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2.1. Les étangs

La station se compose de trois dtypes d'étangs selon leur approvisionnement en eau. (voir planche 1)

1. Les étangs qui prennent leur eau du canal principal

série A1 à A8 + A00 et A01
série F 1 à 4
série B1 à B6
série extérieure GB1 à 3, L1, L3 L789 et L11

2. Les étangs qui prennent leur eau dans la nappe phréatique ou par infiltrations (niveau d'eau difficilement contrôlable)

série B8 1 2 et 3
série B9 et 2 et B10

3. Les étangs de barrage sur la rivière MBatama

série MBatama 1, 2, 3, 4-1; 4-2, 5.

Seuls peuvent être comptés comme étant permanents et utilisables intensivements les étangs suivants:

B136ares
B228"
B331"
B431"
B533"
B659"
GB126"
B9-18"
Total:252ares

Les 8 étangs de la série A -(32 ares) sont également utilisables en production intensive, si l'eau est disponible en quantité suffisante. Les autres étangs GB2 et GB3, B8 1–2 B9 et B10 reçoivent généralement trop peu d'eau pour qu'il soit possible de les utiliser intensivement. Ils constituent une production d'appoint. De plus, leur localisation rend le gardiennage difficile. (180 ares).

B8 est en cours de travaux. Il a été partagé en trois étangs d'environ 20 ares chacun qui ne sont pas encore en fonctionnement.

La série MBatama est sujetté aux variations de débit de la rivière MBatama. Les étangs débordent les uns dans les autres au moment des pluies, les poissons migrent de la Landjia dans les étangs et inversement.

En saison sèche, la série est très souvent asséchée. Ils peuvent être considérés comme extensifs et MBatama 5 est de plus une réserve d'eau qui releve le niveau de la nappe phréatique, ce qui est très important pour les B8 B9 B10 ainsi que pour la série A.

Ils ne sont pas comptés comme étangs de production.

2.2. Le canal

La prise d'eau est située 15 mètres en avant du barrage et la première portion de canàlest parallèle à son alignement sur une vingtaine de mètre, ce qui évite un ensablement trop rapide. Une construction maçonnée raccorde à 90° cette prise d'eau au canal proprement dit. C'est à cet endroit que se branche le canal de prise directe sur la Landjia en cas de sècheresse intense.

2.2.1. Déversoirs:

Le canal est équipé de deux déversoirs qui suffisent à canaliser les exédents, même en cas de très fortes pluies. Un passage délicat est celui de la route au niveau des bureaux. Une infiltration qu'il n'a pas été possible de localiser avec précision fait apparaître des résurgences au niveau de la route, du côté de L 11. Le nouveau tracé de la route à cet endroit permettra de résoudre ce problème en busant cette portion de canal (buse ARMCO, en béton ou en fibrociment) leur diamètre devrait être minimum de 60 cm pour éviter tout ralentissement.

2.2.2. Bac de décantation

Le canal abouti en tête de station dans un bac de décantation à trois compartiments, qu'il est utile de curer périodiquement (une fois par trimestre au moins).

Il se partage alors en 2 branches: l'une vers B2, B1 la serie A et ses annexes, l'autre vers L 11 B3 l'écloserie et les bacs et le reste de la serie B.

La branche vers la serie A et B1 B2 est bétonnée et ne nécessite qu'un entretien léger. La contrôle du débit se fait à l'aide de planchettes à la sortie du bac de décantation.

2.2.3. Grille de protection. (voir planche 12)

Une grille horizontale noyée dont l'entretien doit être quotidien en saison sèche et presque permanent en saison des pluies est placée à la sortie du bac de décantation. L'expérience a prouvé que ce dispositif essentiel de protection contre l'introduction d'espèces nuisibles est abandonné à la première occasion et que lorsqu'il est maintenuit en place, il n'est pas fonctionnel, parce que colmaté par manque de suivi et débordant. La grille est actuellement amovible ce qui facilite son entretien mais aussi ce qui encourage son enlèvement. Il conviendrait pout être de la scoller en place d'une façon définitive.

Une grille similaire a été installée sur la branche du canal menant à l'écloserie, aux bacs et aux autres étangs de la série B.

Dans ce cas ci également le reglage du débit se fait à l'aide de planchettes dès la sortie du bac de décantation.

La section des deux sorties du bacs décantation n'est pas la même et pour une hauteur de planchettes rigoureusement égale, de part et d'autre, le débit est évidemment différent.

Il n'est pas possible d'alimenter alternativement les deux branches du canal car les bacs et l'écloserie réclament une alimentation continue dans le temps, contrairement aux étangs.

Les côtés du canal situés entre le bac de décantation et la biffurcation B3- série B- Ecloserie ont été surélevés pour maintenir à cet endroit un niveau suffisant pour alimenter le filtre de l'écloserie par simple gravité.

Ce nouvel échangeur complique encore la réparation du débit. Le seul moyen actuellement recommandable est une surveillance presque permanente de cette répartition par une garde bassin vigilant. Cet équilibre varie non seulement en fonction du débit du canal principal, mais encore en fonction des besoins immédiats particuliers (présence d'alevins dans les bacs, reproduction ou niveau d'occupation des bacs à l'écloserie, remplissage d'un bassin, etc).

Dans l'état actuel, compte tenu

  1. de l'état d'étancheité du canal sur la portion bacs écloserie série B.

  2. de la consommation de la série A

  3. des besoins de l'écloserie et des bacs de stabulation

  4. des besoins des étangs en fonctionnement simple ou en remplissage.

on peut conclure que le débit, même en saison des pluies normale est légèroment insuffisant pour satisfaire toutes les infrastructure et donc que toute diminution de la main d'eau même en saison sèche dite normale aura des repercussions à la baisse sur le fonctionnement de l'une ou l'autre infrastructure existante.

Il serait judicieux de prévoir un tel ralentissement au moment opportun de façon saisonnière pour éviter que la station ne souffre d'une diminution non contrôlée de l'une ou l'autre de ses activités.

Il faut coordonner les besoins en eau de l'écloserie de la série A et se annexes avec les besoins de maintien en eau de la série B.

Il serait utile de mettre en place un dispositif de pompage de l'eau de la Landjia vers le filtre de l'écloserie à utiliser dès que les étangs manquent d'eau, au moins pour le maintien de leur niveau.

Ce dispositif existe actuellement, une pompex électrique pompe l'eau de la Landjia directement dans les bacs de décantation, à travers une canalisation PVC de Æ 75 posée sur une structure en chevrons de sapelli 8×8.

En cas de sécheresse drastique ou de besoin particulier en saison sèche normale, il conviendrait d'utiliser sans attendre la pompe mobile et pomper l'eau pendant la journée de l'Oubangui vers la tête de station, sans laisser la pompe sans surveillance et en la ramenant chaque soir à la station, sous bonne garde.

Nous avons aménagé un chassis mobile pour la grosse moto pompe. (Chassis de récupération, suspensions et train de roue de 404) La pompe peut être tractée par une Land-Rover ou par le tracteur.

2.3. Le barrage

Il est situé à 400 mètres du bac de décantation à l'entrée de la station, sur la rivière Landjia. En béton, c'est une construction de 25 mètres de long, ± 2 m à la base et 90cm au sommet, il constitue son propre déversoir à hauteur règlable par adjonction de chevrons 8×8 sur les 4/5 de sa largeur. Les chevrons ont été cadenassés et sont sciés au ¾ de leur épaisseur tous 20 cm. Leur disparition est très fréquent.

On peut y accéder à pied en longeant le canal et en véhicule par une route située un peu en amont du barrage de gendarmerie. Les cultivateurs lésés par la construction de cet accès ont déjà été indemnisés et il convient de passer de temps en temps avec le giroboyeur ou une équipe pour éviter que les plantations n'absorbent cet accès qui est nécessaire en cas d'intervention urgente au barrage.

L'assiette de cet étang de barrage est colmatée presque entièrement par les alluvion. Son rôle étant uniquement un relèvement du plan d'eau et en aucun cas une réserve hydrique il n'est ni nécessaire ni conseillé de curer la barrage. Un plan d'eau de 20 à 30 cm est amplement suffisant et tout curage en profondeur aura pour effet de fragiliser son ancrage dans la terre en place de part en d'autre du barrage.

Si en saison sèche on canalise d'habitude tout le débit de la Landjia au niveau du barrage dans le canal, il n'est pas rare de voir une lame d'eau de 50 cm d'épaisseur déferler sur toute la largeur du barrage en cas de forte pluie.

Son état est particulièrement important en saison sèche parce que la zone marécageuse qu'il constitue peut consommér par infiltration le débit observable quelque dizaines de mètres en amont sur la Landjia. (On a observé des diminution de 2 à 5 litres par seconde entre le cours de la Landjia 100 mètres en amont du barrage et le débit résultant dans le canal, au niveau même du barrage.

Lors de la sècheresse drastique de 1983, nous avons été contraints de poser une buse en PVC pour passer cette zone absorbante et conduit le reliquat d'eau à l'entrée du canal en aval du barrage.

Toujours en cas de saison sèche importante (75 et 83 par exemple) il a été nécessaire d'ouvrir un canal court circuitant le barrage pour réaliser une prise directe du canal sur la Landjia et éviter aussi les pertes d'imbibition du plan d'eau du barrage. Cette solution ne doit être envisagée qu'à titre momentanné car il en résulte un ensablement du canal sur toute sa longueur, qui implique d'importants travaux de curage par la suite.

La différence de niveau au fond du canal entre le barrage et le passage de la route (environ 380m) est de 52 cm.

2.4. Les bacs de stockage

4 grands bacs en béton (4m × 2m × 0,8m) sont utilisés pour le tri et le stockage des alevins les jours de vidange.

Ils sont équipés de grillese qui permettent de calibrer les poissons en les manipulant le moins possible.

Le fonctionnement de ces bacs est décrit en détail dans la Note Technique n°16 “Note sur la vidange d'un étang avec tri aux bacs” (MIEVIS G. 1981).

Les 4 bacs ont été couverts de tôles en 1981.

Deux séries de petits bacs (2×9 bacs) servaient aux essai de reproduction induite de Clarias avant la construction de l'écloserie.

Ils peuvent servir à de petits essais (détermination de QN, croissance individuelle, etc…) mais ne doivent pas être utilisés pour le stockage des alevins. Une prise triphasées ont été installées deiohaque sgonndé (branchement d'agitateurs 380 volts triphasés)

Pour une question de sécurité, la ligne est protégée par un disjoncteur différentiel.

La capacité des bacs est d'environ 30 Kg d'alevins de Tilapia si l'on utilise le robinet de 2½ “ouvert à fond (environ 1 litre seconde).

Il peut être porté à 50–60Kg si l'on ouvre l'adduction par le tuyau PVC de 70 mm. Il est préférable de compter sur 30 Kg par bac. Dans ces conditions, la capacité de stockage en alevins TILAPIA est de 120 Kg.

Un agitateur de 1/3 CV augmente la capacité à 100Kg/bacs mais la survie du poisson est tributaire du fonctionnement de l'agitateur.

En cas de panne électrique ou disjoncteur ou mise à la masse, c'est l'ensemble du stockage qui est perdu.

2.5. Filtre écloserie

Le filtre a sable construit pour l'écloserie est un double bac en béton armé de 10m × 5 m × 1 m.

Des drains plastiques entourés de filtre végétables couvrent le fond du bac et débouchent à travers la paroi en béton dans un couloir collecteur.

Les drains sont couverts de 50 à 80 cm de sable et gravier de granulométrie adaptée.

L'eau s'infiltre donc à travers le sable, se débarasse des solides en suspension et passe à travers le drain pour remplir le collecteur.

Les deux problèmes soulèves par ce type de filtre sont les suivants

  1. Difficultésde lavage du sable.

  2. Développement d'un système biologique gros consommateur d'oxygène.

(L'effluent est desoxygéné de façon sensible) Le filtre a été vidé de son sable et fonctionne actuellement comme bac de décantation.

2.6. Ecloserie

La description et le fonctionnement de l'écloserie feront l'objet d'un document particulier du project CAF/007/NET.


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