaires (=19.908.456F).

** Les avaries naturelles pourraient être acceptées jusqu'à un maximum de 570.113 F (moitié de la perte réelle, environs 10% du poidsacheté).

Avant de tirer des conclusions de l expérience de 1982 il convient d'énumerer les problèmes rencontrés :

• Problèmes Humains

• Pêche nocturne dans les étangs (survie de 42%).

• Vol et détournement de poissons après la vidange.

• Vol de canards sur les étangs.

• Vol d'aliments (matières premières et mélanges déjà préparés).

• Créanciers dubieux.

• Problèmes techniques

• Prédation dans les étangs (surtout par les oiseaux)

• Destruction des digues par les crabes et termites

• Perte d'aliments (pendant le stockage) dues aux rats et charançons.

• Problèmes liés à la situation économique du pays.

• Approvisionnement aléatoire de sous-produits agricoles et leur prix élevés.

  L'option à prendre afin de rentabiliser la station au maximum, doit être basée sur les critères suivantes :

  1. le rapport coût-bénéfice le moins élevé possible
  2. le bénéfice réalisable par are et par an.

  3. la première limite actuellement non franchissable qui empêche d'agrandir la production sans nouveaux investissements.

Le rapport coût-bénéfice est le meilleur (3,3) pour la production piscicole dans les bassins profitant d'un élevage associé où dans les bassins avec alimentation son-tourteau à un taux élevé. La production piscicole à base de drèche a toutefois un rapport coût-bénéfice interessant mais le bénéfice réalisable par are et par an est cinq fois moins élevé. La production piscicole intensive est limité aux 6 bassins de la série B. (220 ares).

Une extension (195 ares) est déjà faite, mais ces étangs seront très probablement saisonniers. La série d'étangs de barrage de la Mbatama nrest pas prise en considération à cause de l'éloignement (vol), de leur caractère saisonnier et de l'irrégularité de leur approvisionnement d'eau même en saison des pluies. L'analyse de la rentabilité des élevages associés a démontré que la production p rcine a un meilleur rapport coût bénéfice que la production des canards, (respectivement 4,6 et 5,5), mais avec l'équipement existant on peut produire 72 porcs finis et 2.700 canards, ce qui donnera un bénéfice total plus élevé pour la production des canards.

Le volume de ces productions ne sera pas augmenté

dans l immédiat puisqu'ils nécessitent de nouveaux investissement. Pour la production de canards, deux problèmes s'y ajoutent : le vol et le marché (concurrence directe avec les poulets de chair).